BREST (France) - Chaque année, au gré des travaux engagés par la collectivité, le sous-sol brestois livre son lot d’armements (bombes et obus) datant de la Seconde guerre mondiale.
Lors du dernier conflit mondial, la ville de Brest a été massivement bombardée durant l'été 1944, par les Alliés pour en déloger les troupes allemandes.
Plus de 30.000 tonnes d'engins explosifs ont été largués sur la ville et selon les estimations, 10% n'auraient pas explosé au moment de l'impact.
Après la bombe américaine, de 500 livres qui a été découverte le 25 mai, par les équipes travaillant sur le chantier du tramway de Brest, sur le site appelé à devenir le futur terminal, lequel se trouve en face du site de Thales, ce sont une quarantaine d'obus «complets» en parfait état de fonctionnement qui ont été découverts sous une tribune du stade de football Francis Le Blé.
Une bombe de 250 kg sur le chantier du tramway
La préfecture et Brest Métropole Océane ont confirmé la découverte de cette bombe américaine en précisant aussitôt que toutes les mesures avait été prises pour sécuriser l’endroit par l’équipe des démineurs, et les travaux arrêtés dans l’attente des opérations de déminage de l’engin.
L’évacuation des habitants du secteur a été décidée pour le 13 juin prochain afin d’y procéder.
C’est désormais un scénario bien connu des brestois. On se souvient notamment qu’à l’été 2009, plus de 16.000 d’entre eux avait du être évacué du centre ville.
40 obus en parfait état de fonctionnement sous le stade de football
Les travaux de démolition d’une tribune du stade Francis Le Blé situé dans une zone à forte densité de population- et à proximité du collège Charles de Foucauld - a permis de mettre au jour une quarantaine d'obus «complets», c'est-à-dire non amorcés et avec leurs douilles.
Au total ce sont plus de 2,5 tonnes d’engins explosifs de calibre 128 mm et d'origine allemande, laissés là depuis plus de 60 ans sous les sièges des spectateurs, et enfouis lorsque le terrain a été remblayé, pour préparer la construction du stade et le réaménagement général du quartier.
La présence de ces engins explosifs dans le secteur s’explique par le fait qu’à l’endroit où a été érigé l’établissement scolaire Charles de Foulcaud se dressait une batterie allemande dite «du Bot » composé de quatre canons tirant des obus de 128 mm (identiques à ceux retrouvés) surveillant la rade où étaient amarrés notamment le Bismark , ou le Prinz-Eugen. Il est donc probable que d’autres obus sont encore disséminés dans les alentours.
Il convient d’indiquer que contrairement aux bombes, l'enlèvement d'obus ne nécessite pas d'opération d’évacuation de grande ampleur. Aussitôt appelés, les démineurs de la Sécurité civile sont intervenus prenant en charge les obus qui devraient être pétardés dans un futur proche.
Article RH - 3B Conseils
Sources : Télégramme -BMO
crédit photo : Archives municipales -Brest
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