BREST (France) – 29/12/2008 – 3B Conseils – Tous les quotidiens se font l’echo de la découverte de parasites sur la coque de l'ex-porte-avions qui ne sera accepté en Angleterre, pour être démantelé, que lorsqu'il sera nettoyé. «Il y a un problème d’espèces étrangères sur la coque», a expliqué le capitaine Jerry Drewitt, responsable des ports de Tees et Hartlepool (nord-est de l’Angleterre). «Une algue asiatique, la laminaria japonica, et un mollusque originaire d’Amérique du nord, la crépidule, ont été découverts sur le fond de la coque. Comme ces deux espèces ne sont pas présentes au Royaume-Uni à l’heure actuelle, l’Agence de l’environnement a dit que la coque devait être nettoyée avant que le navire puisse venir ici», a poursuivi M. Drewitt. D’après la préfecture de Brest, les «algues brunes» et les crépidules d’une espèce différente de celles présentes dans le biotope britannique seront «grattée(s) début janvier», ce qui ne devrait pas «prendre plus de quatre jours» dans le cadre des travaux de préparation de la coque.
David Rajjou, l’avocat de l’association brestoise AE2D, a annoncé qu’il demandera, ce jour, la désignation d’un expert judiciaire indépendant. Le Télégramme rapporte ses propos « Cette découverte valide le cœur de notre recours contre la décision de la Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) autorisant l’exportation du navire-déchet vers l’Angleterre. Après la décision de la Drire, qui dépend, je le rappelle, du ministère de l’Environnement, on nous avait assuré qu’il n’y avait aucun problème, que tout était clair... On voit le résultat ! Nous ne faisons pas confiance au communiqué de la Marine nationale au sujet du grattage annoncé et nous réclamons qu’une étude fouillée soit menée ». Jean-Paul Hellequin, de l’association Mor Glaz, ajoute : « Une fois de plus, le départ de l’ex-Clemenceau est différé, pour des raisons qui vont faire rire l’ensemble de l’Union européenne (…) Nos amis britanniques, doivent savoir qu’il y a encore plus grave que ces "parasites" sous la coque. Il y a aussi de grandes quantités d’amiante et d’autres produits toxiques qui ne pourront être traités à Hartlepool. (...) Nos amis d’outre-Manche doivent refuser l’arrivée de cette coque chez eux et prendre enfin conscience que d’accepter ce déchet militaire, serait accepter de traiter, dans le futur, les déchets de ceux qui ne veulent pas le faire chez eux. (...) Une solution existe pour déconstruire l’ex-Clemenceau en France, voire même à Brest ».
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : AFP / Libération / Le Télégramme / 3B Conseils
lundi 29 décembre 2008
Q790 : Nouvel obstacle au départ de l’ex Clemenceau
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