
L’occasion pour le groupe de s’émanciper de l’Etat américain qui l’avait subventionné pendant la crise et de montrer qu’il est capable de s’assumer seul. Il a ainsi décidé de mettre en Bourse 478 millions d’actions ordinaires vendues pour un prix de 32 à 33 dollars par action. Ses employés, retraités et concessionnaires ont eu la possibilité d’acheter des actions lors de ce retour en Bourse pour un investissement minimal de 1 000 dollars. Une revanche pour celui qui a dû se séparer de bon nombre de ses marques pour survivre : Pontiac, Saab, Hummer... Les symboles qui avaient fait son succès depuis sa création en 1908 dans le Michigan, Etat de l’automobile. Seules Opel et Vauxhall restent sous la coupe de General Motors.
49 milliards de dollars à récupérer d’après Usine Nouvelle, le retour en Bourse de GM permet aussi au gouvernement Obama de tourner une page dans la crise économique. En soutenant les deux constructeurs mythiques de Détroit, Chrysler et GM, avec des aides atteignant plus de 49 milliards de dollars, le gouvernement américain a pris une participation majoritaire (61%) dans le capital de General Motors.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a fait savoir que le gouvernement avait bon espoir de récupérer à terme la totalité de la somme investie dans le sauvetage du constructeur. Ce dernier, qui a déjà commencé à rembourser l’Etat fédéral, entend lever près de 22 milliards de dollars lors de son retour en Bourse. « L’offre publique va commencer à faire deux choses, a expliqué le porte-parole. D’abord réduire notre part dans GM et ensuite commencer à nous faire récupérer l’argent investi pour sauver des emplois de qualité aux Etats-Unis ».
Suite à l’introduction en Bourse, le Trésor américain pourrait voir sa part dans le capital de GM réduite à 43,3%. L’Etat canadien, le syndicat américain UAW et d’autres créanciers pourraient aussi voir leurs parts diminuer.
Pour mémoire, GM était aussi fournisseur de véhicules pour la Défense
En 2003, quand GM avait demandé si l’armée était intéressée par un véhicule à l’autonomie accrue, et avec une grande puissance électrique embarquée, l’armée US avait dit : oui. La même année la branche GM Defense fondé en 1950 était vendue à General Dynamics Land Systems division.



Elaboré par Hydrogenics (dont GM était actionnaire à hauteur de 24%), ce système regroupe une PAC et un appareil pour réaliser une électrolyse de l’eau. Quand donc il n’y a plus d’hydrogène, il suffit de remettre de l’eau, et de démarrer le moteur diesel, qui équipé d’un puissant alternateur, fournit l’électricité nécessaire à fabriquer l’hydrogène. Il n’est donc même pas prévu de pouvoir rajouter de l’hydrogène, on ne met rien d’autre que de l’eau, et le produit est ensuite stocké dans des hydrures métalliques, qui contiennent une masse d’hydrogène équivalent à 1% de leur poids. C’est très faible, mais on n’oubliera pas que ce véhicule répond aux spécifications d’un engin militaire de combat.
C’est d’ailleurs son nom. COMBATT, COMmercially BAsed Tactical Truck. GM en livrera plusieurs exemplaires à l’armée américaine à compter de l’automne, et les militaires lanceront alors un programme de tests de durabilité sur le terrain de 18 mois. Si les tests étaient concluants, l’armée devait en commander 30 000 exemplaires.
BB
Sources : Usine Nouvelle, cleanauto, Army Logiscian