VENICE / Louisiane (Etats-Unis) - Après trois jours entiers de tentative pour colmater la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique, " nous avons été dans l'incapacité de contenir la fuite ", a reconnu l'officier directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles, dans un point de presse, déclarant désormais s'orienter vers une nouvelle option.
Après ce nouvel échec, et face à la catastrophe considérée comme la plus grave marée noire jamais survenue aux Etats-Unis, le président Barack Obama a exprimé son inquiétude et mis en garde contre les risques de la nouvelle option, annonçant, depuis la Louisiane - l'Etat le plus touché par la marée noire -, le "triplement des effectifs" déployés dans les régions côtières touchées.
Ainsi le pétrole s'est répandu dans le golfe à un rythme de 2 à 3 millions de litres par jour depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, selon des experts mandatés par l'administration américaine.
Le président Obama a par ailleurs donné son feu vert à la construction d'une île artificielle pour empêcher la marée noire de toucher une partie des côtes de Louisiane.
Le Corps des ingénieurs de l'armée de Terre américaine a en effet validé un projet de construction d’une « série d'îles servant de barrières" comme l’a indiqué l'amiral Thad Allen, commandant des garde-côtes, lors d’un point-presse depuis le port de Venice en Louisiane.
Le commandant des garde-côtes, qui dirige les opérations pour l'administration américaine a approuvé une partie de cette proposition de l’Etat de Louisiane d'ériger une barrière expérimentale composée de « six segments totalisant 45 miles" (soit environ 72 km). D'autres zones supplémentaires peuvent être prises en considération par la suite, si la première section s'avère efficace.
Pour le président Obama : "aux yeux du Corps (ingénieurs de l’Armée de Terre) , il y a des zones où cela peut marcher et d'autres zones où cela serait contreproductif et serait une mauvaise utilisation de nos ressources". Si elle fonctionnait, cette barrière pourrait s'insérer dans la construction d'une structure plus ambitieuse pour séparer le plus gros de la nappe de pétrole des côtes de Louisiane.
Le gouverneur Jindal avait sollicité l’administration américaine afin d’obtenir le recours à des dragueurs de l’armée américaine pour ériger une barrière d'îles artificielles afin d'empêcher le pétrole de pénétrer dans les marais et de mettre en péril leur écosystème fragile.
Pour autant, la partie du plan approuvée par le chef des garde-côtes qui serait réalisée par le gouvernement fédéral - peut-être avec un financement par BP - reste délicate. Il aurait été imprudent et n'aurait pas apporté de protection efficace - surtout compte tenu de la complexité d'un projet de construction majeur entrepris au milieu d'une opération impliquant plus de 20.000 personnes et 1.300 bateaux.
L'amiral a souligné enfin que les experts étaient divisés sur le point de savoir si ce plan constituait une " réponse efficace " à la marée noire." Il n'y a pas de consensus sur la question ", d’autant que la réalisation du "prototype" qui sera érigé dans un premier temps, ne peut constituer une solution à court terme, car elle pourrait prendre plusieurs mois.
Article RH 3 B Conseils
Source AFP
Photo : Gouvernement américain
lundi 31 mai 2010
Marée noire: le Corps des ingénieurs de l'armée de Terre donne son feu vert à la construction d'une île artificielle
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire