PARIS (France) – 27/2/2009 – 3B Conseils –Hier nous vous indiquions la collision entre deux satellites dans l’espace le 10 février. Le même mois, une collision exceptionnel a eu lieu mais en mer cette fois. Le Triomphant, un sous sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) français, est « entré brièvement en contact » selon la Marine française avec son « homologue » britannique HMS Vanguard, alors que les deux engins étaient en immersion par grand fond dans l'Atlantique Nord. L’événement aurait pu avoir de graves conséquences puisque le bâtiment britannique est équipé du missile nucléaire Trident, composante du système de dissuasion du Royaume-Uni et que le Triomphant abrite 16 missiles nucléaires et est équipé de l'arme atomique. Le Ouest France affirme qu’il existe d'autres dégâts que ceux annoncés par la Marine nationale. Des impacts ont eu lieu sur le kiosque et la barre de plongée tribord, assure le quotidien. Selon la Marine, les dégâts sur le dôme-sonar sont les plus "dimensionnants" en terme de gravité et de réparations nécessaires.
Si les collisions entre un sous-marin et un autre bateau, ne sont pas exceptionnelles, celles entre deux sous-marins en plongée sont rares. Le blog Secret Défense indique que Soumarsov, un site internet spécialisé tient la comptabilité de ces collisions pour les bateaux russes. Pour The New York Times cet accident « représente un rappel terrifiant de la multitude d’armes terriblement destructrices déployées de façon routinière, sans qu’on consacre beaucoup d’attention à leur sécurisation ». L’article reproche des « négligences inexcusables » à l’ensemble des puissances nucléaires en ce qui concerne l’actualisation de leur stratégie nucléaire, la réduction de leurs arsenaux et l’élimination de « certaines pratiques inutilement risquées, y compris celles qui ont contribué à la collision en début de mois ». L’éditorial souligne que « les missiles britanniques et français, tout comme les missiles des États-Unis, sont protégés contre un lancement accidentel ou une explosion accidentelle de leurs ogives. Mais un heurt plus violent aurait pu envoyer les deux sous-marins et leurs équipages par le fond et éventuellement disperser du plutonium dans les eaux environnantes ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Ouest France / New York Times / DICOD / Secret Défense / 3B Conseils
Photo (The Telegraph): HMS Vanguard
vendredi 27 février 2009
Collision entre sous marins : les risques environnementaux
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jeudi 26 février 2009
L’espace pollué par les débris
WASHINGTON (Etats-Unis) – 26/2/2008 – 3B Conseils – Le 10 février, un satellite commercial américain de télécommunications, l'Iridium 33 de la société Iridium Satellite LLC a percuté le Kosmos-2251, un satellite militaire russe hors service depuis 1995, au-dessus de la Sibérie. Cet accident est l’un des premiers de ce genre mais pourrait se reproduire fréquemment puisque plus de dix-huit mille objets flottent dans l'espace. Les deux satellites ont été pulvérisés par l'impact, propulsant de nombreux débris et polluant une des régions de l'espace les plus utilisées. A une vitesse moyenne de 28 000 km/h, ces débris constituent des projectiles destructeurs en cas de collision. Avant la collision de ces deux satellites, Fernand Alby, responsable du service "débris spatiaux" au Centre national d'études spatiales (CNES), rappelle que "trois accidents ont été officiellement recensés" : le 24 juillet 1996, un fragment du troisième étage d'une Ariane, qui avait explosé dix ans auparavant, a percuté le microsatellite militaire français Cerise. Le 17 janvier 2005, l'étage d'un lanceur américain Thor a été heurté par un débris chinois. Et, en décembre 1991, un Kosmos aurait été touché par un fragment d'un de ses jumeaux, selon une reconstitution américaine a posteriori. Dans un article parut dans Le Monde du 15 février 2009, le ministre de la Défense, Hervé Morin, indique que « des collisions volontaires ont eu lieu : en février 2008, la Navy américaine a détruit l'un de ses satellites. Celui-ci se trouvait à très basse altitude, si bien que les débris ont rapidement brûlé dans la haute atmosphère. Cette démonstration visait avant tout la Chine qui, le 11 janvier 2007, avait pulvérisé l'un de ses satellites météorologiques, faisant la preuve de l'efficacité de son système d'interception antisatellite. Mais engendrant aussi quelque 150 000 débris de plus de 1 cm. Parmi eux, 2 800 mesurant plus de 5 cm sont suivis en permanence par le réseau de surveillance spatiale américain. Seuls 2 % sont retombés sur la Terre. La majorité polluera notre banlieue spatiale pendant encore des décennies, voire des siècles. (…) et de souligner que « L'US Strategic Command (..) traque en permanence [ces débris], à l'aide d'un réseau mondial de radars et de télescopes optiques. Chaque jour, il met en ligne un catalogue de 12 500 objets de plus de 10 cm (dont 7 % sont opérationnels), à disposition des autres agences spatiales. Ces données sont expurgées des informations ayant trait à la flotte spatiale militaire américaine, et les trajectoires livrées sous une forme dégradée. » Les accidents devraient se multiplier mais il n'y a malheureusement pas beaucoup de solutions, constate Fernand Alby. Récupérer ces débris serait techniquement difficile et extrêmement coûteux. Le mieux est de prévoir dès leur lancement la fin de vie des satellites, dans l'atmosphère."
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Le Monde / 3B Conseils
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mercredi 25 février 2009
Réception des premiers VBCI par l’armée de terre
BELFORT (France) – 25/2/2009 – 3B Conseils - L’Est Républicain est revenu samedi 21 février sur l’arrivée du VBCI (Véhicule blindé de combat d'infanterie), au 35e RI de Belfort. Le quotidien souligne qu’il s’agit d’une « véritable révolution » et rappelle que le VBCI remplace les AMX 10P, mis en service en 1969. Le VBCI est fabriqué par Nexter, l'ancien Giat. L'armée de terre a prévu d'en acquérir 700 pour un coût total de 2,9 milliards d'euros. La DGA a notifié le 5 décembre 2008 à Nexter une commande de 116 VBCI. Le nombre de véhicules commandés s'établit à 298. Les 41 premiers exemplaires ont été réceptionnés par la DGA. Certains spécialistes de l'infanterie mécanisée critiquent le choix d'un véhicule à roues, regrettant que la France n'ait pas choisi un engin de type Hägglunds CV-90 qui équipe Suède, Norvège, Finlande, Danemark, Pays-Bas et Suisse.
Les dégâts causés par les engins chenillés comme les AMX 10P à l'environnement sont notables (dégâts à la chaussées lors des déplacements sur route, pollution sonore). Le VBCI (25 tonnes) est équipé de huit roues et non plus de chenilles comme son prédécesseur. Elles rendent le véhicule plus maniable et mobile, mieux adapté aux différents terrains. Les VBCI consomment moins de carburant, et se révèlent plus faciles à entretenir et à dépanner.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Est Républicain / DICOD / Blog Secret Défense / NEXTER / 3B Conseils
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mardi 24 février 2009
Armes chimiques et nucléaires : la Syrie inquiète la communauté internationale
DAMAS (Syrie) – 24/2/2009 – 3B Conseils – Défense Jane’s a indiqué la semaine dernière que la Syrie avait augmenté ses activités à un site de production d'armes chimiques présumé à Al Safir, au nord-ouest de la Syrie. "Une poursuite de l'expansion d'Al Safir est susceptible d'inquiéter Israël et d'accentuer la défiance mutuelle, même si des négociations de paix entre les deux pays voisins avancent par intermittence", souligne Christian Le Miere, rédacteur en chef de Jane's Intelligence Review, l'une des publications du groupe. "Le site contient non seulement un certain nombre de traits typiques d'un site de production d'armes chimiques, mais aussi (des signes) indiquant qu'un niveau important de travaux de construction ont eu lieu sur le site de production et sur une base de missiles adjacente". "Ceci ne suggère pas que la Syrie s'arme en vue d'une offensive, mais cela pourrait avoir des implications pour la sécurité régionale au vu des relations tendues qu'entretient la Syrie avec son voisin israélien", a observé Jane's. La présence de ce site « indique le désir de la Syrie de développer des armes non conventionnelles, soit pour les utiliser comme dissuasion dans un conflit avec israël, soit comme armement complémentaire en cas de conflit"
Par ailleurs, le département d'État des États-Unis a déclaré vendredi qu'il a convoqué l'ambassadeur de la Syrie, Imad Moustapha, pour une réunion cette semaine après que des particules d'uranium traité eurent été retrouvées dans le pays. L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a déclaré jeudi dans un rapport que ses inspecteurs ont retrouvé des particules dans des échantillons relevés sur un présumé site nucléaire en Syrie, bombardé par Israël en 2007. "Il est très peu probable que ces particules d'uranium proviennent des missiles aériens lors de l'attaque d'Israël", selon le rapport. Les avions de combat israéliens ont détruit une usine située dans un désert éloigné dans l'est de la Syrie le 6 septembre 2007. Israël a affirmé que c'était un établissement pour le développement secret d'armes nucléaires. En mai 2008, les Etats-Unis ont fourni des renseignements à l'AIEA, confirmant l'accusation d'Israël.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : 7sur7.be / Xinhua / 3B Conseils
Photo : L'ambassadeur de la Syrie Imad Moustapha
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lundi 23 février 2009
La gestion des ressources en eau douce
ROME (Italie) – 23/2/2009 – 3B Conseils - En vue du cinquième forum mondial de l’eau qui se tiendra en mars 2009 à Istanbul, des représentants de plus de 60 pays se sont réunis à Rome du 21 au 23 janvier, afin de poursuivre les négociations en vue d'un plan d'action mondial pour l'adaptation aux changements qui influeront sur la manière dont les pays gèrent leurs ressources en eau douce. La réunion de Rome est la troisième d'une série de rencontres de haut niveau visant à la préparation de la conférence ministérielle sur l'eau qui se tiendra dans le cadre du Forum d'Istanbul.
« L'accroissement démographique et l'expansion des villes exercent une pression accrue sur les approvisionnements en eau », affirme M. Bergkamp Directeur général du Conseil mondial de l'eau, organisation internationale chargée d'organiser, tous les trois ans, le Forum mondial de l'eau en collaboration avec un pays hôte. Le développement industriel nécessitera des quantités accrues d'eau alors que les pays, soucieux de renforcer leur potentiel énergétique, détourneront de plus en plus d'eau pour la production hydroélectrique. La pollution des lacs, des fleuves et des nappes phréatiques réduit les approvisionnements en eau propre. Le changement climatique apporte une variable supplémentaire à une équation déjà instable. «L'agriculture absorbe environ 90 pour cent de la consommation d'eau douce. Elle est de loin le plus gros utilisateur d'eau. En gros, il faut 2 000 à 5 000 litres d'eau pour obtenir de quoi nourrir une personne pendant 24 heures », indique Alexander Müller, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département de la gestion des ressources naturelles et de l'environnement (...) La population mondiale passera de quelque 6,5 milliards à plus de 9 milliards de personnes en 2050. Cette augmentation posera un défi de taille à l'agriculture mondiale: il faudra produire davantage pour nourrir une population croissante tout en utilisant plus efficacement des ressources en eau limitées. (…) La concurrence sur des ressources en eau moins abondantes s'intensifiera parallèlement à l'augmentation de la demande du secteur industriel et des ménages. De nouveaux concepts et une forte volonté politique seront nécessaires pour résoudre les problèmes de l'eau au niveau mondial et nourrir le monde de manière durable tout en relevant les défis croissants posés par le changement climatique. » Il est urgent de mettre à jour une stratégie internationale complète pour la gestion de l'eau. Des bassins fluviaux majeurs, notamment d'importantes régions agricoles autour du fleuve Colorado aux Etats-Unis, de l'Indus en Asie du sud, du fleuve jaune en Chine, du Jourdain au Proche-Orient, du delta du Nil en Afrique et du Murray Darling en Australie, sont saturés, dans le sens qu'une utilisation accrue d'eau y est désormais impossible.
Les nappes phréatiques diminuent sur tous les continents et 40% de la population mondiale partagent leurs eaux avec un autre pays ou plus. L'amélioration de la disponibilité en eau douce peut réduire les potentialités de conflits.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AEPI / 3B Conseils
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