PARIS (France) – 2/01/2009 – 3B Conseils – Mer et Marine publiait le 22 décembre un article sur l’éco conception sous le titre « L'éco-conception : Avenir de la construction navale ? ». Il présente le « projet ambitieux mené par plusieurs industriels des Pays-de-la-Loire (…) pour financer [à hauteur de 300 000€] le développement d'un outil commun permettant de déterminer le profil environnemental d'un navire » et de citer ces industriels : STX France, DCNS, les chantiers Baudet, Saint-Nazaire Marine, le Bureau Veritas, Ship Studio, Auxitec Ingénierie, MYG Decking, Protecflam et Soreel alliés au Conseil régional et à l'ADEME. Mer et Marine indique : « Baptisé Sustainable Ship Design (SSD), le projet a abouti à la création d'un logiciel permettant de déterminer l'impact du navire sur l'environnement sur l'ensemble de son cycle de vie. » Grâce à ce logiciel, quatre études de cas ont été réalisées sur un paquebot du type MSC Musica, une frégate du type La Fayette de DCNS, une vedette à passagers (Ship Studio), et le voilier de charge développé par la Compagnie Maritime de Transport à la Voile. « Le projet SSD présente un intérêt stratégique car il permet la mise en commun de données entre les entreprises d'une même filière. Il constitue une des premières approches globales d'évaluation et de réduction des impacts environnementaux d'un navire», explique Neopolia.
Mer et Marine présente aussi le projet Ecoship de DCNS qui vise à réduire de moitié l’impact environnemental, tout en amortissant les surcoûts générés sur une période de cinq ans. Un ingénieur de DCNS explique : « Dans le cycle complet, 80% de l'impact environnemental se trouve dans la période d'exploitation, notamment au niveau du carburant, mais il faut aussi tenir compte des autres aspects pour réaliser le maximum de gains. Nous menons donc une recherche systématique de solutions » L’Ecoship est équipé « d’une coque en aluminium, plus légère et donc nécessitant moins de puissance propulsive. Pour diminuer la consommation électrique, les ingénieurs ont repris la technique des échangeurs double flux, permettant au navire de se chauffer par lui-même. Un important travail a également été mené sur l’hydrodynamisme et l’aérodynamisme. Les formes sont optimisées pour réduire la résistance ou même se servir de la force du vent grâce à des rétractables. »
L’éco-conception consiste à prendre en compte tout le cycle de vie du produit (depuis l’extraction de matières premières jusqu’à son élimination en fin de vie) et tous les critères environnementaux (consommations de matières premières, d'eau et d’énergie, rejets dans l’eau et dans l’air, production de déchets...).
Vous pouvez lire l’article de Mer et Marine : ICI
La troisième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » se tiendra le 13 mars 2009 à Paris. Une table Ronde, « Environnement et Industries de défense : aujourd’hui et demain », abordera, entre autres, le problème de la compétitivité de l’éco-conception. Le programme complet de la conférence et les inscriptions seront bientôt disponibles.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Mer et Marine / DCNS / 3B Conseils
Photo (Mer et Marine) : L’Ecoship de DCNS
vendredi 2 janvier 2009
L’éco-conception et la construction navale
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
mardi 30 décembre 2008
Tricastin : Démantèlement de la butte de la discorde
TRICASTIN (France) – 30/12/2008 – 3B Conseils – Selon Aujourd’hui en France « la butte contenant des déchets radioactifs d’origine militaire située sur le site nucléaire du Tricastin (Drôme) va être démantelée ». Interrogé sur RMC Info le délégué à la sûreté nucléaire de la Défense, Marcel Jurien de la Gravière, souligne : « les travaux de couverture vont démarrer, ils vont même, je pense, être réalisés dans le courant 2009. Les travaux même d’extraction, d’enlever la terre et d’extraire les anciennes barrières de diffusion, les fluorines et autres déchets qui sont là-dedans, cela va démarrer probablement fin 2010, début 2011 pour durer deux ans. L’évacuation des déchets se fait comme toutes les évacuations de déchets aujourd’hui et dans les conditions où se font aujourd’hui tous les transports de déchet en France ».
Dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008, une quantité d’uranium (entre 30 et 74 kg) provenant de l’usine Socatri (filiale d’Areva), a été accidentellement déversés dans les eaux des rivières la Gaffière et le Lauzon. Socatri, installée sur le site nucléaire du Tricastin est chargée de l'assainissement et de la maintenance des composants, du matériel et des effluents d'Eurodif - l'usine d'enrichissement de l'uranium naturel. L’usine travaille aussi pour l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) et EDF. Cet incident a été classé provisoirement au niveau 1 sur l'échelle internationale des événements nucléaires (équivalant à une « anomalie de fonctionnement ») par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). L’état général de pollution sur la zone, et certaines concentrations en uranium ne sont pas expliquées. L'hypothèse d'une pollution ancienne de la nappe due aux déchets d'une usine militaire d'enrichissement d'uranium ayant fonctionné de 1964 à 1996 est apparue.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / Aujourd’hui en France / RMC Info / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires
lundi 29 décembre 2008
Q790 : Nouvel obstacle au départ de l’ex Clemenceau
BREST (France) – 29/12/2008 – 3B Conseils – Tous les quotidiens se font l’echo de la découverte de parasites sur la coque de l'ex-porte-avions qui ne sera accepté en Angleterre, pour être démantelé, que lorsqu'il sera nettoyé. «Il y a un problème d’espèces étrangères sur la coque», a expliqué le capitaine Jerry Drewitt, responsable des ports de Tees et Hartlepool (nord-est de l’Angleterre). «Une algue asiatique, la laminaria japonica, et un mollusque originaire d’Amérique du nord, la crépidule, ont été découverts sur le fond de la coque. Comme ces deux espèces ne sont pas présentes au Royaume-Uni à l’heure actuelle, l’Agence de l’environnement a dit que la coque devait être nettoyée avant que le navire puisse venir ici», a poursuivi M. Drewitt. D’après la préfecture de Brest, les «algues brunes» et les crépidules d’une espèce différente de celles présentes dans le biotope britannique seront «grattée(s) début janvier», ce qui ne devrait pas «prendre plus de quatre jours» dans le cadre des travaux de préparation de la coque.
David Rajjou, l’avocat de l’association brestoise AE2D, a annoncé qu’il demandera, ce jour, la désignation d’un expert judiciaire indépendant. Le Télégramme rapporte ses propos « Cette découverte valide le cœur de notre recours contre la décision de la Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) autorisant l’exportation du navire-déchet vers l’Angleterre. Après la décision de la Drire, qui dépend, je le rappelle, du ministère de l’Environnement, on nous avait assuré qu’il n’y avait aucun problème, que tout était clair... On voit le résultat ! Nous ne faisons pas confiance au communiqué de la Marine nationale au sujet du grattage annoncé et nous réclamons qu’une étude fouillée soit menée ». Jean-Paul Hellequin, de l’association Mor Glaz, ajoute : « Une fois de plus, le départ de l’ex-Clemenceau est différé, pour des raisons qui vont faire rire l’ensemble de l’Union européenne (…) Nos amis britanniques, doivent savoir qu’il y a encore plus grave que ces "parasites" sous la coque. Il y a aussi de grandes quantités d’amiante et d’autres produits toxiques qui ne pourront être traités à Hartlepool. (...) Nos amis d’outre-Manche doivent refuser l’arrivée de cette coque chez eux et prendre enfin conscience que d’accepter ce déchet militaire, serait accepter de traiter, dans le futur, les déchets de ceux qui ne veulent pas le faire chez eux. (...) Une solution existe pour déconstruire l’ex-Clemenceau en France, voire même à Brest ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AFP / Libération / Le Télégramme / 3B Conseils
Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires