WASHINGTON D.C. (Etats-Unis) – 1/08/2008 – 3B Conseils - L'idée d'envoyer un satellite solaire dans l’espace est née dans les années 1960. L’objectif était de fournir de l'électricité aux stations terrestres. A plusieurs reprises le Département de l'Energie (DOE) et le Département de la Défense (DOD) des Etats-Unis ont tenté de mettre en œuvre ce système de satellite en orbite à 22,000 pieds (environ 6,6km) au-dessus de la Terre, équipée de puissants panneaux solaires, qui transmettent directement l'énergie capturée du Soleil sur la terre sans éléments obstruant comme l’air, l’eau, les micro ondes ou des gaz existants sur la terre.
En 2007, le Pentagone en a encouragé la construction, mais pour les spécialistes de la NASA ce système ne pourrait pas être prêt avant 10 ans même s’ils commençaient à le développer maintenant!
Les implications environnementales de ce super-générateur d'énergie sont énormes : un seul de ces satellites pourrait fournir assez d'électricité pour faire fonctionner une ville comme New York. Mais le projet coûte cher. Dans les années 1970, la NASA a fait évaluer l'infrastructure à plus d’un trillion de dollars. Le dernier rapport suggère de partager les coûts d'un prototype avec d'autres pays. Bien sûr, de nos jours le coût serait bien inférieur.
Tout le monde est enthousiasmé à l'idée d'avoir de l'énergie provenant de l'espace. Mais quel est le rapport entre cette énergie verte et le Pentagone ?
Ce dernier utilise un radar afin de détecter le décollage et l’atterrissage d’un avion à plusieurs kilomètres de distance. Ce radar a un « magnétron » (un dispositif qui transforme l'énergie cinétique en énergie électromagnétique, sous forme de micro-ondes) qui peut émettre plusieurs mégawatts d’énergie. Les micro-ondes produites peuvent être dirigées vers une cible. Ainsi des systèmes à micro-ondes peuvent concentrer leur énergie vers un point (cible) particulier, comme une lentille au soleil. Que se passerait-il si nos satellites solaires, avec leur énorme puissance (de l’ordre de plusieurs Gigawatts), étaient dirigés vers une cible précise sur la terre au lieu de leur station terrestre ? Et si leur fréquence émettrice était modifiée ? Serait-ce le début d’une nouvelle guerre Froide (ou plutôt « chaude » dans notre cas!) ? Comme l’histoire l’a déjà montré, une énergie en principe civile (comme le nucléaire) pourrait être une nouvelle fois utilisée pour des activités militaires.
Article : Francis Rousseau / SLG 3B Conseils
Documents de référence : The Green Optimistic
vendredi 1 août 2008
Puissant Satellite Solaire : Energie verte ou Arme de Destruction Massive Suprême ?
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mercredi 30 juillet 2008
L’armée américaine décide de réduire ses pollutions atmosphériques
WASHINGTON D.C. (Etats-Unis) - 30/07/2008 – 3B Conseils – La décision de l’armée américaine intervient en pleine polémique. Au début du mois de juillet le juriste John Walke, responsable du Conseil de défense des ressources naturelles, une association environnementaliste américaine, avait dénoncé l’administration Bush, qui « n’était pas parvenue à réduire d'une seule once les émissions de suie, de mercure ou de gaz à effet de serre des centrales électriques ». Par ailleurs, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), a également annoncé vendredi 11 juillet, qu’elle renonçait à adopter toute réglementation contraignante pour abaisser le volume des émissions de gaz polluants.
Pour l’armée américaine, la réduction des émissions carbones n’est plus seulement une mesure en faveur de l’environnement, elle permettrait aussi de préserver la vie des soldats en Irak. La réduction de l’empreinte carbone de l’armée est devenue une priorité. L’institution militaire a décidé de réduire de 30% ses émissions de gaz carbonique d'ici 2015 en limitant sa consommation d'énergie (voir article du 3 décembre 2007 sur ce blog) et de carburants fossiles, dans ses bases et sur les terrains d’intervention, ainsi que l’indique Tad Davis, secrétaire assistant député pour l’environnement, la sécurité et la santé.
Comment cette décision peut-elle sauver des soldats ? La réflexion est simple. En Irak, au début de la guerre, la chaîne d’approvisionnement s’étendait jusqu’au Koweït mettant les convois (en grande partie de carburant) en danger car ils étaient une cible facile pour les engins explosifs. Il fallait donc réduire le volume de carburant nécessaire. « Si nous pouvons réduire la consommation de nos propres bases d’opération à l’étranger en utilisant de l’énergie renouvelable, par exemple en utilisant de l’énergie solaire ou éolienne à la place d’un générateur diesel, alors nous pouvons réduire le nombre de ces convois de ravitaillement qui ont besoin d’aller sur place et qui sont menacés par les engins explosifs improvisés » a déclaré Tad Davis.
Le site Actualité News Environment indique qu’une étude récente des bases américaines à Djibouti (une base accueillant plus d’un millier de Marines), au Koweït (1 base), en Irak (8 bases) et en Afghanistan (2 bases) a montré qu’au moins 85% de l’électricité était utilisée pour les systèmes de climatisation donnant du confort aux soldats et permettant de garder au froid les équipements de communication. D’après Tad Davis, la solution est de vaporiser directement un bouclier d’isolation sur les tentes pour réduire la perte d’énergie de 45%.
Quant à la limitation des émissions de gaz à effet de serre des véhicules, la réduction du poids des chars pour économiser du carburant rendrait les troupes trop vulnérables. Pourtant Tad Davis signale qu’il existe d’autres solutions : « il y a des technologies émergentes qui fournissent des armures plus légères donc je pense qu’à un certain niveau, on pourra voir apparaître des véhicules hybrides dans la flotte militaire »
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Le Monde / Reuter / 3B Conseils / Actualité News Environnement
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mardi 29 juillet 2008
Fermeture du GERBAM. Le site est transféré à la Marine
PLOUHINEC - GAVRES (France) - 29/07/2008 – 3B Conseils – Le GERBAM (Groupe d'études et de recherches en balistique, armes et munitions), l'ancien nom du Centre d'essai et de lancement de missiles (CELM), partagé entre les communes de Gâvres et de Plouhinec va fermer dans le cadre du nouveau déploiement militaire, les activités étant regroupées à Bourges et Biscarosse. Au 1er janvier 2010, le site dunaire sera transféré à la Marine, qui y entraînera les Fuscos (Fusiliers Commandos de l'Air).
Le Ministère de la défense conserve la haute main sur le site et la présence de l’orchidée bretonne, une variété rare, que nous vous avions présenté dans l’article du 11 avril 2008, est préservée en tant que nouveau site Natura 2000.
Les élus socialistes s'interrogent sur « la dépollution pyrotechnique du site et de la compatibilité des activités futures avec Natura 2000 ». En tout une vingtaine d'espèces et d'habitats à intérêt communautaire sont protégés. Les personnels du GERBAM vont plus loin. Ils assimilent la fermeture de leur établissement à « un cadeau de l'État à Lafarge ». Pour eux, la fin du GERBAM signifie la disparition du champ de tir en mer, zone où le cimentier a un projet d'extraction de sables marins.
A l’exception du site du GERBAM, le Morbihan a été épargnée par les restructurations. Ainsi, les écoles de Coëtquidan vont accueillir dès 2010 l'Ecole militaire supérieure de l'administration et de management de Montpellier. La base des fusiliers marins-commandos et son école à Lorient ne sont pas inquiétées, les Fuscos viennent même d'ajouter un cinquième commando de forces spéciales à leur effectif. La base aéronavale de Lann-Bihoué va accueillir, d'ici 2014, 400 militaires de plus. Ils viendront de la base de Nîmes Garons qui doit fermée. Lann-Bihoué comptera alors près de 2 000 personnels, civils et militaires.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Ouest France / Mer et Marine
Photo : site du GERBAM
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lundi 28 juillet 2008
Les archives « incommunicables » des essais nucléaires dans le Pacifique.
TAHITI (Polynésie française) – 28/07/2008 – 3B Conseils – Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, a effectué un déplacement officiel, en Polynésie française, du 19 au 23 juillet 2008. Il a annoncé lundi 21 juillet, avoir mis en relation l’association Moruroa e Tatou présidée par Roland Oldham, qui regroupe les anciens travailleurs des sites nucléaires français de Mururoa et Fangataufa, avec « trois experts indépendants autorisés à avoir accès aux archives relatives aux essais nucléaires ». Ces experts sont le professeur Guillaumont, physicien, professeur d'université, le professeur Aurengo, spécialiste de médecine nucléaire, et le docteur Masse, ancien responsable de l'Office de protection des rayons ionisants. Ils devraient permettre à l’association d’obtenir « toute information susceptible d’apporter des éléments sur les conséquences des essais nucléaires sur l’environnement et la santé de la population », a souligné Monsieur Yves Jégo dans un communiqué. « Jusqu’ici, l’insistance du ministère français de la Défense à garder classifiées la plupart des archives concernant les essais nucléaires […] était le principal problème auquel se heurtaient les négociations entre le gouvernement français et l’association », rappelle le magazine Pacific Magazine.
Le 24 juin, les 57 élus de l’Assemblée de Polynésie avaient voté à l’unanimité une demande au Président de la République pour l’ouverture des archives des essais nucléaires que le Parlement national vient de classer dans les archives « incommunicables ». Ces élus déclaraient : « Les Polynésiens d’aujourd’hui et des générations futures ont droit à la transparence et à la vérité totale sur cette période des essais nucléaires qui a duré plus de 30 ans au nom de l’intérêt national et qui a profondément bouleversé la Polynésie française ».
L'association Moruroa e Tatou interpellait, dans un communiqué Yves Jego sur le refus d’ouvrir les archives des essais nucléaires. Pour elle, ceci constitue une violation des droits fondamentaux des victimes au regard de l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme sur le droit à un procès équitable. L'association avait réagit, par ailleurs, à l'incident survenu dans la centrale nucléaire du Tricastin (voir notre article ICI) lorsque le CEA avait annoncé dépenser 8 milliards d'euros (954 milliards Fcfp) jusqu'en 2035 pour nettoyer les restes de plutonium de l'ancienne usine militaire de Marcoule. Le premier essai nucléaire a lieu le 2 juillet 1966, à Moruroa (archipel des Tuamotu), suivi par 45 autres essais atmosphériques et par 147 tirs souterrains dans le "ventre" des atolls de Moruroa et de Fangataufa. Ces essais prennent fin le 27 janvier 1996 à Fangataufa.
La catégorie d'archives « incommunicables » a été créée par le vote du projet de loi sur les archives, en première lecture, mardi 29 avril 2008, à l'Assemblée nationale. La réforme, qui adapte la loi du 3 janvier 1979, pose le principe de la « libre communicabilité des archives publiques » : le délai de trente ans actuellement en vigueur est supprimé pour les documents qui ne mettent pas en cause «les secrets protégés par la loi ». Pour les autres documents, les délais d'accès ont été raccourcis : les documents relatifs aux délibérations du gouvernement seront communicables au terme de 25 ans (30 ans actuellement) ; ceux concernant les secrets de la défense nationale, la conduite de la politique extérieure....relèveront d'un délai de 50 ans (contre 60 ans jusqu’à présent), etc. Dans le cadre de la catégorie des archives « incommunicables », les documents relatifs aux armes de destruction massive ne pourront jamais être divulgués.
Pour en savoir plus : Yannick Barthe, chercheur au centre de sociologie de d'innovation à l'Ecoles des mines de Paris et qui effectue depuis 2 ans des recherches sur cette question (ICI)
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Tahiti Press / Pacific Magazine / Le Monde; Photo : Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo et le Président Oscar Manutahi Temaru.
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