FRANCE : SAULT (Vaucluse) – 25/06/2010 – 3B Conseils - Dans les années 1960, la France choisit Sault (Plateau d'Albion) pour faire un complexe militaire de lancement de missiles nucléaires destiné à renforcer la force de frappe de l'Armée française, lequel sera ensuite désaffecté dans les années 1990.
A l’époque de son fonctionnement, le dispositif militaire était composé de :
- 18 Zones de Lancement (ZL),
- 2 Postes de Conduite de Tir (PCT),
- 1 base militaire de supervision (base aérienne 200 Apt - St Christol).
La zone de lancement de Sault disposait alors d'importantes installations enterrées, dont principalement un silo cylindrique en acier et béton d'environ 30 mètres de profondeur, destiné à stocker le missile nucléaire et recouverte d'une dalle de 9 mètres d'épaisseur.
C’est en 1996 que Jacques Chirac, alors Chef de l’Etat, décide de mettre un terme à toute activité militaire sur le Plateau d'Albion. Les travaux de démantèlement durent alors 2 ans, de 1997 à 1999 et les infrastructures militaires sont ensuite désaffectées, puis vendues et reconverties.
En lieu et place de la base militaire, une centrale solaire photovoltaïque au sol d'une puissance de 1,2 MWc vient d'y être inaugurée le 17 juin 2010.
Celle-ci s’étend sur une superficie de 5,5 hectares et sa construction a débuté en août 2009 par la société AES Solaire France, filiale française de AES Solar Energy Ltd. La centrale solaire photovoltaïque de Sault produira l'équivalent des besoins en électricité d'environ 600 foyers soit près de 3000 kWh par an et par foyer.
La centrale en chiffres :
- 3 ha la surface occupée par les panneaux solaires sur un site de 5,5ha.
- 16 400 panneaux solaires de First Solar installés, en partenariat avec la société française Ciel et Terre, par rangées sur des structures métalliques, avec une inclinaison de 27,5°.
- 11000 tonnes, c'est l'émission de CO2 évitée sur la durée de vie de la centrale, environ 20 ans (source ADEME).
- 1,2 méga watts de puissance, soit l'équivalent de la consommation annuelle de 600 foyers.
- 5 millions d'€ d'investissement pour la conception et réalisation de la centrale.
La centrale a été financé par le Crédit Coopératif et construite dans le cadre d'un contrat "clé en main" par GES Global Energy Services (Espagne).
L'électricité produite sur cette centrale est vendue à EDF dans le cadre d'un contrat de rachat d'électricité sur 20 ans.
Article RH 3B Conseils
Sources : La Provence / AES solar Energy / Usine nouvelle
jeudi 24 juin 2010
La reconversion du Plateau d’Albion : de la dissuasion nucléaire au solaire photovoltaïque
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Océan Indien : nouvelles discussions autour des Chagos
Diego Garcia (Archipel des Chagos - Océan Indien) - 24/06/2010 - 3B Conseils - Ces derniers mois le projet de création de la plus grande réserve marine du monde dans l'Archipel des Chagos – appartenant à la Grande-Bretagne depuis 1814 - a suscité de nombreuses interrogations et controverses sur le projet lui-même et ce ce qu'il pourrait "cacher"...
Après avoir jugé l'attitude du gouvernement britannique "particulièrement cavalière", le nouveau Foreign Secretary britannique et le Premier ministre mauricien viennent de renouer le dialogue sur ce sujet.
Retour sur une affaire à multiples dimensions....
C’est en mars 2010 que le Royaume-Uni marquait sa volonté de créer la plus grande réserve marine du monde dans l’archipel des Chagos (Océan Indien) avec plus de 650.000 km2 de riches écosystèmes marins protégés.Composées de 55 îles, les Chagos sont réputées pour leurs récifs coralliens, qui hébergent des centaines d’espèces de coraux et de poissons. Cette réserve marine développée par la « Chagos Conservation Trust » était appelée à devenir une zone excluant la pêche commerciale ou toutes formes d’exploitation des ressources marines.
Dans les années 60 et 70 la Grande-Bretagne a expulsé 2.000 habitants de l’île de Diego Garcia, le plus grand atoll de l’archipel afin de le louer aux États-Unis qui y ont installé une base militaire.
Dans un premier temps, le gouvernement mauricien - qui réclame le retour des habitants sur Diego Garcia - s’était montré ouvert à l’annonce de ces propositions ayant trait à la protection de l’environnement puis s’est ensuite ému devant les révélations du Sunday Herald.
Le journal révélait (devant l’empressement du gouvernement de l’ex-Premier ministre Gordon Brown et des autorités américaines) que cette volonté de sanctuariser les Chagos ne répondait pas exclusivement à des préoccupations écologiques.
Selon les sources du journal, le gouvernement américain aurait signé un contrat en Janvier 2010 pour le transport de dix containers de munitions vers Diego Garcia comprenant notamment 387 bombes destinées à détruire le béton d’infrastructures souterraines.
Le Sunday Herald relayait l’opinion d’experts qui considéraient que « les bombes stockées à Diego Garcia pourraient servir à une attaque contre les sites nucléaires controversés de l’Iran."
"Une compagnie maritime basée en Floride, Superior Maritime Services, sera payée 699 500 $ pour transporter des milliers de munitions de Concord en Californie jusqu’à Diego Garcia. La cargaison comprend 195 bombes guidées au laser, et 195 énormes bombes de 2 tonnes », selon ces révélations du Sunday Herald venant conforter les soupçons du gouvernement mauricien devant l’empressement des Britanniques à faire aboutir le projet de réserve des Chagos.
Le ministre des Affaires étrangères de Maurice réclamait alors des explications et des négociations bilatérales entre les gouvernements mauricien et britannique.Est-ce à la faveur du changement de gouvernement à Londres que l’affaire a été revue ? En effet, le nouveau Foreign Secretary britannique, William Hague, vient de promettre que « le projet britannique visant à convertir en un parc marin les eaux de l’archipel de Diego Garcia sera matière à révision », lors de sa rencontre avec le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam.
La piraterie a été le deuxième sujet abordé durant cette rencontre. Navin Ramgoolam a proposé que Maurice abrite un tribunal pour juger des pirates arrêtés dans l’océan Indien. Cette suggestion a été appréciée par la partie anglaise.
Affaire à suivre…..
Article RH 3 B Conseils
Sources : Mauritius Newspaper
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mercredi 23 juin 2010
Déminage dans la Bande de Gaza par les Nations-Unies
GAZA (Territoires palestiniens) - 22/06/2010 - 3B Conseils - C'est dans le cadre de l'opération militaire israélienne « Cast Lead » (décembre 2008 et janvier 2009) dans la bande de Gaza, qu'ont été disséminés un grand nombre de munitions.
On se souvient en effet que le 1
Le tract expliquait aux Gazaouis qu’ils devaient suivre l’exemple des habitants de Rafah, qui avaient fui le sud de la bande de Gaza après avoir reçu des avertissements semblables, les enjoignant de partir juste avant que les forces aériennes israéliennes commencent à frapper la ville, située le long de la frontière égyptienne. Selon les autorités israéliennes, les militants palestiniens empruntaient des tunnels pour passer des armes en contrebande sous cette frontière.
Plus de 50 000 personnes avaient fui la ville, et selon les Nations Unies, l’opération « Cast Lead » (« Plomb durci »), menée par Israël (fin 2008 et janvier 2009) avait provoqué le plus important déplacement de populations palestiniennes depuis la guerre de 1967.
Sur les sites touchés l’équipe d’action des Nations Unies sur les mines - UNMAT -, a découvert 355 munitions non explosées (UXO en anglais), parmi lesquelles 71 mines anti-char M-15 et 63 fragments de phosphore blanc, de même que 2 100 cartouches d’armes légères.
Les UXO "les plus répandues trouvées à Gaza sont des mortiers, rockets, bombes, douilles au phosphore blanc et mines, telles que les mines anti-char M-15 », a indiqué à l'Irin Sheila Black, spécialiste pour l’UNMAT, à Gaza-Ville, indiquant également que pendant plus d’un an, l’UNMAT a évalué la menace de contamination sur les 1 642 sites, essentiellement d’habitations, de Gaza.
S'agissant des engins n'ayant pas explosé, l’UNMAT, vient donc de procéder à la destruction des munitions au phosphore blanc.
Si le droit international autorise l’usage de cette substance généralement utilisée sous forme de munitions fumigènes, traçantes et éclairantes, elle ne peut être employée à proximité des populations civiles, car elle a un effet susceptible de provoquer des brûlures et d’incendier les structures et installations situées à proximité. En effet le phosphore blanc réagit au contact de l’oxygène.
L’armée israélienne a assuré au moment des opérations militaires agir dans les limites du droit international en n’employant ni armes, ni tactiques illégales.
Pour aller plus loin :
Retrouver l'intervention de S Exc. l'Ambassadeur Pierre Duquesne, lors de la conférence Défense et Environnement du 2 juillet 2009 portant sur "Gaza : la station d'assainissement de Beit Lahia".
Article RH 3B Conseils
Sources Irin- Nations Unies
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mardi 22 juin 2010
Les projets de l’AED pour la mise en réseau des systèmes de surveillance maritime militaire de l’Union Européenne
Fabrice Cohe

Par ailleurs, la Commission a confié à la DG Mare la coordination de la mise en œuvre de la surveillance maritime intégrée (IMS).
L’Agence de son côté travaille à améliorer les conditions d’exécution des missions et tâches maritimes dans le cadre la politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
La question de la surveillance maritime fait actuellement l'objet de multiples initiatives nationales et, de manière plus perceptible, européennes. Certaines de ces initiatives se concentrent sur la mise en réseau des systèmes existants et ont pour objectif d'aider tous les acteurs dans le domaine de la surveillance maritime à acquérir une meilleure connaissance de la situation.
L’objectif de l’AED est développer un système en architecture ouverte qui permettra à tous systèmes de surveillance maritime (civil et militaire) d’échanger des données. L’une des difficultés des échanges d’informations est d’abord culturelle :« accepter de donner de l’information ». La nécessité de ces échanges doit également faire face à des obstacles légaux qu’il convient cependant de mesurer à l’aune des menaces nouvelles (pollution, trafic illicite, immigration ….). A cet égard la lecture du rapport de WISE PEN (experts mandatés par l’AED : Vice-Amiraux Fernando del Pozo, Anthony Dymock, Lutz Feldt, Patrick Hebrard et Ferdinando Sanfelice di Montefort) éclaire les enjeux.
Pour ce qui concerne le projet spécifique de l’AED, soit la mise en réseau des systèmes militaires, six pays membres participeront à la démonstration fin 2010 : Espagne, France, Finlande, Italie, Suède et Royaume-Uni. Les résultats seront connus au 1er semestre 2011. L’attribution du contrat liée à cette démonstration devrait être réalisée à l’automne. Le coût de la démonstration est évaluée à 350 000€.
Rappelons que 95% des échanges commerciaux sont transportés par voies maritimes et 43% en intra européen.
Pour aller plus loin....
De son côté, la Commission européenne entend également se saisir des questions touchant à la surveillance maritime et assurer l’interopérabilité des différents systèmes tant sectoriels, nationaux qu’européens en allant vers une meilleure intégration de ces services pour en assurer une meilleure efficacité (voir article du blog Science et Ethique du 23/03/2010).
La Commission a donc passé en revue tous les systèmes utilisés dans l’Union européenne, et propose maintenant aux États membres de passer à «un environnement commun de partage de l’information». Autrement dit, il faudra assurer l’interopérabilité des systèmes sectoriels, nationaux et européens, ce qui demande un gros travail en matière de développement de normes, de procédures communes et d’interconnexion des systèmes.
Pour en savoir plus : discours du Général Carlo Magrassi (Agence européenne de défense) lors de la deuxième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » le 30 mai 2008 et le 10 juillet 2007, « L’importance de la prise en compte de l’environnement pour les programmes de coopération européens » : ICI
Article BB
Sources : AED / RH - 3B Conseils
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lundi 21 juin 2010
La SEA TECH WEEK 2010 - Brest 21 au 25 juin
Pôle d’excellence européen de l’océanographie et de l’environnement maritime, Brest accueille cette 7ème édition de la Sea Tech Week, le grand rendez-vous interdisciplinaire des sciences et technologies de la mer.
Sea Tech Week se présente comme un lieu unique d'échange pour les acteurs de la recherche-développement dans les diverses disciplines marines et maritimes.
La Sea Tech Wee

La journée du 23 juin, organisée par l'Ensieta en partenariat avec la DGA, l'Ecole navale et Brest métropole océane (BMO) traitera de la thématique "Monitoring Quantitatif de l’Environnement Sous-Marin".
Depuis quelques années, un intérêt grandissant est porté à l’exploitation judicieuse des ressources marines et sous-marines. Cette thématique repose principalement sur le développement d’outils et de méthodes de mesure de l’évolution au cours du temps du milieu marin.
L’objectif de ce workshop est de réunir les acteurs de la communauté scientifique, en abor abordant simultanément les aspects technologiques et scientifiques, les dernières avancées méthodologiques et technologiques en termes de senseurs (acoustiques, optiques, sismiques, radar, …), d’infrastructures (plateformes autonomes ou télé-opérées, réseaux de capteur, communication) et de modélisation et de traitement de l’information géographique visant à un monitoring quantitatif de l’environnement sous-marin.
3 sessions seront proposées ce 23 juin :
- Navigation automatisée à partir d'amers sous-marins ;
- Monitoring acoustique des champs d'algues et des herbiers sous-marins ;
- Systèmes d'information géographiques appliqués au domaine sous-marins.
La Sea Tech Week c’est aussi un salon professionnel. Une exposition au cœur des espaces de conférences accueille les entreprises et les laboratoires qui font l’actualité dans le domaine des technologies de la mer, l’occasion pour les professionnels de promouvoir leur savoir-faire auprès d’un public ciblé et d’initier des courants d’affaires notamment au travers de trois journées consacrées à des sessions industrielles.
La Sea Tech Week est organisée par Brest métropole océane (BMO) en partenariat avec IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), Ifremer, Europôle mer, Pôle Mer Bretagne, Université de Bretagne occidentale (UBO), Ensieta, Télecom Bretagne...
Plus d’informations ICI
Article RH 3B Conseils
Sources : Sea Tech Week 2010/ Ensieta
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