Paris - 3/7/2009 - 3B Conseils - Le jeudi 2 juillet 2009 s'est tenue la 3éme conférence "Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser". Elle conclut le 1er cycle débuté en 2007 en présence notamment de Patricia Adam, Députée du Finistère, membre de la commission défense, de Kristina Bergendal, Conseillère politique près de l'Ambassadeur de Suède en France, S.E. Gunnar Lund, dont le pays vient de prendre la présidence du Conseil de l'Union européenne. Cette participation démontre la volonté de développer les réflexions et d'apporter des éléments de réponse aux nouvelles problématiques "Défense et Environnement". Le pays veut relever le défi de l'environnement et espère bien mener à son terme les négociations en décembre prochain à Copenhague, ultime étape pour définir un nouvel accord capable de prendre la suite du protocole de Kyoto qui prendra fin en décembre 2012.
Lors du colloque, les 3 tables rondes ont permis d'établir un premier bilan et de nouvelles perspectives :
- TR1 : Environnement et Défense : états des lieux sur les législations et des réglementations.
Panorama sur les accords environnementaux internationaux exerçant une influence sur la défense et les législations nationales.
avec le Professeur Christian Buchet, Président du Centre d’études de la mer, Fabrice LEGGERI, Directeur à la Direction des affaires juridiques du ministère de la défense (France, Ronald de ROOIJ, ministère de la défense (Pays-Bas), Président du réseau DEFNET
- TR 2 : Prévention et réparation des dommages environnementaux, des exemples concrets: Liban, territoires palestiniens, Arctique dans une perspective à 30 ans.
Modérateur Thierry Garcin, Colonel Patrick de GRAMONT, direction politique à la Direction des Affaires Stratégiques (DAS) qui a traité de la vision de la défense à 30 ans,SE Pierre DUQUESNE, Ambassadeur, Ministère des affaires étrangères, Stanislas POTTIER et Laurent MAYET, Ministère des affaires étrangères.
La Table ronde 2 a traité de la prévention et dommages environnementaux, sous l'aspect des relations internationales à l'aide de deux exemples concrets. D'une part S.E. Pierre Duquesne, Ambassadeur représentant de la France pour la conférence des donateurs pour les territoires palestiniens a présenté le cas de la station d'assainissement de Beit Lahia à Gaza, et d'autre part Stanislas Pottier et Laurent Mayet, conseillers de M. Michel Rocard, ancien Premier ministre, Ambassadeur pour les pôles ont développé et mis en perspective l'évolution rapide des enjeux de l'Arctique dû au changement climatique sur l'une des zones les plus nucléarisée de notre planète. L'importance diplomatique et économique de l'Arctique avait été révélé au grand public par l'expédition scientifique russe du 2 août 2007. A cette occasion un submersible russe plantait le drapeau de la fédération par 4000 mètres de fond à la latitude de 90° nord. (Cf. article de Christian de Marliave, magazine Pôles n°1 Co-édition Le Cercle Polaire - PAULSEN).
- TR 3 : Environnement et industries de défense : aujourd’hui et demain, quelles normes, quels progrès pour mieux prendre en compte l’environnement ? Fin de vie des matériels : démantèlement et vente de matériels d’occasion à l’export.
Modérateur Thierry Garcin, Kristen TADDONIO - Agence de Protection Environnementale des Etats-Unis (EPA), (DEFNET) IGA Xavier LEBACQ, Conseil général de l’armement
Stephan ROBINSON - Green Cross International, Amiral Joël DUROUX - Conseiller militaire, groupe Etienne Lacroix (France)
La synthèse des trois années a été présentée par le Professeur Michel Ricard, UNiversité Bordeaux 3.
"L'ambition de la présidence suédoise et le soutien du Ministère de la Défense français" permettent que cette réflexion engagée se poursuive et débouche sur des nouvelles actions développées par 3B Conseils. Pour les mois à venir, 5 projets sont à l'étude :
- La mise en place d’un « think tank » dédié à la problématique environnementale dans le secteur des industries à vocation militaire ou civile avec l'intervention de parlementaires français européens et des institutions européennes.
- La réalisation auprès des acteurs majeurs du secteur - d’une enquête pour mieux hiérarchiser les priorités normatives perçues par les industriels de la défense et de l’environnement face aux nouvelles contraintes des marchés.
- Le développement du médiablog de veille internationale lancé en 2008 avec la création d’un forum de discussion réservé aux membres et aux partenaires pour mettre en commun les bonnes pratiques et assurer le suivi des relations institutionnelles.
- Une plus grande place à l'éducation avec le développement d'une partie environnementale dans le classeur "La défense au service de la paix : Education à la citoyenneté de l'UNESCO et du ministère de la défense.
La conclusion d'Eric Lucas, représentant le Ministre de la Défense, après avoir rappelé le Brienne de l'environnement et les objectifs du ministère pour accompagner la prise en compte de l'environnement dans la vie quotienne des armées en temps de paix et dans les opérations extérieurs, il a également donné comme objectif de poursuivre et d'amplifier l'audience du deuxième cycle de conférences au niveau européen. Les pays du bassin méditerranéen dont le Professeur Michel Ricard est le représentant de la France pour le réseau des Universités des pays de la Méditerranée pourra être associé à cette réflexion et des liens seront développés avec l'Agence de Protection Environnementale des Etats-Unis (EPA), membre du réseau (DEFNET) et le soutien de Green Cross International sera à nouveau sollicité.
Dans un premier temps, un rapport final de ce 1er cycle de conférences "Défense et Environnement" sera remis au Président de la République, à Hervé Morin, Ministre de la Défense, aux parlementaires, ainsi qu'à l’Agence européenne de défense, à l’OTAN, et aux différentes organisations internationales qui s’investissent dans cette thématique.
* Amnesty International a rendu public le 1er juillet un rapport d'enquête sur les frappes israéliennes sur la bande de Gaza en décembre et janvier 2009 et évoque des «victimes d'armes de haute précision, d'une qualité exceptionnelle», et d'autres ont été tués par des armes imprécises, «notamment des obus au phosphore blanc» qui ne devraient «en aucun cas» être utilisés dans des zones fortement peuplées : Consulter le rapport.
Les vidéos de la conférence n°3 sont en ligne sur CanalC2 et consultables 24h/24 gratuitement ICI.
Article : FRi 3B Conseils
Source : 3B Conseils / Actu environnement / Amnesty International /
Photo : Présidence suédoise du Conseil de l'Union européenne
vendredi 3 juillet 2009
"Défense et Environnement" : Bilan du 1er cycle de conférences et ses perspectives
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jeudi 2 juillet 2009
L'Allemagne et la Norvège concluent un accord sur la recherche dans le Grand Nord
Norvège - 2/7/2009 - 3B Conseils - Dans le cadre des efforts du Gouvernement Norvégien pour le développement du Grand Nord, un accord a été signé entre l'Université de Stavanger et l'Université de Technologie de Clausthal, en Allemagne. En vertu de cet accord, des chaires seront mises en place pour renforcer la coopération au niveau recherche et enseignement dans les domaines de l'énergie et de l'environnement dans le Grand Nord.
La politique de la Norvège est de promouvoir une coopération régionale apaisée dans l'Arctique. "Grand Nord, tensions moindres", a lancé M. Stoere, ministre norvégien des Affaires étrangères lors d’une réunion ministérielle du Conseil de l'Arctique à Tromsoe, dans le nord de la Norvège.
L'objectif est de promouvoir le développement et le transfert des connaissances entre les deux universités dans ces deux domaines par l'intermédiaire d'une recherche conjointe et d'activités éducatives. "Je me réjouis de cet accord et suis très heureux que ces chaires soient maintenant mises en place. Un renforcement de la coopération en ce qui concerne des questions importantes relatives à l'énergie et à l'environnement est un bon exemple de comment la recherche et les établissements d'enseignement peuvent contribuer à un développement plus durable dans le Nord. Améliorer les connaissances en matière de gestion des ressources et développements environnemental et climatique dans le Nord est l'une des pierres angulaires de la stratégie "Grand Nord" du Gouvernement Norvégien", a déclaré le Ministre des Affaires Etrangères, Jonas Gahr Støre.
Ce programme de coopération sera principalement axé sur l'efficacité énergétique, ainsi que la production et l'utilisation durables des ressources énergétiques dans le Grand Nord. Il est le résultat direct des dialogues sur le Grand Nord entre les ministres des Affaires Etrangères allemand et norvégien, qui ont eu lieu régulièrement depuis 2004. Ce programme a été développé dans le cadre de la Stratégie "Grand Nord" du Gouvernement Norvégien, lancée en 2006. "Nous sommes très honorés et très heureux que les Ministères des Affaires Etrangères aient décidé de créer ces chaires. Nous nous réjouissons de l'intensification de notre coopération avec nos collègues de Clausthal, et ce avec le soutien de nos gouvernements. Pour l'Université de Stavanger, cela conduira à un renforcement important de nos recherches dans le domaine de l'énergie, notamment en ce qui concerne les développements dans le Grand Nord, où nous allons faire appel à l'expertise développée en Mer du Nord, et également développer notre coopération avec l'Université de Tromsø", a déclaré Mme Aslaug Mikkelsen, rectrice de l'Université de Stavanger. Le programme, qui aura une durée de cinq ans avec possibilité de prolongation de cinq ans, sera financé par des sponsors privés et publics. Le Ministère Norvégien des Affaires Etrangères contribuera à hauteur de 5 millions de NOK (soit environ 554.000 euros) pour la période 2009-2011, et la compagnie d'électricité Lyse Energi AS pour 13 millions de NOK (soit environ 1,44 millions d'euros).
English Summary :
The High North will be Norway’s most important strategic priority area in the years ahead. The Government will intensify efforts to exercise Norwegian sovereignty and ensure sustainable management of the rich fisheries and energy resources in the region. Norway’s High North policy is intended to protect the environment, maintain settlement patterns and promote business development.
As part of the Government’s High North efforts, an agreement was signed today between the University of Stavanger and the Clausthal University of Technology in Germany. Under the agreement, professorships will be established to strengthen cooperation on research and education in the fields of energy and the environment in the High North.
The intention is to promote knowledge development and transfer between the two universities in the fields of energy and the environment through joint research and educational activities.
The cooperation programme will focus mainly on energy efficiency, sustainable production and use of energy resources in the High North. It is a direct result of the High North dialogues between the German and Norwegian Foreign Ministers that have taken place regularly since 2004. The programme has been further developed under the Government’s High North Strategy, which was launched in 2006.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Bulletins électroniques / ministère des affaires étrangères norvégien / 3B Conseils
Photo : ministère des affaires étrangères norvégien
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mercredi 1 juillet 2009
J-1
3B Conseils - 01/07/2009
Demain se tiendra au Palais Bourbon la 3e conférence "Défense et Environnement: une nouvelle manière de penser". Le thème développé au cours de ce rendez-vous sera « Bilan et perspectives : place du droit de l’environnement dans la réflexion stratégique européenne de défense ? ».
La conférence se déclinera autour de 3 tables rondes dont les sujets seront:
« Environnement et Défense : Etats des lieux
Panorama sur les accords environnementaux internationaux exerçant une influence sur la défense et les législations nationales. »
« Exemples et témoignages. Prévention et réparation des dommages environnementaux suite aux activités humaines (civiles et militaires), à des conflits et aux impacts des munitions et équipements encore présents sur les sites ou en prévision de conflits potentiels. Avec pour cadre le Liban, les Territoires Palestiniens et l’Arctique. »
« Environnement et industries de défense : aujourd'hui et demain. »
Cette conférence intervient au deuxième jour de la présidence suédoise de l'UE dont les grandes lignes directrices peuvent être consultées ici.
Pour en savoir plus voir le site de présentation de la conférence, le dossier de presse et 3B Conseils.
L’inscription est obligatoire et gratuite en cliquant sur le lien français ou anglais.
Nombre de places limitées.
Entrée : Palais Bourbon - 126 rue de l’Université - PARIS 7ème
Salle 6217 (Se munir d’une pièce d’identité)
3B Conseils
4 rue Suger 75006 PARIS
Tel : 01 40 51 83 87
http://www.3bconseils.com
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Projet d’assainissement du réseau d’alerte avancé (DEW)
Canada - 01/07/2009 - 3B Conseils - Pendant la guerre froide, l’Amérique du Nord se fiait à des réseaux radar pour la détection lointaine d’attaques aéroportées transitant au-dessus du pôle Nord. À compter des années 50, une série de stations radar isolées ont été construites au Canada, en Alaska et au Groenland afin de repérer les aéronefs ennemis et de guider les avions de chasse qui iraient les intercepter.
Le plus au nord de ces réseaux, le réseau d’alerte avancé (DEW, Distant Early Warning), a été construit vers la fin des années 50 sur le littoral arctique (le long du 69e parallèle), du nord‑ouest de l’Alaska jusqu’à l’Islande. Le réseau DEW a été dessiné, construit et financé en grande partie par les États-Unis, en vertu d’une entente internationale. Des 63 sites du réseau DEW, 42 se trouvaient en sol canadien.
Au début des années 60, un total de 21 de ces emplacements ont été fermés et confiés au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Le ministère de la Défense nationale (MDN) continua d’utiliser les 21 autres sites jusqu’à ce qu’ils soient remplacés, en 1993, par le Système d’alerte du Nord.
Au cours du cycle de vie du réseau DEW, les stations ont fonctionné selon les normes environnementales du temps, avec les pratiques et les matériaux reconnus alors. Les normes environnementales d’aujourd’hui sont différentes de celles d’hier : elles sont beaucoup plus rigoureuses, conformes aux connaissances environnementales actuelles et intégrées à la législation fédérale, provinciale et territoriale. Le MDN a donc entrepris de nettoyer les 21 sites du réseau DEW dont il est responsable. Les normes environnementales qui définissent ce projet d’assainissement reposent sur une expertise scientifique et technique de pointe de même que sur les connaissances traditionnelles des Inuits et des Inuvialuits. En outre, tous les intervenants, notamment les Inuits, les Inuvialuits et le MDN, se sont mis d’accord sur ce projet d’assainissement et sur les normes environnementales qui y sont associées.
En 1989, le MDN entreprend une enquête sur les conditions environnementales des stations du réseau DEW et, en 1996, entame le nettoyage de deux emplacements. Les travaux de nettoyage à chaque emplacement consistent essentiellement à démolir l’infrastructure excédentaire, à assainir les sols contaminés par des produits chimiques, à stabiliser les décharges existantes, à construire de nouvelles décharges à écran d’étanchéité artificiel et à acheminer certains des sols et des débris contaminés dans des installations d’élimination situées au sud.
Une des préoccupations communes concernant l’assainissement de ces stations est la contamination du sol par des produits pétroliers et d’essence, connus sous le nom d’hydrocarbures. Dans certains sites radar, on peut aussi trouver d’autres matières dangereuses comme des cadrans et des commutateurs, des piles, des produits antigel, des solvants, des BPC (biphényles polychlorés) et des métaux lourds (comme du plomb et du mercure). Il importe de régler le problème de contamination afin de réduire les risques pour les collectivités avoisinantes et d’empêcher que le milieu environnant ne subisse d’autres dommages.
L’assainissement des 21 stations de l’ancien réseau DEW est défini dans deux ententes de collaboration. La première, conclue en février 1996, comprend des dispositions environnementales et économiques visant les six sites radar se trouvant à l’intérieur de la région désignée des Inuvialuits dans les Territoires du Nord‑Ouest et au Yukon.
La seconde entente a été conclue en septembre 1998 entre le MDN et les Inuits, lesquels étaient représentés par la Nunavut Tunngavik Incorporated. Elle comprend seulement des dispositions environnementales visant l’assainissement et le rétablissement des 15 sites radar à l’intérieur du territoire du Nunavut. Les dispositions économiques ont fait l’objet d’une entente distincte signée le 31 août 2001.
Le projet d’assainissement a été conçu pour empêcher la contamination chimique présente sur les sites du réseau DEW de s’étendre à la chaîne alimentaire de l’Arctique et pour garantir que le rétablissement des sites soit des plus respectueux pour l’environnement. L’assainissement des 21 stations devrait être complété en 2013. Présentement, quatorze sites ont déjà été nettoyés et les sept autres sont en voie de l’être. La surveillance des sites décontaminés est une exigence que prévoient les ententes de collaboration et constitue un mécanisme efficace pour assurer le respect des normes définies dans ces ententes.
On estime que le nettoyage de tous les emplacements du réseau DEW situés dans le territoire du Nunavut et dans la région désignée des Inuvialuits coûtera environ 580 millions de dollars. Les accords du MDN avec les Inuvialuits et les Inuits touchent le volet autochtone des contrats respectifs.
Le MDN reconnaît sa responsabilité à l’égard de son héritage environnemental dans le Nord, le résultat de ses pratiques opérationnelles antérieures. Il continue de travailler avec les Inuits et les Inuvialuits partout dans le Nord, afin de mener à terme ce projet d’assainissement pour le bien des générations présentes et futures.
Article: RL 3B Conseils
Source: Ministère de la défense du Canada
Photo: Wikimedia Commons
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mardi 30 juin 2009
Un cadre commun pour la sûreté nucléaire européenne
Bruxelles - 3B Conseils - 30/6/2009 - L'Union européenne a adopté une directive sur la sûreté nucléaire. Une étape présentée comme essentielle pour la mise en place d'un encadrement juridique et d'une culture de la sûreté commune en Europe.
Le texte rend juridiquement contraignantes les principales normes internationales de sûreté nucléaire, à savoir les fondamentaux de sûreté établis par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les obligations résultant de la convention sur la sûreté nucléaire.
Les États membres auront en particulier obligation de mettre en place et d'améliorer en continu les cadres nationaux dans le domaine de la sûreté nucléaire. La directive renforce en outre le rôle et l'indépendance des autorités réglementaires nationales. Selon le texte, ils ont également pour obligation d'encourager un haut niveau de transparence dans les actions de réglementation et de garantir que des évaluations indépendantes de la sûreté sont régulièrement effectuées.
"Cette directive sur la sûreté nucléaire apporte la sécurité juridique en clarifiant les responsabilités et donne au public des garanties accrues, conformément aux souhaits des citoyens de l'UE", s'est exprimé M. Andris Piebalgs, membre de la Commission chargé de l'énergie. "Elle fixe des principes contraignants pour renforcer la sûreté nucléaire et protéger les travailleurs et la population en général, ainsi que l'environnement." a-t-il ajouté.
L'UE compte le plus grand nombre de centrales nucléaires au monde et plusieurs États membres envisagent de nouvelles constructions ou la prolongation de la durée de vie des centrales. Dans ce contexte, l'UE estime nécessaire d'adopter une approche commune dans le but de garantir le plus haut niveau de sûreté en établissant des règles contraignantes.
L'UE est le premier grand acteur nucléaire régional à établir un encadrement juridique contraignant dans le domaine de la sûreté nucléaire. L'Europe pourrait ainsi devenir un véritable modèle pour le reste du monde dans le contexte du regain d'intérêt pour l'énergie nucléaire.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Enerzine / Secteur public.fr / 3B Conseils
Photo : Enerzine
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lundi 29 juin 2009
Russie : Démantèlement de 9 sous-marins nucléaires en 2009
Russie - 29/6/2009 - 3B Conseils - En 2009, la Russie va démanteler 9 de ses sous-marins nucléaires les plus vieux. Lorsque les 9 sous-marins prévus auront été découpés, le nombre total de sous-marins nucléaire russes démantelés atteindra 186, indique le journal Izvestia, citant des chiffres de l’organisme nucléaire d’état Rosatom. L’an dernier, 15 sous-marins nucléaires ont été démantelés, et l’an prochain, il est prévu d’en démanteler 10 de plus. La plupart sont démantelés au chantier Zvezdotchka de Severodvinsk, mais le chantier Nerpa de la péninsule de Kola et d’autres chantiers navals sur la côte Pacifique démantèles des sous-marins.
Les compartiments réacteur des sous-marins démantelés à Zvezdotchka et Nerpa sont transportés à la baie de Sayda, situées entre Mourmansk et la frontière norvégienne. Là, les sections toujours radioactives sont stockées à terre pour une période minimum de 50 ans.
À la fin de la course aux armements, qui avait sévi durant la guerre froide, la Russie s'est retrouvée avec plus d'une centaine de sous-marins nucléaires en état de décrépitude et dangereux, qui devaient être démantelés immédiatement afin d'éliminer la prolifération nucléaire sans cesse croissante et les risques à l'environnement. Bien que la Russie ait pris des mesures afin de démanteler plusieurs de ses sous-marins nucléaires vieillissants, elle n'a ni l'infrastructure ni les ressources nécessaires pour résoudre rapidement ce problème et retirer les matières nucléaires et radioactives de ses navires à chacune des étapes du processus.
La communauté internationale a encore beaucoup à faire pour protéger les matières nucléaires et radioactives qui se trouvent à bord des sous-marins et éviter qu'elles ne servent à des fins terroristes ou ne constituent un risque de prolifération et pour protéger le fragile écosystème du bassin arctique de l'énorme danger que représentent ces sous-marins. C'est en raison du risque associé au terrorisme et à la prolifération que les dirigeants du G8 ont accordé la plus haute priorité au démantèlement des sous-marins nucléaires hors service, dans le cadre du Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes au Sommet du G8 de 2002 à Kananaskis.
Par cette initiative, le G8 s'est engagé à consacrer jusqu'à 20 milliards de dollars américains à la résolution de divers problèmes de non-prolifération, de désarmement, de lutte antiterroriste et de sûreté nucléaire, en commençant en Russie.
Le Canada, pour sa part, va contribuer jusqu'à hauteur de 1 milliard de dollars canadiens au Partenariat mondial durant 10 ans. La première tranche de cette contribution a été annoncée en prévision du Sommet du G8 de 2003 à Évian, et les projets qui en sont issus sont en voie d'élaboration et de mise en œuvre. Elle comprenait une contribution au programme de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) visant à protéger et à entreposer dans des conditions sûres le combustible nucléaire irradié et les déchets radioactifs retirés des sous-marins nucléaires de la flotte arctique russe. La deuxième série de projets, annoncée en 2004, comprend plus de 100 millions de dollars canadiens pour le démantèlement de sous-marins nucléaires hors service dans le nord de la Russie.
La plupart des sous-marins nucléaires sont démantelés avec l’assistance financière d’autres pays, dont la Norvège et les états du G-8. En effet, Le Japon accordera 4 milliards de yens supplémentaires (40 M USD) pour accélérer le démantèlement de sous-marins nucléaires réformés dans l'Extrême-Orient russe, ont rapporté les médias japonais.
Tokyo avait déjà accordé à ces fins 20 millions de dollars. Cette aide supplémentaire vise à souligner la contribution japonaise au processus de non-prolifération et à améliorer l'image du pays aux yeux des Russes résidant sur les côtes de la mer d'Okhotsk et redoutant le préjudice écologique susceptible d'être causé par les substances radioactives provenant des sous-marins réformés.
Les ressources accordées serviront à financer l'achat et l'installation de grues et la création de mini-docks non loin de Vladivostok, principale base de la Flotte russe du Pacifique.
Dès qu'un sous-marin est à l'amarrage, le nouveau combustible nucléaire et le combustible nucléaire irradié doivent être retirés. Des cales sèches sont nécessaires pour décharger les déchets nucléaires des sous-marins hors service. Le carburant nucléaire déchargé doit ensuite être transporté à quai et placé dans des entrepôts provisoires. À l'heure actuelle, les installations d'entreposage sont insuffisantes, et l'absence de sécurité sur ces sites représente une réelle menace. Les déchets nucléaires doivent ensuite être transportés par chemin de fer jusqu'à une installation sécuritaire en vue de leur retraitement. Une fois le carburant retiré et bien sécurisé, les compartiments contaminés du réacteur doivent être retirés et entreposés dans des conditions de sécurité rigoureuses, durant plusieurs décennies, jusqu'à ce que les niveaux de radioactivité diminuent. Enfin, la coque du sous-marin doit être sciée et recyclée.
20 pays prennent part au projet international : Aperçu du démantèlement des sous-marins nucléaires
English Summary :
When the planned nine submarines are cut up during the year, the total number of decommissioned Russian nuclear powered submarines will reach 186, reports Izvestia with reference to Russia’s state nuclear body Rosatom.
Last year, 15 nuclear powered submarines were decommissioned, and for next year it is planned to utilise another 10 submarines. Most of the nuclear powered submarines are decommissioned at the naval yard Zvezdotchka in Severodvinsk, but also Nerpa on the Kola Peninsula and other naval yards in Russia’s Pacific region are scrapping older submarines.
Reactor compartments from the submarines decommissioned at Zvezdotchka and Nerpa are transported to the Sayda-bay, located between Murmansk and the border to Norway. Here, the still radioactive sections are lifted onshore and will be stored for a period of minimum 50 years.
Many of the nuclear powered submarines are decommissioned with economical assistance from other countries, among them Norway and the G8-member states.
Article : FRi 3B Conseils
Documents de référence : le portail des sous-marins / RIA Novosti / Affaires étrangères et commerce international Canada / Barents Observer / RL - 3B Conseils
Photo : Affaires étrangères et commerce international Canada
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