SEOUL (Corée du Sud) – 20/3/2009 – 3B Conseils – Le Président Lee Myung-bak a présenté, le 10 mars lors de son discours bimensuel sur les ondes et en rentrant d’Indonésie, la politique de "croissance verte" à laquelle travaille son gouvernement. Se garantir l’exclusivité de technologies dans les industries vertes sera capital pour le positionnement d’un pays après la crise, a prédit le président.
En outre, le 25 février le gouvernement a approuvé un projet de loi sur "la faible émission de carbone et la croissance verte", c'est-à-dire respectueuse de l'environnement. Selon le bureau présidentiel, ce texte se propose d'offrir un cadre légal et institutionnel dans lequel le gouvernement pourra lancer des stratégies écologiques d'une manière efficace et systématique, a précisé le bureau présidentiel. Le projet contient également l'architecture détaillée de la croissance verte, par industrie et par organisation. Le conseil des ministres a approuvé des projets concernant la lutte contre le changement climatique, la gestion des ressources énergétiques et la préparation pour le marché financier émergeant du carbone. Le gouvernement prévoit en outre d'augmenter les investissements privés dans les industries vertes en opérant une campagne de financement à cet effet. Au début du mois de février une commission présidentielle pour la croissance verte a d’ailleurs été inaugurée dont la mission est d’encourager fortement le développement d'industries "vertes" ainsi qu'un marché financier conscient de l'écologie (dont financement d'émissions de CO2 ou d'autres produits d'assurance liés).
La Corée du Sud sera présente en avril 2009 à la réunion du G-20 qui se tiendra à Londres et devrait encourager l’adoption de ce type d’initiative par les autres gouvernements.
La coopération militaire avec la Corée du Sud doit s’intéresser aux nouvelles opportunités offertes par l’initiative croissance verte. En effet, l’ambassade de France en Corée souligne « la volonté de bâtir une industrie locale d’armement performante, notamment au travers de partenariats avec des industriels étrangers. D’importants programmes soutenus par des budgets conséquents sont en cours de réalisation, notamment dans les domaines de l’aéronautique, du naval et de l’armement terrestre (…) La coopération entre les deux pays date de la fin des années 1980. Les industriels français, grands groupes ou PME participent à de nombreux programmes des domaines aéronautiques (ex. programme d’hélicoptère KHP), navals (destroyers, infrastructures), de missiles (ex. programme Chungma) de l’armement terrestre, et du spatial (satellites Koreasat, KOMPSAT et COMS). »
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AEPI / La Corée.fr / Ambassade de France en Corée du Sud / 3B Conseils
vendredi 20 mars 2009
La Corée du Sud adopte une politique de croissance verte
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jeudi 19 mars 2009
Industries : l’impact économique de la normalisation
PARIS (France) – 19/03/2009 – 3B Conseils - La Délégation générale pour l’armement (DGA) a confirmé mercredi 11 mars que la commande du troisième bâtiment de projection et de commandement (BPC) est prévue courant avril. Le site Mer&Marine indique : « Décidé dans le cadre du plan de relance de l’économie, ce contrat verra la mise en service au premier semestre 2012 d’un BPC très voisin des Mistral et Tonnerre ». Nous profitons de cette annonce pour aborder la question des bâtiments militaires et de l’environnement. Cédric Paulin dans son étude pour la DGA (ICI) indique que les navires sont sujets à une plus grande variété de contraintes environnementales que les autres systèmes d’armes, du fait de leurs missions (ils doivent pouvoir être autonome plusieurs mois), de leur taille et de leur complexité. Durant la phase d’utilisation, c’est la maintenance qui est la plus coûteuse notamment la peinture anticorrosion ainsi que la gestion des déchets produits qui comptent pour la majorité du budget opérationnel. Par ailleurs, les normes anti-pollution sont plus importantes que pour les autres systèmes. Les normes évoluent rapidement (interdiction de métaux toxiques dans l’électronique embarquée) et les coûts augmentent. Depuis le 1er juillet 2006, l’utilisation du chrome hexavalent, du plomb, du brome et du cadmium (en 2007 pour celui-ci) a été prohibée sur les nouveaux équipements par la directive européenne du 27 janvier 2003. La complexité pour l’industriel est d’évaluer les alternatives possibles. Cédric Paulin indique : « l’évaluation faite par Thales a montré que l’ensemble des équipements aéronautiques du groupe allait être impacté par ces interdictions à court et moyen termes (à court terme : chrome hexavalent, plomb, brome. A moyen terme : cadmium. A long terme et en discussion : nickel). Des équipements il a fallu passer aux propriétés précises permises par les matériaux (protection contre les corrosions externes ou internes, protection cathodique, conduction électrique, ignifugeant, etc.), afin d’envisager les matériaux de substitution potentiellement utilisables.
L’impact d’une gestion par les normes sera analysé lors de la troisième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser. »
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / FRS / Mer&Marine / 3B Conseils
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mercredi 18 mars 2009
Les chiffres clés de l’environnement en France
PARIS (France) – 18/3/2009 – 3B Conseils – Le ministère de l’écologie a rendu public la semaine dernière les indicateurs qui permettent de mesurer l'évolution de l'état de l'environnement en France. D'après une enquête d'opinion le réchauffement climatique est l'aspect le plus inquiétant pour 52 % des Français. Suivent la pollution de l'air, la pollution de l'eau, des rivières et des lacs et l'augmentation des déchets des ménages. Les dépenses de protection de l'environnement en France s'élèvent à 36,2 milliards d'euros, soit 2 % du PIB, dont les 2/3 sont consacrés à la gestion des eaux usées et des déchets. Le rapport traite plusieurs facteurs notamment la qualité de l’air, les nitrates dans les cours d'eau, la biodiversité : oiseaux communs qui s’affaiblissent depuis 1989: la tendance générale d’évolution des 65 espèces suivies est de -18 %" explique le rapport, l’occupation des sols, la consommation de matières, les déchets municipaux, les émissions de gaz à effet de serre (qui ont globalement diminué de 5,6 % entre 1990 et 2007. Les objectifs de réduction sont de diviser par 4 (Facteur 4) les émissions à l'horizon 2050, et l'Union Européenne fixe une baisse de 20 % des émissions européennes d'ici 2020 dans le cadre du paquet climat-énergie), les énergies renouvelables ("la production d’énergie primaire d’origine renouvelable (18 Mtep en 2007), aux deux tiers thermique, est issue de la biomasse : bois, déchets, biocarburants et biogaz. L’électricité d’origine renouvelable représente le tiers restant et provient à 88 % de l’hydraulique, à 6 % de la biomasse et à 6 % de l’éolien, en forte progression". Les objectifs français en termes d'énergies renouvelables sont fixés à 23 % de la consommation d'énergie française à l'horizon 2020.)
Rappelons que le ministère de la défense a lancé le 27 novembre 2007 un "plan d’action environnement" dont la principale mesure est la réalisation chaque année d’un bilan environnemental du ministère. Un premier bilan a été effectué le 10 décembre 2008 par le comité de suivi du plan d'action (sur ce blog le 19/12/2008) sous la présidence du directeur adjoint de cabinet du ministre de la défense dont voici les principales conclusions :
1) Un bureau environnement a été créé pour élaborer, animer et coordonner la politique du ministère de la défense dans le domaine de la protection de l'environnement.
2) Le ministère de la défense (service d'infrastructure de la défense) a réalisé un audit environnemental complet de "4 sites pilote" : l’Ecole polytechnique, le camp de l'armée de terre de Mailly, la base aérienne 123 d'Orléans-Bricy et le parc d'hydrocarbures du Lazaret, près de Toulon. Le ministère a par ailleurs lancé une série d'audits énergétiques et eau sur 23 sites du ministère de la défense (régiments, bases aériennes, base navale, hôpital militaire). Enfin, le ministère de la défense a établi en juillet 2007 le bilan carbone de son principal site d'administration centrale. Tous ces audits seront suivis d'opérations d'optimisation (mise en place de compteurs, rénovation des réseaux d'eau, amélioration des contrats de gestion des déchets...) en 2009.
3) Le ministère de la défense a lancé 25 opérations de construction intégrant les standards de haute performance énergétique (HPE) pour la période 2008-2010.
4) Dans le domaine de l'armement, 6 opérations d'armement (engins de débarquement amphibie, cargo avion léger, système intégré de défense NRBC Nucléaire, radiologique, biologique et chimique...) entrant en stade de préparation en 2008 prennent désormais en compte la performance environnementale.
5) S'agissant de la politique d'achat durable, une mission achats a été créée pour promouvoir les achats éco et sociaux responsables (mise à disposition de clausiers, mise en ligne de guide sur intranet). 300 acheteurs ont été formés en 2008 à l'achat durable.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Ministère de la Défense / MEEDAT / Verdura.fr / 3B Conseils
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mardi 17 mars 2009
Etats-Unis : l’armée moteur d’une révolution verte ?
NEW YORK (Etats-Unis) – 17/3/2009 – 3B Conseils – Les entreprises d’énergies renouvelables espèrent bénéficier de l’intérêt des militaires américains pour l’environnement. Cet important client devrait bientôt dépenser des milliards de dollars dans le cadre de la relance économique avec pour objectif de créer une administration verte. Le Pentagone est le premier consommateur d’essence du pays. Les constructeurs de technologies verts espèrent aussi qu’un carnet de commande bien remplit leur permettra de faire des économies d’échelle rendant leur production plus abordable pour d’autres. Pour le Pentagone cette initiative pourrait aussi sauver des vies. En effet, nous vous expliquions le 30 juillet 2008 sur ce blog que pour l’armée américaine, la réduction des émissions carbones n’est plus seulement une mesure en faveur de l’environnement, elle permettrait aussi de préserver la vie des soldats en Irak.
En effet, en Irak, au début de la guerre, la chaîne d’approvisionnement s’étendait jusqu’au Koweït mettant les convois (en grande partie de carburant) en danger car ils étaient une cible facile pour les engins explosifs. Il fallait donc réduire le volume de carburant nécessaire. « Si nous pouvons réduire la consommation de nos propres bases d’opération à l’étranger en utilisant de l’énergie renouvelable, par exemple en utilisant de l’énergie solaire ou éolienne à la place d’un générateur diesel, alors nous pouvons réduire le nombre de ces convois de ravitaillement qui ont besoin d’aller sur place et qui sont menacés par les engins explosifs improvisés » a déclaré Tad Davis. L’un des projet de l’armée d’isoler les tentes a permis d’économiser 100.000 gallons de carburant par jour. Ce type d’initiative permet d’économiser 2 millions de dollars par jours ou 700 millions par an. De tels profits ont boosté la demande militaire en technologies vertes (panneaux solaires, piles à combustibles…). Les experts s’attendent à une demande croissante d’autant plus que l’armée veut consacrer 4,5 milliards de dollars pour rendre plus écologiques leurs bâtiments. Pour Melton David, de la société Sacred Power Inc (électricité solaire) les ventes de sa société n’excédaient pas les 5 millions de dollars par an l’année dernière mais pourrait augmenter de 30% l’année prochaine et créer 10 nouveaux emplois. Pour Light Engineering, qui construit des moteurs électriques et des générateurs, les ventes devraient quadruplées en 2009 pour atteindre 8 millions de dollars. Certains voient dans cet engouement militaire pour les énergies alternatives un formidable catalyseur pour une révolution verte. « Plus que nous achetons vert, moins les coûts seront élevés pour le secteur privé, " explique Paul Bollinger du Département de la Défense.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : MNN / 3B Conseils
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lundi 16 mars 2009
Industries : EADS remporte le contrat pour le programme de détection d’agents biologiques
PARIS (France) – 16/3/2009 – 3B Conseils – EADS a indiqué la semaine dernière avoir remporté le contrat pour la conception, la réalisation et le soutien du système DETECBIO V1 lot n°1 « SAMOA » (Système d’Alerte Mobile Avancée). Ce contrat d’un montant de 35 M€ environ vise à fournir à l’Armée Française des systèmes de détection et d’identification d’agents biologiques dans l’environnement pour assurer la protection des Forces déployées et des sites critiques. D’après le communiqué de presse du groupe : « Le système DETECBIO est composé d’un réseau de capteurs de surveillance de l’environnement, de moyens d’identification d’agents biologiques et d’un système d’information et de supervision permettant, sur le site de déploiement, de sauvegarder les personnes et de limiter la réduction de capacité opérationnelle lors d’une agression biologique. » Selon Hervé Guillou, CEO de Defence and Communications Systems, « L’implication d’EADS DS dans le système DETECBIO revêt un caractère stratégique. Cette première référence permet de nous positionner comme un acteur de pointe sur ce domaine, identifié comme une menace majeure pour la sécurité dans les années à venir. Cette solution va, par ailleurs, structurer le paysage industriel Français et Européen pour l’équipement des missions de Défense du segment Nucléaire Radiologique Biologique et Chimique [NRBC ou CBRN (terme officiel de l'OTAN)]. et ouvrir sur ce domaine des perspectives à l’exportation sur les marchés de la Défense et de Sécurité ».
EADS a enregistré un chiffre d’affaires de 39,1 milliards d’euros en 2007 et emploie près de 116 000 personnes à travers le monde (DS a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros et emploie 22 000 personnes.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : EADS / DGA / 3B Conseils
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