France - 6/8/2009 - 3B Conseils - DCNS, Thales et ECA ont été sélectionnés par la Délégation Générale pour l'Armement (DGA) afin d'étudier l'utilisation des drones navals dans la lutte anti-mines. Cette étude vise à réaliser, d'ici 2011, le démonstrateur d'une nouvelle solution de lutte contre les mines nommée ESPADON (Evaluation de Solutions Potentielles d'Automatisation de Déminage pour les Opérations Navales).
L'emploi de drone dans la guerre des mines doit, notamment, permettre de moins exposer les équipages des bâtiments spécialisés actuels, qui sont amenés à pénétrer dans les zones minées. Dans le cadre du renouvellement de cette capacité stratégique de la Marine nationale, prévu dans le courant de la prochaine décennie, DCNS et ECA proposent une solution faisant appel à des engins sans pilote, les drones, permettant aux marins de s'affranchir du danger.
ESPADON est une solution qui se décompose en trois parties complémentaires. La première est un navire dédié à la lutte anti-mines, restant à distance de sécurité du champ de mines. Il déploie et contrôle à bonne distance un ensemble de deux embarcations autonomes, des drones de surface, constituant la deuxième segment. Ces drones sont programmés pour opérer dans le champ de mines et déployer des capteurs ou robots sous-marins formant ainsi la troisième composante de cette solution. Des engins sous-marins interviennent jusqu'au plus près des mines, permettent de les détecter et de les neutraliser. Leur mission accomplie, les engins rejoignent leurs embarcations autonomes qui, elles-mêmes, regagnent le « bateau mère ». Avec ESPADON, DCNS, Thales et ECA seront les premiers au monde à réaliser l'évaluation d'un drone de surface mettant lui-même en oeuvre des drones sous-marins en grandeur réelle, soulignent les trois partenaires.
Aujourd'hui, la lutte contre les mines est réalisée par des navires spécialisés dits « chasseurs de mines », mais pour pouvoir agir, ces navires sont amenés à exposer leur équipage au danger en pénétrant dans la zone minée.
Les études sont partagées entre les trois acteurs du projet qui permettent aux trois sociétés d'unir leurs expertises respectives dans la lutte contre les mines :
- DCNS est responsable de la conception de la plate-forme du drone de surface et de la caractérisation du bateau mère, qui devrait reprendre le concept "Eco-Ship" de DCNS. La société est également mandataire de cette d'étude vis-à-vis de la DGA.
- Thales est responsable du drone de surface, équipé comme système de lutte contre les mines, du module de détection ainsi que de la classification et de la localisation des mines navales. Ce module est principalement basé sur la combinaison d'un sonar remorqué et d'un drone sous-marin. Par ailleurs, Thales est responsable de l'ensemble des communications mises en œuvre pour ce système.
- ECA est responsable de la conception et de la réalisation des véhicules autonomes sous-marins et de leur système de mise à l'eau et de récupération à partir du drone de surface ainsi que de la télé-opération du drone de surface.
Article : FRi 3B Conseils - RL
Source : Mer et Marine / DCNS / 3B Conseils
Photo : Mer et Marine - Un drone Kster de la société ECA
jeudi 6 août 2009
ESPADON : La DGA lance une nouvelle étude pour la lutte contre les mines
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mercredi 5 août 2009
Le Canada surveille les manoeuvres russes en Arctique
Canada - 5/8/2009 - 3B Conseils - Le ministre de la Défense nationale du Canada, Peter MacKay, affirme que le gouvernement surveillera le projet russe d'envoyer des parachutistes dans l'Arctique en avril 2010. Laurence Cannon, le ministre canadien des Affaires étrangères, a déclaré, que "le fondement de la politique canadienne est la souveraineté et, là-dessus, nous sommes intraitables à l'égard de nos alliés, mais aussi à l'égard des autres pays qui voudraient avoir des velléités là-dessus."
Un lieutenant-général russe, Vladimir Shamanov, a annoncé l'envoi de ces parachutistes pour célébrer le soixantième anniversaire du premier saut en parachute au Pôle Nord. Une fois de plus, des Russes veulent ainsi affirmer leur présence dans l'Arctique. Déjà en 2007, un scientifique avait planté un drapeau russe dans le fond de l'océan, ce qui avait semé une controverse parmi les nations qui se disputent les frontières de l'Arctique.
À priori, le ministre MacKay, ne voit pas d'inconvénient au nouveau projet des Russes. De passage à Halifax, il a dit que la Russie comme tous les autres pays a le droit de faire des activités dans le Nord. Le lieutenant-général Shamanov répète qu'il s'agit d'une opération démilitarisée, mais Peter MacKay précise que le Canada va surveiller de près les mouvements russes dans la région. « S'il y a une menace dans notre territoire, nous sommes prêts à défendre notre intérêt », souligne-t-il.
En février dernier, la tension était monté d'un cran entre les deux pays. Le Canada avait envoyé des chasseurs CF-18 pour intercepter un avion russe qui s'approchait de son espace aérien dans le nord. La Russie ne cache pourtant pas sa stratégie pour le Grand Nord. Selon le site Internet du Conseil de sécurité russe, la mise en oeuvre de sa stratégie dans l'Arctique se fera en trois étapes réparties de 2008 à 2020 :
- La première étape qui s'échelonne de 2008 à 2010 vise à déterminer les frontières de la Russie dans l'Arctique par des études géologiques et géographiques.
- Le gouvernement russe entend ensuite obtenir, entre 2011 et 2015, la reconnaissance internationale de ses frontières arctiques « sur la base des avantages compétitifs de la Russie pour la production et le transport de ressources énergétiques ».
- Enfin, de 2016 à 2020, Moscou entend compléter son plan et faire de l'Arctique « la base stratégique des ressources naturelles de la Russie ».
La Russie et le Canada usent chacun à leur façon du droit international sur les espaces maritimes de chaque pays ainsi que sur leur espace aérien respectif. Cependant, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer reconnaît aux pays la souveraineté sur leur plateau continental jusqu'à 200 milles marins des côtes. Si le plateau s'étend au-delà de cette limite sous la mer, il faut prouver que cette extension constitue « la prolongation naturelle du plateau continental » pour faire reconnaître sa souveraineté sur la zone. En vertu de la loi sur la marine marchande. Ottawa veut désormais obliger tous les navires qui se dirigent vers les eaux de l'Arctique du Canada à s'identifier à l'intérieur des 200 milles marins. Il va également élargir de 100 à 200 milles marins sa zone de protection de l'environnement.
Le Canada a jusqu'en 2013 pour présenter une demande à la Commission des limites du plateau continental des Nations unies, afin de faire établir les limites extérieures de son plateau continental au-delà de la limite de 200 milles marins. Si la preuve est faite que l'extension est bel et bien la prolongation naturelle du plateau continental, la Convention de l'ONU permet à un pays d'étendre ses droits pour l'exploitation des ressources naturelles de 200 à 350 milles marins du rivage. Outre le Canada et la Russie, les États-Unis, le Danemark et la Norvège se disputent la souveraineté de l'Arctique.
La Cour internationale de justice (CIJ) de l'ONU est disposée à trancher les litiges susceptibles de surgir autour du plateau continental de l'océan glacial Arctique a déclaré Rosalyn Higgins, sa présidente.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Radio Canada / RIA Novosti / Yahoo news / RL - 3B Conseils
Photo : Radio Canada
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mardi 4 août 2009
La sécurité internationale menacée par le réchauffement climatique
Nouméa - 4/8/2009 - 3B Conseils - La montée du niveau de la mer due au réchauffement climatique a été au centre du sommet qui s'est tenu à Nouméa entre la France et l'Océanie, où de nombreuses îles sont menacées. "Ce phénomène est sensible en Océanie. Il faut parvenir à un équilibre pour consentir des sacrifices afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre", a déclaré à la presse le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui présidait ce sommet. En prévision de la conférence internationale en décembre à Copenhague pour adopter un nouveau traité de lutte contre le réchauffement, M. Kouchner a plaidé pour l'élaboration d'un statut de "réfugié climatique", promettant une meilleure prise en compte des préoccupations de ces territoires.
Les réfugiés climatiques sont des personnes qui sont obligées de fuir leur pays à cause des dérèglements climatiques. Depuis quelques années, le nombre de réfugiés a fortement augmenté. Ce phénomène touche tous les continents de la planète. Les pays riches mettent en place des systèmes pour éviter ce fléau. Mais les réfugiés n’ont pour le moment aucun statut juridique, ce qui pose un réel problème, sachant que ce phénomène va s’intensifier. De plus, cela pourrait créer des tensions entre les migrants et les populations. L’ONU prend désormais en compte ce problème et souhaite que les réfugiés climatiques aient le même statut que les réfugiés politiques.
Les îles du Pacifique souhaitent que les pays développés réduisent d'ici 2020 de 40% leur volume d'émissions de gaz à effet de serre de 1990, le réchauffement du climat ayant "des conséquences dramatiques pour les petites îles" (hausse du niveau de la mer, blanchissement des coraux, érosion du littoral), selon le Premier ministre de Vanuatu, Edward Natapei. Une douzaine de pays insulaires du Pacifique ainsi que l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont participé à ce sommet dont les autres thèmes étaient la sécurité, la gestion des ressources halieutiques et le développement durable.
L'ONU a adopté en juin 2009 une résolution qui reconnait pour la première fois que le réchauffement climatique constitue un enjeu de sécurité internationale. Elle fait suite à une campagne d'un an menée par une coalition de Petits États insulaires en développement (PEID), pour attirer l'attention du monde sur les graves menaces que le réchauffement climatique représente pour eux. "Le réchauffement climatique menace notre existence même," a déclaré l'ambassadrice de Nauru à l'ONU, Marlene Moses, actuelle présidente du PEID. "Les îles sont comme le canari dans la mine de charbon. Nous sommes parmi les premiers à ressentir les effets dévastateurs du changement climatique sur nos populations, mais nous ne serons pas les derniers," a dit Mme Moses.
"Il est vital que le Conseil de sécurité et d'autres organes de l'ONU se saisissent d'urgence de l'aspect sécuritaire du changement climatique", a-t-elle ajouté.
Les PEID sont particulièrement vulnérables à la montée du niveau des eaux des océans, dont les experts prédisent qu'il pourrait s'accroître d'un mètre ou plus d'ici à 2100.
Les impacts du changement climatique sont déjà la cause de migrations et de déplacements. Bien que le nombre exact de personnes qui seront déplacées à moitié de notre siècle, est incertaine, la portée et l'ampleur pourrait largement dépasser tout ce qui a eu lieu avant. Les personnes vivant dans les pays les moins avancés et les États insulaires seront touchés en premier et la pire des façons.
Les conséquences sur presque tous les aspects du développement et de la sécurité humaine peuvent être dévastatrices. Cela peut également avoir d'importantes implications pour la stabilité politique. La plupart des personnes déplacées cherchent refuge dans leur propre pays, mais certains tentent de franchir les frontières à la recherche de meilleures chances.
- Consulter l'article de 3B Conseils sur la cartographie des effets des changements climatiques sur les migrations humaines et le déplacement ainsi que le rapport sur les conséquences du changement climatique sur les migrations humaines et le déplacement établi par les organisations internationales CARE International, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, le Center for International Earth Science Information Network et l'Institute for Environment and Human Security.
Article : FRi 3B Conseils
Source : 3B Conseils / France 24 / AFP / Collectif ARGOS
Photo : web4.ecolo.be
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lundi 3 août 2009
Guerre de Gaza : Israël reconnaît l'utilisation de phosphore blanc
Israël - 3/8/2009 - 3B Conseils - Dans le cadre de l'enquête des autorités suite à des plaintes concernant des écarts et des abus de Tsahal pendant l'offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, Israël a reconnu pour la première fois que son armée a "eu recours à des munitions contenant du phosphore blanc". Israël dément toutefois avoir violé le droit international, assurant ne pas avoir usé de telles armes à l'intérieur de zones d'habitation. Jusque-là, Israël avait déclaré enquêter sur les accusations de tirs d'obus au phosphore, qui provoquent de graves brûlures, et n'avait ni directement démenti ni confirmé que son armée l'ait fait.
Dans le rapport publié le 30 juillet 2009, qui compte 163 pages et a été rendu public avant l'achèvement en août d'une enquête des Nations unies pour crimes de guerre sur la guerre de Gaza, le gouvernement israélien défend le bien-fondé de cette offensive de vingt-deux jours, estimant qu'elle fut une riposte "nécessaire et proportionnée" aux tirs de roquette du Hamas contre Israël. Autour de 1 400 Palestiniens, dont de nombreux civils, et 13 Israéliens ont péri durant cette guerre, qui a commencé le 27 décembre 2008 et pris fin le 18 janvier. Israël ne reconnaîssant de son côté que la mort de 295 civils.
Ce rapport du gouvernement israélien fait suite aux accusations des Nations unies et d'organisations de défense des droits de l'Homme telles Humain Right Watch et Breaking the silence, selon lesquelles l'Etat hébreu se serait rendu coupable de crimes de guerre et de violations du droit international lors de l'opération "Plomb durci" menée contre le Hamas dans la bande de Gaza. Selon la chaîne Al Jazeera, John Ging, à la tête de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a salué ce rapport, qu'il considère être la "reconnaissance que des investigations doivent être effectuées sur ce qui s'est passé". Tout en ajoutant qu'"une enquête indépendante qui puisse être crédible pour les deux parties reste nécessaire".
La bande de Gaza étant une des zones les plus densément peuplées de la planète, le rapport prend toutefois des précautions : ses rédacteurs n'excluent pas que des éclats d'obus contenant des résidus de phosphore blanc puissent avoir fait des blessés ou provoqué des incendies. Cependant, font-ils valoir, «il ne semble pas que les dégâts liés à cette utilisation puissent être considérés comme excessifs». Leur rapport, qui sort avant celui des Nations unies sur les crimes de guerre à Gaza, entend faire ressortir le bien-fondé et la légalité de l'offensive de 22 jours. «Israël avait, et le droit, et l'obligation, de prendre des mesures militaires pour faire cesser les tirs presque incessants de roquette et de mortiers du Hamas», peut-on lire. Quelque 12.000 projectiles ont été tirés sur Israël entre 2000 et 2008, dont près de 3.000 pour la seule année 2008 menaçant près d'un million d'Israéliens, précise le texte. En outre, plaide-t-il, Israël a pris plusieurs mesures pour tenter de limiter les souffrances des Gazaouis. Selon cet audit, Tsahal a choisi les armes les moins destructrices et a demandé aux Palestiniens de quitter les lieux où le Hamas est implanté, via des tracts et des appels.
Ce rapport souligne également qu'Israël a pris en compte les accusations de violations des droits de la guerre formulées par les organisations humanitaires. (Des soupçons de pillages dans des maisons palestiniennes, de mauvais traitements contre des prisonniers et le recours à des civils palestiniens comme "boucliers humains".)
Israël surfe sur le droit. En effet, officiellement, le phosphore blanc est une arme incendiaire et, en tant que telle, elle n'est pas interdite par le droit de la guerre. Mais le Protocole sur la limitation ou l'interdiction de l'emploi des armes incendiaires, en vigueur depuis 1983, en réglemente l'utilisation contre les cibles militaires et en interdit l'emploi contre les civils. Israël n'a pas signé ce protocole, pas plus que la quasi-totalité des pays arabes. L'affirmation d'Israël qui assure respecter le droit international est contestée par bon nombre d'ONG. Le rapport de l'ONU permettra, nous l'espérons, au droit de la guerre et au droit international de reprendre toute leur place.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Le Monde / Nouvelobs.com / Le Figaro / 20minutes.fr / Swissinfo.ch / 3B Conseils
Photos : Nouvelobs.com - Une palestinienne brûlée au phosphore.
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