OSLO (Norvège) - 27/3/2009 – 3B Conseils – Le Premier ministre norvégien et les ministres des Finances, des Transports, de la Pêche et des Affaires Côtières, et des Affaires Etrangères, ont présenté le 12 mars 2009 à Tromsø la deuxième partie du plan stratégique du gouvernement pour le Grand Nord pour les 10 à 15 prochaines années.
Ils ont annoncé leur intention d'investir dans le développement de l'infrastructure, dans des aéroports, dans des ports, dans l'élevage de poisson et de développer un système global de veille et de surveillance maritime. De plus, ils ont annoncé la construction d'un centre international de recherche sur le climat et l'environnement, situé à Tromsø. L'éditorialiste d'Aftenposten estime que la relation avec la Russie constitue un facteur clé, mais qu'il y a beaucoup d'incertitudes liées à celle-ci, notamment la ligne de partage en mer de Barents.
Par ailleurs, l’Arctique est en ce moment le lieu de toutes les manœuvres militaires. Le 21 mars les Américains organisaient l'exercice ICEX 09, avec des manœuvres spécialement organisées pour l'entrainement des sous-marins dans cet univers. Le 12 mars sur ce blog nous vous rappelions les enjeux de Défense et Environnement en Arctique : « Une marée noire nécessiterait des moyens militaires lourds notamment de remorquage. Quel avenir pour la péninsule de Kola, véritable cimetière de sous-marins nucléaires ex-soviétiques (naufrage du Koursk en 2000). De même pour l’archipel de la Nouvelle Zemble qui sépare la mer de Barents de la mer de Kara, et qui a longtemps servi de polygone de tirs nucléaires. On y trouve encore des effluents et des déchets solides nucléaires, des réacteurs nucléaires de brise-glaces, des bâtiments de surface et des sous-marins envoyés par le fond. Quel est le statut de l’archipel du Spitzberg qui a été totalement démilitarisé, et représente un cas original d’un point de vu juridique ? »
La troisième conférence « Défense & Environnement : une nouvelle manière de penser » consacrera une table ronde au monde arctique.
Pour plus d’informations vous pouvez relire les articles de Thierry Garcin parus dans la revue Défense Nationale : « Le Grand Nord, nouvel espace géopolitique », n°11, 2006 et « L'Arctique revisité », n°2, 2008. Réécoutez également son émission Les Enjeux internationaux sur France Culture : l’émission du 7 octobre 2008 (ICI) avec Frédéric Lasserre, professeur de géographie (Université Laval, Québec), directeur de l’Observatoire de Recherches Internationales sur l’Eau (ORIE), et l’émission du 9 mai 2008 ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : bulletins-electroniques.com / Mer et marine.com / Les Enjeux internationaux / 3B Conseils
Photo (mer et marine.com ; crédits : US NAVY) : Le sous-marin nucléaire d'attaque américain USS Annapolis (SSN 760) en Arctique lors de l'exercice ICEX 09.
vendredi 27 mars 2009
La stratégie du Grand Nord du gouvernement norvégien
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jeudi 26 mars 2009
Human Rights Watch dénonce les crimes commis à Gaza
JERUSALEM (Israël) – 26/3/2009 – 3B Conseils – L'organisation Human Rights Watch (HRW) accuse l'armée israélienne de crimes de guerre à Gaza pour avoir utilisé des munitions au phosphore blanc lors de son offensive dans le territoire palestinien. Selon l'organisation, l'armée israélienne savait que ce type d'armes menaçait directement la population civile, mais elle a continué sciemment de les utiliser jusqu'à la fin de ses opérations, le 18 janvier, "en violation des lois de la guerre"."Elle [l’armée israélienne] a tiré à plusieurs reprises des obus à phosphore blanc sur des zones densément habitées, même lorsque ses troupes n'étaient pas dans cette zone et que des obus fumigènes, plus sûrs, étaient disponibles. Des civils en ont souffert ou sont morts inutilement", a-t-il déclaré Fred Abrahams, chercheur à HRW. L'ONG dit avoir récupéré des obus, des boites et des dizaines d'engins au phosphore blanc dans les rues, sur les toits et dans les cours d'immeuble de Gaza ainsi que dans une école gérée par les Nations unies. Elle demande à la hiérarchie militaire israélienne de répondre de ses actes et aux Etats-Unis, qui ont fourni les obus, de mener une enquête. Pour l’organisation l'absence d'une telle enquête suggérerait une politique des « deux poids, deux mesures » indéfendable dans l'application de la justice internationale. Dans une lettre envoyée le 23 mars 2009 aux ministres européens des affaires étrangères présents au Conseil sur les Affaires Générales et Extérieures de l'UE à Bruxelles, Human Rights Watch a déclaré que « l'incapacité à réclamer des comptes pour les crimes éventuellement commis à Gaza saperait la crédibilité à la fois de l'UE en tant que voix globale pour la justice internationale, et des institutions de justice internationale elles-mêmes. » Comme l'indique le courrier de Human Rights Watch, ni Israël ni le Hamas n'ont fait preuve par le passé d'une réelle volonté de mener des enquêtes impartiales et de tenir pour responsables de crimes de guerre des membres de leurs propres forces armées.
Les projectiles au phosphore blanc ne sont pas considérés comme des armes chimiques. Cette substance s'enflamme facilement dès lors que l'air ambiant dépasse les 30°C. L’usage de Phosphore blanc n’est pas interdite HRW reconnait d'ailleurs qu’il est "toléré en principe selon le droit humanitaire international". La "Convention sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination", signée en 1980 et entrée en vigueur en 1983, encadre strictement l'emploi de ces armes incendiaires, dans son protocole III (signé par 93 pays dont Israël, les Etats-Unis ne font pas parti). Il interdit leur emploi contre les civils tout en reglement celui contre les cibles militaires. Les Etats-Unis ont fait usage de munitions au phospshore blanc à Falloujah (Irak) en 2004.
Outre ces accusations sur Israël les principales inquiétudes concernent : le blocus de Gaza ; les tirs sur des civils non armés agitant des drapeaux blancs ; la prise pour cible de structures civiles ; les avertissements insuffisants des civils d'attaques imminentes ; et la destruction délibérée de propriétés civiles. Concernant le Hamas, les sujets de préoccupations sont : le tir délibéré et sans discrimination de roquettes contre des zones civiles d'Israël ; les tirs de roquettes et la conduite d'opérations militaires dans des zones peuplées de Gaza ; et les agressions et assassinats d'adversaires politiques palestiniens et de critiques à Gaza.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Reuters / Human Rights Watch / Secret Défens e / 3B Conseils
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mercredi 25 mars 2009
Obama interdit l’exportation de bombe à sous-munitions (BASM)
WASHINGTON (Etats-Unis) – 25/3/2009 – 3B Conseils – Le Président Obama a promulgué, le 11 mars 2009, une loi qui interdit l’exportation de la plupart des bombes à sous-munitions par les Etats-Unis. Ces restrictions rendent permanente une interdiction d’un an datant de décembre 2007 et figurent dans la loi consacrant 410 milliards de dollars au financement du fonctionnement de l’Etat fédéral jusqu’à la fin de l’exercice budgétaire en septembre 2009. La loi de finance interdit l’utilisation d’argent américain pour vendre ou transférer des bombes à sous-munitions sauf si moins de 1% des sous-munitions sont susceptibles de se transformer en mines antipersonnelles. Elle précise que les armes doivent uniquement être utilisées contre des cibles militaires clairement définies dans des zones où il n’y a pas de civils. "C’est une étape majeure pour les Etats-Unis et cela renforce les efforts d’autres pays pour arrêter le carnage provoqué par les bombes à sous-munitions", a déclaré le sénateur démocrate Patrick Leahy, principal auteur de cette clause. "J’espère que nous pourrons rapidement poursuivre avec une autre loi que nous soutenons, visant à interdire de façon permanente l’usage de ces armes par l’armée américaine", a ajouté la sénatrice démocrate Dianne Feinstein. Actuellement, l’arsenal américain contient 5,5 millions de bombes sous-munitions, selon un communiqué conjoint des deux sénateurs.
Nous soulignions le 3 décembre 2008 sur ce blog que l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche pourrait se traduire par un changement de la position américaine car en 2006 Obama avait voté pour une réglementation nationale des sous-munitions aux Etats-Unis. Les Etats-Unis pourraient maintenant passer à l’étape suivante et revoir leur position vis à vis du traité d’interdiction des bombes à sous-munitions signé en décembre 2008 à Oslo. Ce traité est un instrument international juridiquement contraignant qui interdit l’utilisation, la production, le stockage et le transfert des armes à sous-munitions et qui oblige les États parties à nettoyer les zones contaminées et à fournir de l’assistance aux personnes et aux communautés touchées par l’emploi des armes à sous-munition
Pour en savoir plus : intervention du Général Bertrand Binnendijk lors de la conférence «Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » le 30 mai 2008. Émission "Les enjeux internationaux" de Thierry Garcin le 19 mai 2008 sur les bombes à sous munitions : ICI et du 2 décembre 2009 ICI
Les armes à sous munitions, rapport d'information n° 118 (2006-2007) du Sénat : ICI
Par ailleurs nous vous informons que le jeudi 26 mars, à 7h15, sur France Culture, les enjeux internationaux, l'émission de Thierry Garcin, traiteront "des armes anti-missiles", dossier stratégique et politique majeur des relations internationales.L'invité est Georges Le Guelte, docteur en droit international, Directeur de recherche à l'Iris, il a été adjoint au directeur des relations internationales du CEA, et secrétaire du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Il est l’auteur de Mythes et réalités des armes nucléaires, paru chez Actes Sud, Arles, 2009.
Article : IDB / SLG 3B Conseils
Documents de référence : Tribune de Genève / The Guardian / 3B Conseils
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mardi 24 mars 2009
Collision dans le détroit d’Ormuz
MANAMA (Bahreïn) – 24/3/2009 – 3B Conseils – Un sous-marin à propulsion nucléaire, le USS Hartford, et un navire amphibie de la marine de guerre américaine, le USS New Orleans, sont entrés en collision vendredi 20 mars dans les eaux stratégiques du détroit d'Ormuz, entre Oman et l'Iran, faisant 15 blessés légers et provoquant une pollution en mer a annoncé la Ve flotte américaine. Selon l'armée US, le système de propulsion nucléaire n'a pas subi de dégâts. Le submersible et le bateau de débarquement sont toujours en état de se déplacer, selon la Marine des Etats-Unis "La collision entre le USS Hartford (le sous-marin SSN 768) et le USS New Orleans (le bateau amphibie LPD 18) s'est produite vers 01H00 locales (jeudi 20H30 GMT)", a déclaré le commandement de la flotte basée à Bahreïn dans un communiqué. "Quinze marins du Hartford ont été légèrement blessés et ont repris leur poste. Aucun personnel du New Orleans n'a été blessé", a précisé le texte. La collision a provoqué une rupture au niveau du réservoir de carburant du New Orleans, ce qui a entraîné le déversement de 25.000 gallons (environ 95.000 litres) de gazole, selon le communiqué.
Le détroit d'Ormuz, situé à l'entrée du Golfe entre Oman, sur la péninsule arabique, et l'Iran, sur la rive opposée, est une voie maritime stratégique par où transite quelque 40% du pétrole mondial. Il ne dépasse pas une centaine de kilomètres à son point le plus large. La Ve flotte de Bahreïn patrouille une zone de quelque 19,4 millions de kilomètres carrés allant de l'Afrique de l'est au Moyen-Orient et au Sud-ouest asiatique.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Le Monde / AFP / 3B Conseils
Photo : Détroit d'Ormuz (AFP)
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lundi 23 mars 2009
La Russie veut réarmer son armée à grande échelle
MOSCOU (Russie) – 23/3/2009 – 3B Conseils – Alors que le 1er avril les Présidents russes et américains doivent se rencontrer à Londres les déclarations hostiles se multiplient du côté russe. Le Président russe, Dmitri Medvedev a annoncé un réarmement à grande échelle de l’armée et de la Marine russes à partir de 2011, ainsi qu’un renouvellement de l’arsenal nucléaire malgré la crise économique. Il a évoqué plusieurs raisons notamment « les tentatives incessantes de l’OTAN de développer son infrastructure militaire aux frontières de la Russie ». Il a également estimé que « l’analyse de la situation politico-militaire dans le monde montre que le risque de conflits dans certaines régions reste élevé ». Le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a contesté les propos du président Medvedev et a rappelé que « l’OTAN est une organisation de défense collective » et qu’« il est faux de laisser entendre que l’OTAN pourrait représenter une menace militaire ».
Déjà 14 mars le général Anatoly Jhikariev, commandant des forces aériennes stratégiques russes, annonçait que Moscou envisageait de déployer des bombardiers stratégiques à Cuba et au Venezuela, avant d'être démenti par Hugo Chavez lui-même. Moscou vient aussi d'annoncer que le premier missile balistique intercontinental RS-24 serait opérationnel en décembre, après l'expiration du Traité de réduction des armes stratégiques START 1, dont les Etats-Unis se proposent de négocier un prolongement.
N’est ce qu’un discours de dissuasion ? Moscou ayant envisagé en 2009, une baisse de 15% du budget de la Défense ?
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Defense Talk / Janes’s / Le Figaro / 3B Conseils
Photo : le Président russe Dmitri Medvedev (© 2009 AFP)
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