CAMBRIDGE (Etats-Unis) – 22/08/2008 – 3B Conseils – Dans un article publié dans Angewandte Chemie, Michel Strano, professeur d'ingénierie chimique au MIT, et son équipe, ont conçu un détecteur électronique hyper sensible pour détecter les gaz toxiques comme le Sarin (utilisé dans le métro de Tokyo en 1995 par la secte Aum Shinrikyo), le gaz moutarde (utilisé pendant la Première Guerre mondiale), le gaz ammoniac (utilisé pour la fabrication d'engrais, d'explosifs et de polymères) et le gaz VX (version plus mortelle du gaz sarin). Ce détecteur constitué d'un réseau de nanotubes de carbone à simple paroi qui servent de transistors à effet de champ, alignés entre des microélectrodes, permet une résolution allant jusqu’à la femtomole, soit une concentration équivalente à 1 volume pour 1012. Lorsqu'une molécule entre en contact avec un nanotube, sa conductivité électrique est modifiée. Chaque gaz affecte la conductivité différemment, ce qui permet de les identifier séparément. Ce détecteur ne coûte pas cher, requiert peu d’énergie et les applications pour l'environnement et la sécurité sont nombreuses.
La Convention sur les Armes Chimiques (CIAC) de l’ONU a été conclue à Paris en janvier 1993 (entrée en vigueur en avril 1997). Elle interdit l'emploi d'armes chimiques en temps de guerre, ainsi que leur fabrication, leur acquisition, leur stockage, et toute assistance à un Etat qui chercherait à s'en doter. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), instituée à cette occasion, et inaugurée en mai 1998, a pour mission de vérifier l'application de la Convention. Cent soixante et onze pays ont signé ou adhéré à la CIAC. La convention engage ses pays signataires à éliminer leurs stocks d'armes chimiques avant 2007. Selon l’OIAC, 30 % des 8,6 millions de munitions et conteneurs chimiques visés dans la Convention ont été détruits sous vérification
Pour en savoir plus, cycle de conférences Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser. Professeur Alain Piquemal : «Conflits armés et atteintes à l’environnement : l’approche juridique internationale ». Intervention Monsieur Laurent Teisseire, ancien sous-directeur du droit et du droit européen à la direction des Affaires juridiques, ministère de la Défense, directeur du DICOD : « L’environnement et le droit des conflits armés » le 10 juillet 2007 lors de la première conférence sur notre site : ICI. La première conférence a établi un premier état des lieux de la sensibilisation des armées à l’environnement, les mesures mises en œuvre, ainsi que quelques pistes de réflexion sur le droit. Vous pouvez aussi vous référer aux écrits de Mireille Delmas-Marty du Collège de France et spécialisée dans les « Etudes juridiques comparatives et internationalisation du droit ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AEPI / Techniques de l’ingénieur / Physorg.com / 3B Conseils
Photo : Michael Strano et son étudiant Chang Young Lee
vendredi 22 août 2008
Détection ultra-sensible de gaz toxiques
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
jeudi 21 août 2008
PARIS (France) – 21/08/2008 – 3B Conseils – Aujourd’hui, toute l’équipe de 3B Conseils s’associent à la douleur des familles, des compagnons de combat, des blessés et des disparus ainsi qu’à l'OTAN et à l’Etat-major des armées qui ont la lourde tâche de défendre sur tous les terrains la liberté. Dans ce moment de recueillement, nous pensons aussi à tous ceux tombés en Afghanistan ainsi qu'aux journalistes qui couvrent les évênements.
"Une cérémonie nationale d'hommage" aux soldats français tués en Afghanistan a lieu aujourd'hui jeudi aux Invalides à Paris.
Environ 3300 militaires français seront présents d'ici fin août 2008 en Afghanistan, au Tadjikistan, au Kirghizistan et en océan Indien, dans le cadre des opérations de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) de l'OTAN et de l'opération Enduring Freedom (OEF). Parmi eux, 2600 militaires français sur le territoire afghan et 300 au sein de la TF 150 et 57.
Article : 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
mercredi 20 août 2008
Le putois : « nouvelle arme » à létalité réduite ?
TEL AVIV (Israël) – 20/08/2008 – 3B Conseils - C'est la nouvelle arme anti-émeutes des forces de l'ordre israéliennes. Un liquide, dégageant une odeur pestilentielle, est projeté à la main ou à l'aide d'un appareil sur les manifestants. "Skunk spray" a reçu toutes les autorisations médicales et légales pour être opérationnelle.
Selon l’armée israélienne, le « putois » (dont l’animal doit son odeur à la présence de trois composés du soufre) est plus efficace que les armes traditionnelles anti-émeutes comme les gaz lacrymogènes ou les balles caoutchoutées. « Il s’agit d’un changement de tactique pour contrôler les foules et disperser les manifestations violentes », indique le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld. Il assure que cette nouvelle arme est composée d’un liquide nauséabond, dont la nature n’est pas révélée, mais qui n’est pas dangereux. « Ce n’est pas chimique. C’est un liquide qui sent. Cela ne fait pas de mal, ni ne provoque de dommage physique, même si on le prend dans les yeux », dit-il.
Le produit aurait été utilisé pour la première fois, vendredi 8 août, par des gardes-frontières contre des manifestants qui lançaient des pierres afin de protester contre la construction du mur de séparation près du village palestinien de Nilin (Cisjordanie).
Si la notion « less lethal » est aujourd’hui largement connue, le concept demeure, en revanche, assez neuf et la définition porte, parfois encore, à discussion. Les armes à létalité réduite sont perçues comme pouvant fournir une alternative aux armes létales classiques. En revanche, pour les militaires, elles sont envisagées avant tout comme un complément aux armes traditionnelles permettant une plus grande flexibilité d’action. Pour l’OTAN, dont la définition a été approuvée et adoptée « provisoirement » depuis 1999 par l’Armée de terre française, il s’agit : « d’armes spécifiquement conçues et mises au point pour mettre hors de combat ou repousser le personnel, avec une faible probabilité d’issue fatale ou de lésion permanente, ou mettre hors d’état le matériel, avec un minimum de dommages non intentionnels ou d’incidences sur l’environnement ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : La voix du Nord / OTAN / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
mardi 19 août 2008
Papier buvard et pollutions
CAMBRIDGE (Etats-Unis) – 19/08/2008 – 3B Conseils - Le Professeur Francesco Stellacci, du Massachusetts Institute of Technology (Department of Materials Science and Engineering), Jing Kong (Department of Electrical Engineering and Computer Science) et leurs équipes ont développé une membrane semblable à du papier constituée de nanofibres d'oxyde de potassium et de manganèse, épaisse de quelques dizaines à quelques centaines de nanomètres mais très longues. Ces filaments « s'entortillent » et ne laissent entre eux que des espaces d'environ dix nanomètres. Un corps gras, comme un hydrocarbure ou un liquide quelconque pourvu qu'il soit hydrophobe peut s'infiltrer dans ce réseau et s'y répandre.
Cette feuille est totalement imperméable à l'eau, et peut absorber jusqu'à 20 fois son poids d'huile, d’hydrocarbures ou d'autres substances hydrophobes. Le professeur Stellacci est catégorique : « Notre matériau peut être laissé dans l'eau un ou deux mois et, quand vous le sortez, il est sec ». Ce buvard peut être recyclé indéfiniment et il est peu couteux. En effet, une fois gorgé de la substance, il peut être lavé à la chaleur. Il suffit de le chauffer juste au-dessus du point d'ébullition du liquide absorbé.
L’Army Environmental Policy Institute a relevé les implications militaires de ce nouveau matériel et le ministère de la Défense des Etats-Unis est intéressé par cette technologie pour ses capacités d’absorption de polluants.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AEPI / Futura-Sciences / Physorg.com / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
lundi 18 août 2008
Défense et droit de l’environnement : DEFNET
BRUXELLES (Belgique) – 18/08/2008 – 3B Conseils – Le droit environnemental français est majoritairement d’origine communautaire et devrait s’accroître, si l’on considère le retard de notre pays en transposition des directives européennes.
Devant la multiplication et la complexité croissante des propositions législatives communautaires dans le domaine de l'environnement, les représentants des ministères de la défense de plusieurs Etats membres de l'Union européenne (initialement: Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède) ont décidé, au début des années 2000, d’améliorer leurs échanges sur les questions d’environnement en créant le réseau DEFNET (Defence Network).
DEFNET a un caractère informel, ses membres se réunissent une fois par an. C’est la France (ministère de la défense) qui accueille cette année le DEFNET. La participation est ouverte à tous les Etats membres de l'Union européenne. La présidence du DEFNET est actuellement assurée par le ministère de la défense britannique. Le DEFNET permet de mettre en relation des experts chargés des affaires d’environnement au sein des ministères de la défense et d’effectuer une veille croisée de l’actualité juridique européenne dans le domaine de l’environnement. Il favorise ainsi la diffusion, au sein des ministères de la défense, des informations relatives aux initiatives législatives communautaires en matière d'environnement pouvant avoir des conséquences pour les activités de défense.
Le but est d’inciter les ministères de la défense à intervenir auprès de leurs autorités nationales respectives afin que les préoccupations liées à la défense soient, le cas échéant, prises en compte dans les positions qu’elles exprimeront au niveau du Conseil de l’Union européenne, lors des négociations. Ces dernières années, le DEFNET s’est mobilisé autour de plusieurs réglementations qui affectent directement ou indirectement le secteur de la défense (règlement REACh, dont l’origine remonte au début des années 2000 ; réglementation communautaire relative aux transferts de déchets révisée en 2006 ; nouvelle directive-cadre relative à la protection du milieu marin, dite « stratégie marine », adoptée en 2008).
Actuellement, le DEFNET suit les travaux de révision de la réglementation européenne relative aux substances appauvrissant la couche d’ozone ou des évolutions des normes anti-pollution applicables aux véhicules à moteur (normes « Euro ») ou de celles relatives à la qualité des carburants.
Le DoD (ministère de la défense américain) participe aux réunions du DEFNET en tant qu’observateur.
Pour plus d’informations sur le DEFNET, consulter le site internet : ICI
Article : SLG 3B Conseils / GM Direction des Affaires Juridiques
Documents de référence : Ministère de la Défense français / DEFNET / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires