mardi 16 novembre 2010
Europe, OTAN et Europe de la Défense
Bruxelles, Paris (UE et OTAN), 16/11/2010 - 3B Conseils -
Le ministre français de la Défense, Alain Juppé ancien Premier Ministre, devrait rencontrer pour la première fois ses homologues européens lors d’une réunion consacrée à la Défense et au Développement, prévue à Bruxelles le 9 décembre. L'occasion d'aborder l’accord franco-britannique, conclu par Nicolas Sarkozy et David Cameron début novembre.
Auparavant, Barack Obama, président des Etats-Unis et Dmitri Medvedev président de la Russie doivent se rendre personnellement à Lisbonne le 19 novembre pour une réunion du Conseil Otan-Russie. Le Conseil des alliés prévu les 19 et 20 novembre abordera un projet de défense antimissile que les membres de l'Alliance souhaitent créer afin de protéger le territoire et les populations européennes des missiles à courte ou moyenne portée, un dossier sur lequel l'Otan souhaite la coopération de la Russie. Dans le Financial Times, Alexander Stubb, ministre des Affaires étrangères de la Finlande - nation non membre de l'OTAN, mais membre de l'UE - a déclaré que le principal défi de la sécurité face à l'UE ne sera pas abordée à Lisbonne. Il pense qu’il est essentiel que les gouvernements de l'UE améliorent la coordination de la politique de défense entre eux à un moment où les budgets militaires nationaux ont été coupés et les États-Unis a commencé à recentrer son attention sur les défis de la Chine. C’est également la déclaration récente faite par le Général Carlo Magrassi , actuellement directeur général délégué de l'AED pour la stratégie. Enfin, saluons le dernier livre "Une tâche infinie, fragments d'un projet politique européen" de Philippe Herzog co-fondateur de Confrontations Europe, inlassable défenseur de la cause européenne.
BB – veille : A Willemez.
Sources : Euractiv. – La Tribune (16.11.2010), Maison Blanche 14 nov., Financial Times J Blitz (14.11).
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mardi 20 juillet 2010
R&D : DCNS pour étudier les techniques de prédiction des mouvements de houle

DCNS et sa filiale Sirehna (*) viennent d'être retenus par la Direction Générale de l'Armement (DGA) pour un contrat d'étude sur les techniques de prédiction des périodes d'accalmie de houle.
Sirehna, centre de recherche technologique du groupe DCNS spécialisé dans le domaine hydrodynamique navale regroupant 45 collaborateurs en recherche avancée, apportera sa connaissance dans la modélisation de propagation de houle et la prédiction des mouvements de plate forme (**).
Cette étude, d'une durée de 15 mois, est menée dans le cadre de l'Agence Européenne de Défense ; il s'agit d'un développement collaboratif auquel participent la France (avec la DGA, DCNS et Sirehna), l'Espagne (avec l'Université de Madrid et Navantia), l'Italie (avec l'INSEAN et CETENA) et la Finlande (avec VTT).
Jusqu'alors, les prédictions des mouvements d'un navire ne pouvaient se calculer que jusqu'à 30 secondes à l'avance, par extrapolation des mouvements réellement mesurés à bord. Cette étude fait partie d'un développement qui doit permettre de connaître plusieurs minutes à l'avance les mouvements d'un navire : cette connaissance sera particulièrement utile pour l'appontage des avions, des hélicoptères ou des drones aériens, la mise à l'eau et la récupération d'embarcations ou de drones de surface et l'enradiage d'engins.
DCNS et Sirehna travailleront principalement sur la comparaison des techniques et des senseurs permettant de mesurer la hauteur des vagues, l'analyse des méthodes prédictives et réaliseront une campagne de mesure en mer, le tout en liaison avec le centre DGA Techniques Hydrodynamiques (précédemment Bassin d'Essais des Carènes).
DCNS s'appuiera notamment sur sa connaissance des capacités opérationnelles des navires et sur les premiers essais de mesure de vague réalisés.
(*) DCNS est un leader mondial du naval de défense et un innovateur dans l’énergie. Entreprise de haute technologie et d’envergure internationale, DCNS répond aux besoins de ses clients grâce à ses savoir-faire exceptionnels et ses moyens industriels uniques.
Le Groupe conçoit, réalise et maintient en service des sous-marins et des navires de surface ainsi que les systèmes et infrastructures associés. Il fournit également des services pour les chantiers et bases navals.
Enfin, DCNS propose un large panel de solutions dans l'énergie nucléaire civile et les énergies marines renouvelables. Attentif aux enjeux de développement durable, le groupe DCNS est l’un des premiers acteurs de son secteur à avoir été certifié ISO 14001. Il compte 12 000 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros.
(**) Mouvement de plate-forme : Les mouvements d'un navire se caractérisent par des mesures de roulis, tangage, lacet et pilonnement. Le navire lui-même bouge globalement en fonction de l'état de la mer et du vent, mais sa coque souple est également susceptible de se déformer élastiquement selon plusieurs axes. Sur un grand bâtiment, par mauvais temps, ces déformations de la poutre navire peuvent être assez sensibles et occasionner des dégâts éventuels.
Il existe par ailleurs des limites de rupture et de cumul de fatigue pour la poutre navire qu'il vaut mieux ne pas dépasser, mais que seul un monitoring de coque avec un module d'analyse intelligent permet d'apprécier réellement, à partir des données de jauges de contrainte et d'accéléromètres judicieusement placés. Nous savons également que les domaines de mise en œuvre de tel hélicoptère, avion ou drone, se caractérisent par des données de vent relatif, de roulis, de tangage, de pilonnement.
De même, les opérations d'enradiage/déradiage d'une batellerie embarquée sont limitées en fonction de la direction et de la périodicité de la houle, qui induisent des phénomènes de vagues dans le radier.
Article RH 3B Conseils
Sources DCNS / mer et marine
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mardi 22 juin 2010
Les projets de l’AED pour la mise en réseau des systèmes de surveillance maritime militaire de l’Union Européenne
Fabrice Cohe

Par ailleurs, la Commission a confié à la DG Mare la coordination de la mise en œuvre de la surveillance maritime intégrée (IMS).
L’Agence de son côté travaille à améliorer les conditions d’exécution des missions et tâches maritimes dans le cadre la politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
La question de la surveillance maritime fait actuellement l'objet de multiples initiatives nationales et, de manière plus perceptible, européennes. Certaines de ces initiatives se concentrent sur la mise en réseau des systèmes existants et ont pour objectif d'aider tous les acteurs dans le domaine de la surveillance maritime à acquérir une meilleure connaissance de la situation.
L’objectif de l’AED est développer un système en architecture ouverte qui permettra à tous systèmes de surveillance maritime (civil et militaire) d’échanger des données. L’une des difficultés des échanges d’informations est d’abord culturelle :« accepter de donner de l’information ». La nécessité de ces échanges doit également faire face à des obstacles légaux qu’il convient cependant de mesurer à l’aune des menaces nouvelles (pollution, trafic illicite, immigration ….). A cet égard la lecture du rapport de WISE PEN (experts mandatés par l’AED : Vice-Amiraux Fernando del Pozo, Anthony Dymock, Lutz Feldt, Patrick Hebrard et Ferdinando Sanfelice di Montefort) éclaire les enjeux.
Pour ce qui concerne le projet spécifique de l’AED, soit la mise en réseau des systèmes militaires, six pays membres participeront à la démonstration fin 2010 : Espagne, France, Finlande, Italie, Suède et Royaume-Uni. Les résultats seront connus au 1er semestre 2011. L’attribution du contrat liée à cette démonstration devrait être réalisée à l’automne. Le coût de la démonstration est évaluée à 350 000€.
Rappelons que 95% des échanges commerciaux sont transportés par voies maritimes et 43% en intra européen.
Pour aller plus loin....
De son côté, la Commission européenne entend également se saisir des questions touchant à la surveillance maritime et assurer l’interopérabilité des différents systèmes tant sectoriels, nationaux qu’européens en allant vers une meilleure intégration de ces services pour en assurer une meilleure efficacité (voir article du blog Science et Ethique du 23/03/2010).
La Commission a donc passé en revue tous les systèmes utilisés dans l’Union européenne, et propose maintenant aux États membres de passer à «un environnement commun de partage de l’information». Autrement dit, il faudra assurer l’interopérabilité des systèmes sectoriels, nationaux et européens, ce qui demande un gros travail en matière de développement de normes, de procédures communes et d’interconnexion des systèmes.
Pour en savoir plus : discours du Général Carlo Magrassi (Agence européenne de défense) lors de la deuxième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » le 30 mai 2008 et le 10 juillet 2007, « L’importance de la prise en compte de l’environnement pour les programmes de coopération européens » : ICI
Article BB
Sources : AED / RH - 3B Conseils
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lundi 23 novembre 2009
Très légère hausse du budget de l’Agence européenne de la défense
BRUXELLES (Belgique) – 23/11/09 – 3B Conseils - Le budget de l'Agence européenne de défense a été adopté par les 26 Ministres de la Défense, mardi dernier, en légère augmentation. L'Agence aura ainsi un budget en 2010 de 31 millions d'euros (un million d'euros en plus par rapport à 2009). Ce qui inclut 8,4 millions d'euros de budget opérationnel pour les études et permettra de recruter 4 personnes supplémentaires. Ce qui amènera l'agence à disposer de 113 personnes.
L'Agence n'a ainsi toujours pas réussi à obtenir le vote d'un budget pluriannuel, ce qui serait en adéquation avec le programme pluriannuel qu'elle entend développer. « Tous les Etats sont d'accord sauf un » a précisé Alexander Weis, le directeur de l'Agenc. Et « C'est toujours le même Etat qui n'est pas d'accord ». En clair, le Royaume-Uni a mis, une fois de plus son veto...
Rappelons que : « L'Agence européenne de défense vise à développer les capacités de défense dans le domaine de la gestion des crises, à promouvoir et à renforcer la coopération européenne en matière d'armement. Elle a aussi pour but de renforcer la base industrielle et technologique européenne dans le domaine de la défense, de créer un marché européen concurrentiel des équipements de défense, et de favoriser la recherche. »
La Britannique Catherine Ashton a été nommé à la tête de la diplomatie européenne. Le traité de Lisbonne qui entrera en vigueur le 1er décembre, renforce ses moyens d'actions. Numéro 2 de la Commission européenne, le nouveau Haut représentant préside ainsi les conseils des ministres des Affaires étrangères de l'Union et l'Agence européenne de défense.
Article : SLG 3B Conseils
Source : Bruxelles 2 / Europa / 3B Conseils
Photo : Carlo Magrassi, Directeur général délégué (stratégie) de l’Agence européenne de défense. Il est intervenu dans le cycle de conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » organisé par 3B Conseils.
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