Australie - 17/7/2009 - 3B Conseils - Un lobby influent indique que les 12 sous-marins que l’Australie prévoit de construire devrait être à propulsion nucléaire pour leur donner l’autonomie et la vitesse nécessaires pour mener des patrouilles prolongées, loin dans l’Asie du Nord. La Navy League explique que le rejet de la propulsion nucléaire dans le récent Livre Blanc sur la Défense a été "hâtif et inconsidéré" et "une décision absurde lorsqu’on se souvient que nous sommes l’un des plus gros exportateurs d’uranium".
Quatre nations qui opèrent dans les océans Indien et Pacifique — la Russie, la Chine, l’Inde et les Etats-Unis —, disposent de sous-marins nucléaire, indique la ligue dans la dernière édition de sa publication The Navy. "Si l’Australie veut maintenir son avance technologique, elle aussi devrait choisir la propulsion nucléaire," indique-t-elle.
La ligue, à laquelle adhèrent de nombreux officiers supérieurs, a demandé au gouvernement australien de revenir sur sa décision que les sous-marins seraient à propulsion classique.
Elle explique que les sous-marins nucléaires sont plus rapides et ont une autonomie très supérieure aux sous-marins classiques, et que l’Australie, en particulier, a besoin de cette autonomie si elle veut envoyer ses sous-marins aussi loin que la mer de Chine du Nord.
Interrogé si une évolution était probable, un porte-parole du ministère australien de la défense a renvoyé The Age au livre blanc et précisé que rien n’avait changé. Ce document indiquait que "le gouvernement s’est prononcé contre la propulsion nucléaire pour ces sous-marins". Des spécialistes de la défense ont indiqué à The Age que, sans une industrie nucléaire en Australie, construire et mettre en oeuvre des sous-marins nucléaires serait extrêmement difficile. Andrew Davies, de l’Australian Strategic Policy Institute, a indiqué que l’Australie n’avait ni la volonté politique ni les capacités techniques de construire un sous-marin nucléaire dans un avenir prévisible. "Compte-tenu des défis que constitue le développement des futurs sous-marins, nous ne devrions pas gaspiller de l’argent et de l’énergie pour concrétiser cette idée," explique le Dr Davies.
La ligue explique que le gouvernement voulait un nouveau sous-marin qui puisse naviguer sur de très longues distances en secret, et qu’un sous-marin nucléaire pourrait le faire plus efficacement qu’un classique.
Elle souligne que la Chine construit ses propres sous-marins nucléaires lanceurs d’engins et d’attaque utilisés pour détruire bâtiments de surface et sous-marins.
Le contre-amiral Andrew Robertson (en retraite) a déclaré que les sous-marins nucléaires avaient une autonomie illimitée et qu’ils pouvaient naviguer tant que leurs équipages pouvaient les mettre en œuvre.
"Ils peuvent faire le tour du monde en plongée et à grande vitesse," a-t-il précisé.
Il a déclaré que le manque de soutien d’une industrie civile n’était pas insurmontable. Il a ajouté que des techniciens expérimentés seraient nécessaires dans la marine et les industries de soutien, mais que les derniers sous-marins nucléaires n’avaient pas besoin de rechargement de leur réacteur, et que cela réduisait le besoin de soutien dont ils avaient besoin.
Commentaire :
S’il est indéniable que la propulsion nucléaire apporte un gain majeur en matière de vitesse et d’endurance pour les sous-marins, elle nécessite toutefois des bases technologiques, techniques et industrielles importantes. De plus, les coûts d’acquisition et de fonctionnement de la propulsion nucléaire sont nettement supérieurs à une propulsion classique. Enfin, il est à noter que de nouvelles propulsions classiques, du type « anaérobie », permettent de réduire le différentiel entre les propulsions classiques et nucléaires, tout en étant nettement moins onéreuse.
English Summary:
An influential defence lobby group says Australia's 12 new submarines should be nuclear powered to give them the range and speed to carry out extended patrols far away off North Asia.
The Navy League says the rejection of nuclear propulsion for the submarines in the recent defence white paper was "hasty and unconsidered" and "an absurd decision when one remembers we are one of the largest exporters of uranium".
Four nations that operate in the Indian and Pacific oceans, Russia, China, India and the United States, operate nuclear submarines, says the league in the latest edition of its publication The Navy. "If Australia is to maintain its technological edge it too should opt for nuclear propulsion," it says.
The league, which includes many retired senior officers, has urged the Federal Government to reverse the decision that the submarines would be conventionally powered.
It says nuclear submarines are much faster and have very much longer range than conventional boats, and Australia, in particular, needs that range if it is to send submarines far into the North China Sea.
Asked yesterday if a rethink was likely, a Defence spokesman referred The Age to the white paper and said nothing had changed. That document said that "the Government has ruled out nuclear propulsion for these submarines".
Defence specialists told The Age that without a nuclear industry in Australia, building and running nuclear submarines would be extremely difficult.
Article : FRi 3B Conseils - RL
Source : Le portail des sous-marins / theage.com / 3B Conseils
Photo : sous-marins de classe Collins - mer et marine
vendredi 17 juillet 2009
Le débat sur la propulsion nucléaire des futurs sous-marins est relancé en Australie
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jeudi 16 juillet 2009
Un contrat d'étude pour un 2ème porte-avions nucléaire
France - 16/7/2009 - 3B Conseils - La Délégation Générale de l'Armement doit notifier tout prochainement un contrat d'étude sur le second porte-avions destiné à la Marine nationale. Ce contrat, qui devrait normalement être signé ce mois-ci, portera notamment sur l'étude d'un porte-avions à propulsion nucléaire. STX France et DCNS devront déterminer la pertinence d'adopter une propulsion nucléaire, à l'image de ce qui a été fait pour le Charles de Gaulle, face à une option « classique », telle qu'envisagée suite à l'accord de coopération signé en 2006 avec la Grande-Bretagne. Le projet franco-britannique étant « tombé à l'eau », Londres commandant ses deux porte-avions à l'été 2008 et Paris repoussant à 2011/2012 sa décision, le projet PA2 est remis à plat. Le choix d'une propulsion classique avait, avant tout, été dicté par la volonté de la France de réaliser le nouveau navire en coopération avec les Anglais. Ce choix, très politique et placé sous le signe de l'Europe de la Défense, était critiqué en coulisses, certains spécialistes estimant qu'il serait difficile pour la marine d'aligner deux porte-avions très différents. Cela pose, notamment, des problèmes en matière d'équipages. Les « pro-nucléaire » font également valoir que l'atome offre au bâtiment une souplesse et une endurance sans commune mesure avec la propulsion classique. Sur le plan politique enfin, c'est aussi une manière de montrer que la France est, avec les Etats-Unis, le seul pays à maîtriser la construction et la mise en oeuvre d'un tel outil.
Et il ne s'agit apparemment pas d'un syndrome franco-français. « Si la France choisi un porte-avions nucléaire, elle aura un poids. Si elle opte pour un navire classique, elle sera perçue comme étant au même niveau que des marines secondaires, comme l'Italie ou l'Espagne », explique un officier américain.
L'intérêt politique et opérationnel du porte-avions nucléaire parait assez évident. Mais le projet ne peut s'affranchir des contraintes budgétaires. Or, un porte-avions à propulsion classique est considéré comme plus économique, sur l'ensemble de son cycle de vie. Seule une progression très forte du coût du pétrole rendrait l'option nucléaire plus rentable. Si un tel niveau était atteint, cela signifierait qu'il faudrait aussi trouver une solution pour l'ensemble des plateformes non-nucléaires, c'est-à-dire l'essentiel des navires.
Dans les prochains mois, les ingénieurs vont plancher sur les différentes problématiques techniques et financières du projet. L'objectif est de fournir au pouvoir politique tous les éléments d'appréciation qui conduiront à la décision de construire, ou non, un second porte-avions. Et, si c'est le cas, de choisir le mode de propulsion.
En juin 2008, Nicolas Sarkozy avait renvoyé à 2011/2012 cette décision. Cette demande est, d'ailleurs, également formulée pour le quatrième bâtiment de projection et de commandement. Notifié en avril dernier, le BPC n°3 sera achevé en 2011 par Saint-Nazaire.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Mer et Marine / RL - 3B Conseils
Photo : Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle - crédits : JEAN-LOUIS VENNE
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mercredi 15 juillet 2009
Les armées en renfort contre les feux de forêt dans le sud de la France
France - 15/7/2009 - 3B Conseils - Les armées vont déployer des renforts pour faire face à l'aggravation des conditions climatiques en période estivale et aux menaces d'incendies dans le sud de la France, a indiqué l'Etat-major interarmées.
Ces renforts, constitués de 300 hommes, 140 véhicules et 3 hélicoptères, seront engagés pendant trois mois dans 15 départements de l'arc méditerranéen.
Ils interviendront en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Languedoc-Roussillon, en Corse et dans les départements de la Drôme et de l'Ardèche, dans le cadre du plan Héphaïstos (du nom du dieu Grec du feu) signé entre les ministères de la Défense et de l'Intérieur.
Ces renforts, issus des trois armées -Terre, Air et Mer- agiront aux côtés des forces de la protection civile dans la lutte contre les incendies, la protection et l'évacuation des personnes menacées.
L'été 2008 a été calme dans la zone méditerranéenne avec 3.500 hectares détruits par les incendies contre 5.700 hectares détruits en 2007 et 73.000 hectares pour l'été catastrophique de 2003, précise l'Etat-major interarmées.
Le préfet des Bouches-du-Rhône Michel Sappin avait indiqué lors d'un point presse que les risques d'incendies étaient importants cette année du fait de la présence accrue de végétation en raison des précipitations qui se sont abattues sur la région.
Article : FRi 3B Conseils
Source : AFP / www.lematin.ch / Ministère de la Défense / 3B Conseils
Photo : Ministère de la Défense
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mardi 14 juillet 2009
Comment les plantes s'adaptent-elles à la radioactivité ?
Slovaquie - 14/7/2009 - 3B Conseils - Un laboratoire slovaque a étudié la façon dont s'adaptent les plantes lorsqu'elles sont situées dans un milieu radioactif. Les conclusions de leur recherche (faite dans la région de Tchernobyl) ont été publiées par de nombreux médias étrangers, renommés et spécialisés. Selon eux, les connaissances qu'on a acquises seront utiles lors d'une potentielle plantation des végétaux dans l'univers. "Le jour où les gens voudront aller sur Mars, ils seront bien obligés d'y cultiver des plantes. Mars a une atmosphère peu épaisse ; c'est la raison pour laquelle le niveau de radiation provenant du cosmos y est élevé. Les plantes vont devoir être résistantes : tel était notre sujet," a dit le responsable de l'équipe de recherche, Martin Hajduch de l'Institut de génétique et de biotechnologies des plantes de SAV (L'Académie des Sciences de Slovaquie) à Nitra.
Cette recherche a également prouvé que si jamais les gens étaient obligés de se nourrir de fruits contaminés après une éventuelle catastrophe nucléaire, il ne leur arriverait rien. Les savants ont créé deux champs dans la région de Tchernobyl : l'un à 5 km et l'autre a 100 km de la centrale nucléaire. Ils y ont planté du soja et du lin, dans le but d'observer la plantation jusqu'à sa 4ème génération. Ils ont découvert que les protéines s'y accumulaient de façon différente : ainsi, ils ont proposé un modèle de travail pour examiner l'adaptation de ces plantes aux conditions d'un milieu radioactif. Les plantes absorbent à peu près 10% de la radioactivité contenue dans la terre. "Ce qui est très intéressant c'est que les graines n'étaient plus radioactives. La plante a un mécanisme de protection à l'aide duquel elle protège ses futures générations," a constaté Hajduch. Il s'agit d'une première recherche qui révèle l'essence moléculaire de l'intérieur des cellules des plantes lors du processus d'adaptation.
Les résultats de cette recherche ont été publiés par le magazine de l'entreprise chimique américaine, Journal of Proteome Research. Celle-ci l'a ajouté à son "press pack" qu'elle envoie à peu près à 2000 journalistes dans le monde entier. Par la suite, de nombreux médias américains se sont intéressés à l'équipe de Hajduch : parmi elles, on peut mentionner Discovery Channel, et les magazines New Scientist, Science et Wired Science, mais aussi des médias Japonais ou Israëliens.
Le partenaire de ce projet, Namika Rashyd de l'Institut de biologie des cellules et de l'ingénierie génétique de l'Académie des Sciences Ukrainienne ; les frais sont pris en charge par un programme-cadre de l'Union européenne. Le projet a débuté en 2001 et va durer jusqu'en 2007.
Article : FRi 3B Conseils
Source : Bulletins électroniques / www.24hod.sk/ / 3B Conseils
Photo : www.24hod.sk
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lundi 13 juillet 2009
Washington refuse de lier bouclier antimissile et nouveau traité START
Moscou (Russie) - 13/7/2009 - 3B Conseils - Les deux présidents américain et russe se sont montrés soucieux de relancer les relations entre les deux pays. «Un compromis raisonnable», selon les deux présidents. Barack Obama et Dmitri Medvedev ont signé un accord préalable de désarmement nucléaire contenant des objectifs chiffrés de réduction de leurs arsenaux, mettant ainsi en oeuvre le réchauffement des relations entre les deux pays. En revanche, Washington refuse de lier le déploiement de son bouclier antimissile (ABM) en Europe orientale avec la conclusion d'un nouveau traité sur la réduction des armements offensifs (START), a déclaré Philip Crowley, porte-parole du Département d'Etat. "Nous ne pensons pas que ces deux questions soient liées", a-t-il déclaré lors d'un briefing quotidien au département d'Etat.
"Nous poursuivons les négociations afin de convaincre la Russie que nos plans en Europe ne sont pas orientés contre elle, mais contre l'Iran", a-t-il poursuivi.
"Les pourparlers sur START se poursuivront, et j'espère que nous arriverons à un accord avant la fin de l'année", a-t-il indiqué
Le journal polonais Nasz Dziennik avait auparavant annoncé que suite au sommet russo-américain de Moscou, Washington aurait renoncé à déployer des éléments de l'ABM en Europe. "Les Etats-Unis examinent deux autres emplacements: à proximité immédiate de l'Iran et dans le sud de l'Europe", écrivait le quotidien.
Des négociations russo-américaines sur l'ABM auront lieu en juillet, après quoi la partie américaine prendra une décision définitive, poursuit le journal citant une "source anonyme à Washington".
Washington envisage de déployer en Europe des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev a envisagé le déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, aux frontières de la Pologne.
Le nouveau président américain Barack Obama a indiqué qu'il soutiendrait le projet développé par l'administration de son prédécesseur George W. Bush s'il s'avérait "technologiquement adapté" et "financièrement supportable".
Début mars dernier, la presse américaine a rapporté que M.Obama avait envoyé une lettre secrète au président russe Dmitri Medvedev dans laquelle il se disait prêt à renoncer au déploiement de l'ABM en Europe en échange de l'aide de la Russie dans le règlement du problème nucléaire iranien.
Article : FRi 3B Conseils
Source : RIA Novosti / 3B Conseils
Photo : centretransatlantique.fr
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