HARTLEPOOL (Grande-Bretagne) – 19/09/2008 – 3B Conseils - Le 5 septembre, nous vous annoncions qu’une association britannique avait déposé, mercredi 3 septembre 2008, un recours devant la Haute cour de Londres contre l’agence sanitaire britannique, qui avait autorisé l’arrivée de la coque Q790. L’association Friends of Hartlepool souhaitant empêcher que l'ancien porte-avions français Le Clemenceau ne soit démantelé sur le chantier de Hartlepool (nord-est).
Jean-Paul Hellequin, représentant syndical de la CGT des Marins, et président de l’association Mor-Glaz, s’est entretenu avec Gavin Sullivan, l’avocat représentant l’association britannique. Ce témoignage a été déposé le 2 septembre 2008 à la Haute cour de Londres. L’avocat conclut sa déposition ainsi : « Après l'entretien avec M.Hellequin et les informations consignées dans cette déclaration, il me paraît que la France dispose d'installations sécurisées pour désarmer en toute sécurité le Clémenceau et de le désamianter. En conséquence, en considérant l'existence d'alternatives fiables pour le désarmement, le démantèlement et le désamiantage dans le pays d'origine, je considère que l'Administration de la Santé et de La Sécurité a fait une erreur en octroyant une dérogation permettant à Able UK d'importer le Clémenceau (et son amiante contaminée) au Royaume-Uni. »
Le collectif Mor Glaz (Mer Bleue), créé en 2000 suite à l'accident de l'Erika, défend l'environnement maritime et a fait campagne pour que le gouvernement français donne l'autorisation de démanteler le Clémenceau à Brest. Dans son entretien Jean-Paul Hellequin affirme son opposition à l'exportation de la coque Q790 vers le Royaume-Uni pour être désarmé. Selon lui il y a en France des installations capables de démanteler de façon sécurisée et de débarrasser l'amiante du Clémenceau. Des installations pourraient également exister pour le démantèlement du Clémenceau dans le port de Brest où il est actuellement à quai. Il rappelle que le Groupe Brest Force Plus a été crée à l'initiative de la Société SIB (une compagnie de désamiantage) et du Goupe Guyot Récupération de Brest (une compagnie de recyclage des métaux) afin d'établir un chantier destiné au démantèlement et au désamiantage dans le port de Brest, avec la capacité de démanteler un navire de la taille du Clémenceau.
Vous pouvez lire la déclaration et sa traduction dans son intégralité sur le site de Mor Glaz : ICI.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Mor-Glaz / 3B Conseils
vendredi 19 septembre 2008
Le collectif brestois Mor Glaz s’oppose à l’exportation de la coque Q790
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jeudi 18 septembre 2008
Nominations
PARIS (France) – 8/09/2008 - 3B Conseils – André Jean Guérin a été nommé adjoint au chef de service du Service de l'économie, de l'évaluation et de l'intégration du développement durable dirigé par Françoise Maurel. Polytechnicien, ingénieur général du génie rural des eaux et des forêts, ayant exercé des responsabilités dans divers départements et en administration centrale, dans des établissements publics ainsi que comme directeur pendant neuf ans de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Il était jusqu’alors directeur adjoint de la délégation au développement durable et président du groupe d’étude des marchés « développement durable – environnement ». Il est coauteur, avec Thierry Libaert, d’un livre sur le « Développement durable » sorti chez Dunod en avril 2008. André Jean Guérin est intervenu lors de la deuxième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » : ICI
Nicole Jensen, ingénieure divisionnaire de l'agriculture et de l'environnement devient chef du bureau de la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD).
Consulter l’organigramme du MEEDDAT : ICI
Article : SLG 3B Conseils
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mercredi 17 septembre 2008
Premier essai pour le satellite solaire
HAWAI (Etats-Unis) – 17/09/2008 – 3B Conseils – Le 1er août 2008 nous vous présentions un satellite solaire dont le Pentagone avait encouragé la construction en 2007. Ce système de satellites placés en orbite à 22,000 pieds (environ 6,6km) au-dessus de la Terre, est équipé de puissants panneaux solaires, qui transmettent directement l’énergie solaire sur la terre sans élément obstruant comme l’air, l’eau, les micro ondes ou des gaz existants sur la terre. Les micro-ondes produites peuvent être dirigées vers une cible. Ainsi des systèmes à micro-ondes peuvent concentrer leur énergie vers un point (cible) particulier, comme une lentille au soleil.
Aujourd’hui, l’ancien directeur de l’Exploration Systems Research and Technology Program de la NASA, John C. Mankins, a testé le projet entre deux îles hawaiennes distantes de 92 miles (148 km), soit une distance supérieure à l'altitude d'un satellite qui exécuterait cette tâche de l’espace. Bien que l’expérience ait été réalisée à petite échelle (20 Watt) le système a fait ses preuves. Le test d’un million de dollars a été sponsorisé par Discovery Channel qui l’a retransmise lors d’une soirée spéciale Project Earth qui présente en huit épisodes les recherches les plus intéressantes sur le changement climatique et qui visent à trouver de nouvelles sources d’énergies renouvelables.
L'Agence japonaise d'exploration spatiale (JAXA) travaille aussi sur une technologie de ce type mais souhaite transmettre l'énergie par le biais de lasers. Leur objectif étant de lancer un satellite géostationnaire d’un gigawatt de puissance (équivalent à une tranche de de central nucléaire moderne) à l’horizon 2030 et qui pourrait alimenter 500,000 foyers sur terre.
La question est toujours de savoir si se sont les civils ou les militaires qui l’utiliseront en premier … Le satellite solaire sera t-il une arme ou une source d’énergie renouvelable ?
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Greenoptimistic / 3B Conseils
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mardi 16 septembre 2008
Les thoniers pris pour cible au large de la Somalie
CONCARNEAU (France) – 16/09/2008 – 3B Conseils - Le thonier concarnois Le Drennec (dont CMB est l’armateur) avait été attaqué par deux bateaux hors-bord, samedi matin, à 420 milles des côtes somaliennes, dans les eaux internationales. Le patron du thonier, Patrick Hélies rapporte qu’ « il y avait du clapot et un vent de 3 à 4 Beaufort. Je me suis mis face au vent et j'ai fait des zigzags. C'était très dur à tenir pour leurs bateaux légers. » C’est la deuxième attaque en quelques jours. Le soir du 11 septembre, le thonier espagnol Plaja Anzora a été attaqué par quatre hors-bord alors qu'il se trouvait à 320 milles des côtes somaliennes, soit 125 milles dans les eaux internationales.
La piraterie en Somalie est en pleine expansion. Les attaques se déroulent de plus en plus loin des côtes. Le mode opératoire est nouveau (système de bâtiments bases abritant des vedettes rapides) et violent (utilisation de lances-roquettes). Ces actions de piraterie menacent le trafic maritime dans la région, alimentent les réseaux des seigneurs de guerre et des islamistes opposés au rétablissement d’un gouvernement légitime en Somalie et ont des conséquences humanitaires graves pour la Somalie (détournement de bateaux d’aide alimentaire). Pour la première fois l’opération menée par les pirates s’est déroulée à 400 milles des côtes (800km) 1,5 jour de mer avec leurs bateaux. Cette zone, entre les Seychelles et la Somalie, n’est pas un passage maritime très fréquent.
Sur les 24 thoniers gérés par Concarneau (1er port de vente de thons) 19 sont dans l’Océan Indien et 5 en Atlantique (dans le Golfe de Guinée). 100 000 tonnes de thons tropicaux ont été pêchés en 2007 par les navires concarnois (chiffres Orthongel dont le président est Yvon Riva). Une trentaine d’Espagnol circulent aussi dans cette zone car les bancs de thons s’y concentrent à partir de septembre-octobre. Les pêcheurs européens sont dans une impasse car ils ne peuvent se priver des ressources de thons de l'ouest de l'océan Indien, qui représentent environ 30% de la ressource mondiale, contre 55% pour le Pacifique et 15% seulement pour l'Atlantique.
Le Golfe d’Aden était jusqu’alors la zone de prédilection des pirates avec plus de 70 attaques depuis le début de l’année. Pourtant c’est dans cette région que sont concentrés les efforts des moyens militaires français, mais aussi américains, danois, britanniques, allemands... au sein de la Task Force 150, composante navale de l'opération internationale de lutte contre le terrorisme "Liberté immuable ».
Hier, les Nations Unies ont demandé l’aide de la communauté internationale afin de protéger les navires convoyant l’aide humanitaire en Somalie. Les navires ont demandé l’intervention de la marine française. Le journal La Croix rapporte : « Selon Amnesty International, les pirates détiennent actuellement plus de 130 personnes capturées lors d’attaques de navires. La semaine dernière, un haut responsable de l’opposition islamiste somalienne a jugé …que la communauté internationale doit aider la Somalie à traiter ce fléau. (…) Le 2 juin, et sur pression de la France, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution qui autorise l’entrée de navires de guerre dans les eaux territoriales somaliennes pour traquer les pirates. Mais jusqu’à ce jour, il n’y a eu aucune concrétisation…. » Lundi, les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l'Union européenne se sont mis d'accord pour la mise en place d'une unité spéciale chargée de coordonner les patrouilles des navires de guerre au large de la Somalie afin de protéger les bateaux qui y naviguent des actes de piraterie. Au moment de la mise en œuvre du Livre Bleu de la politique européenne maritime, la sécurité des pêcheurs en haute mer pourrait devenir un nouvel enjeu pour les prochaines élections européennes.
Par ailleurs, le couple de Français retenu en otage depuis le 2 septembre par des pirates somaliens a été libéré dans la nuit de lundi à mardi, à l'issue d'une intervention de l'armée française.
Article : SLG 3B Conseils / BBB
Documents de référence : Ouest France / DICOD / AFP / Orthongel / 3B Conseils
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lundi 15 septembre 2008
REACH : la France en retard
PARIS (France) – 15/09/2008 – 3B Conseils – Seules 10 à 15 % des entreprises françaises concernées auraient pré-enregistré leurs produits chimiques auprès de l'agence européenne (AEPC, ECHA en anglais). Soit 734 entreprises sur 5.400 alors que la France représenterait 15 % de l'industrie chimique en Europe. Loin derrière l'Allemagne (28 %), le Royaume-Uni (23,5 %) et l'Italie (11,5 %), la France affiche un taux d'actes de pré-enregistrement de 7,5 %.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Koscisuko-Morizet (NKM), a profité d'une visite, jeudi 11 septembre à Limay, sur un site de production de la société Produits Chimiques Auxiliaires et de Synthèse (PCAS) pour rappeler aux entreprises les échéances européennes. La secrétaire d’Etat ne comprend pas cette lenteur des entreprises françaises : « on me dit que REACH est perçue comme un frein à la compétitivité, que cette mesure coûte cher aux entreprises ou encore, que la trêve estivale peut expliquer ce retard. Pour moi, ce ne sont pas des raisons valables. Nos voisins européens ont les mêmes problèmes, et pourtant, REACH fonctionne chez eux. Il va falloir réagir vite, ce serait idiot de subir des coûts punitifs ». Christian Moretti, président de PCAS et vice-président de l’Union des industries chimiques (UIC), souligne la lourdeur administrative et les coûts exorbitants que génèrent les tests effectués sur les molécules. D’après PCAS, le montant se situerait entre 300 000 et 700 000 euros par substances.
Les entreprises productrices ou importatrices de substances chimiques ont un délai de six mois, à partir du 1er juin 2008 et l'entrée en application de REACH, pour pré-enregistrer l'ensemble des substances chimiques utilisées auprès de l’ECHA. Dans un premier temps il s’agit de communiquer des informations relatives à la substance à enregistrer (la quantité produite ou importée). Toutes les substances chimiques mises sur le marché de l'Union européenne avant le 19 septembre 1981 sont concernées. En cas de défaut de pré-enregistrement au 1er décembre, deux options se présenteront : soit enregistrer dès le 2 décembre les substances chimiques, soit être contraint de suspendre la production, l'utilisation et la mise sur le marché de la substance. Outre l'assistance possible de bureaux d'études et de conseils privés, le MEEDDAT rappelle la mise en place dès juin d'un système national d'assistance technique aux entreprises (www.reach-info.fr) et sollicite l'aide des Préfets et des fédérations professionnelles afin de sensibiliser à nouveau les entreprises aux enjeux de REACH.
L’un des objectifs affichés de la réglementation chimique européenne REACH, est de faire disparaitre du marché les substances les plus préoccupantes. D'ici 2018, plus de 30.000 substances, celles produites ou importées à plus d'une tonne par an, seront répertoriées et analysées. On estime que 300 de ces substances sont « préoccupantes », et que 15 à 30 d'entre elles pourraient être interdites. Le retrait à terme du marché européen de 30% des substances chimiques, du fait du règlement REACH, aura nécessairement des incidences sur le ministère de la défense. En effet, certaines des substances qui entreront dans la liste sont aujourd’hui jugées indispensables à l’obtention des performances des systèmes. La Défense n’étant pas un client dominant du marché, elle ne pourra pas influencer sa dynamique propre.
L’industrie chimique en France est le 2ème producteur européen, le 5ème producteur mondial. Avec un chiffre d’affaires de 81.2milliards d’euros en 2007 et 190 000 salariés, elle est un des tout premiers secteurs industriels en France.
Pour en savoir plus : Gilles Fernandez, deuxième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » le 30 mai 2008, et présentation de Jean Pelin (Union des industries chimiques) : ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Actu Environnement / UIC /3B Conseils
Photo (S.Fabrégat) : Nathalie Koscisuko-Morizet (NKM)
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