PARIS (France) – 15/10/2008 – 3B Conseils – Nous vous avons plusieurs fois présenté sur ce blog les nanotechnologies notamment avec le détecteur électronique hyper sensible pour détecter les gaz toxiques et le papier buvard d’absorption de polluants (22 août et 19 août). Ce sont l'ensemble des théories et techniques permettant de produire et manipuler des objets minuscules à l'échelle du milliardième de mètre (le nanomètre). Il existe des quantités très importantes de nanoparticules dans l'environnement, d'origine naturelle ou créées involontairement par l'homme (comme les particules très fines issues des processus de combustion), mais les nanomatériaux sont intentionnellement produits. Les implications militaires de ces technologies intéressent les ministères de la Défense. Pourtant, le 10 octobre l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) a présenté son troisième rapport sur les nanomatériaux notamment l'état de ses travaux sur l'évaluation des risques et recommandé le principe de précaution pour ces matériaux (communiqué de presse ICI). Dans son premier avis, en juillet 2006, l'Agence recommandait déjà la prise en compte de la spécificité de ces substances dans le cadre de la réglementation Reach, ainsi que l'élaboration d'un registre international public de nanomatériaux commercialisés. En effet, l’un des problèmes posés étant que le processus européen REACH (pour surveiller les produits chimiques) est peu applicable aux nanomatériaux car il exclut les petites quantités de son champ d'action. L'Afsset recommande donc un "renforcement de la transparence et de la traçabilité", reposant sur des "structures d'enregistrement et de surveillance des nanomatériaux". Le principe de précaution ne signifie pas, selon l'Afsset, renoncer à utiliser les nanotechnologies (déjà utilisé dans plus de 600 objets) mais les manipuler avec la même "prudence" que celle exigée pour "les matières dangereuses". Cela suppose une analyse de risque, un dossier de sécurité, l'établissement de barrières (confinement, salles en dépression, protection individuelles, transport sécurisé...) à leur inhalation, ingestion ou contact cutané. Tant lors de leur production, de leur transport, que de leur usage jusqu'en fin de vie.
Pour l'instant, l'Afsset n'a traité que le cas des personnels des labos et des usines, (7000 et 3200 personnes). Une évaluation en cours (publiée en )2009, s'intéresse à celui de la population générale, notamment lorsque des nanoparticules échappent à la matrice où elles ont été incorporées.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Actu Environnement / Libération / 3B Conseils
Photo (Tanguy Cadieu/Naja) : Experts de l’Afsset lors de la présentation du troisième rapport sur les nanomatériaux.
mercredi 15 octobre 2008
Recherche et développement : principe de précaution pour les nanotechnologies
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lundi 13 octobre 2008
Les initiatives environnementales de la base marine de Toulon
TOULON (France) – 13/10/2008 – 3B Conseils – La base navale de Toulon anticipe les mesures à adopter dans le domaine du développement durable, sous l’impulsion du commissaire en chef Bruno de la Follye de Joux, directeur du Service vivres et restauration (SVR) à Toulon. L’une de ses principales initiatives a été de remplacer le fréon (un gaz dérivé du méthane utilisé dans les systèmes de réfrigération) par un gaz non polluant, le FX100, pour certains emplois. Il anticipe ainsi l’interdiction de ce gaz en 2014. En effet, son utilisation est contestée car ses composés peuvent être facilement détruits par les rayons UV se dissociant en éléments plus simples (chlore et le fluor), éléments responsables, entre autres, de la destruction de la couche d'ozone du réchauffement de la planète...Le centre de production alimentaire livre deux millions de repas par an dans la région, mais depuis janvier, l’acheminement des repas aux équipages de garde et au personnel isolé des vigie, à Toulon, se fait grâce à des vélos à moteur et des camions électriques. De plus, la base a depuis 1999 une cuisine centrale certifiée ISO 14001 (la série des normes ISO 14000 concernent le management environnemental) : « On a économisé 17% de notre consommation d’eau, l’an dernier, par rapport à 2006 (soit 1,5 million de litres). Nous avons notamment mis au point un processus de lavage des vaisselles plus économe en eau » précise Bruno de la Follye de Joux.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Armées d’Aujourd’hui n° 331 / 3B Conseils
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