vendredi 26 février 2010
Les lectures du week end !
PARIS (France) - 26/02/10 - 3B Conseils - Ce mois-ci la Revue Défense Nationale (ICI) propose plusieurs articles en lien avec notre thème.
-Romain Lalane, Chercheur à la chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes : "Quand la sécurité devient verte"
Résumé : "La sécurité environnementale est un concept relativement récent qui provoque d’intenses débats entre les théoriciens des relations internationales. Quel est l’objet référent de la sécurité environnementale ? Dans quelle mesure la rareté d’une ressource naturelle est-elle une cause de « guerre verte » ? Le changement climatique est-il une menace à la sécurité nationale ? Autant de questions que cet article aborde par un état des lieux des approches théoriques de la sécurité environnementale dans le domaine des relations internationales."
- David MASCRÉ, Docteur en mathématiques et docteur en philosophie et en histoire des sciences : "Climat: enjeu de sécurité ou contrôle stratégique ?"
Résumé : "Le climat est devenu, pour les États-Unis, une affaire de sécurité nationale. En septembre 2009, un centre sur le changement climatique a été créé par la CIA pour scruter le ciel et la biosphère, et vérifier les taux de pollution de chaque pays. Plus qu’une simple mission, cette création marque un changement de cap avec l’émergence d’un nouveau trio sécuritaire : climat, économie, contrôle stratégique" Vous pouvez lire cette article en entier ICI
Article : SLG 3B Conseils
Sources : Revue Défense Nationale
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 1 commentaires
jeudi 25 février 2010
Politique des biocarburants aux Etats-Unis : clarification des objectifs et des procédures
WASHINGTON (Etats-Unis) - 25/02/10 - 3B Conseils - La question des énergies renouvelables était au coeur du premier "State of the Union" du Président Obama, allocution à destination des membres du Congrès en date du 27 janvier. Parmi différentes priorités, le Président a mis l'accent sur l'importance du lien entre production d'énergie et infrastructures adaptées, notamment pour les biocarburants. Il a également insisté sur la question de la réduction des taxes afin d'inciter les entreprises concernées à s'établir aux Etats-Unis. Le domaine des bioénergies apparaît comme un secteur prometteur dans lequel les Etats-Unis souhaitent rester compétitifs face à une Europe et d'autres pays émergeants qui y sont également bien engagés. Dans ce contexte général, l'administration Obama a précisé ses objectifs, lors d'une annonce du 3 février, avec la présentation d'un plan d'action énergétique qui vise à promouvoir une nouvelle économie basée sur une énergie "propre", en particulier sur les biocarburants.
En premier lieu, la U.S. EPA (Environmental Protection Agency) a finalisé sa législation pour le Renewable Fuels Standard 2, avec un maintien du volume de production de biocarburant à 12,95 milliards de gallons pour 2010 et une augmentation à 36 milliards de gallons d'ici 2022, dont 21 milliards de biocarburants dits "avancés". Sur l'hypothèse que ces objectifs de production seraient inatteignables le rapport" James A. Baker III Institute for Public Policy" de la Rice University proposait notamment l'importation de biocarburants d'Amérique latine comme une solution économiquement intéressante pour atteindre ces objectifs. Le nouveau programme de l'administration américaine s'appuie quant à lui, sur le développement à l'échelle nationale des biocarburants afin de maintenir le niveau des emplois "verts". En effet, l'industrie des biocarburants est soutenue par près de 400.000 emplois et d'après la US Ethanol Industry Study réalisée en 2010, près de 75% des employés de ce secteur industriel gagneraient plus de 50.000 dollars par an, ce qui mérite d'être consolidé.
L'USDA a annoncé une nouvelle réglementation dans le cadre du Biomass Crop Assistance Program (BCAP), celle-ci vise à inciter le développement des cultures non alimentaires pour la production de biocarburant. Le but est ici de réduire les risques financiers pour les agriculteurs, propriétaires de ranchs ou de forêts en offrant des primes à ceux qui investissent dans la production, la récolte, le stockage et le transport de biomasse pour sa conversion en biocarburants ou autres produits provenant de source biologique (résidus végétaux des cultures agricoles, des forêts, ...).
Cette allocution a été l'occasion de présenter la publication du premier rapport du Biofuels Interagency Working Group (IWG) mis en place par le Président lors d'un mémorandum le 5 mai 2009. Ce rapport s'intitule "Growing America's Fuel - An innovation to Achieving the President's Biofuels Target". Le but de ce groupe de travail constitué de l'USDA, du DOE et de l'EPA est d'accélérer les investissements pour la production de biocarburants et de diminuer la dépendance du pays vis-à-vis des carburants fossiles. Un des objectifs de ce groupe, la Interagency Task Force on Carbon Capture and Storage, est également le développement de technologies limitant l'empreinte carbone due à l'utilisation de charbon. La nouvelle approche revendiquée dans ce rapport se décline en trois principaux points : un management de la chaîne logistique (supply chain) à l'échelle régionale afin que le carburant produit soit compatible avec tous les systèmes de transports des Etats-Unis ; une poursuite de la production des biocarburants de première génération (issus de cultures alimentaires) et un développement de ceux de seconde génération (provenant de sources ligno-cellulosiques) avec une nouvelle cible, celle des biocarburants de troisième génération (à partir de microalgues ou d'autres approches utilisant les biotechnologies). Ces programmes vont nécessiter la mise en place de services d'ingénierie des projets pour un meilleur fléchage des soutiens fédéraux sur des propositions réellement innovantes et qui seront accompagnées d'une analyse de faisabilité (technique, économique, environnementale, ...) plus pertinente ; un appui à la recherche sur les matières premières et aux projets de démonstrations (pilotes) pour assurer le développement d'une chaîne logistique durable minimisant les coûts de transaction et sur des projets qui soient sources de profit pour les agriculteurs et les communautés rurales.
Côté administratif, le Ministre Tom Vilsack de l'USDA est favorable aux conclusions émises par ce rapport et voit dans les progrès attendus par la production de biocarburants à partir de biomasse, un potentiel de création d'"emplois verts". Le BCAP permettrait, selon lui, de stimuler la production de biomasse ce qui bénéficierait aux producteurs et fournirait le matériel nécessaire pour générer de l'énergie propre et réduire les émissions de carbone polluantes. Ce rapport encourage selon lui la coopération entre les agences et mentionne qu'une approche globale pour les biocarburants n'est pas applicable et qu'il serait donc nécessaire de mettre en place des politiques régionales pour le développement de cette bioindustrie. Dans cet objectif, la mise en place d'équipes locales est proposée, sous la direction du IWG (Interagency Working Group) avec des tâches clairement réparties entre les secteurs public, privé et les autres partenaires afin de gérer efficacement chaque segment de la chaîne logistique. Chaque Département fédéral aura ainsi la responsabilité d'un segment bien précis : par exemple, le DOE sera en charge des enquêtes sur les avancées scientifiques, l'USDA s'occupera du développement des matières premières pour la production des biocarburants et l'EPA partagera avec l'USDA la responsabilité de l'évaluation de la conformité des structures de production avec les réglementations environnementales, ...
Le Président Obama entend bien faire adopter une loi spécifique sur l'énergie et le climat axée sur le développement des technologies et des emplois pour les énergies propres. Dans son allocution, s'adressant à ceux qui ne sont pas convaincus par la menace que constitue les changements climatiques, il argumentait sur l'importance des investissements dans les "emplois verts" et les entreprises d'"énergie propre" pour l'économie américaine de demain. L'administrateur de l'EPA Lisa P. Jackson va même plus loin en appelant cette nouvelle tendance la "new energy economy". Selon elle le RFS apportera de nombreuses nouvelles opportunités économiques à des millions d'Américains et tout particulièrement dans les zones rurales.
Du côté industriel, d'après les représentants de la Renewable Fuels Association (RFA), le RFS (Renewable Fuels Standard) est réalisable dans ses objectifs. Cependant ceux-ci regrettent que l'EPA continue de se baser sur des théories, qui selon eux sont non fondées, telles que les changements d'utilisation des sols et l'augmentation des émissions de CO2 liées notamment à la déforestation, comme argument pour pénaliser les biocarburants produits sur le sol américain. Mais ces deux organismes s'accordent sur le fait que l'éthanol, peu importe la source, fournit des avantages significatifs en ce qui concerne les émissions de carbone par rapport à l'essence. Pour la RFA (Renewable Fuels Association), le RFS (Renewable Fuels Standard) permettra d'atteindre les objectifs politiques que sont la réduction de la dépendance vis-à-vis du pétrole, la relance économique et le respect de l'environnement.
Cette nouvelle feuille de route relative aux biocarburants mandatée par le Président et le Congrès vise, à court terme, à promouvoir l'innovation, le développement industriel et la création d'emplois. On notera cependant que, malgré un soutien important pour la recherche sur les biocarburants de seconde et de troisième génération, le gouvernement maintient le cap sur une production de biocarburants à partir de cultures alimentaires (maïs, sorgho, ...). Afin d'assurer un marché viable à long terme, cette stratégie vise par ailleurs, à transformer la manière dont l'administration américaine pilote les actions des différents ministères et incite à la mise en place de partenariats entre les secteurs public et privé.
Article : SLG 3B Conseils
Sources : BE Actualité /Chemical Online / Renewable Energy / 3B Conseils
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mercredi 24 février 2010
Les dauphins déclarés « personnes non-humaines »
Déclarer les dauphins, « personnes non-humaines » pourrait leur donner de nouveaux « droits. » Le débat sur les sonars (ou Sound Navigation and ranging) et les activités militaires, qui induisent une perte de l’ouïe temporaire chez les dauphins, pourrait être relancé.
Article : SLG 3B Conseils
Sources : Times Online / AEPI / 3B Conseils
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mardi 23 février 2010
2010, Année internationale de la biodiversité
NEW YORK (Etats-Unis) – 23/02/10 – 3B Conseils - L’année 2010 a été proclamée Année internationale de la biodiversité par l’Assemblée générale des Nations Unies. L’année offrira un forum pour un engagement plus grand, avec le public, sur l’importance de la diversité biologique et des différents services rendus par les écosystèmes et qui contribuent au bien-être des humains. Pendant l’Année internationale, les chefs d’états et de gouvernements se rencontreront lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, en septembre 2010, afin d’agir et de se préparer pour le sommet de Nagoya sur la diversité biologique, qui aura lieu en octobre 2010, durant lequel des gouvernements fixeront des buts et des étapes nécessaires afin de contrer la perte de la diversité biologique. 48% des 634 espèces de primates seraient menacées d'extinction, selon un rapport de l'Union mondiale pour la nature (IUCN). Un chiffre en nette augmentation puisqu'il était "seulement" d'un tiers en 2007.
Les 85 experts qui ont rédigé ce rapport ont souligné l'urgence de la situation pour certaines espèces. Sur les 25 les plus en danger, onze vivent en Asie, six en Afrique, cinq à Madagascar et trois en Amérique du sud. Ce "top-25" des primates les plus en danger a été créé dans le but d'attirer l'attention du public et des autorités. Les scientifiques espèrent que leur rapport sera pris en compte lors de la Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (COP10, adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992).
En France, le ministère du Développement durable et l'ensemble des partenaires de l'année internationale de la biodiversité ont lancé le portail français www.biodiversite2010.fr qui a vocation à réunir les contributions de tous les acteurs qui œuvrent en faveur de la protection de la biodiversité.
En vue du COP10, il est probable que de nouvelles normes et de nouveaux règlements soient mis en place. Les militaires et leurs partenaires devraient se préparer à s’y conformer.
Article : SLG 3B Conseils
Sources : ONU / Le Monde /3B Conseils
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lundi 22 février 2010
2010 : entrée en vigueur du traité d’Oslo interdisant les bombes à sous-munitions
NEW YORK (Etats-Unis) – 22/02/10 – 3B Conseils - La nouvelle est passée pratiquement inaperçue mais le traité d’Oslo interdisant les bombes à sous-munitions (BASM) entrera en vigueur le 1er août 2010. Il fallait pour cela que 30 États le ratifient, c’est chose faite depuis que le Burkina Faso et la Moldavie ont déposé le 16 février leur ratification aux Nations unies. Le traité va devenir contraignant pour les trente pays qui l’ont ratifié, mais les États-Unis, la Chine et la Russie refusent toujours de le signer.
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon s'est félicité de la rapidité avec laquelle ce texte adopté en décembre 2008 a pu atteindre le nombre de ratifications nécessaires. Cette «avancée majeure dans le programme mondial de désarmement démontre le dégoût collectif du monde face aux effets de ces armes effroyables», a-t-il réagi par la voix de son porte-parole Martin Nesirky.
Les BASM sont constituées d'un très grand nombre de petits explosifs – les «sous-munitions» – destinés à se répandre sur une large surface. Or, leur taux de défaillance élevé – de 5% à 40% des sous-munitions n'explosent pas à l'impact – transforme ces armes de guerre en menace durable pour les populations civiles, principalement pour les enfants, qui les prennent pour des jouets. Au moins 15 000 personnes seraient victimes chaque année de cette pollution armée. D'après Handicap International, qui a recueilli des données sur près de 14 000 cas dans 25 pays, 98% des blessés et des morts seraient des civils, 27% des enfants.
Dès le 1er août, les Etats parties à la Convention d'Oslo devront cesser toute utilisation, production et transfert de BASM. Un délais leur sera accordé pour détruire leurs stocks et dépolluer leur territoire. La France, l'Allemagne, la Belgique, le Japon ont ratifié le traité.
Outre Washington, ni Pékin ni Moscou ni Tel Aviv n'ont signé le traité. Les experts de l'ONU estiment ainsi que près d'un million de sous-munitions non explosées jonchent le territoire libanais. Fin juin 2008, le CICR y recensait plus de 1000 zones contaminées représentant 40 millions de m2. Autre pays massivement touché, l'Irak aurait été bombardé par quelque 50 millions de sous-munitions étasuniennes et britanniques au cours des deux guerres du Golfe.
L'Etat le plus pollué reste sans conteste le Laos. Le pays asiatique, qui recevra en novembre 2010 la première réunion des Etats parties de la Convention, hébergerait entre 13 et 78 millions de munitions non explosées datant des années 1960 et 1970. Suivent de près le Vietnam (5 à 29 millions) et le Cambodge (1,3 à 7,8 millions).
Article : SLG 3B Conseils
Sources : Le Courrier / La Croix / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 1 commentaires
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