PARIS (France) – 6/3/2009 – 3B Conseils – Le ministère de la Défense vient de recevoir la livraison des derniers véhicules de sa flotte et s’impose en précurseur en lançant la gestion de son parc automobile en ligne grâce à des outils, tels que iManage et iReport, permettant aux correspondants du ministère de la Défense de piloter et de suivre la flotte ainsi que chaque véhicule. Cette gestion a permis d’économiser 3 millions d’euros de carburant par an (- 3 000 000 litres/an), de réduire le coût d’exploitation global de la flotte de 25%, et de diminuer de 20% les émissions de CO2 (soit 4 700 tonnes en 1 an) grâce au recours à des véhicules dotés de motorisations nouvelles à faible émission de CO2. Pour ce marché de 360 millions d’euros sur six ans, le ministère de la Défense a volontairement fait le choix d’une location de véhicule avec option d’achat. Les véhicules sont dotés de motorisations nouvelles à faible émission de CO2, telles que les motorisations 1.4L Hdi du constructeur français PSA Peugeot Citroën.
C’est en décembre 2006 que le ministère de la Défense a choisit la division GE Capital Solutions pour le financement, la maintenance et la gestion de cette flotte automobile de plus de 20 000 véhicules. A raison d’environ 1500 véhicules par mois, GE Capital Solutions Fleet Services a assuré la livraison de quelques 20 120 véhicules particuliers et utilitaires sur une période de 13 mois. Ces véhicules ont été livrés sur plus de 550 sites appartenant au ministère de la Défense. Le bon déroulement de ces livraisons s’est accompagné d’un programme de formation de 662 correspondants locaux du ministère de la Défense.
GE Capital Solutions regroupe en France les activités de plusieurs entités : GE Capital Solutions Equipement Finance (financement de biens d’équipement), GE Commercial Distribution Finance (financement de stocks de distributeurs), et GE Capital Solutions Fleet Services (location longue durée et gestion de parcs automobiles). En France, GE Capital Solutions compte 150 000 clients, représentant € 6 milliards d’encours, et gère plus de 100 000 véhicules.
Rappelons par ailleurs que le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et ses partenaires ont lancé mercredi à Genève une initiative globale d'économie de carburant, appelée "Global Fuel Economy Initiative" (Initiative globale d'économie de carburant), qui appelle les gouvernements et l'industrie automobile à réduire de moitié la consommation mondiale de carburants pour diminuer les émissions de CO2. Cette initiative pourrait permettre d'économiser 6 milliards de barils de pétrole et de 2 gigatonnes de CO2, grâce aux techniques existantes, ont indiqué le PNUE, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le Forum international du Transport et la Fédération internationale de l'Automobile. La flotte mondiale devrait être multipliée par trois d'ici 2050, en particulier dans les pays en développement.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Le Point / GE Capital Solutions / PNUE / 3B Conseils
vendredi 6 mars 2009
Ministère de la Défense : gestion environnementale de la flotte automobile
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
jeudi 5 mars 2009
Mines Anti personnel : Les 10 ans du Traité d’Ottawa
PARIS (France) – 5/3/2009 – 3B Conseils - Le Traité d’Ottawa (aussi appelée Convention d’Ottawa) a fêté ses 10 ans le 1er mars 2009. A cette occasion, l’ONG Handicap international livre un bilan « plutôt positif » de la situation. À ce jour, « 80% des États signataires et ayant ratifié le Traité, soit 156 pays, ont détruit, arrêté de stocker ou de produire ces mines [antipersonnels]. En dix ans, 42 millions de mines ont ainsi été détruites. Le déminage total des territoires a été complété par dix États parties, le nombre de victimes tuées a diminué et le devoir d'assistance aux victimes, ouvert par le Traité et rendu obligatoire par la nouvelle Convention sur l'interdiction des armes à sous-munitions, est également rentré dans les faits », a souligné l'ONG. Malgré cela, « beaucoup reste encore à faire », puisque 39 pays non parties du traité, tels que la Russie, la Chine, la Birmanie, l'Inde, Israël, le Pakistan et les États-Unis continuent d’utiliser ce type d’armes ; il en va de même pour de nombreux groupes paramilitaires. Pour des pays comme la Finlande le refus de signer la Convention semble se justifier par le besoin de surveiller de grandes zones ou de longues frontières (1200km de frontière avec la Russie) et le manque d’hommes pour le faire. En outre, sur la trentaine d'États signataires qui étaient tenus de déminer l'ensemble de leur territoire avant 2009, quinze ont annoncé qu'ils ne respecteraient pas ce délai. Selon le rapport de l’Observatoire des mines 5 426 victimes de mines ont été officiellement recensées en 2007. Plus d'un quart d'entre elles sont décédées. 71 % des victimes sont des civils, 31 % sont des enfants. 8,4 millions de personnes ont bénéficié en 2007 de programmes d'éducation au danger des mines.
La Convention a été négociée afin de pallier les insuffisances du Protocole II (sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi des mines, pièges et autres dispositifs) de la Convention sur certaines armes classiques que de nombreux États jugeaient inadapté pour répondre efficacement au défi de l'interdiction totale des mines antipersonnel.
Liste des Etats parties à la convention : ICI
Liste des Etats en dehors de la Convention : ICI
Carte des Etats parties et signataires du traité : ICI
Le traité : ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Libre Belgique / Handicap international / CICR / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
mercredi 4 mars 2009
Destruction des armes chimiques : moins de crédits pour la Russie ?
MOSCOU (Russie) – 4/3/2009 – 3B Conseils - RIA Novosti a rapporté la semaine dernière les propos du chef de la Direction fédérale pour le stockage sécurisé et la destruction d'armes chimiques, Valeri Kapachine, selon lesquels la Russie ne remplira pas son programme "Destruction des stocks d'armes chimiques en Fédération de Russie" si son financement est réduit de plus de 15%. "Nous nous attendons à ce que le financement du programme soit réduit suite à la crise financière de 3 à 15%. Si cette réduction s'avère plus importante, nous ne remplirons pas nos engagements", a indiqué M. Kapachine intervenant devant un organisme spécialisé. Nous vous annoncions en fin d’année 2008 que la Russie avait détruit 11.852 tonnes d'armes chimiques, soit 29,8% des stocks nationaux. "Une fois cette opération achevée, le volume des armes anéanties représentera 39,5% des stocks russes", soulignait Grigori Rapota, dirigeant de la délégation russe participant à la conférence de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui se tenait du 2 au 5 décembre à la Haye. La hausse des capacités de destruction des armes chimiques entre dans le cadre du programme de l'Etat visant à les supprimer en Russie d'ici 2015. Les stockes russes étaient estimés en mai 2008 à 39 965 tonnes devant les Etats-Unis avec 27 768 tonnes et l’Inde 1044 tonnes. Pour en savoir plus, cycle de conférences Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser. Dr Stephan Robinson, Green Cross International : « Armes chimiques : un défi pour les populations, l’environnement et la sécurité internationale ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : RIA Novosti /Green Cross France / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
mardi 3 mars 2009
Lutte contre les émissions de CO2 : échec du lancement d'OCO
VANDERBERG (Etats-Unis) – 3/2/2009 – 3B Conseils - Le lancement de l'Orbiting Carbon Observatory (OCO), un satellite de la NASA destiné à étudier les sources mondiales d'émission de dioxyde de carbone, a échoué lundi 23 février 2009, ont annoncé les responsables de la mission. Le lanceur, une fusée Taurus XL, avait décollé normalement lundi matin à 1h55 locale de la base militaire aérienne de Vanderberg, en Californie. Mais des problèmes techniques sont apparus ensuite au cours du vol. Le satellite n'a pas pu être largué de la capsule de protection qui s'est écrasée dans l'océan à proximité de l'Antarctique, a indiqué John Brunschwyler, responsable du programme de la fusée Taurus XL de la société Orbital Science Corporation. Ce premier satellite chargé de ce type de mission, aurait dû surveiller pendant deux ans les émissions de CO2, principal gaz à effet de serre lié au changement climatique. La mission de ce satellite a coûté jusqu'ici près de 280 millions $ US. OCO devait lancer une impulsion nouvelle dans l'observation et la lutte contre les émissions de CO2 en multipliant de façon significative les données recueillies - 8 millions de données tous les 16 jours contre 100 avec les moyens actuels - et en étudiant également plus en détails les puits de CO2 que sont les forêts et les océans. En outre, ce satellite était aussi l'objet de toutes les attentions sur le plan géopolitique puisqu'il aurait permis de contrôler le respect des protocoles environnementaux concernant les émissions de CO2 par les différents signataires.
La NASA et les diverses universités et centres de recherches (Berkeley, Maryland, Saclay, Manchester,...), ainsi que le National Center for Atmospheric Research à Boulder, déplorent la perte d'OCO. Le satellite devait rejoindre une constellation de 6 satellites d'observation de la Terre franco-américains appelé l' "A-Train" - comprenant Acqua, Aura, Parasol, Calipso, Cloudsat et bientôt Glory le 15 juin prochain. Il devait également fonctionner en tandem avec le satellite japonais GOSAT (Greenhouse Gases Observing Satellite) lancé en janvier dernier et dont l'équipe comptait sur sa complémentarité avec OCO pour faciliter sa calibration et mieux exploiter ses données. Après avoir analyser les causes de l’échec, il faudra se décider sur la construction ou non d'un "OCO II", copie conforme de celui qui vient d'être perdu, ou bien sur la conception plus lente d'un satellite encore plus innovant embarquant des instruments encore plus précis. Certains experts affirment d'ores-et-déjà que les implications sociales et géopolitiques de ce genre de mission - elle aurait pu faciliter des négociations internationales futures en matière d'effet de serre à quelques mois du très attendu sommet de Copenhague sur les changements climatiques - et l'urgence liée à la lutte contre le dégagement de CO2 réclament une réaction rapide et efficace après cet échec désastreux.
Plus d’informations sur l’Orbiting Carbon Observatory (OCO) : ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : BE Etats-Unis numéro 155 (27/02/2009) / Washington Post / AFP / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
lundi 2 mars 2009
Etude : guerre dans les points chauds de la biodiversité
ARLINGTON (Etats-Unis) – 2/3/2009 – 3B Conseils - Intitulée «Guerre dans les points chauds de la biodiversité», une étude parue dans le journal scientifique Conservation biology a comparé les zones majeures de conflit avec 34 points chauds de biodiversité. La plupart des guerres des cinquante dernières années ont eu lieu dans les régions connues pour leur grande biodiversité et qui sont souvent déjà menacées sur le plan écologique. Entre 1950 et 2000, 90% des conflits armés majeurs ont eu lieu dans l’un de ces 34 points chauds de la biodiversité recensés par l’association Conservation International présidée par Russell A. Mittermeier. Ces sites sont considérés comme tels car ils accueillent plus de la moitié des espèces végétales du monde, et au moins 42% des vertébrés enregistrés sur Terre. Certains sont également soumis à des tensions écologiques importantes qui mettent en péril leur pérennité. Tel est le constat d'une étude dans la revue Conservation Biology. Parmi les conflits marquants, les auteurs citent la guerre du Vietnam et l’utilisation massive de l’agent orange qui a détruit une partie du couvert forestier et des mangroves, les guerres au Libéria, au Cambodge ou en République démocratique du Congo. Dans ces derniers cas, les dommages collatéraux de la guerre ont frappé la richesse biologique mais aussi la capacité des gens à y vivre. Les réfugiés de guerre impriment une pression supplémentaire à l’écosystème. Pour survivre ils doivent prélever du bois, construire des camps et braconner de la viande de brousse. Ce braconnage généralisé peut décimer complètement des populations d’espèces sauvages comme ce fût le cas pour les hippopotames du Parc national des Virunga, en RDC, où 95% des bêtes ont été abattues. « Cette étonnante conclusion, à savoir que les zones les plus riches sur Terre sont aussi les régions où ont lieu la plupart des conflits, nous indique que ces domaines sont essentiels à la fois pour la conservation de la biodiversité et le bien-être humain », insiste Russell A. Mittermeier. «Des millions de pauvres dans le monde vivent dans des zones sensibles et dépendent d'écosystèmes sains pour leur survie, il y a donc une obligation morale (ainsi qu’une responsabilité politique et sociale) à protéger ces lieux et toutes les ressources et les services qu'ils fournissent. » Les auteurs (Thor Hanson, Thomas M. Brooks, Gustavo A. B. da Fonseca, Michael Hoffmann, John F. Lamoreux, Gary Machlis, Cristina G. Mittermeier, Russell A. Mittermeier, and John D. Pilgrim) en concluent que la communauté internationale et les ONG doivent développer et maintenir des programmes dans les régions déchirées par la guerre pour qu'elles soient efficaces dans la conservation de la biodiversité mondiale. Ils appellent également à l'intégration de stratégies de conservation dans les forces armées ainsi qu’à la mise en place systématique de programmes de reconstruction dans les zones de conflits.
Pour tout savoir sur les 34 points chauds de biodiversité, la carte : ICI.
Un extrait de l’étude : ICI
Article : BBB / SLG 3B Conseils
Documents de référence : association Conservation International/ J.I.Sciences-et-Avenir.com 25/02/2009 / IDDRI / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires