PALMDALE (Etats-Unis) - 18/07/2008 - 3B Conseils - Après la polémique suscitée par diverses organisations écologistes, en janvier dernier, relatif aux tests de bombardement incluant des B2 (avec usage de bombes et d’obus à l’uranium appauvri) à Hawaï, puis après le crash d’un B-2, en février, lors de son décollage de la base de Guam, le fleuron de l’aéronautique américaine refait surface. Le groupe Northrop Grumman Corporation vient d’achever avec succès une série de tests en condition réelle visant à la modernisation de l’avion furtif, en collaboration avec Raytheon Space&Airborne Systems. S’inscrivant dans le cadre du Radar Modernization Program (RMP) de l’U.S. Air Force, l’objectif est de moderniser l’unité radar de l’avion. Les tests ont permis de démontrer notamment la résistance de la nouvelle antenne et de l’alimentation d’énergie. La furtivité du B-2 est souvent mise à l'épreuve. En effet, beaucoup de pays se concentrent sur de nouveaux principes de détection, comme le radar français Nostradamus ou encore l'utilisation des antennes GSM, radio et TV. Le furtif a été utilisé pour la première fois lors de la guerre du Kosovo puis en Afghanistan et en Irak. Il est destiné aux bombardements stratégiques. Le B-2 Spirit a le « privilège » d’être l'aéronef le plus cher avec un coût (recherche et développement inclus) estimé entre 1,157 milliard et 2,2 milliards de dollars US en 1998. Le point noir du B-2 est le fait qu'il est difficilement déployable en raison de la fragilité de son revêtement antiradar, ce qui lui interdit de stationner à l'extérieur de ses hangars trop longtemps. Le programme de modernisation devrait suivre son cours. Dans les années 2010, Northrop prévoit d'installer une interface universelle pour l'armement (UAI) destinée à réduire les coûts et le temps nécessaires pour intégrer les futures munitions guidées sur l'appareil.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence :
www.irconnect.com/noc/press/pages/news_releases.html?d=146352 ;
www.aerospaceweb.org/aircraft/bomber/b2/; www.fas.org/man/gao/nsiad97181.htm ;
www.kuam.com/news/26601.aspx. Photo : B2 Spirit en vol.
vendredi 18 juillet 2008
Tests concluants pour le B-2 Spirit américain
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
jeudi 17 juillet 2008
Tir groupé « Défense & Environnement : une nouvelle manière de penser » dans les médias
17/07/2008- 3B Conseils- Aujourd’hui nous attirons votre attention sur la presse et les instituts qui ont fait référence à la conférence Défense et Environnement notamment :
Samedi 12 juillet 2008, France Info, Marie Christine Vallet, « Le projet européen pour la Défense »,
Lundi 14 juillet 2008, Le Télégramme, Alain Joannès, « Défense. La bataille de l’environnement »,
Mercredi 16 juillet 2008, La lettre de l’IHEDN,
Juilllet 2008, les Cahiers de la sécurité de l'INHES.
Paris (France) - Marie-Christine Vallet a consacré sa chronique sur France Info, « C’est en France c’est en Europe », du samedi 12 juillet 2008, au projet européen de défense. Elle y interviewe le Général de corps aérien Patrick de Rousiers, chef de la mission militaire française au sein de l’Union européenne. Cette chronique rappelle qu’ « au cours de sa présidence de l’Union européenne, la France proposera à ses 26 partenaires une mise à jour de la Stratégie européenne de Sécurité adoptée en 2003, lorsque l’UE comptait 15 pays-membres. Il s’agit de redéfinir les nouveaux défis européens en y inscrivant par exemple la lutte contre le terrorisme, et d’étudier les nouvelles menaces auxquelles l’Europe peut être confrontée». Vous pouvez réécouter l’émission ICI et relire l’article :
« Au cours de sa présidence de l’Union européenne, la France proposera à ses 26 partenaires une mise à jour de la Stratégie européenne de Sécurité adoptée en 2003, lorsque l’UE comptait 15 pays-membres. Il s’agit de redéfinir les nouveaux défis européens en y inscrivant par exemple la lutte contre le terrorisme, et d’étudier les nouvelles menaces auxquelles l’Europe peut être confrontée. L’objectif est d’assurer la réussite des opérations militaires en cours, dans les Balkans ou au Tchad (Eufor Tchad/RCA), ainsi que des opérations civiles engagées au Kosovo, en Afghanistan, au Congo ou en Guinée- Bissau. Il sera proposé de renforcer les capacités militaires et de gestion de crises et d’augmenter leur financement : une remise à niveau des flottes d’hélicoptères est nécessaire en Afghanistan ou au Tchad. Le projet porte aussi sur un groupe aéronaval européen comprenant un porte-avions, des sous-marins de protection et des avions de reconnaissance. Dans cette relance de l’Europe de la Défense figure également la mise en commun de moyens de transports militaires aériens. En complément de la formation offerte par le Collège européen de Sécurité et de Défense, le lancement d’un programme "Erasmus militaire" est envisagé pour les élèves-officiers des écoles militaires ; ces échanges entre écoles ont pour but d’assurer une meilleure interopérabilité entre officiers, lorsqu’ils seront plus tard envoyés sur le terrain. Pour tous ces projets, un accord des pays de l’UE est nécessaire ; chaque état-membre décidera d’y participer ou non. Pour plus d’informations sur la mise en œuvre de la PESC et de la PESD (Politique étrangère et de Sécurité commune, Politique étrangère de Sécurité et de Défense), on peut consulter le site europa.eu. A consulter également le site défense et environnement ».
BREST (France) - Alain Joannès a publié, dans Le Télégramme, son compte-rendu de la deuxième conférence Défense et Environnement. Il aborde notamment trois point : la cohabitation Marine et environnement en France et en Europe ; les armes chimiques au fond des océans ; et le règlement REACH entré en application le 1er juin 2008. Pour en savoir plus, cycle de conférences Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser. Documentaire réalisé par l'ICRAM sur notre blog Défense et Environnement. Dr Stephan Robinson, Green Cross International : «Armes chimiques : un défi pour les populations, l’environnement et la sécurité internationale», contre-amiral Jean Riou :"Les contraintes environnementales des armées : quelques éléments concernant la marine».
PARIS (France) - L’IHEDN a rappelé, dans sa lettre mensuelle n°28, les thèmes traités lors de la conférence du 30 mai dont il est le partenaire.
PARIS (France) - L’INHES a consacré 5 pages du numéro 5 de sa revue les Cahiers de la sécurité à la conférence. Vous pouvez les retrouver sur le site de l’INHES ainsi que les deux films de l’ICRAM (Istituto Centrale per la Ricerca scientifica e tecnologica Applicata al Mare)
Article :SLG 3B Conseils
Références : Le Télégramme ; France Info ; IHEDN ; INHES
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
mercredi 16 juillet 2008
C02 : calcul à revoir pour le ministère de la défense britannique.
LONDRES (Royaume-Uni)- 16/07/2008 - 3B Conseils - Selon un comité de députés anglais, le gouvernement a accompli de « très faibles progrès » pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz carbonique. Les départements et les agences devront donc réduire leurs émissions de CO2 de 12,5 % sur la période 2010/2011. Le comité d’audit environnemental (Environmental Audit Committee comprenant 16 membres du Parlement issus des 3 principaux partis : Travailliste, Conservateur, Libéraux démocrates) a précisé qu’une baisse de seulement 4% avait été réalisée en 2006/2007. Pour le Chairman Tim Yeo, ex-ministre Conservateur, cette situation fragilise l’autorité morale du gouvernement sur les problèmes environnementaux. Les membres du comité de rédaction du rapport « Making Government Operations More Sustainable » ont notamment critiqué le ministère de la Défense pour ses émissions de gaz. En effet, les progrès fait par ce ministère sont illusoires car les réductions de gaz enregistrées sont dues à la privatisation, en 2001/2002, de l'agence de recherche militaire Qinetiq (33,8% du capital de ce laboratoire militaire ont été cédés au fonds américain Carlyle par le ministère de la défense britannique). Le rapport explique que les émissions carbones de ce ministère avant la privatisation du laboratoire s’élevaient à 22,000 tonnes. Cette privatisation est une aubaine pour le ministère qui tire parti de la méthodologie de calcul des réductions d’émission de gaz polluants puisque les émissions actuels (à l'exclusion de Qinetiq) sont comparées aux émissions initiales datant de 1999/2000 (Qinetiq y compris). Le résultat indique donc des réductions exagérées qui n’ont aucun rapport avec la réalité. Plus du tiers de ces réductions sont dues à la privatisation du laboratoire de recherche. Le rapport montre qu’en excluant les émissions de Qinetiq des données de base, la réduction des émissions de tout le gouvernement en 2006/2007 ne s’élève plus à 4% mais à 0,7% ! Le gouvernement a finalement accepté de retirer les émissions de Qinetiq de ces données de base ce qui permettra un calcul plus fiable. D’autant que le gouvernement anglais s’est donné pour objectif d’avoir un bilan neutre en carbone en 2012 c’est-à-dire de compenser les émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère de ces activités utilisant des énergies fossiles. Pour cela, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a présenté le 26 juin 2008 un plan d’investissement de 100 milliards de livres sterling (126 milliards d’euros) dans les énergies renouvelables, sur 12 ans.
Références : SLG 3B Conseils / BBC / Reuters /
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
mardi 15 juillet 2008
Réhabilitation des anciens sites nucléaires de Polynésie
ARCHIPEL DES GAMBIER (Polynésie française) - 15/07/2008 - 3B Conseils - Si dans l'esprit du public le nucléaire en Polynésie est lié au nom de Mururoa, ce n'est pourtant pas le site qui pose le plus de problèmes et bien d'autres lieux contaminés existe que le grand public ne connaît pas forcement. Depuis un mois, 34 militaires du Génie et de la Légion se sont lancés dans des travaux de déconstruction des anciens sites du CEP [Centre d’Essais du Pacifique] dans l’archipel des Gambier l’un des plus reculé de Polynésie, à 1700 km de Tahiti. Ancien volcan qui s’est effondré, l’archipel est composé de plusieurs îles hautes. Le tout est encerclé d’une barrière corallienne de 90 km.
Entre 1966 et 1974, 41 explosions nucléaires ont eu lieu dans ces atolls, non sans risque pour l’environnement. Un rapport parlementaire de Christian Bataille indique qu’il existe plusieurs catégories d’essais dont les impacts sur l’environnement varient: 1) en 1966 et 1967, quatre essais ont été effectués à partir de barges ancrées dans le lagon. De l'avis des spécialistes, ce sont ces tirs sur barges qui ont entraîné la plus importante contamination des sites : "Le tir sur barge a l'inconvénient d'entraîner une contamination locale suffisante pour gêner la reprise des travaux sur l'atoll...". Le Directeur des services de protection radiologique du CEA reconnaissait d'ailleurs que : "Si nous n'avions pas effectué de tirs sur barge, nous aurions aujourd'hui des lagons impeccables" ; 2) quant aux essais de sécurité qui permettent de s'assurer que les armes nucléaires ne s'amorceraient pas d'elles-mêmes pendant les périodes de stockage et de transport, peu d’informations sont disponibles. Ces essais peuvent entraîner une certaine dispersion des matières fissiles qui composent les engins à tester ; 3) les essais à partir des barges s'étant révélés particulièrement polluants, les responsables du CEP ont cherché un moyen de réduire l'impact des essais aériens. En effet, si le tir est effectué sur le sol ou à partir d'une barge, la boule de feu créée par l'explosion (parfois 500 mètres) se heurte aux matériaux présents et à l'eau du lagon qui sont alors vaporisés et mélangés aux gaz chauds. Si on arrive à faire exploser l'engin à une hauteur suffisante et en tout cas supérieure au rayon de la boule de feu, il n'y a pas d'interaction avec le sol ou avec l'eau, ce qui limite les retombées radioactives. Pour réaliser ces essais en hauteur, ils ont fait appel à des ballons captifs.
L’impact de ces activités sur l’environnement est donc conséquent. L’émission Thalassa du 27 juin 2008 rappelle que dès la première explosion lors de l’essai baptisé «Aldebarran » du 2 juillet 1966, un nuage chargé de particules radioactives, a été entraîné par des vents non prévus. À l’époque les rapports classés Secret Défense définissent la pollution radioactive comme réelle, constatée et mesurée. La salade des Gambier révélait par exemple quelques jours après l’explosion une radioactivité comparable à ce qui a été mesuré à Tchernobyl le jour de l’accident. En effet, à 400km des explosions il n’a jamais été question d’évacuer les 470 habitants de leurs îles qui d’ailleurs n’avaient jamais entendu parler de risques ou de danger. Le délégué à la sûreté nucléaire, Marcel Jurien de la Gravière, s’est déplacé la semaine dernière aux Gambier, il explique: « il y avait un engagement qui avait été pris par le précédent ministre de la Défense, d’habilité au secret défense des membres de l’Académie des Sciences et de Médecine. Ils sont en train de revoir toutes les archives, et donc toutes les mesures qui ont été faites dans l’environnement et ils feront (…) une publication scientifique sur l’état de la dosimétrie en Polynésie, à l’époque des essais aériens ». Ce document devrait servir de référence dans le domaine, une fois rendu disponible fin 2009. Quarante deux ans après le première explosion, le travail de réhabilitation des sites (Totegegie, Rikitea, Taku, Tureala et bientôt Hao) débute. Les morceaux de ferrailles sont récupérés et sont stockés avant d'être envoyés sur Tahiti, où ils seront traités. Les blocs de ciment récupérés sont conservés pour servir par la suite de matière première. A Totegegie où étaient installées des stations météorologiques et de surveillance radiologique, restent 70 dalles de bétons, éparpillées sur près de trois kilomètres, des ferrailles enfouies qui ressortent de la couche de corail, et une quarantaine de plots situés dans le lagon. Ces plots servaient autrefois de structure à des antennes ou autres appareils de mesures. Depuis toutes ces années, une faune marine et des coraux y ont élu domicile. Après une étude de la protection marine, il a été décidé que ces plots seraient coupés à deux mètres sous le niveau de la mer, pour éviter tout incident avec les bateaux, mais ne seraient pas entièrement détruit afin de préserver les nouveaux habitants. Quatre mois de travaux devraient être encore nécessaires pour réhabiliter complètement le site. Le nettoyage de tous les sites devrait s’achever en avril 2009.
Références : SLG 3B Conseils / DICOD / France O / France 3 / Thalassa / Sénat / Tahiti Presse
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires