Paris (France) - 30/5/09 - 3B Conseils - Jacques Attali, économiste et essayiste, livre sa vision du monde d'ici à 2050. C’est une vision où la prospective et le développement des technologies, de la recherche, de l’éducation prend toute sa dimension.
Les nouvelles formes de conflits, les grands problèmes environnementaux des ressources naturelles, les énergies solaire et de la mer, les déplacements de population, l’hypersurveillance, l'économie accompagnée de ses inégalités extrêmes sont traités. Mais il y a aussi, une lueur d’espoir : la prise de conscience du chaos qui ouvre nos civilisation vers une nouvelle génération d’humains et une pensée économique plus altruistes....
Le documentaire de Pierre-Henry Salfati inspiré du livre de Jacques Attali publié chez Fayard (2006) invite d'autres voix pour appuyer ou nuancer les propos de l'ancien conseiller de François Mitterrand, ancien président de la BERD et auteur du rapport sur la libéralisation de la croissance française en 2008. Durée 1h20 coproduction Cinétévé/Arte.
Article : Brigitte Bornemann 3B Conseils.
samedi 30 mai 2009
Brève histoire de l'avenir 1er juin 22h50 sur Arte
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vendredi 29 mai 2009
Première convention internationale pour la déconstruction des navires
Hong-Kong (Chine) - 29/5/2009 - 3B Conseils - Des représentants de 66 gouvernements se sont retrouvés à Hong Kong du 11 au 15 mai dernier et ont adopté la première convention internationale de l’OMI en vue d’un recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires.
La communauté internationale se dote pour la première fois d'un texte qui encadre la pratique du démantèlement. La Convention de Bâle, qui règlemente le transfert des déchets dangereux, n'était pas adaptée au domaine maritime bien que les grands pays recycleurs actuels (Inde, Bangladesh, Pakistan en particulier) l’avaient ratifié.
Pour Lee Adamson, porte-parole de l'Organisation maritime internationale, "c'est un énorme pas en avant en termes de santé et de sécurité pour les ouvriers et pour la protection de l'environnement".
Ainsi, le texte de la convention OMI a été amélioré lors de la Conférence diplomatique (en particulier sur les procédures d'approbation du plan de recyclage par les États recycleurs), ce qui est un point fondamental pour s'assurer qu'un État recycleur ait la possibilité d'interdire le démantèlement de certains navires en toute connaissance de cause (grâce à l'inventaire des matières dangereuses dont chaque navire sera doté).
L’OMI a défendu la convention actuelle sans y inclure l’échouage, de crainte que tous les États ne signent pas le texte. Le démantèlement sur une plage n’est pas sans risque s’il est pratiqué sans précautions comme actuellement dans la plupart des chantiers d’Asie du sud qui représentent à eux seuls 90% du marché de démantèlement. Il était peu probable d'interdire le "beaching" par une Convention sous peine de dissuader les pays actuels du recyclage d'améliorer leurs pratiques et de ratifier la Convention et/ ou de conduire les propriétaires des navires à recourir de manière systématique au dépavillonnage ce qui rendrait la Convention OMI inopérante. Cependant, celle-ci espère imposer des exigences de sécurité des travailleurs et de respects de l'environnement grâce aux règles du chapitre 3 de la Convention (prescriptions applicables aux installations de recyclage des navires).
L’OMI propose également d’améliorer les pratiques à travers la rédaction de guides techniques qui accompagnent la Convention. Une annexe spécifique propre au démantèlement sur la plage est envisagée dans ces guides, qui devrait faire l’objet d’une étroite coopération entre les pays recycleurs concernés (Inde et Bangladesh d’une part, Chine, États-Unis, Turquie et les États-membres de l’UE d’autre part) afin de s’assurer d’un véritable transfert de connaissance et d’une volonté commune d’une démarche de progrès.
Le panorama actuel du démantèlement est préoccupant dans la mesure où la majeure partie des chantiers de démantèlement asiatiques, qui reçoivent plus de 90% du marché, est globalement "sous normes". Le démantèlement des navires en fin de vie a migré des pays riches vers les pays en développement il y a déjà plusieurs décennies. Selon les chiffres de l'industrie maritime, jusqu'à un millier de navires par an seraient aujourd'hui démolis chez les leaders mondiaux de l'activité.
Le nombre d'installations de déconstruction dans l'UE a diminué au cours des 20 dernières années. La capacité de démantèlement écologiquement rationnel disponible dans l'UE et dans d'autres pays de l'OCDE (en particulier la Turquie) est suffisante pour l'ensemble des navires de guerre et autres navires d'État qui seront désarmés au cours de la décennie en cours. Cette capacité est insuffisante pour le traitement des grands navires marchands battant pavillon d'un État membre ou appartenant à des sociétés domiciliées dans l'UE. Ce problème va s'aggraver avec le retrait prochain de tous les pétroliers à simple coque, programmé aux niveaux communautaire et international suite aux accidents qui ont impliqué entre autres des pétroliers comme l'Erika et le Prestige.
Selon les estimations de Greenpeace et d'autres ONG, entre 50 et 60 travailleurs des chantiers navals d'Inde et du Bangladesh succombent chaque année. Des centaines d'autres sont blessés ou atteints de maladies chroniques, contaminés par des produits hautement toxiques, mercure, amiante et autres polychlorobiphényles (PCB) et des chantiers emploient des enfants. Plus de 10.000 navires de plus de 500 tonnes ont été recyclés dans le monde entre 1990 et 2006, d’après l’OMI. Pour Platform on Shipbreaking, coalition d’ONG environnementales, humanitaires et en droit du travail créée en septembre 2005 et basée à Bruxelles, la convention constitue un «pas en arrière».
Pour de nombreux observateurs, le pire eut été de rester sur le statut quo actuel, ce qui fut une menace réelle pendant la conférence.
Points de repère :
27 mars 2007, France : rapport du Secrétariat Général de la Mer
22 mai 2007, Commission européenne : Livre vert sur l’amélioration des pratiques de démantèlement des navires (COM(2007)269).
21 mai 2008, Parlement européen (2007/2279(INI)), rapport de Johannes Blokland.
Sources : Consulat de France à Hong Kong et Macao / conférences 2007 et 2008 « Défense et Environnement » / The Associated Press 9 mai / Parlement européen / AFP / JDLE / SG Mer / BB - FRi - RL - 3B Conseils
Photo: photos-de-navires.com / Yannick Le Bris
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jeudi 28 mai 2009
Les armées face aux nouvelles problématiques du réchauffement climatique
France - 28/5/2009 – 3B Conseils – Le changement climatique implique des questions de sécurité internationale car, non content d’intensifier et d’exacerber les conflits, il crée en outre de nouvelles zones géopolitiques préoccupantes, a expliqué M. Andrew Vincent Alder, représentant californien auprès de l’Institute for Environmental Security. Selon lui, l’armée possède l’expertise ainsi que la capacité logistique et technique nécessaire pour mener le mouvement en vue de résoudre ces situations de crise. Lors du colloque « Conséquences géostratégiques du réchauffement climatique, organisé par le Collège interarmées de Défense à l’Ecole militaire au mois d’avril, le milieu de la Défense français a pris la mesure des nouvelles problématiques géostratégiques dues au réchauffement climatique. Quatre éléments principaux ont été discutés :
-Le raidissement actuel autour de l’Arctique, longtemps sujet « congelé » (Inuit, Ours) et « impensé de la géopolitique », mais devenu incontournable en raison du recul de la banquise qui suscite de nouveaux appétits (Article 3B du 22/5/2009) ;
-la rareté croissante de l’eau, notamment dans les zones urbaines denses, avec, par exemple, une baisse de 4 à 5 mètres par an du niveau des nappes phréatiques dans l’agglomération de Pékin ;
Selon les travaux de recherche du NCAR (National Center for Atmospheric Research -Boulder, Colorado), les débits des principaux fleuves et rivières de la planète auraient diminué au cours de ces cinquante dernières années (1948 - 2004). Ces recherches, financées par la National Science Foundation, constituent la première étude exhaustive démontrant l'impact généralisé du changement climatique sur le cycle de l'eau et la menace pour les besoins futurs en eau et en nourriture.
-le retour possible d’une « hydro-diplomatie », autour du partage des eaux des fleuves et rivières (Tigre-Euphrate, Jourdain, Indus, Nil, Litani, etc) ;
M. Fadi Georges Comair, directeur général des Ressources Hydrauliques et Electriques au Ministère de l’énergie et de l’eau de la République Libanaise précise au quotidien L'Orient - Le Jour, qu’une réunion de directeurs généraux se tient généralement deux fois par an, à l'initiative de la MED EUWI (Mediterranean EU Water Initiative), pilotée par la Grèce. Elle vise à discuter des problèmes d'eau dans les pays de la région, particulièrement des effets néfastes du changement climatique dont risque de souffrir le bassin méditerranéen, avec une mutation graduelle vers des climats plus arides.
-les graves conséquences pour l’Asie d’une fonte des glaces de l’Himalaya.
Selon une équipe de scientifiques chinois menés par Xin Yuanzhong, les glaciers himalayens fondent à une vitesse dramatique. Au cours des 40 années passées ils ont perdu une surface de 196 km2, soit un quart de la surface de la ville de New York. Cette réduction suffirait à remplir le plus grand réservoir de la ville de Pékin. L'ingénieur Xin attribue cette accélération de la fonte au réchauffement climatique. Selon lui cette fonte contribue à alimenter les fleuves aujourd'hui, mais lorsque la fonte aura cessé, la sécheresse finira par faire son apparition. Or le réchauffement du climat local attire plus d'éleveurs, faisant monter la pression de l'activité de pâturage sur des écosystèmes fragiles.
Ces perspectives ont un impact sur l’engagement des forces dans des conflits de type asymétrique, au cœur des zones habitées, où les unités doivent disposer d’une capacité autonome en énergie, de moyens de géo-localisation et de communication jusqu’à l’échelle individuelle ; et pour des missions le plus souvent de contrôle, sécurisation, ou stabilisation, plus que pour des missions armées classiques. Les perspectives climatiques ont également des conséquences sur le « formatage » des unités, avec l’accent mis de plus en plus sur :
* les forces type « maintien de l’ordre », disposant d’un armement non létal,entraînées aux techniques de contrôle de foules ;
* les forces maritimes de surveillance et de secours, type « garde côtes » ;
* les unités et missions de type protection civile, à mi-chemin entre militaires et humanitaires.
Ces perspectives imposent également une meilleure anticipation : lancement de missions prospectives pour une évaluation plus fine des menaces ; étude des moyens et scénarios de riposte, impliquant une révision des accords de coopération, la négociation de partenariats civils et militaires, la mise au point de plans de sécurisation, voire d’intervention. Mais la planification reste un exercice difficile dans les armées, où les décisions prises en matière d’équipement structurent les moyens et missions pour les 15 à 25 ans à venir.
Ces sujets seront traités dans le cadre de la troisième conférence « Défense & Environnement : une nouvelle manière de penser » qui se tiendra le jeudi 2 juillet 2009 à l’Assemblée nationale (salle 6217, 126 rue de l'Université 75355 Paris), organisée avec le soutien du Ministère de la Défense : Inscriptions
Article : FRi 3B Conseils - RL
Source : ClimaBlog / Libanvision / Bulletins électroniques / 3B Conseils
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mardi 26 mai 2009
Les enjeux majeurs du Traité de non-prolifération de 2010
New-York (Etats-Unis) – 26/5/2009 – 3B Conseils - Dix jours après la 3ème session du Comité préparatoire de la Conférence du Traité de non-prolifération de 2010 (TNP 2010) et deux ans et demi après l'échec d'un premier test nucléaire, la Corée du Nord a fait exploser un engin atomique, devenant ainsi le neuvième État nucléaire dans le monde. "La République populaire démocratique de Corée a conduit avec succès un nouvel essai nucléaire souterrain le 25 mai dans le cadre des mesures de renforcement de la dissuasion nucléaire", a déclaré KCNA, l'agence de presse officielle du régime communiste. La République islamique d’Iran a repris au début 2006 ses activités d'enrichissement d'uranium, et a refusé depuis de les suspendre malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont trois assorties de sanctions.
Lors de cette 3ème session du Comité préparatoire de la Conférence d’examen du TNP 2010 qui s’est achevée le 15 mai 2009 à New-York, S.E.M. Eric DANON, représentant permanent de la France auprès de la Conférence du Désarmement rappelait que le « Traité de non-prolifération nucléaire qui a aujourd’hui plus de 40 ans est un instrument devenu quasi-universel, il constitue un irremplaçable instrument de sécurité collective dont il est de notre devoir de préserver l’intégrité face aux nouveaux défis et aux nouvelles menaces. »
« Nous devons tous être conscients du niveau de sécurité que nous offre le TNP, en limitant le risque de prolifération des armes nucléaires elles-mêmes, en prévoyant les mécanismes destinés à permettre l’accès aux usages pacifiques de l’énergie nucléaire tout en évitant que les biens ou technologies nucléaires pour des usages civils ne soient détournés à des fins non-pacifiques, et en encourageant le désarmement nucléaire dans le cadre du désarmement général et complet. Ces trois piliers ont tous leur importance en soutien de l’objectif de non-prolifération qui est celui du traité.»
Les délégations présentes à cette 3ème session ont réitéré leur engagement constant et sans équivoque à œuvrer en faveur du désarmement nucléaire, obligation commune à tous les États parties du TNP. Elles ont salué la décision des États-Unis et de la Russie de négocier un accord destiné à remplacer le traité sur la réduction des armements stratégiques. En effet, la Maison Blanche et le Kremlin s’étaient mis d’accord en avril pour tenter de conclure un nouveau pacte, plus ambitieux que le traité Sort (Strategic Offensive Reductions Treaty) de 2002, en vertu duquel les deux parties doivent limiter leurs arsenaux dans une fourchette de 1.700 à 2.200 ogives d’ici 2012.
La conférence se tiendra au mois de mai 2010 à New-York.
Article : FRi 3B Conseils
Documents de référence : Blog secret défense / Représentation permanente de la France à l’ONU / Ministère des affaires étrangères et européennes / Reuters / Libération / 3B Conseils
Photos : armees.com
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lundi 25 mai 2009
La destruction des bombes à sous-munitions norvégiennes
Oslo(Norvège) – 25/5/2009 – 3B Conseils - La destruction de l’arsenal de bombes à sous-munitions norvégien a commencé au début du mois de mai 2009. « Le message que nous envoyons aujourd’hui à toutes les nations qui ont signé la Convention ou qui vont la signer, c’est que la Norvège remplit ses obligations. Nous montrons que nous ne stockerons pas, ni ne cacherons nos stocks de bombes à sous-munitions, nous les détruirons. Ces armes n’apparaîtront plus jamais à la surface de la Terre » explique Per Nergaard, qui dirige le Humanitarian Mine Action Department, Norwegian People’s Aid. Il était représenté pendant la première destruction, qui a eu lieu dans une mine située à 900 mètres de profondeur à Lakken Trondheim. L’opération a été exécutée par Espen Barth Eide, le secrétaire d’Etat du ministre de la défense. La Norvège a mené le processus, qui en décembre dernier, a abouti à une convention internationale qui interdit l’utilisation, le stockage, la production et la distribution des bombes à sous-munitions. 94 nations ont signé la convention à Oslo en décembre 2008. En accord avec les obligations contractuelles de la Norvège, le ministre de la défense norvégien a mis en place une commission pour la destruction de l’ensemble du stock de ces bombes à sous-munitions norvégiens. La destruction de l’ensemble de l’arsenal sera achevée aux alentours du mois de juillet 2010.
Précisément, les bombes à sous-munitions sont particulièrement inhumaines du fait de leur composition. En plus de leur caractère non-discriminant, ces bombes contiennent des centaines de petites bombes (sous-munitions) qui se dispersent sur un grand espace. Ainsi disséminées et en partie non explosées, elles deviennent de véritables mines antipersonnel interdites depuis la Convention d’Ottawa de 1997.
Précurseur dans le domaine, le Parlement belge était le premier à adopter, le 16 février 2006, une législation interdisant les bombes à sous-munitions (loi entrée en vigueur le 9 juin de la même année). Depuis, un mouvement a été lancé au niveau international. En effet, en février 2007 à Oslo, débutait un processus diplomatique important. Les gouvernements et plusieurs ONG se sont rencontrés sur le sujet lors de conférences tenues à Lima, Bruxelles, Vienne Wellington et Dublin. Enfin, le 28 mai 2008, le projet de traité contre les bombes à sous-munitions a été adopté conduisant, quelques mois plus tard, au Traité d’Oslo. De plus, ce texte prévoit l’obligation pour les États signataires de fournir une assistance aux victimes de ces armes, ce qui constitue une véritable innovation.
English Summary :
Norway has been leading on the process, which in December last year resulted in an international convention banning usage, storing, production and distribution of cluster ammunition. 94 nations signed the convention in Oslo in December 2008. As a sequel to Norway’s contractual obligations, the Norwegian Ministry of Defence initiated the commission of destroying the total Norwegian arsenal of such weapons. Destruction of the total arsenal is estimated to be completed by July 2010.
Article : FRi 3B Conseils
Documents de référence : Norwegian People’s Aid / Amnesty International / IdB - 3B Conseils
Photo : Norwegian People's Aid
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