New-York (Etats-Unis) – 06/11/09 – 3B Conseils - En 2001, l’Assemblée générale a proclamé, par le vote de la résolution 56/4, que le 6 novembre serait chaque année la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé, considérant que les dégâts causés à l’environnement en temps de conflit armé perturbaient les écosystèmes et compromettaient les ressources naturelles longtemps encore après la fin du conflit et avaient des effets qui s’étendaient et se prolongeaient souvent au-delà des limites des territoires nationaux et de la génération actuelle.
Chaque année, le Secrétaire général de l’ONU rappelle l’importance de cette journée. En 2008, Ban Ki-moon a mentionné que « Le Protocole I additionnel aux Conventions de Genève prévoit l'obligation de protéger l'environnement naturel. Toutefois, cette obligation n'est souvent pas respectée en temps de guerre et de conflit armé […] Des Balkans à l'Afghanistan et du Liban au Soudan, l'Organisation des Nations Unies étudie les effets écologiques des conflits. Dans les sociétés qui sortent d'un conflit, ils risquent aussi de nuire à une paix et à un développement encore fragiles. En Afghanistan, la guerre et la désintégration des institutions ont, ensemble, fait des dégâts immenses». En effet, l'environnement et les ressources naturelles sont déterminants pour la consolidation de la paix dans les pays ravagés par la guerre et entre les pays qui ont connu un conflit. Le secrétaire général a ajouté que « Pour qu'une paix durable puisse s'installer au Darfour, il faudra notamment que la question de la répartition de l'eau et des terres fertiles soit réglée. Et il n'y aura pas de paix durable en Afghanistan si les ressources naturelles dont dépendent la population et les écosystèmes sont détruites. L'Organisation des Nations Unies tient beaucoup à ce que la protection de l'environnement soit un des axes de l'action pour la paix. La protection de l'environnement peut aider les pays à créer des emplois, à promouvoir le développement et à éviter la reprise des conflits armés. Cette Journée internationale est l'occasion de réaffirmer que nous sommes déterminés à prévenir l'exploitation de l'environnement en temps de conflit, et à faire de la protection du milieu naturel un pilier de notre action en faveur de la paix. »
Depuis que la guerre existe, l’environnement et les ressources naturelles en sont les victimes silencieuses. Ban Ki-moon clôturait son intervention de 2008 par cet appel « Au moment où nous célébrons la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé, prenons conscience du fait qu’aucune guerre et aucun conflit ne se déroule trop loin de nous pour avoir un effet sur notre environnement, quel que soit l’endroit où nous habitons. Et prenons l’engagement de faire ce que nous pourrons pour lutter contre cette menace commune et pourtant souvent oubliée qui met en péril nos vies et notre bien-être. »
Article : FM 3B Conseils
Source : ONU
vendredi 6 novembre 2009
Journée internationale pour la prévention de l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé
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jeudi 5 novembre 2009
Programme européen Sesar : Moderniser le trafic aérien en Europe
PARIS (France) – 5/11/2009 – 3B Conseils - Permettre un triplement du trafic dans le ciel européen, diviser par deux les frais de gestion, améliorer la sécurité d'un facteur dix et réduire de 10 % l'impact environnemental de chaque vol : tels sont les objectifs du programme Sesar (Single European Sky Air Traffic Management and Research) auquel participe le CNRS. Son budget actuel s'élève à 2,1 milliards d'euros répartis entre la Commission européenne, Eurocontrol (organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne), et 15 partenaires industriels.
« Depuis la mise en place de la communication par radio et des radars, le contrôle aérien n'a que très peu évolué, explique en effet Philippe Baptiste, un des douze membres du comité scientifique de Sesar et directeur du Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique (Lix)2. Il reste dans une large mesure artisanal, très peu automatisé, et repose sur la capacité individuelle des contrôleurs à gérer toujours plus de trafic. » Pour éviter la congestion annoncée, un traitement de choc s'imposait. En 2007, la Commission européenne lance donc le programme Sesar, volet technologique de l'initiative « Ciel unique européen » visant à restructurer la gestion du trafic aérien sur le Vieux Continent, actuellement fragmentée en 27 systèmes nationaux différents !
Pour atteindre ses objectifs, Sesar mise sur l'optimisation de la trajectoire des avions. Pour un vol donné, celle-ci sera définie de façon concertée entre les contrôleurs, les compagnies aériennes et autres utilisateurs de l'espace aérien (aéroports, jets d'affaires, aviations privée et militaire…). En fait, un compromis entre distance, temps, coût et pollution, ces critères n'ayant pas la même importance pour les différents acteurs. Afin de transformer ce concept en réalité, plusieurs technologies vont être développées : mise en place d'un intranet entre tous les intervenants du trafic aérien ; transfert direct des données entre le sol et les avions par liaison numérique et non plus simplement par liaison radio ; premiers tests de navigation par satellite grâce au système européen Galileo dès 2010-2011 ; assistance des contrôleurs et des pilotes par de nouvelles fonctions automatiques ; nouveaux systèmes de détection des turbulences… Une fois mises au point, ces technologies seront déployées au sol puis sur les avions à partir de 2014.
Parallèlement à ces développements technologiques en cours, le comité scientifique de Sesar construit des réseaux de recherche académique à plus long terme sur diverses thématiques : modélisation et optimisation du trafic aérien, interface contrôleur/ ordinateur, amélioration de la performance économique du système… En France, plusieurs laboratoires du CNRS mènent des recherches dans ce domaine.
Données chiffrées :
- 30 000 vols par jour en période de pointe,
- plus de dix millions de vols par an, 17 millions prévus pour 2020 et 20,4 millions pour 2030.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Journal du CNRS / 3B Conseils
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mercredi 4 novembre 2009
Quand la CIA surveille le climat
Langley (Etats-Unis) – 04/11/09 – 3B Conseils - La Central Intelligence Agency (CIA) s'est doté depuis quelques mois d'un « climate change and state stability program » ; l'objectif de cette "cellule" est d'évaluer les conséquences du réchauffement climatique sur différentes parties du globe. Les études, menées en parallèle avec l'université du Maryland, ont déjà porté sur la Russie, la Chine et l'Inde. Le climat est devenu une préoccupation du renseignement américain. Officiellement, les services s’inquiètent des conséquences du réchauffement de la planète (famine, inondation, etc.) sur la sécurité des Etats-Unis. Mais cet intérêt pour le climat participe également d’une entreprise bien plus vaste visant à préserver les intérêts stratégiques et commerciaux du pays.
Cette "petite unité" doit se consacrer à " l'impact du réchauffement pour la sécurité nationale via des phénomènes tels que la désertification, la montée du niveau des océans, les déplacements de population et la concurrence accrue pour les ressources naturelles", a expliqué la CIA dans un communiqué. Le nouveau "Centre sur le changement climatique et la sécurité nationale" devra conseiller les responsables du pays lors de la négociation d'accords internationaux liés à l'environnement. Les Etats-Unis, qui ont longtemps douté de la réalité du réchauffement climatique sous l'ère du président George W. Bush, sont sous les projecteurs avant la conférence internationale de Copenhague, qui doit fixer en décembre de nouveaux objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Le président Barack Obama, dont le pays est l'un des plus gros pollueurs de la planète, s'est dit "déterminé" à agir contre le réchauffement climatique, mais a reconnu que "le plus dur" restait à faire.La Chambre des représentants a adopté en juillet un texte proposant de réduire les émissions de CO2 de 17% d'ici à 2020 par rapport à leur niveau de 2005. Mais le texte du Sénat se fait attendre et il risque d'aller moins loin que celui de la Chambre. De nombreux sénateurs redoutent en effet l'impact de la loi sur l'économie américaine et exigent des gestes forts de la part des pays émergents.
Article : FM 3B Conseils
Sources : AFP / Intelligence Online / 3B Conseils
Photo : CIA ©
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mardi 3 novembre 2009
Exercice Lagoon Mine cette semaine en Nouvelle Calédonie
NOUMEA (Nouvelle-Calédonie) - 3/11/09 – 3B Conseils – Nous vous l’annoncions le 11 mai, l’exercice Lagoon Mine Exercise 09 se déroulera dans le lagon de Nouvelle-Calédonie du 5 au 20 novembre avec la participation de :
-La Nouvelle Zélande : le navire de soutien de plongée HMNZS MANAWANUI et le navire hydrographique HMNZS RESOLUTION ont appareillé ce week-end de la base navale de Devonport (Auckland) pour Nouméa. L’équipe de plongée opérationnelle de la marine et l’équipe de déminage de la marine ont aussi embarqué.
-La France : le Bâtiment de TRAnsport Léger (BATRAL) Jacques Cartier et un détachement de plongeurs-démineurs du GPD Atlantique représenteront la marine nationale.
-Les Etats-Unis et l’Australie
L’objectif de l’exercice est de rechercher, localiser, identifier et détruire les engins historiques situés dans le lagon néo-calédonien.
Dans une Question écrite au gouvernement (n° 40588) le 27 janvier 2009, M. Pierre Frogier a rappelé cette présence possible d'un nombre considérable d'explosifs immergés en particulier dans les routes maritimes et chenaux d'accès au port de Nouméa. « D'après un rapport établi par une société spécialisée en détection et positionnement d'objets immergés, ce sont près de 1 600 mines de type MKXIV datant de la Seconde Guerre mondiale qui seraient ainsi présentes dans les eaux du lagon calédonien ». Et le ministère de lui répondre : « Le lagon de Nouvelle-Calédonie étant classé patrimoine de l’humanité, il est exclu d’y faire exploser les mines découvertes pour les détruire. Par conséquent, l’obligation de les déplacer et les immerger dans une fosse hors du lagon rend les opérations de dépollution particulièrement longues et complexes. En tout état de cause, les opérations de neutralisation des explosifs en mer et sur les rivages de la mer relèvent de la responsabilité du ministère de la défense. »
Pendant la guerre du Pacifique, les GI’s avaient fait du Caillou leur quartier général où ils avaient notamment basé une partie de leur flotte. Raison pour laquelle ils avaient truffé le lagon de quelque 2 000 mines. A la fin de la guerre et avant leur départ de Nouméa, les Américains avaient en partie effacé leurs traces en précipitant par le fond leurs mines. Depuis ce temps, elles n’ont pas vraiment troublé la quiétude du lagon mais plutôt fourni un socle au corail.
Selon les forces armées de Nouvelle-Calédonie (Fanc), le degré de dangerosité de ces mines, est « modeste mais pas nul ». C’est pour cette raison que régulièrement, depuis les années cinquante, des campagnes de dépollution sont menées par la Marine, indiquent les Fanc. Les plus récentes remontent à 2002 et 2004. « En 2002, un groupe de plongeurs démineurs de l’Atlantique a effectué une mission qui a révélé la présence de plusieurs centaines de mines, indique l’état-major des Fanc. Ces spécialistes ont recommandé de déblayer les principaux axes de navigation. » Deux ans plus tard, à la demande du Haussariat, une nouvelle mission a permis de transférer à l’extérieur du lagon des mines situées dans le secteur des passes de Dumbéa et Boulari. Ces deux voies ont été déblayées sur une centaine de mètres de largeur.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Le portail des sous marins / Scoop (Nouvelle-Zélande)/ Fanc / Ministère de la Défense / 3 B Conseils
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lundi 2 novembre 2009
Pollux 2009 : Exercice d’entraînement face à un risque de pollution maritime
Saint-Paul (France) – 2/11/09- 3B Conseils - L’exercice d’entraînement Pollux 2009 qui a eu lieu lundi 26 et mardi 27 octobre a étonné la population, par le déploiement de moyens occasionné. Le but de l’entrainement était de vérifier l’efficacité du dispositif Polmar, c’est-à-dire de l’ensemble des mesures prises et des moyens déployés en vue du traitement d’un incident, et d’optimiser l’ensemble de ses mesures. “Après avoir heurté un container, une brèche s’est déclarée sur le bateau laissant échapper entre 300 et 400 tonnes de produit hydrocarbure en mer. Une équipe de la sécurité navale a été héliportée pour évaluer la situation, savoir si le bateau était réparable et prendre toutes les dispositions pour limiter la pollution en mer et sur terre”, explique Dominique Riban, commandant de la Marine et responsable de l’action en mer. Les plans Polmar-mer et Polmar-terre ont donc été activés. Pour l’ensemble des participants, comme le précise Jean-François Moniotte, directeur de cabinet du préfet, “l’a simulation est extrêmement riche”.”Après l’exercice de secours à naufragés du mois d’avril dernier, Pollux 2009 va nous permettre d’alimenter et de mettre en œuvre le plan ORSEC maritime pour qu’il soit le plus efficace possible. Il était extrêmement instructif car nous avons pu tester l’opérationnalité des différents services, les relations, les coopérations et la transmission des données entre eux”. Au final, les organisateurs étaient satisfaits de cette simulation, notant tout de même des pistes d’amélioration comme la communication entre les services des différents postes de commandement et la gestion des moyens mis en œuvre. Sous la direction du préfet de la Réunion, divers acteurs ont participé à l’exercice à savoir, le commandement de la zone maritime, des Forces armées de la zone sud de l’océan Indien, la direction départementale de l’équipement, la gendarmerie nationale, la police nationale, la direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement, la direction régionale de l’environnement, la direction régionale des affaires sanitaires et sociales, Météo-France, le service départemental d’incendie et de secours, les collectivités locales et la commune de Saint-Paul. Vidéo à voir : ICI
Un autre exercice avait eu lieu le 8 octobre à la calanque de Port-Miou (entre Marseille et Cassis). L’Etat et les collectivités locales devraient boucler en 2010 la nouvelle version du plan Polmar, utilisé depuis deux ans pour orchestrer les secours en cas de pollution en mer ou sur les côtes. « En moyenne, nous faisons ces exercices tous les trois ans, soulignait Jean-Denis Petit, chargé de la planification et de la gestion de crise à la préfecture. Ils sont utiles, notamment pour tester la coordination entre services, et entre l'Etat et les collectivités locales. » Des expériences qui profiteront à la nouvelle version du plan Polmar. « La catastrophe de l'Erika a montré que les barrages flottants ne sont pas la panacée, soulignait Monique Floch, chargée des grandes pollutions maritimes au Centre d'études techniques maritimes et fluviales [Cetmef]. En cas de mer trop forte, le pétrole passe par-dessus. Et on n'a pas assez de barrages pour tout le littoral. » En France, l'ensemble des services de secours disposent au total de 40 km de barrages, alors que les seules côtes des Bouches-du-Rhône font près de 370 km de long.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : CLICANOO.COM /20 MINUTES /3B Conseils
Photo Raphael Ortscheidt
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