PARIS (France) – 8/08/2008 – 3B Conseils - Le Ministère de la défense a présenté le 10 juillet 2008 le bilan carbone de son principal site parisien « l'îlot Saint-Germain » dans le VIIe arrondissement de Paris 231 Saint Germain et de l’Hôtel de Brienne (site géographique qui comprend notamment le ministre et son cabinet, l’Etat Major des Armées, le Secrétariat Général à l’Administration ... et regroupe plus de 3400 personnes civiles et militaires).
Développé par l’ADEME, le bilan carbone est une méthodologie d’évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par l’activité d’un site.
Cette étude, confiée par le service d’infrastructure de la défense (SGA/SID) au cabinet ICE Burgéap (spécialisé dans le conseil et la stratégie énergétique) a été réalisée entre fin avril et mi-juin 2008. Elle a établi que les activités de ce site génèrent près de 14 000 t de CO2 par an. Sur ces 14 000 t, 40% des émissions sont issues des déplacements de personnes (missions à l’étranger en avion principalement), 27 % sont issues des matériaux entrants (achat matériel, alimentation, etc.) et 14% des consommations d'énergie interne (électricité, chauffage). La consommation totale (toutes énergies confondues : chauffage, refroidissement, etc.) d’énergie est de l’ordre de 275 kWh/m2 et par an. Le reste des émissions est lié aux amortissements des matériels informatiques et à l’élimination des déchets.
Sur la base de ce bilan carbone, le Ministère va engager une série d’actions concrètes pour réduire ses émissions de CO2 dans trois domaines :
- 1/ éco-responsabilité des occupants : sensibilisation régulière des occupants aux gestes verts : réduction de consommation papier, mise en veille automatique des ordinateurs, gestion de l'énergie, etc.
- 2/ optimisation des déplacements en avion à travers un recours accru aux visioconférences et au renforcement de l’interdiction de recourir à l’avion pour rejoindre une ville située à moins de 3 heures de train.
- 3/ mise en place d'une politique d'achats éco-responsable (papiers, bureautique, etc.)
Ce bilan carbone est le 3ème réalisé au sein d’un service de la défense après celui du 6e régiment du matériel de l'armée de terre de Besançon en 2005 et l'atelier industriel de l'aéronautique de Clermont-Ferrand en 2006.
Le bilan carbone de « l'îlot Saint-Germain » s’inscrit de manière plus générale dans le cadre du plan d’action environnement du ministère de la défense, signé le 21 décembre 2007, qui comporte 40 mesures dans le domaine de l’énergie, des déchets et de l’eau. Dans le cadre de ce plan, l'École polytechnique, le camp de l'armée de terre de Mailly, la base aérienne 123 d'Orléans-Bricy et le parc d'hydrocarbures du Lazaret, près de Toulon, font actuellement l’objet d’audits externes pilotés par le SID, et couvrant l'ensemble des aspects environnementaux (installations classées, déchets, eau, biodiversité, énergie, « bilan carbone »...).
Article : BBB / SLG 3B Conseils
Documents de référence : SGA / SID / DICOD / 3B Conseils
vendredi 8 août 2008
Bilan carbone : le Ministère de la défense réduit ses émissions de CO2
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jeudi 7 août 2008
Explosion d’une roquette abandonnée au Tchad
N'DJAMENA (Tchad) – 7/08/2008 – 3B Conseils - Sept personnes ont été tuées et une quinzaine blessées lundi 4 août au marché central de N'Djamena à la suite de l'explosion d'une roquette datant de l'attaque rebelle sur la capitale tchadienne en février dernier.
L'explosion s'est produite à la suite de sa manipulation a déclaré le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, M. Ahamat Mahamat Béchir. Il souligne que cette roquette "a été certainement abandonnée par les rebelles" tchadiens au cours de leur attaque les 2 et 3 février 2008 sur N'Djamena. Au cours de celle-ci, le grand marché avait été en partie détruit et incendié. Le Tchad est contaminé par les mines et les pièces d’artilleries non explosées. Les mines sont l’héritage du conflit dans les années 1980 avec la Libye voisine et plus récemment de la guerre civile. Une opération de déminage financée par la Lybie a débuté en juillet. Elle rentre dans le cadre d'un accord de coopération signé le 10 novembre 2007 entre l'Association libyenne de lutte contre les mines dépendant de la Fondation Kadhafi pour le développement (FKD) et le Haut commissariat tchadien de déminage.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AFP / DICOD / 3B Conseils
Photo : Le grand marché de N'Djamena le 11 février 2008, après des heurts entre l'armée tchadienne et les rebelles.
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mercredi 6 août 2008
Fuites radioactives sur un sous-marin nucléaire américain
TOKYO (Japon) – 6/08/2008 – 3B Conseils - Le ministre des Affaires Etrangères japonais a été averti samedi 2 août qu’un sous-marin nucléaire américain − le USS Houston (SSN-713) − avait eu des fuites radioactives lors d’une mission dans le Pacifique entre le Japon et Hawaii*. Celui-ci avait fait une escale en mars dans les ports de Sasebo, d’Okinawa et à Guam entre fin mai et mi-juin.
Le sous-marin se trouvait en cale sèche pour un entretien, programmé fin juillet, lorsque la fuite a été découverte, a déclaré le Lt. Cmdr. David Benham, porte-parole des forces sous-marines du Pacifique à Pearl Harbor. Une des soupapes de fermeture appartenant au système de propulsion du sous-marin laissait fuir de l’eau à un rythme plus élevé que les spécifications. Les responsables cherchaient à savoir depuis quand la fuite existait, et ils avaient informé l’état d’Hawaii et les départements de la santé et de l’énergie après qu’elle ait été découverte. Une enquête de la marine américaine a déterminé que la radioactivité qui s'est échappée serait inférieure à la moitié d'un microcurie (l’ancienne unité de mesure de radioactivité, il a été remplacé par l'unité SI correspondante, le becquerel soit 18.500 becquerels dans notre cas) moins que ce qu'on peut trouver dans un sac d'engrais de 20 kilos. Par comparaison, la radioactivité naturelle de l’eau de mer est en moyenne de 12 Bq/kg, celle de l’être humain de 130 Bq/kg (un individu de 70 kg a une activité de l’ordre de 8000 Bq).
La nouvelle a fait sensation au Japon où la présence militaire américaine et de leurs sous-marins nucléaires sont sujets à controverse. Lundi le sous marin USS La Jolla a été accueilli à Sasebo dans la région de Nagasaki par des manifestants antinucléaires d’autant qu’un feu avait pris à bord de ce sous-marin lors d’une visite à Sasebo en juillet 2004. Cette polémique a lieu seulement quelques semaines avant l’arrivée du porte-avions à propulsion nucléaire, USS George Washington, à Yokosuka au sud de Tokyo.
*Le journaliste Robert D. Kaplan avait embarqué à bord de l’USS Houston en 2005 et relaté son expérience dans son livre Hog Pilots, Blue Water Grunts.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / La Stampa / Navy Times / Herald Tribune
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mardi 5 août 2008
Quand l’ensemencement des nuages était une technologie militaire
PEKIN (Chine) – 05/08/2008 – 3B Conseils - Le «Bureau de la modification du temps» chinois promet de faire tomber la pluie sur Pékin avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le 8 août, pour que le soleil brille.
L’ensemencement des nuages est une technologie de manipulation météorologique née au début de la guerre froide pour inonder l’Union soviétique. Une arme «plus puissante que l’arme nucléaire», soutenait Irving Langmuir (1881-1957) prix Nobel de chimie 1932 et ami de Vannevar Bush (1890-1974), la tête pensante de la recherche militaire américaine et conseiller scientifique de Roosevelt. Le principe est simple : les nuages sont formés de minuscules gouttes d’eau qui restent en suspension dans les airs. Donc pour disperser le nuage, il suffirait de les faire grossir, en les aspergeant de neige carbonique, de poussière de iodure d’argent, de sel ou de ciment, utilisés dans des roquettes.
Avec la guerre du Vietnam, les militaires voulaient démontrer la puissance de leur arme. Ainsi, entre 1967 et 1972, des bombardiers larguèrent des tonnes d’iodure d’argent au-dessus de la piste Hô Chi Minh, par laquelle les Nord-Vietnamiens, communistes, ravitaillaient la guérilla au sud en contournant la ligne de démarcation par les pays voisins. L’opération, nommée « Popeye » fit polémique aux Etats-Unis et les subventions de recherche furent supprimées.
En 1974, l’URSS proposa une convention internationale prohibant toute manipulation du temps à des fins militaires. Le contrôle météorologique et la modification du temps pour des fins militaires sont interdits par une résolution des Nations unies du 10 décembre 1976 (entré en vigueur le 5 octobre 1978, ratifié le 13 décembre 1979 aux États-Unis par le président Jimmy Carter et par le Sénat le 17 janvier 1980).
Aujourd’hui cette technique est utilisée dans les régions arides (Maroc, Espagne, Israël, Burkina Faso...) pour arroser les cultures. L’efficacité de cette technologie n’a jamais été prouvée. Depuis les années 1950, seuls la Chine, la Russie et quelques pays africains s’obstinent, annonçant des taux de réussite extraordinaires mais jamais confirmés. Dernièrement, douze avions cargos russes ont jeté des sacs de ciment censés se désagréger en haute altitude afin de chasser l’humidité qui menaçait les cérémonies de la fête nationale à Moscou (12 juin).
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : 3B Conseils / Libération
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lundi 4 août 2008
Les bases américaines se mettent au vert
FORT CARSON (Etats-Unis) – 4/08/2008 – 3B Conseils - Nous revenons sur le sujet que nous avons abordé le 30 juillet, sur la prise en compte de l’environnement par l’armée américaine. L’US Army a lancé un programme de développement durable dans toutes ses bases. Cela a commencé en 2001 à Fort Bragg en Caroline du Nord (29 183 personnes) avec la construction de chaque village et villes factices, destinés à l’entrainement, qui a nécessité 400 000 dollars (255 000 euro). Aujourd’hui, ils sont faits de cartons recyclés pour 25 000 dollars (15 000 euro). Fort Carson dans le Colorado (18 500 personnes) est la première base à contrôler ses émissions de gaz à effet de serres avec comme perspective de les réduire d’un tiers à l’horizon de 2015. Cette base a émis 200 000 tonnes de carbone en 2007 soit l’équivalent d’une ville de 25 000 habitants. A Fort Carson 2% de l’énergie est obtenue grâce aux 12 acres (48560m²) de panneaux solaires et près de la moitié des véhicules administratifs roulent avec du carburant alternatif. Les officiels encouragent même à conduire moins en promouvant le covoiturage ou le travail à domicile pour certaines catégories de personnel. Si l’expérience de Fort Carson se révèle concluante elle pourrait s’étendre à d’autres bases, en commençant par Fort Benning en Géorgie. A terme, le système de traçabilité, produit par la société Enviance (Californie) et utilisé à Fort Carson, pourrait être utilisé dans toutes les bases militaires.
Article: SLG 3B Conseils
Documents de référence: Chicago Tribune / REUTERS
Photo: Bill Ritter Jr., Gouverneur du Colorado et Gen. Mark A. Graham, commandant général de la Division Ouest de la Première Armée et de Fort Carson, le 14 janvier 2008.
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