GENEVE (Suisse) – 28/11/2008 – 3B Conseils – Cette semaine, se tient à Genève la neuvième conférence des 156 États parties à la Convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel. La réunion constitue un test crucial pour la Convention. Les Etats parties doivent réaffirmer son statut. Quinze Etats ont demandé une extension du délai de 2009 pour nettoyer leurs territoires minés. L’Ambassadeur de Suisse qui préside la Conférence des Etats parties, Jürg Streuli reconnaît que « pour certains Etats, la tâche de déminage humanitaire est énorme ».
Selon, le rapport 2008 de l’Observatoire des mines, publié par Handicap International, les mines antipersonnel (ainsi que les munitions non-explosées) ont fait « 5426 victimes en 2007, dont 1401 morts et 3939 blessés, souvent très grièvement ». Ces chiffres sont en « très forte baisse (…) "grâce à des efforts de déminage importants", constate Handicap International ». Cette association « pointe la Russie (en Tchétchénie et de fortes présomptions en Géorgie), la Birmanie, alors que de fortes présomptions pèsent sur la Géorgie et le Sri Lanka ». Le rapport indique aussi que trois pays (la Grèce, la Turquie et le Belarus) violent le traité international signé en 1997 en ne détruisant pas leurs stocks de mines dans les délais impartis, et quinze autres pays n’auront pas déminé leur territoire d’ici la fin du délai de dix ans, en 2009. Le Royaume-Uni est notamment accusé de n’avoir pas commencé le déminage des îles Malouines, théâtre de la guerre contre l’Argentine en 1982. Outre-Manche, on s’en défend, estimant qu’il est contre-productif de dépenser des fonds pour déminer des zones désertes des Malouines. La dynamique d’adhésion à la convention s’est fortement ralentie et aucun aucun Etat n’a adhéré au traité en 2007. Des Etats comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine, Cuba, Israël, l’Iran, la Finlande ou encore l’Inde sont toujours récalcitrants.
Les mines antipersonnel continuent de blesser près de 5500 personnes par an. La Colombie est le pays le plus touché avec 895victimes en 2007 contre 811 en Afghanistan, 438 en Birmanie ou encore 352 au Cambodge.
Les chiffres clés du rapport ICI ,la convention d’Ottawa ICI et carte mondiale des mines antipersonnel ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Handicap International / 3B Conseils
vendredi 28 novembre 2008
Conférence test pour la convention d'Ottawa
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mercredi 26 novembre 2008
Industrie aérienne et émissions carbones: les bons élèves
SAN JOSE (Costa Rica) – 26/11/2008 – 3B Conseils - La compagnie aérienne du Costa Rica, NatureAir, a été la première à obtenir « zéro » émissions de carbone grâce au système de rachat de droits d'émissions auprès du gouvernement du Costa Rica. Ce rachat de droits d'émissions va aller à la protection des forêts tropicales dans le sud du pays, a déclaré le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). NatureAir appartient au réseau Climate Neutral Network (CN Net - Réseau zéro incidence sur le climat), qui regroupe des pays, villes, entreprises prêtes à respecter les objectifs d'émissions de carbone les plus stricts. Le PNUE a aussi annoncé la participation des armées australienne, hollandaise et américaine à des projets de destruction et de traitement de stocks de produits dangereux pour la couche d'ozone. Ces partenariats pourraient réduire d'un tiers le coût actuel de ces projets.
En 2008 les appareils de l'armée de l'air ont rejeté 5,29 tonnes de CO2 par heure de vol pour une consommation moyenne de 2,2 m3 de carburant par heure de vol. Différents travaux sont en cours pour réduire ces émissions et touchent à :
- l'optimisation des profils de vols d'entrainement,
- l'utilisation des simulateurs,
- l'utilisation de carburant synthétique (réflexions menées avec les américains et les britanniques).
On peut prévoir une diminution des émissions de CO2 de l'ordre de 3% par an en moyenne pour atteindre 14% en 2014 avec des rejets de l'ordre de 5,03 tonnes de CO2 par heure de vol et une consommation de 2 m3 de carburant par heure de vol. A titre de comparaison, l'aviation civile a une consommation spécifique qui oscille entre 6 et 7 m3 par heure de vol mais on s'attend à ce que la navigation aérienne double avant 2020. L'industrie aérienne contribue à 3% des émissions totales de carbone, soit presque autant que tout le continent africain.Les émissions de CO2 du secteur aérien ont déjà augmenté de 87% depuis 1990. L’industrie aéronautique est donc en ébullition.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : NewsEnvironnement / 3B Conseils
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mardi 25 novembre 2008
Les voitures électriques de l’US Army
WASHINGTON (Etats-Unis) – 25/11/2008 – 3B Conseils – Nous vous avons déjà présenté sur ce blog les initiatives environnementales de l’armée américaines (4 août, 7 octobre 2008). La semaine dernière le Military Times a révélé le plan d’équipement de l’armée américaine en voitures électriques. En effet, les bases américaines devraient être équipées de 800 voitures électriques à partir de 2009, l’objectif étant d’atteindre les 10 000. La première de ces voitures à batterie, appelée Neighborhood Electric Vehicles, ou NEVs, sera livrée à Fort Beelvoir le mois prochain. Pour Paul Bollinger, du Département à la Défense : « l’armée est réactive ; les plans d'achat ont été publié en octobre ils s’insèrent dans la stratégie énergétique de notre Département, qui inclus également la construction de panneaux solaires ». Bollinger a indiqué que chaque voiture électrique couterait environ 400 dollars en électricité par an, comparés aux 2.400 dollars dépensés actuellement en carburant. Bollinger appartient au tout nouveau Army Energy and Partnership Office qui doit rendre l’armée autonome énergétiquement lui faire diminuer sa consommation énergétique.
La source d'électricité pour les moteurs de voitures électriques peut être de plusieurs types : batteries d'accumulateurs, pile à combustible ou panneaux solaires. Bien que le moteur électrique soit « propre » car il ne produit pas de gaz polluants, la production et le stockage de l'électricité consommée par ce moteur qui peut générer des pollutions. La nature de ces pollutions dépend du type d'énergie primaire utilisé pour produire l'électricité destiné au véhicule et des batteries.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Military Times / Newsweek / 3B Conseils
Photo : Véhicule EZ-GO
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lundi 24 novembre 2008
Stratégie communautaire pour rendre les démantèlements de navires plus écologiques
BRUXELLES (Belgique) – 24/11/2008 – 3B Conseils – La semaine dernière Bruxelles a proposé une stratégie pour l’amélioration des pratiques de démantèlement des navires. Elle inclut des actions visant à contribuer à la mise en œuvre des principaux éléments d'une convention internationale sur le recyclage des navires selon des méthodes sûres, qui devrait être adoptée en mai 2009. Elle prévoit aussi des mesures destinées à encourager les actions volontaires de la part du secteur des transports maritimes et une meilleure application de la législation communautaire actuelle en matière de transferts de déchets. La stratégie présentée doit faire en sorte que les navires étroitement liés à l’Union européenne soient démantelés exclusivement dans des installations sûres et écologiquement rationnelles.
Stavros Dimas, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement, a déclaré : "Bien que les pratiques du secteur se soient améliorées ces dernières années, le problème posé par le démantèlement des navires reste préoccupant. Les travailleurs d’Asie du Sud sont exploités et leurs conditions de travail déplorables mettent leur vie en danger. De plus, les zones côtières sont polluées et les écosystèmes menacés". Pour la commissaire en charge de l'environnement, "Le meilleur moyen de résoudre la crise du démantèlement des navires est de coopérer aux niveaux communautaire et international".
La stratégie de l’UE propose une série de mesures notamment :
- entamer les préparatifs en vue de l’introduction, dès que possible après l’adoption de la convention, de mesures relatives aux principaux éléments de cette dernière, notamment en ce qui concerne les visites techniques, la certification et l’inventaire des matériaux dangereux présents à bord des navires;
- encourager les actions volontaires de la part du secteur grâce à des mesures telles que des prix récompensant les activités exemplaires de recyclage «vert», la publication de lignes directrices et d'une liste des installations de démantèlement «propres»;
- apporter une assistance technique et un soutien aux pays en développement pour des programmes de formation dans le domaine de la sécurité et la mise en place d’infrastructures de base en vue de la protection de la santé et de l’environnement;
- améliorer l’application des règles actuelles en matière de transferts de déchets par l'intensification des contrôles dans les ports européens, le renforcement de la coopération et de l'échange d’informations entre les autorités européennes et l’établissement d’une liste de navires prêts pour la démolition.
La stratégie propose également que la Commission examine la faisabilité des mesures suivantes :
- élaborer un régime de contrôle et de certification des installations de recyclage des navires à travers le monde et évaluer comment les navires de l’UE peuvent être encouragés à utiliser ce régime;
- faire en sorte que les navires de guerre et autres vaisseaux d’État qui ne relèvent pas du champ d’application de la convention soient soumis à des règles communautaires destinées à assurer leur démantèlement «propre»;
- établir un système de financement international obligatoire destiné à soutenir le démantèlement «propre» des navires.
La capacité de l’Union Européenne en matière de démantèlement est insuffisante. L'essentiel du secteur du démantèlement des navires est implanté en Asie du Sud dans des conditions sanitaires et environnementales médiocres. D’autant que les navires a démantelés contiennent de nombreuses substances dangereuses telles que l’amiante, les diphényles polychlorés (PCB) et de grandes quantités d’huile.
Entre 200 et 600 grands navires marchands sont démolis chaque année et voués au marché rentable de la ferraille.
Pour en savoir plus : consultez le dossier complet sur le démantèlement des navires ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Enviro2b / Europa / 3B Conseils
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