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DEFENSE et ENVIRONNEMENT : une nouvelle manière de penser

vendredi 16 juillet 2010

Les visées de la Chine en Arctique



PEKIN (Chine) 16 juillet 2010 – 3B Conseils – Le navire scientifique (et brise-glace) chinois Xuelong "Dragon des neiges" - un ancien cargo ukrainien - met le cap sur l'Arctique, une région lointaine où la Chine ne possède aucun territoire et donc pas le plus petit droit territorial, mais qu’elle regarde avec un intérêt croissant alors que ses glaces fondent. La région pourrait être dépourvue de glace l'été en 2050-2060, voire plus tôt, selon les études.
En effet, le retrait de la banquise, dû au réchauffement climatique, devrait libérer des voies de navigation durant l’été et donner accès à des ressources naturelles. Côté ressources, l'Arctique est riche de promesses avec, en eaux profondes, difficiles à exploiter, parfois près des côtes : jusqu'à 13% du pétrole et 30% du gaz naturel mondiaux non découverts, selon l'Institut de géophysique américain USGS.

La question est sensible, les convoitises âpres et l’approche des pays limitrophes (Russie, Norvège, Etats-Unis, Canada et Danemark) divergente (voir article du blog du 30/03/2010 « L’Arctique : coopération et rivalités »). On rappellera à cet égard que l’approche sur le statut juridique des eaux de l’Arctique peut être un point d’achoppement puisque les États-Unis et l’Europe dont la Norvège considèrent qu’il s’agit de détroits maritimes alors que la Russie et le Canada appréhendent la question sous l’aspect d’eaux intérieures. Il reste encore beaucoup de points à discuter pour que le Droit de la mer s’y applique comme pour l’ensemble des mers et océans du globe.
Nous avons ainsi évoqué dans notre article du blog du 28 juin 2010 sur « les capacités militaires françaises en zone arctique et antarctique », les inquiétudes du député François Cornut-Gentille sur les moyens dont disposent l’armée française dans les deux zones polaires - sources d’enjeux géostratégiques majeurs en raison du changement climatique -.
Au détour de cette question au gouvernement, apparaissait également en filigrane l’action de la République populaire de Chine qui projette de lancer en 2013 un brise glace, bien que n’ayant aucun territoire concerné par ce type de climat.
L’ouverture de nouvelles voies maritimes intéresse tous les Etats et à titre d’exemple « ce passage raccourcirait de 6.400 kilomètres la route Shanghai-Hambourg, par rapport au trajet via le détroit de Malacca et le Canal de Suez, et éviterait les pirates du Golfe d'Aden qui font exploser les coûts d'assurance », selon le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), avec néanmoins de possibles écueils : la navigation entre les icebergs et les prétentions en matière de droits de passage des riverains.
S’agissant de la Chine, « elle est dans une position très désavantagée dans cette compétition larvée autour du passage arctique et de ses ressources », souligne l’IHS Global Insight.
Toujours selon l’IHS, "les enjeux pour la Chine sont importants" dans le domaine logistique, pour l'accès à ses grands partenaires commerciaux que sont l'Amérique du Nord et l'Europe, et au plan des ressources car « on connaît l'appétit de la Chine pour de tels actifs à l'étranger (…). Devenue puissance mondiale, la Chine a davantage son mot à dire dans les affaires internationales et sera sans doute capable d'exercer cette influence pour dessiner le mécanisme de gouvernance mondial sur l'Arctique ».

La Chine, qui est d’ores et déjà observateur ad hoc du Conseil des Etats Arctiques issu de la Déclaration d’Ottawa de 1996, a demandé à en être observateur permanent.
Actuellement la Chine s'abstient d'avoir une politique arctique officielle et « a une approche prudente et non-agressive », selon Guo Peiqing, spécialiste de droit et politique polaires à l'Université de l'Océan de Chine, à Qingdao. Selon lui, « la Chine a un vrai intérêt environnemental et scientifique pour cette région qui joue un grand rôle dans le climat chinois et le changement climatique ». De plus, « si l'on veut plus de privilèges, il faut davantage de recherche. Pour jouer un rôle plus important, (la Chine) doit montrer qu'elle est spécialisée dans la recherche arctique ».
Pour les observateurs du Sirpi, si la Chine est assez respectueuse du principe de souveraineté nationale pour ne pas contester les droits territoriaux des Etats de l'Arctique, cela ne l'empêche pas de prendre ses marques, notamment sur le terrain scientifique.
Depuis 1999, Pékin n'a installé dans l'Arctique qu'une station de recherche et y a mené trois expéditions, contre 26 en Antarctique (et trois stations) depuis 1984. Cette expédition du Xuelong est donc la quatrième sur cette zone.
Le gouvernement chinois ayant décidé de consacrer davantage de moyens aux pôles dans les années à venir, entend se doter par conséquent d’un brise-glace nouveau plus petit et hautement technologique à l’horizon 2013.


Pour aller plus loin sur les questions liées à l’Arctique nous vous invitons à retrouver les débats de la dernière conférence de Défense et Environnement.
- D’une part l’intervention de Kristina Bergendal, Conseillère politique, Ambassade de Suède - Présidence du Conseil de l'Union européenne en 2009

- D’autre part les interventions de la Table ronde sur le « Perspectives du changement climatique en Arctique : conséquences environnementales, militaires et politiques, état des lieux et enjeux »
Avec :
. M. Stanislas Pottier, Conseiller auprès de l'Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles arctique et antarctique, Ministère des affaires étrangères, Cercle Polaire
. M. Laurent Mayet, Président du Cercle Polaire Conseiller auprès de l'Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles arctique et antarctique, Ministère des affaires étrangères, Président du Cercle Polaire
. M. Stephan Robinson, Physicien nucléaire, Directeur du programme international de désarmement de Green Cross International.


Pour aller plus loin :

- voir également les articles du blog du 02/03/2010 : « Ottawa va réglementer le trafic maritime dans l’Arctique canadien »

- voir l’intervention d'Anne Choquet, enseignante-chercheur associée à l’AMURE – UBO aux entretiens Science et Ethique 2009 « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer », lors de la table ronde autour de la thématique : Changement climatique : les enjeux Nord Sud, la sécurité maritime et pêche, portait sur « les glaces fondent : l’Arctique convoitée »


Article RH 3B Conseils
Source AFP / SIPRI

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jeudi 15 juillet 2010

Comment nettoyer une zone d’attaque chimique ? Grâce à Decon Green !


WASHINGTON (Etats-Unis) - 15 juillet 2010 - 3B Conseils - L’armée américaine a développé Decon Green, un nettoyant non-toxique et très puissant à base de chlore conventionnel et de lessive caustique pour décontaminer une zone ayant subie une attaque chimique.


L’ingrédient principal est le péroxyde d’hydrogène, présent dans les nettoyants ménagers et les dentifrices blanchissants. Mélangé à des bases non-toxiques comme les bicarbonates, il produit des ions très réactifs appelés péroxyanions. Ces ions briseraient complètement les substances telles que les gaz moutardes ou neurotoxiques.


George Wagner et son équipe prouvent que le Decon Green est aussi capable de détruire les spores d’anthrax et de retirer les césiums et cobalts radioactifs de surfaces lisses. L’une des formules agit à températures négatives, tandis qu’une autre peut être transportée sous forme de poudre avant d’être mélangée sur place à de l’eau.



Article SLG-RH 3B Conseils
Sources : Industrial & Engineering Chemistry Research / Gizmag

Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires  

mardi 13 juillet 2010

La Grande Muraille verte, une barrière face au désert


OUAGADOUGOU (Burkina Faso) - 13/07/2010 - 3b Conseils - Contrer le désert, c’est une question de survie pour l’Afrique. Sécheresse, déforestation et feux de forêts y font disparaître chaque année deux millions d’hectares de zones boisées. Pour bloquer l’avancée du Sahara, onze pays du continent africain - Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, Erythrée, Ethiopie, Djibouti - se sont lancés le défi de planter une ceinture végétale en zone sahélienne au travers d’un vaste projet transnational.

Ce projet créé à l’initiative de la CEN-SAD (la Communauté des Etats sahélo-sahariens) et de l’Union Africaine a été nommé « La Grande Muraille Verte » .


Ainsi, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) estime que 2 millions d'hectares de zones boisées disparaissent chaque année en Afrique. En cause, le déficit pluviométrique récurrent depuis plusieurs années, mais aussi la déforestation et les feux de forêts.
Aujourd'hui, les deux tiers de la surface du continent africain sont classés en zones désertiques ou très dégradées. En plein changement climatique et accélération de la déforestation le but de cette construction gigantesque est de contrer le désert qui avance petit à petit vers le sud de l’Afrique. Mais aussi d’aménager les zones dégradées du Sahel et lutter contre la pauvreté.

En 2005, le Président du Nigeria a proposé aux autres pays de CEN-SAD de créer une ceinture végétale s'étendant, d'Ouest en Est, du Sénégal jusqu'à Djibouti ; une ceinture continue de végétation de 15 kilomètres de large, assortie de 80 retenues d’eau, entre l’ouest et l’est de l’Afrique, sur un tracé de près de 7 600 kilomètres de long. Les espèces (acacias, dattiers) choisies doivent résister à la faible pluviométrie et assurer un revenu aux habitants.

Les impacts attendus sont donc la réduction de l’érosion des sols, la restructuration des sols dégradés par une prolifération de végétaux et animaux, l’accroissement du taux de reforestation dans les pays impliqués par l’opération, la relance de l’agriculture et de l’élevage, la conservation de la biodiversité actuelle, l’amélioration des conditions de vie et de santé des populations, le ralentissement de l’exode rural et enfin la maîtrise des ressources en eau.
Cette Muraille Verte devra en outre englober les forêts déjà présentes sur le tracé du projet, qu'elles soient naturelles ou artificielles, et des espaces seront dédiés à des réserves naturelles, tant pour la faune que pour la flore. Cultures agricoles et vergers complèteront cette diversité.


Une aide du Fonds pour l’environnement mondial.
La situation est très contrastée suivant les pays et l’obstacle majeur reste le financement, estimé dans une première approche à 600 millions de dollars sur dix ans. Or, le projet reste majoritaire à la charge de pays qui ont beaucoup d’autres priorités à gérer. Si les Etats africains n’ont rien obtenu de la communauté internationale lors du sommet de Copenhague, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a promis une aide de 119 millions de dollars (96 millions euros) aux pays devant abriter la Grande muraille verte, ceinture de végétation devant relier l’ouest à l’est de l’Afrique, lors du récent sommet sur le projet à N’Djamena (Tchad) en juin 2010.

"Nous affectons une allocation à chacun de vos pays.Le niveau de cette allocation varie en fonction du pays. Le montant varie de 6,6 millions de USD (5,3 millions euros) à 23 millions USD (18,7 millions euros). Le montant cumulé d’aide du FEM pour la Grande muraille verte s’élève à environ 119 millions de dollars", a affirmé Monique Barbut, présidente du FEM.

L’armée du Burkina Faso plante 50. 000 arbres
Sur le terrain, le 8 juillet dernier le Burkina Faso, à la faveur de l'opération «Les bosquets du cinquantenaire» pour célébrer l’indépendance du pays, a décidé de planter 50 000 arbres fruitiers et non fruitiers - sur une superficie de 118,7 hectares et une haie vive de 5 kms - notamment par l’armée qui entend ainsi contribuer au reverdissement du Burkina.

Le coup d'envoi de cette initiative a été donné dans l'enceinte du camp général Aboubacar Sangoulé Lamizana, par le chef d'Etat major général des Armées, le général Dominique Djendjéré, pour qui «la réalisation desdits bosquets adhère à l'œuvre de responsabilisation commune pour la préservation de l'environnement». Dans cette lancée, des bosquets seront réalisés à travers toutes les régions militaires du pays.
L'activité a été placée sous le double signe de la commémoration des 50 ans d'indépendance du Burkina et de la création de l'armée nationale. Pour les militaires burkinabais cette opération est présentée comme un geste qui répond au devoir de mémoire à l'endroit des anciens, et à celui de mission nationale qui se traduit par une implication des autorités militaires dans la gestion durable de l'environnement et des ressources forestières.

Au Sénégal action conjointe des armées sénégalaise et française.

Pour ce qui est du Sénégal qui a mis sur pied une Agence nationale pour la Grande muraille verte semble à ce jour le pays le plus avancé dans cette initiative et les scientifiques sénégalais ont fait un inventaire des plantes qui pourraient être introduites sur cette barrière.

Au Sénégal, les premières plantations se sont déroulées en 2008, avec le soutien de volontaires de l’université Cheikh Antar Diop de Dakar, qui y consacrent une partie de leurs vacances. Des étudiants en médecine organisent aussi des campagnes de soins dans ces zones rurales. Aujourd’hui, 20 000 hectares sont plantés, plus de 550 kilomètres de "muraille". 

Les militaires sénégalais et français (soixante-quatre soldats des Forces françaises du Cap-Vert basées à Dakar et soixante militaires sénégalais) ont laissé également leur empreinte sur le tracé de la Grande muraille verte en septembre 2009. Ainsi, pendant une dizaine de jours, les Forces françaises du Cap-Vert et les Diambars, dans une belle fraternité d’armes, ont planté près de 7 211 hectares sur le site de Labgar, dans le département de Linguère.

Le Colonel Matar Cissé, directeur de l’Agence nationale de la Grande muraille verte, rappelait les deux armées réunies avaient alors offert 7 211 hectares de terre reboisée sur les dix mille hectares emblavés en deux ans, notamment à Téssékéré, Windou Tchingoly, et Loughoré. Ce qui équivaut à près de 5 475 plantes repiquées au niveau des deux parcelles de Labgar par les militaires des deux armées, au cours de cette opération.

Les espèces plantées qui s’adaptent parfaitement à cette zone du Ferlo, sont, entre autres, le Jujuphus Mauritnus (ou sidemb en wolof), le Planitus eagytienca (ou soump), l’acacia senegalensus (ou weregg) et le tamarandus indica (tamarinier ou dakhar).


Le Tchad veut planter un mur d’arbres 1000 kilomètres

En tant que participant à cette barrière qui traverse le continent, le Tchad projette de planter un mur d’arbres de 1 000 kilomètres de long sur 15 kilomètres de large.
L’initiative a été lancée avec 4,6 millions de dollars provenant des fonds du gouvernement, mais le coût devrait s’élever au moins à 11 millions de dollars pour atteindre la couverture prévu. 

Les 11,9 millions d’hectares de forêts du pays ont diminué d’au moins 0,6 pour cent chaque année au cour des 20 dernières années, selon un récent rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) sur l’Etat des forêts du monde. 


Depuis 2009, le gouvernement a déclaré illégal l’abattage des arbres pour faire du charbon, passible de six mois d’emprisonnement et d’amendes, dans un effort pour inverser le processus de déforestation. 

Il a également commencé à planter 160 000 arbres résistants à la chaleur, parmi lesquels des acacias, à N’Djamena.


Article RH 3B Conseils
Sources All Africa / Irin

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lundi 12 juillet 2010

La déconstruction de la « Jeanne d’Arc »


BREST (France) - 12/07/2010/ - 3B Conseils - Alors que la coque « Q790 » (ex Clémenceau), entrée en février 2009 aux chantiers navals Hatlepool en Grande-Bretagne a été démantelée à 80 % (une opération qui devrait s’achever d’ici à la fin décembre 2010), le porte-hélicoptères « Jeanne-d'Arc » s’apprête à faire son ultime voyage aujourd’hui, remorquée dans la Penfeld, entamant ainsi sa période d’immobilisation avant sa déconstruction.

Après quarante-cinq ans de service actif la « Jeanne-d'Arc » - son ultime mission s’est achevée le 26 mai dernier (lire l'article du 27 mai 2010 : dernier retour de la Jeanne d'Arc à Brest) -, le navire-école mythique de la Marine nationale a été admis à la retraite et promis à la démolition. Une fois la mise en sécurité et l'inventaire des matières dangereuses réalisées, son démâtage est d’ores et déjà effectué comme le déménagement du matériel réutilisable –, le ministère de la défense devrait lancer un appel d'offres pour sa déconstruction.

La Marine qui a tiré toutes les conclusions de l’épisode malheureux de l'ex-porte-avions « Clemenceau » (*) appliquera tout d’abord la recommandation ministérielle qui préconise le seul recours aux chantiers de démolition de l'Union européenne, afin de ne pas exporter des déchets ; et aussi ne procédera plus à un désamiantage préalable, afin de na pas altérer la structure de la coque pour son dernier voyage. C’est l'industriel chargé de la démolition qui traitera l'intégralité des matières dangereuses.

S’agissant de la « Jeanne », le vice-amiral Hubert Jouot (relire l'entretien du 28 janvier 2010 paru sur ce blog) en charge à l'état-major de la marine, de la déconstruction des navires militaires, rappelait récemment : « Le 7 juin, nous avons commencé les travaux de désarmement et de mise en sécurité. A la fin du mois, nous dégazerons les soutes. Puis nous obturerons tous les orifices de la coque, enlèverons une partie de la mâture et démonterons les hélices. »
Une fois mise en état de conservation, à l'automne, la « Jeanne-d'Arc » sera alors débaptisée et recevra son numéro de coque. Elle restera amarrée dans le port militaire de Brest, le temps de désigner le chantier de démolition.

Sur la majeure partie de l’année 2011 et avant de lancer l'appel d'offres européen pour la déconstruction, sera réalisé l'inventaire des matières dangereuses présentes à bord : amiante bien entendu, mais aussi métaux lourds ou encore PCB, des composés aromatiques chlorés à l'effet cancérigène. Cet inventaire préalable permettra alors de s'assurer que les chantiers en concurrence auront la capacité de traiter les produits répertoriés ; et donnera à l'industriel retenu une idée précise de la localisation des polluants.

La Marine nationale dispose actuellement d'un stock de 76 coques déjà désarmées et prêtes pour la démolition (100.000 tonnes à ferrailler - l'équivalent de dix fois la masse de la « Jeanne-d'Arc ») -, auxquelles viendra s'ajouter, en moyenne, sur les dix prochaines années, un flux additionnel de 10.000 tonnes par an de navires encore en service.
C’est la que se pose donc avec acuité la question de la constitution d'une filière française de la déconstruction de navires en fin de vie qui vient de faire l’objet du rapport du parlementaire en mission Pierre Cardo (article du blog du 1er juillet 2010).

A ce jour, ce sont essentiellement les britanniques et les belges qui semblent en position de force sur le secteur, devant quelques autres sites européens (en Pologne, aux Pays-Bas, dans les Etats baltes…).
Pour le vice-amiral Jouot, « Able UK aura bien sûr le droit de concourir ». Mais d'autres candidats de poids pourraient être intéressés. C'est le cas du belge Van Heyghen Recycling, filiale du groupe Galloo (**). Implantée à Gand, entreprise ayant de nombreuses références en matière de démolition de navires civils et militaires.


La stratégie des industriels français ?

Si les industriels locaux (dont Guyot Environnement à Brest ) devraient être logiquement intéressés, leur handicap vient de ce qu’ils n'ont pas forcément la disponibilité requise au niveau des formes de radoub pour prendre en charge de grandes coques.
Restent les deux géants français des services à l'environnement, Suez Environnement, à travers sa filiale de traitement de déchets Sita, et Veolia. Tous deux anciens candidats malheureux au démantèlement de « Q790 », ils voient dans celui de la « Jeanne » l'occasion de prendre leur revanche.

Suez et Veolia maîtrisent toute la chaîne dépollution-déconstruction-ferraillage des déchets industriels avec cependant une approche différente :

- chez Sita, on se refuse à mettre en avant une offre standard, préférant chercher au cas par cas le site le mieux approprié, en fonction des infrastructures disponibles dans un bassin géographique donné.
- chez Veolia Propreté, on plaide au contraire pour la constitution d'une filière à Bassens-Bordeaux, où se trouve une cale sèche de 240 mètres de long des terrains suffisants pour installer un chantier de recyclage.

C’est d’ailleurs le site de Bassens qui est préconisé par le rapport Cardo pour la constitution de cette filière industrielle de déconstruction devant le site de Brest.


(*) Rappel sur l’épisode de l’ex-Clémenceau : La coque « Q790 », partie de Toulon le 31 décembre 2005 en vue d'être démantelée dans un chantier indien, avait fait demi-tour le 15 février 2006, sur ordre du président de la République. Greenpeace dénonçait les conditions de travail des ouvriers indiens, exposés à de nombreux produits polluants, principalement de l'amiante. Le ministère de la Défense pensait pourtant avoir bien préparé le dossier, désamiantant à Toulon la plus grande partie de la coque avant de l'envoyer en Inde.. En mai 2006, « Q790 » avait donc rejoint Brest. Puis la Marine nationale avait lancé un appel d'offres réservé aux entreprises européennes, remporté deux ans plus tard par Able UK entreprise britannique. C'est chez elle, dans une darse de la rivière Tees, à Hartlepool, au sud de Newcastle, que le « Clem » est en cours de ferraillage.
Pour la déconstruction du « Clem », le groupe anglais ne facturera au final à la Marine nationale qu'entre 2,5 et 4,5 millions d'euros hors taxes. Un montant qui dépendra avant tout de l'évolution des cours de l'acier. Car, comme tous les ferrailleurs, le chantier se rémunère essentiellement grâce à la revente de matériaux recyclables.

(**) Galloo selon le rapport Cardo : « C'est d'abord un ferrailleur ayant mis en place une organisation industrielle lui permettant de récupérer des métaux dans toute la Belgique et dans le nord de la France ». La déconstruction d'un navire ne représente donc qu'une activité d'appoint pour ce groupe, qui traite annuellement 1,4 million de tonnes de métaux ferreux provenant d'automobiles ou de machines à laver usagées.


Article RH 3B Conseils
Sources : ministère de la Défense / Télégramme / Les échos

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vendredi 9 juillet 2010

Des essais concluants pour le Drone Patroller de Sagem

ISTRES (France) 09/07/2010 - 3B Conseils - Le Patroller, développé par Sagem-Défense (groupe Safran), a effectué son premier vol en mode drone, d'une durée de 2H26, au cours d'une campagne d'essais menée à partir de la base aérienne d'Istres. Des tests qui ont «été jugés concluants et qui devraient permettre désormais à Sagem de tenir ses délais de livraison dans un délai de 12 à 18 mois.

Le Patroller, sur lequel Sagem apporte le système optronique, l'avionique de bord et les liaisons de données, est un drone de type MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) est conçu pour les opérations de théâtre ou la protection du territoire.

Le Drone Patroller (*) qui est proposé aux forces aériennes et navales, ainsi qu'aux services de sécurité étatiques, a été développé sur fonds propres à partir de l'avion S-15 de l'Allemand Stemme. Lors de la dernière campagne de tests (26 mai au 2 juillet), le Patroller a par ailleurs montré ses capacités à tenir un vent de travers, y compris de fortes rafales.

Disposant de deux points d'emport sous voilure, le Patroller peut emporter, sous chaque aile, une charge de 80 kilos. On peut y fixer des réservoirs de carburant supplémentaires, des capteurs complémentaires (guerre électronique, Synthetic Aperture Radar - SAR...) ou bien de l'armement léger, par exemple des missiles Hellfire ou des roquettes à guidage laser.

Dans le cas d'un drone armé, le ciblage se fait à partir de la boule optronique girostabilisée intégrée à la cellule, la désignation d'objectif, dans le cas d'une frappe laser, étant effectuée par les troupes au sol. Le Patroller peut, en outre, embarquer un système de liaison par satellite haut débit, y compris un système de type Inmarsat pour les applications maritimes (Sagem travaille notamment avec Zodiac sur le sujet).

Conforme aux normes de l'OTAN, le Patroller présente le standard 4609 qui permet son interopérabilité pour le renseignement image. Grâce à sa liaison de données, le drone peut, par exemple, transmettre les données recueillies aux unités de l'armée et aux services de renseignement dotés du Système d'Aide à l'Interprétation Multi-capteurs (SAIM) développé par Thales.



Avec le Patroller, Sagem souhaite proposer un système de drone très compétitif d'un point de vue coût/efficacité. C'est pourquoi le groupe français a opté pour une adaptation de l'avion de Stemme. Il bénéficie, ainsi, de l'effet de série de ces appareils, produits à la chaîne, et de caractéristiques civiles moins onéreuses qu'un produit purement militaire.

Pour Sagem qui a mutualisé certaines fonctions développée pour le Système de Drone Tactique Interimaire Sperwer (vendu à 25 exemplaire - et 120 avions- à 6 pays depuis 10 ans), « avec le système Sperwer, Sagem a démontré sa maîtrise complète de l'ensemble des technologies nécessaires au développement et à la production d'un système de drones : ensembles optroniques d'observation gyrostabilisés jour-nuit, transmission de données et d'images en temps réel, navigation inertielle et contrôle de vol, segment sol (catapultes, stations de pilotage, etc.), préparation et restitution de missions, conduite des essais, soutien logistique, formation, intégration en système et dans les architectures C4ISR (Command, Control, Communications, Computers, Intelligence, Surveillance and Reconnaissance) ».

Le Patroller présente d'ailleurs une performance au niveau imagerie identique à celle du Sperwer de l'armée de Terre, mais obtenu depuis une altitude trois fois plus élevée. La station sol du nouveau drone est, quant à elle, dérivée de celle du SDTI, ce qui a permis là aussi de réduire les coûts de développement. L'ensemble fait que le système est aujourd'hui proposé à un coût raisonnable par rapport à ses concurrents, soit 20 à 30 millions d'euros pièce suivant les options.

La panoplie du Patroller 
:
Conçu à partir du S-15, le Patroller reste un avion et peut, suivant les missions, être utilisé en drone ou en appareil piloté. Cette modularité n'est pas sans intérêt, les drones ne pouvant être mis en oeuvre partout. « Cela facilite son usage pour la sécurité territoriale, en permettant d'exécuter des missions de surveillance, même en l'absence d'espace aérien réservé : la réglementation ne permet pas le libre accès des drones à l'espace aérien civil », indique Sagem.

Côté marché, Sagem espère se faire une place entre le Predator américain (**) et le Heron israélien. Le drone franco-allemand est commercialisé en trois versions. Conçu pour la surveillance de théâtre et l'intégration à des opérations multinationales (standards OTAN STANAG 4586 et 4609), le Patroller R est doté d'une liaison et d'une large gamme de capteurs.

Le Patroller M est, quant à lui, destiné à des applications maritimes. Grâce à son endurance et ses capacités de détection, il peut remplir des missions de surveillance maritime et du littoral, de recherche et de sauvetage, d’observation des écosystèmes des pollutions maritimes et plus largement de protection de l’environnement marin dans le cadre des missions environnementales dévolues par les Etats à leur Marine ou Garde-côtes. Selon Sagem, le Patroller M peut effectuer des missions de sauvetage y compris en environnement de combat (CSAR). Il peut épauler les capacités déjà en service et même réaliser à moindre frais un certain nombre de missions aujourd'hui assurées par des moyens lourds et coûteux.

Sagem propose, enfin, la version Patroller S, dédiée à la sécurité territoriale. Cette version, qui dispose d'une liaison line-ofsight et peut exploiter sa capacité à recevoir un pilote à bord, est proposées aux services étatiques comme la police, la douane ou la sécurité civile. De la recherche de personne à la détection de feux de forêt en passant par la lutte contre le narcotrafic et la surveillance en générale, cette variante de l'appareil pourrait, là aussi, venir en complément des moyens aériens mis en œuvre aujourd'hui par les différentes administrations. 
On notera enfin que Sagem et Stemme travaille à l'intégration d'un moteur plus puissant sur le Patroller. Cette évolution serait disponible en 2012.



(*) le Drone Patroller a une envergure de 18 mètres et une masse maximale au décollage de 1 tonne. Capable d'opérer à des vitesses comprises entre 70 et 130 noeuds, son autonomie, confirmée lors des campagnes d'endurance, peut atteindre 30 heures en version surveillance, avec un plafond de 8000 mètres. Avec des réservoirs supplémentaires sous les ailes, elle pourrait même atteindre 40 heures. Et, si ces réservoirs sont remplacés par des équipements, l'autonomie demeure confortable, avec une vingtaine d'heures.


(**) On se souviendra sur ce sujet que selon le site du Point, l'armée de l'air française souhaitait acquérir quatre drones Predator B, des avions sans pilote susceptibles de conduire des missions d'observation mais aussi d'être armés de bombes et/ou de missiles antichars.
Le député Bernard Carayon, spécialiste des questions d'intelligence économique s’en était ému déclarant dans un communiqué en juin 2010 que : "L'acquisition par la France d'équipements militaires étrangers, à l'instar du drone américain Predator, constituerait un signe extrêmement inquiétant pour tous ceux qui, élus comme industriels, sont attachés à garantir nos capacités de recherche". Ces acquisitions interviendraient "alors que des menaces fortes pèsent sur le budget de la Défense, et en particulier, sur le niveau de nos investissements dans les technologies du futur", avait-il souligné.
"Partout dans le monde, la priorité est à la défense des industries nationales", poursuit-il, estimant que "ce n'est vraiment pas le moment de sacrifier nos intérêts stratégiques nationaux".


Article RH 3B Conseils
Sources Sagem / mer et marine /le Point.fr
Photo Sagem

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jeudi 8 juillet 2010

Le Parlement français adopte le texte sur l’élimination des armes à sous-munitions

PARIS (France) - 08/07/2010 – 3B Conseils - Dans notre article du 7/06/2010 nous évoquions le dépôt du projet de loi tendant à l’élimination des armes à sous-munitions sur le bureau de l'Assemblée nationale, pour examen et vote par les députés de ce texte qui est la déclinaison en droit interne de la Convention d'Oslo.
C’est le 25 novembre 2009 que le gouvernement avait déposé au Sénat ce projet de loi, lequel vient d’être adopté par l’Assemblée nationale le 6 juillet 2010, à l’unanimité.

Ces armes, conçues pour disperser sur une large surface une grande quantité d’explosifs, ont en effet des conséquences particulièrement nocives. D’une part, leur important effet de dispersion est cause d’un taux de victimes civiles directes beaucoup plus élevé que celui provoqué par la plupart des armes conventionnelles. D’autre part, elles laissent sur le terrain un nombre substantiel de « restes explosifs » non explosés, qui sont particulièrement dangereux.

Dans son rapport pour la commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée nationale, l’ancienne secrétaire d'Etat à l'Education nationale Françoise Hostalier rappelait que la France pays signataire dès l'origine de la convention d’Oslo du 3 décembre 2008, qui prescrit cette interdiction, a été l’un des premiers États à ratifier ce texte - dont l'initiative revient à la Norvège - avec la loi du 21 septembre 2009.

Cette démarche a donc été faite avant même que la condition d’entrée en vigueur de la convention – le dépôt du trentième instrument de ratification – n’ait été satisfaite, ce qui est désormais le cas depuis le 16 février 2010.
La convention, qui selon les textes internationaux doit entrer en vigueur le premier jour du sixième mois suivant celui du dépôt auprès du secrétaire général des Nations unies du trentième instrument de ratification, c’est-à-dire le 1er août 2010, pourra désormais être mis en application dans le droit français au moment même de cette entrée en vigueur.

Ainsi, on estime que ces armes à sous-munitions qui constituent aujourd’hui une grave menace humanitaire, ont causé dans le monde entre 50 000 et 100 000 victimes, dont plus du tiers sont des enfants. Une trentaine de pays sont particulièrement touchés, notamment l’Irak, le Liban, la Serbie, le Kosovo, le Laos, le Vietnam ou le Cambodge.

Outre les conséquences humanitaires, ces bombes comportent deux inconvénients majeurs : retarder, par la dissémination de restes non explosés, le retour à la vie normale et à la paix entre les belligérants ; accroître le risque de voir nos forces, ou celles de nos alliés, confrontées à ce type de menaces dans leurs interventions extérieures.

S’agissant de la France, elle avait anticipé la réglementation internationale en cessant d’utiliser ces armes depuis 1991, de les produire depuis 2002. Dès 2008, ont donc été retirées du service opérationnel 22 000 roquettes M26 et 13 000 obus de 155 millimètres à grenades ; des armes qui sont pour l’instant stockées, en attendant d’être détruites, conformément aux prescriptions de la convention d’Oslo.

Sur ce point précis, le secrétaire d’Etat à la défense Hubert Falco a indiqué à la représentation nationale que la convention d’Oslo « prévoit la destruction par les armées de leur stock d’ASM, dans un délai de huit ans à compter de l’entrée en vigueur de la convention. Cette destruction sera entièrement financée par le ministère de la défense sur le programme 178 (Préparation et emploi des forces) de la mission « Défense », pour un coût estimé entre 30 et 35 millions d’euros. Elle devrait être achevée d’ici à 2016 ».

Sur les modalités pour parvenir à cet objectif de destruction en 2016, soit avec deux ans d’avance, il a indiqué qu’il « nous faudra vaincre des difficultés industrielles, les installations existant en Italie et en Allemagne n’ayant pas la capacité de détruire l’ensemble du stock des États européens signataires de la convention d’Oslo, qui représente 120 000 roquettes.
Il nous paraît donc indispensable de créer une filière nationale. L’état-major des armées a été chargé de conduire une étude en ce sens. Les premières évaluations font apparaître qu’il faudrait un effort d’investissement de l’ordre de 30 à 35 millions d’euros hors taxes, dont 6 millions d’euros pour l’acquisition d’un incinérateur adapté aux futures normes environnementales. De tels investissements pourraient être amortis si nos partenaires de l’Union européenne ou de l’OTAN faisaient appel à ces capacités futures. »


La France, déjà signataire de la convention d’Ottawa de 1997 sur les mines anti-personnelles (ratifiée par la France en 1998), transpose donc en droit interne - avec ce texte voté par le Parlement français - les dispositions de la convention d’Oslo, qui dispose en son article 9 que « chaque État partie prend toutes les mesures législatives, réglementaires et autres qui sont appropriées pour mettre en œuvre la présente convention ».


La loi votée au travers de sept dispositions principales fixe désormais un nouveau cadre juridique :

- Il interdit la mise au point, la fabrication, la production, l’acquisition, le stockage, la conservation, l’offre, la cession, l’importation, l’exportation, le commerce, le courtage, le transfert et l’emploi des ASM, ainsi que le fait d’assister, d’encourager ou d’inciter quiconque à s’engager dans ces activités.

- Il définit les conditions d’interopérabilité lors d’opérations internationales auxquelles participent des États parties et non parties à la convention.

- Il oblige à détruire les stocks d’ASM d’ici à 2018, à l’exception d’exemplaires destinés à la formation et à la recherche. La France a décidé de garder 500 ASM et 400 sous-munitions explosives hors conteneur, soit un peu plus de deux engins par type d’ASM référencée puisqu’il en existe 218.

- Il fixe un régime de déclaration pour les détenteurs et les exploitants d’ASM.

- Il détermine quels agents seront habilités à constater les infractions.

- Il crée un ensemble de sanctions pénales très sévères, assorties d’une dérogation au principe de territorialité de la loi pénale : les personnes morales ou physiques françaises se livrant à un trafic d’ASM, même dans un État non partie à la convention, s’exposeront à être poursuivies et incriminées.

- Il étend la compétence de la Commission nationale pour l’élimination des mines antipersonnel – la CNEMA au suivi de l’application du présent texte.

Le Sénat avait pour sa part introduit dans le texte présenté par le gouvernement français l'ajout des petites bombes explosives dans l’arsenal des armes interdites.

Voir le travail de la commission de la Défense du 22 juin 2010.
Voir le compte-rendu intégral de la discussion en séance publique de l’Assemblée Nationale du 6 juillet.

Pour mémoire il convient de rappeler que de nombreux pays ont été ou sont encore producteurs, exportateurs ou utilisateurs de ces armes. C’est notamment le cas de la Russie, de la Chine, des États-Unis, de l’Inde, d’Israël ou du Pakistan. Les stocks détenus par ces pays, qui représentent 90 % des stocks mondiaux, se comptent par centaines de millions de sous-munitions. Tant que ces États ne seront pas parties à la convention, le dispositif international prévu sera limité.

Article RH 3B Conseils
Sources : Ministère de la Défense / Assemblée nationale

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mercredi 7 juillet 2010

l'OTAN et sa contribution à la non-prolifération nucléaire...

PRAGUE (République tchèque) – 07/07/2010 – 3B Conseils - Plus de cent vingt responsables et experts de pays membres de l’OTAN et de pays partenaires se sont réunis fin juin pour s’entretenir des régimes de non-prolifération, des menaces que fait peser la prolifération sur le plan régional, du terrorisme lié aux armes de destruction massive (ADM) et de la contribution de l’OTAN à la non-prolifération.

Les exposés et les débats de groupe qui ont eu lieu lors de la sixième édition de la conférence annuelle de l’Alliance sur la maîtrise des armes de destruction massive (ADM), le désarmement et la non-prolifération ont porté sur les grands thèmes :

- l’avenir des initiatives et des régimes multilatéraux de non-prolifération,
- les menaces et les problèmes que pose actuellement la prolifération sur le plan régional,
- la contribution de l’OTAN aux efforts déployés au niveau international dans le domaine de la maîtrise de l’armement, du désarmement et de la non-prolifération,

- le terrorisme ADM.


Toutefois, les débats ont surtout porté en 2010 sur les résultats de la conférence d’examen des parties au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui s’était achevée le 28 mai dernier.


Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’OTAN, a précisé que cette conférence « prouve l’importance que revêtent la maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération pour la paix et la stabilité. Elle montre aussi que la communauté internationale dans son ensemble doit faire le nécessaire pour trouver des solutions efficaces dans ce domaine. »

L’OTAN considère le terrorisme et la prolifération comme les menaces les plus graves, a-t-il déclaré, et elle a déjà commencé à adapter ses politiques et ses structures pour y faire face.

Lors de la séance d’ouverture, le ministre tchèque des Affaires étrangères, M. Jan Kohout, a rappelé aux participants que le président Obama avait, en avril 2009, choisi Prague pour annoncer son programme de non-prolifération et de désarmement. « La conférence d’examen a réaffirmé que la mise en œuvre complète et effective du traité de non-prolifération nucléaire et du régime de non-prolifération sous tous ses aspects joue un rôle essentiel pour favoriser la paix et la sécurité sur le plan international » a-t-il déclaré.

C’est aussi à Prague, en avril dernier, que les présidents américain et russe ont signé le nouveau traité START II comme nous l’évoquions dans l’article de ce blog du 13 avril 2010. Relire également l’article du 9 juillet 2009 sur la signature de l’accord États-Unis-Russie

Dans sa déclaration d’ouverture, l’envoyé spécial de la présidence en exercice de l’OSCE, le vice-ministre kazakh des Affaires étrangères, M. Konstantin Jigalov, a souligné le rôle que jouent les initiatives et les organisations régionales pour le renforcement de la non-prolifération.

Des pays membres et partenaires de l’OTAN, (pays du Conseil de partenariat euro-atlantique, du Dialogue méditerranéen et de l’Initiative de coopération d’Istanbul), ainsi que des pays du Conseil de coopération du Golfe et de la région Asie-Pacifique avaient envoyé des représentants.

Il s’agissait de la deuxième conférence OTAN de ce type organisée depuis l’adoption par l’Alliance de sa nouvelle politique globale, au niveau stratégique, pour la prévention de la prolifération des ADM et la défense contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN).

Cette politique a été entérinée par les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’OTAN au sommet de Strasbourg-Kehl en avril 2009, elle a été ensuite déclassifiée et rendue publique en septembre 2009.

Les éditions précédentes de la conférence sur les défis que pose la prolifération des ADM se sont tenues à Rome en 2004, à Sofia en 2005, à Vilnius en 2007, à Berlin en 2008 et à Varsovie en 2009. La prochaine conférence se tiendra en Norvège en 2011.

Article RH 3B Conseils
Sources Otan
Photos Otan

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mardi 6 juillet 2010

Un dirigeable de l'US Navy dans la lutte contre la pollution



Golfe du Mexique (Etats-Unis) 06/07/2010 - 3 B Conseils - L'US Navy a décidé de déployer un moyen inattendu dans la lutte contre la pollution dans le golfe du Mexique pour aider les autorités dans leurs opérations de récupération du pétrole à l'origine de la marée noire, a annoncé le centre qui supervise ces opérations.

Un dirigeable Blimp MZ-3A construit par American Blimp Corporation devrait, en effet, être sur zone et ce sera la première fois qu'un dirigeable est utilisé dans le cadre de la lutte contre ce qui est déjà la pire catastrophe écologique que les Etats-Unis aient connue.

Profitant de son importante autonomie, il aura notamment pour mission de repérer les nappes d'hydrocarbures et d'orienter l'action des navires de récupération chargé de traiter le pétrole en surface et de rechercher les animaux menacés par le pétrole ou ceux qui sont déjà mazoutés.

« La localisation du pétrole va d'abord se faire par simple observation. Lors des survols, nous allons repérer le pétrole qui peut être brûlé, dispersé ou récupéré pour être séparé de l'eau de mer ».
"Nous pensons utiliser une série de capteurs. Mais la localisation du pétrole va d'abord se faire par simple observation. Lors des survols, nous allons repérer le pétrole qui peut être brûlé, dispersé ou récupéré pour être séparé de l'eau de mer", a indiqué le capitaine des garde-côtes Kevin Sareault.

En service depuis 2006 dans l'US Navy, le MZ-3A a été réalisé par la société American Blimp Corporation. Long de 55 mètres et propulsé par deux moteurs de 180 cv, il peut franchir 350 nautiques et embarquer 10 personnes. Son autonomie à la vitesse de 45 noeuds est de 15 heures. A la différence d'un hélicoptère ou d'un avion, l'engin a l'avantage de pouvoir rester dans les airs près de douze heures d'affilée. Les coûts engendrés par son exploitation sont aussi bien moindres.


Par ailleurs les dirigeables intéressent de plus en plus l’armée américaine comme le démontre le contrat signé avec Northrup Grumman pour construire son navire de surveillance de LEMV (Long Endurance Multi-intelligence Vehicle), afin d’aider les troupes postées en Afghanistan.
Ce dirigeable qui sera opérationnel d’ici à la fin 2011, sera long de 76 mètres, avec une cabine de 5 mètres de large pouvant embarquer un équipage et un équipement de systèmes de renseignement, radars, détecteurs de mouvements et équipements pour transmettre l’information au commandement resté au sol.
Il pourra transporter le poids de 2500 livres tout en étant à 20.000 pieds au dessus du niveau de la mer (sur une période de trois semaines) à une vitesse de 34 mph.

L’US Army a passé commande de trois unités pour un montant de 517 millions de dollars.


Relire les articles précédents sur la marée dans le Golfe du Mexique

- 11/05/2010 : L’US Army en renfort
- 31/05/2010 : Le Corps des ingénieurs de l’armée de terre donne son feu vert à la construction d’une île artificielle
- 09/06/2010 : Des casques bleus de l’environnement ?



Article RH 3B Conseils
Sources: mer et marine / US Coast Guard

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lundi 5 juillet 2010

Seuls 33 hectares de champs tchétchènes déminés


GROZNY (Tchétchénie) - 05/07/2010 - 3B Conseils - Intervenant après une série d'attentats au cours des dernières semaines en Tchétchénie en proie à une insurrection islamiste, la visite surprise le 14 juin 2010, du président russe Dmitri Medvedev lui a permis de déplorer que sur 14 000 hectares de terres minées depuis la première guerre de 1994-1996 dans la république russe du Caucase du nord, ont été déminés. "C'est une honte", a-t-il déclaré.

"Nous aidons à titre amical au déminage de territoires étrangers et nous y consacrons des fonds. Mais chez nous, nous n'arrivons à pas à nous débrouiller", a-t-il déclaré dans Kommersant.

En conséquence, le président russe a ordonné d'une part une évaluation du coût total de l'opération de déminage, qui doit lui être remise dans quinze jours, et d'autre part, l'établissement du volume de travail nécessaire, les délais de réalisation et les modalités de financement d'ici le 1er octobre 2010

Cette visite s'inscrit dans un contexte de regain de violence au Nord-Caucase. Elle est marqué par une recrudescence des attentats en Tchétchénie, au Daghestan et en Ingouchie.

Alors que le gouvernement russe a injecté des milliards de dollars pour relancer l'économie dans cette zone, où le taux de chômage frôle par endroits les 50%, ces trois régions, majoritairement musulmanes, des activistes lancent des attaques quasi quotidiennes, poussés par la pauvreté et l'idéologie de la guerre sainte.

Article RH 3B Conseils
Source courrier international.

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vendredi 2 juillet 2010

15 milliards de francs CFA nécessaires au déminage de la Casamance.


ZIGUINCHOR (Sénégal - Casamance) - 02/07/2010 - 3B Conseils - Depuis le déclenchement du conflit en Casamance (Sénégal) en 1982, les mines anti-personnelles ne cessent de faire des victimes dans cette région en proie à une lutte avec des rebelles casamançais. Ainsi dans les zones rurales (Manjack, Niaguisse, Nyassia, Santhiaba…) ces engins mortels ont engendré des conséquences néfastes surtout sur le plan économique. Des vergers, des champs d’anacarde et de fruits, sont abandonnés par leurs propriétaires à cause de la présence des mines dans ces périmètres.

Ces engins qui seraient selon un démineur d’origine portugaises (« toutes les mines que nous avons déterrées en Casamance viennent du Portugal et elles portent la marque d’une société d’armements portugaise »), ont éloigné de leurs localités, les populations. «Les paysans ne partent plus dans leurs rizières ou champs, car ils ont peur de sauter sur une mine" selon le président de l’association des personnes déplacées, pour qui l’Etat doit accentuer sa mission de dépollution des zones concernées.
«L’Etat doit déminer les zones, avant notre retour. Vous savez, les populations des zones rurales n’ont que la forêt pour vivre. Elles n’ont que les ressources de la forêt. Et si on les fait retourner sans déminer, c’est signer leur mort prochaine ce qu’on ne souhaite pas», a-t-il indiqué.

La présence de ces mines anti-personnelles sont également une frein même un frein aux activités socio-économiques de la région de Ziguinchor. Notamment le tourisme, le transport, à cause des routes et pistes minées. L’agriculture, la forêt et certaines activités comme la chasse, la collecte du bois de chauffe, sont réduites ou marchent au ralenti. Dans la région de Sindian où l’on récoltait des milliers de tonnes d’arachide, c’est à peine qu’on atteint aujourd’hui les cent tonnes.

Si une mine peut s’acheter 1500 CFA sur le marché, elle coûtera 1,5 million de CFA lors des opérations de déminage.

Bobine Touré, de l'ONG Geneva Call indique qu’il faut «nécessairement qu’il y ait des fonds. Et ces fonds sont aussi tributaires du progrès que l’Etat peut faire. Les fonds, nous sommes obligés d’aller les chercher au niveau international. Mais les bailleurs ne peuvent pas donner leur argent s’ils savent qu’en réalité, il ne sert à rien. Surtout, si on ne conscientise pas les populations à coopérer à un déminage intégral, humanitaire, alors, ça ne servira absolument à rien. Donc, les fonds ne viendront que s’il y a une réelle volonté de part et d’autre. Il faut que les populations , les rebelles et les acteurs non étatiques, tous, participent pour coopérer à la lutte anti-mines».

S’agissant des victimes des mines elles doivent débourser entre soixante dix mille à quatre vingt dix mille francs CFA pour disposer d’une prothèse, lesquelles doivent ensuite souvent faire face à une marginalisation à cause de leur handicap.

Déminer la Casamance.

Au travers du centre national d’action anti-mines (CNAMS) l’Etat du Sénégal, tente ainsi d’agir sur le terrain et prévoit le démarrage d’une enquête à grande échelle pour avoir une base de données fiables sur les victimes de mines en Casamance. Celles-ci sont estimées à 160 personnes identifiées dont 85 amputées.

‘’La prévision pour le seul déminage humanitaire, sans les autres composantes, est 30 millions de dollars (environ 15 milliards de francs)’’, a indiqué Moussa Diaby, chef du bureau administratif et juridique du Centre national anti-mines au Sénégal.

M. Diaby a fait savoir que les opérations de déminage se poursuivront, de même que la reprise du contrôle de qualité, restitution des terres dépolluées, des formations et sensibilisations, plaidoyer, entres autres activités prévues dans un plan d’action.

Le CNAMS, avec des partenaires locaux, a procédé l’enlèvement de 115 mines (113 anti personnel, 2 antichars et 3 restes d’explosifs de guerre). La palme revient au village de Darussalam (arrondissement de Niaguis) où 86 mines ont été trouvées.
Par ailleurs, le CNAMS a mis du matériel à la disposition des structures de santé dont le centre hospitalier régional de Kolda qui a été doté de matière première et d’outillages pour son centre d’appareillage.
Une ligne de crédit de plus de 10 millions de francs sera disponible à travers une mutuelle pour soutenir les activités économiques des victimes de mines.

Dans la région de Kolda, des mines sont notées dans l’arrondissement de Dioulacolon. Pour en savoir plus, le CNAMS, à travers un opérateur, va procéder au diagnostic et éventuellement démarrer la dépollution des zones infectées.

Article RH 3B Conseils
Sources Journal Le Peuple / Agence Presse Sénégalais

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The 3106th session of the Council of the European Union - FOREIGN AFFAIRS - under the presidency of Ms Catherine Ashton, High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy.
The following items will be discussed at this session:
. Initiatives in the area of CSDP
. MEPP
. Southern Neighbourhood
. Financing External Action Instruments
. Pakistan
. Afghanistan

9h30 - 17h

Public events and press conferences can be followed by video streaming:
(ici)

Changement de direction chez IMarEST

11/04/2011


Le Dr Marcus Jones a quitté son poste de directeur d’IMarEST (Institute of Marine Engineering, Science and Technology) pour de nouvelles fonctions. Le processus de recrutement du nouveau directeur est en cours et dans l’intervalle l’Institut sera dirigée par deux cadres supérieurs et le conseil d’administration présidé par Chris Hodge.
contact james.mcrae@imarest.org

1ère conférence européenne "Défense et Environnement"
5 novembre 2010 - Bruxelles



Pour plus de renseignements : cliquez ici

Le démantèlement de l’ex-Clemenceau... Pour en savoir +


Clemenceau

Un solide dossier de synthèse a été réalisé par des officiers de presse de la DICoD (Délégation à l'Information et à la Communication de Défense) et se trouve sur le site Internet du ministère français de la Défense.
(Source: DICoD, Paris)

Audition de Connie Hedegaard, Commissaire européenne à l'action sur le climat



Connie Hedegaard

Télécharger ici l'audition du
8 juillet 2010 de Connie Hedegaard.
Mme Hedegaard a été interviewée en 2007 par Brigitte Bornemann lors du SIREME. Vous pouvez visionner ici cette interview.

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Le Livre bleu

Le Livre bleu
Le Livre bleu sur la stratégie nationale pour la mer et les océans coordonné par le Secrétariat général à la Mer a été adopté le 12 décembre dernier par la Commission interministérielle présidée par François Fillon, Premier Ministre

« Enjeux internationaux » sur France culture

Pierre Duquesne, Ambassadeur chargé des questions économiques de reconstruction et de développement pour les pays donateurs, était l'invité de Thierry Garcin sur France culture, dans le cadre de l'émission les Enjeux internationaux sur le thème : "l'aide internationale aux Territoires palestiniens".

"Selon quels principes l’aide internationale est-elle engagée, avec quelles sommes, avec quel contrôle, dans quel but ? Quel est le rôle des conférences de donateurs ? Enfin, est-ce une action inscrite dans le temps, préfigurant la création de l’État palestinien".

Ecoutez cette émission importante pour comprendre les enjeux.

Rappelons également que l'Ambassadeur Duquesne est intervenu lors de la Conférence de Défense et Environnement le 2 juillet 2009 dernier au Palais Bourbon, lors de la table ronde n°2 sur la prévention et la réparation des dommages environnementaux. Son intervention portait sur Gaza et la station d'assainissement de Beit Lahia.

Voir ICI son intervention lors de la Conférence Défense et Environnement.





Conférence n°3 (2 juillet 2009)

"Bilan et perspectives : place du droit de l'environnement dans la réflexion stratégique européenne de défense ?"
Retrouvez le programme et les résumés d'interventions: ICI
Retrouvez l'intégralité de la conférence en vidéo sur Canalc2 en cliquant ici.

Conférence n°2 (30 mai 2008)

"Nouveaux enjeux environnementaux des Etats-majors et des industries européens de l'armement en temps de paix, dans le cadre de conflits et post-conflits."

Retrouvez le programme et les transcriptions : ICI
Retrouvez ci-dessous, les vidéos des tables rondes :

Défense et Environnement n°2 : Partie I
Défense et Environnement n°2 - Partie II
Défense et Environnement n°2 - Partie III
Défense et Environnement n°2 - Partie IV

Conférence n°1 (10 juillet 2007)

La réflexion des armées et des industries de défense en temps de paix, face aux contraintes environnementales, financières et sociétales.

Retrouvez la synthèse et les résumés d'interventions: ICI

LES ARMES CHIMIQUES EN MER

Des résidus de guerre de toute sorte ont été délibérément largués en mer un peu partout dans le monde en transformant certaines zones du fond marin, comme dans la partie sud de la mer Adriatique, en décharges portant atteinte à l'environnement et mettant en danger l'exercice de la pêche et les activités de dragage. RED COD (Recherches sur les dommages causés à l'environnement par des produits chimiques largués en mer) est le projet co-financé de la Commission européenne visant à élargir les recherches attribuées à l'ICRAM en 1997 par le Ministère italien de l'environnement. Voici 2 videos de l'ICRAM diffusées dans le cadre de la 2e Conférence Défense et Environnement.


Liens

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Réchauffement et réfugiés environnementaux

cliquez sur la flèche pour visionner cet extrait d'un documentaire canadien. 8 à 10 mn environ.

Réfugiés environnementaux

Autre extrait du même documentaire canadien (9 mn environ).

Refugiés... (fin)

Fin du reportage de l'émission canadienne Zone Libre (8 mn environ)

LE SIEGE DE L'ONU A NEW YORK

LE SIEGE DE L'ONU A NEW YORK
photo domaine public

LES AVIONS DU XXIE SIECLE/1

LES AVIONS DU XXIE SIECLE/1
Eurofighter Typhoon (public domain)

LES AVIONS DU XXIE SIECLE /2

LES AVIONS DU XXIE SIECLE /2
Dassault Rafale (domaine public)

LES AVIONS DU 21E SIECLE / 3

LES AVIONS DU 21E SIECLE / 3
Lookhed F35 (public domain)

CARTE DE LA REGION ARCTIQUE

CARTE DE LA REGION ARCTIQUE

LA SITUATION DANS l'ARCTIQUE VUE PAR LA CHAINE AL JAZEERA

C'est un reportage du 29/07/2007 de 2mn 30, réalisé par Jonah Hull, le correspondant à Moscou de la chaîne arabophone Al Jazeera et diffusé par You Tube. Il résume clairement la situation.

LE MEME ENJEU VU PAR FOX NEWS

Dans un reportage deux fois plus long (4mn 34), la chaîne américaine Fox News rend compte du même événement...

Le réchauffement dans l'Arctique

Le réchauffement dans l'Arctique
Comparatif année 1979 et année 2003

Marée Noire - Liban 2006

Marée Noire - Liban 2006
photo © Cedre

Première Guerre du Golfe (1980-1988)

Première Guerre du Golfe (1980-1988)
Incendie des puits de pétrole © irak-iran war archives

Navires militaires en fin de vie : les ex Détroyat et EV Henri à Brest

Navires militaires en fin de vie : les ex Détroyat et EV Henri à Brest
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