NAIROBI (Kenya) – 13/2/2009 – 3B Conseils - Du 16 au 20 février, Nairobi, la capitale du Kenya, accueillera les ministres de l’Environnement du monde entier pour la réunion ordinaire du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Les thèmes de cette 25ème session seront : « La mondialisation et l'environnement: Crise mondiale : chaos national ? » et « La gouvernance internationale de l'environnement et la réforme de l'Organisation des Nations Unies - La gouvernance internationale de l'environnement ? » L’Union européenne et la présidence tchèque présenteront les résultats qu’elles ont obtenus en matière de protection du climat ainsi que les progrès réalisés lors des débats portant sur le nouvel accord climatique qui devrait être adopté en décembre prochain à Copenhague, au Danemark, pour remplacer dès 2012 le protocole de Kyoto actuellement en vigueur. Le 19 février le sommet UE – Afrique abordera des questions liées à l’accord climatique : « Le rôle des pays africains est essentiel. Ils représentent la grande partie des pays confrontés, déjà aujourd’hui, aux effets les plus accablants du changement climatique. Ils veulent en même temps logiquement poursuivre leur développement économique. Il est donc très important pour eux de discuter tant des modes de financement des mesures d’adaptation que du transfert des technologies modernes à faibles émissions de CO2 dans l’industrie aussi bien que dans la production de l’énergie », déclare le président en exercice du Conseil « Environnement » de l’UE, Martin Bursík. L’un des sujets clé sera celui des règles applicables à l’utilisation du mercure dans le monde. « Nous avons confirmé à plusieurs reprises que l’Union européenne et la présidence tchèque sont très intéressées par l’atteinte, la semaine prochaine à Nairobi, d’un accord avec nos partenaires sur la nécessité d’adopter des règles universelles et juridiquement contraignantes pour réguler et limiter l’utilisation du mercure. Ce sujet figure à l’ordre du jour depuis dix ans. Il est temps que l’on aboutisse à un accord », indique le ministre tchèque de l’Environnement. L’Europe parvient à réduire le niveau de pollution par le mercure, mais les volumes libérés restent toujours trop élevés.
A noter :
Les 3 et 4 mars, l’IRIS organise les 14èmes Conférences stratégiques annuelles qui auront cette année pour thématique: « La France, l'OTAN, l'Europe : quelles perspectives de sécurité ? » Hans BINNENDIJK (Director, Center for Technology and National Security Policy, National Defence University) et Jean-François BUREAU (Secrétaire général adjoint de l'OTAN pour la Diplomatie publique) interviendront le 4 mars, vous pouvez retrouvez leurs interventions lors de la deuxième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » du 30 mai 2008 dans la colonne de droite de ce blog ou sur le site de 3B Conseils.
Vous pouvez vous inscrire à la conférence : ICI
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : www.eu2009.cz / PNUE / IRIS / 3B Conseils
vendredi 13 février 2009
25ème session du Conseil d’administration du PNUE
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jeudi 12 février 2009
Environnement : l’armée américaine bon élève ?
WASHINGTON (Etats-Unis) – 12/2/2009 – 3B Conseils – Nous vous en faisons souvent notions sur ce blog, l’armée américaine intègre les problématiques environnementales dans ses programmes et missions depuis plusieurs années. En effet, chaque secteur du ministère a notamment l'obligation de diversifier ses sources d'énergies ou encore intégrer le recyclage des matières premières. L'"Army Environmental Policy Institute" (AEPI) créé en 1990 avec pour objectif de mettre au point des réglementations tenant compte des problématiques environnementales auxquelles sont confrontés le Ministère de la Défense et son armée. De nombreux textes stratégiques ont ainsi été élaboré comme l’"US Army Environmental Strategy" (2005). Avec pour mot d'ordre "Sustain the mission - Secure the future".
Selon les différents décrets ("executive Orders") sur lesquels s'appuie cette stratégie, l'armée se doit de respecter certaines contraintes. Ainsi, le DoD a pour obligation de réduire annuellement son intensité énergétique de 3 pour cent ou de 30 pour cent d'ici 2015. De plus, afin de réduire la dépendance énergétique des Etats-Unis ce texte impose à l'armée de diversifier ses sources d'énergies. Ainsi pour tout achat annuel de crédit d'énergie renouvelable, le ministère doit s'assurer que la moitié de ces crédits proviennent de nouvelles sources d'énergie renouvelable. Dans le domaine des transports, l'armée doit veiller à augmenter la part annuelle de carburant alternatif de 10 pour cent. A ces principales mesures, s'ajoutent de nombreuses clauses sur le recyclage des appareils électroniques et des matières premières. La qualité de l'air fait, comme l’eau, l'objet de réglementations propres, éliminant systématiquement l'utilisation de toutes substances de classe 1 considérées comme extrêmement nuisibles à la couche d'ozone.
L'ensemble de ces mesures répond à la loi "Energy Policy Act" de 2005 mais chaque ministère a la responsabilité de faire un état des lieux de son fonctionnement. En termes d'empreinte anthropique, le Dod a été l'un des premiers à répondre et à mettre en place des actions concrètes.
Article : SLG 3B Conseils / FR 3B Conseils
Documents de référence : AEPI / Ambassade de France aux Etats-Unis / Army Energy Program / 3B Conseils
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mercredi 11 février 2009
Secteur aérien : premier bilan des émissions carbones
PARIS (France) – 11/2/2009 – 3B Conseils - Dans le but d'atteindre les normes fixées par l'Union Européenne, une convention d'une durée de 4 ans, avait été signé en 2008 entre le MEEDDAT, les compagnies aériennes et les aéroports français. Elle fixait trois objectifs non contraignants : la réduction de 50 % d'ici à 2020 de la pollution des nouveaux avions (CO2, NOx), l'amélioration de la performance environnementale des aéroports et des entreprises du secteur aérien, la réduction de 50 % du bruit perçu par les riverains survolés en région parisienne et l'amélioration de l'aide à l'insonorisation. Le 28 janvier, la FNAM, l'UAF et le secrétariat d'Etat aux Transports ont présenté leur premier bilan : « Un an après, la plupart des objectifs fixés pour 2008 ont été atteints ou sont en passe de l'être et ce dans un contexte difficile en période de crise » a déclaré Michel Wackenheim, le directeur de cabinet de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports. En effet, un an après on note : une baisse de 6% du trafic au cours du second semestre 2008 et une diminution de 8% en décembre dernier et en janvier 2009. La FNAM s'est engagée à publier chaque année au mois de juin sur son site www.observatair.fr, un état des lieux des avancées réalisées par les 34 entreprises de l'aviation marchande signataires de la Charte d'amélioration de la performance environnementale. Quelques chiffres : en 2007, 50% des entreprises du secteur avaient un calculateur de CO2 (la totalité en 2012). Le nombre d'entreprises ayant réalisé un bilan carbone devra était de 12% en 2007 et devra atteindre 80% en 2012. Un voyageur devra consommer moins de 4 litres de carburant au 100 km en 2012 (4,02 litres en 2007). L’Etat a promis une augmentation de son soutien à la recherche aéronautique qui devrait atteindre 120 millions d'euros en 2009, 2010 et 2011, contre 50 millions en 2007.
Les armées sont exemptées par cette directive mais elles tentent déjà de réduire leurs émissions (voir nos articles du 16 juillet 2008 et du 30 juillet 2008 sur ce site). En 2008, les appareils de l'armée de l'air ont rejeté 5,29 tonnes de CO2 par heure de vol pour une consommation moyenne de 2,2 m3 de carburant par heure de vol. Différents travaux sont en cours pour réduire ces émissions et touchent à :
- l'optimisation des profils de vols d'entrainement,
- l'utilisation des simulateurs,
- l'utilisation de carburant synthétique (réflexions menées avec les américains et les britanniques).
On peut prévoir une diminution des émissions de CO2 de l'ordre de 3% par an en moyenne pour atteindre 14% en 2014 avec des rejets de l'ordre de 5,03 tonnes de CO2 par heure de vol et une consommation de 2 m3 de carburant par heure de vol. A titre de comparaison, l'aviation civile a une consommation spécifique qui oscille entre 6 et 7 m3 par heure de vol mais on s'attend à ce que la navigation aérienne double avant 2020. Les émissions de CO2 du secteur aérien ont déjà augmenté de 87% depuis 1990.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : ActuEnvironnement / Ministère Défense / 3B Conseils
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mardi 10 février 2009
Désarmement nucléaire : bonne année en perspective
PARIS (France) – 10/2/2009 – 3B Conseils - Global Zero est une initiative lancée au début du mois de décembre 2008 par cent personnalités issues des sphères politiques, militaires et civiles et de toutes tendances politiques visant à éliminer totalement les armes nucléaires dans le monde d’ici 25 ans. Des étapes clés ont été définies:
•Réductions massives des arsenaux russes et américains qui représentent 96 % des 27 000 armes nucléaires du monde.
•Réduction graduelle et jusqu’à zéro des armes nucléaires détenues par la Russie et les Etats-Unis, rejoints par d’autres Etats qui en possèdent.
•Mise en place de systèmes de contrôle et de gestion internationale du cycle du combustible nucléaire pour prévenir tout développement futur d’armes nucléaires.
Pour finaliser le plan de réduction échelonnée, Global Zero nommera une commission internationale composée de personnalités éminentes du monde politique et militaire et d’experts en politique des pays clés. Le groupe organisera une conférence en janvier 2010 regroupant 500 personnalités du monde politique, militaire, entrepreneurial et civil. Parmi les personnalités présentes : le Premier Ministre russe Vladimir Poutine et le Président élu américain Barack Obama. Le site Global Zero permet au public de soutenir le plan en signant la même déclaration que celle signée par les personnalités de Global Zero.
Par ailleurs, la semaine dernière, les Etats-Unis ont annoncé être favorables à une coopération "plus approfondie et plus importante" avec la Russie en matière de désarmement nucléaire. Intervenant vendredi à la conférence de Munich sur la sécurité, l'ex-secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger a préconisé une réduction des potentiels nucléaires russe et américain, jugeant en outre "intéressante" la proposition de Moscou sur l'utilisation conjointe d'un radar pour la défense antimissile "Cette administration sera franche avec les Russes lorsque nous ne serons pas d'accord. Mais nous recherchons une coopération plus approfondie et plus importante sur des questions communes d'intérêt national", a affirmé vendredi le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. "Tout signe d'intensification de la coopération de la part de la Russie est quelque chose que nous souhaitons encourager. Et nous avons hâte de continuer à travailler avec eux sur les sujets sur lesquels nous avons un terrain d'entente", a ajouté M. Gibbs. Le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov a appelé vendredi l'administration américaine à renégocier le Traité de réduction du nombre des armes stratégiques (START). La renégociation de ce traité, qui arrive à échéance cette année, était restée bloquée sous l'administration Bush. Moscou a pressé Washington ces dernières années d'entamer des négociations sur la suite de l'accord, signé en 1991, et qui avait permis de réduire l'arsenal de têtes nucléaires américaines de 10.000 à 8.500 et celui de la Russie de 10.200 à 6.450.
D’autre part, l'Inde a proposé vendredi une convention internationale pour "une interdiction complète" de l'utilisation ou de la menace d'utilisation d'armes nucléaires. Le but étant de réduire "les dangers posés par l'arsenal à l'humanité". Le conseiller national à la sécurité de l'Inde M.K. Narayanan a indiqué lors d'une conférence à Munich que l'Inde "a été et demeure un défenseur ferme et inébranlable du désarmement nucléaire véritable et non discriminatoire dans le monde (…) Même aujourd'hui, l'Inde est peut-être le seul pays doté d'armes nucléaires à exprimer sa volonté de négocier une convention sur les armes nucléaires pour aboutir à la suppression complète, non discriminatoire et véritable des armes nucléaires", a-t-il souligné. L'Inde a fait exploser une bombe nucléaire en 1998, annonçant officiellement son statut de puissance nucléaire.
Rappelons qu’en 2009 le nombre de pays protégés par des zones exemptes d'armes nucléaires devrait passer à 110, contre 56 aujourd’hui. En effet, l'Afrique sera une zone exempte d'armes nucléaires lorsque qu'au moins deux gouvernements (peut être le Burundi et la Namibie) auront ratifié le traité de Pelindaba ,ouvert à la signature au Caire le 11 avril 1996. Contrairement aux autres traités instituant des zones exemptes d'armes nucléaires, le traité de Pelindaba utilise le terme « dispositif explosif nucléaire » plutôt qu'« arme nucléaire ». Ce terme couvre « toute arme nucléaire ou tout dispositif explosif capable de libérer l'énergie nucléaire » ; toutefois, il « ne couvre pas les moyens de transports ou les vecteurs de ces armes ou de ces dispositifs » (art.I). Une clause spéciale interdit le déversement de déchets radioactifs sur le territoire des États-parties.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Global Zero / AEPI / AFP / Xinhua / 3B Conseils
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lundi 9 février 2009
Ex-Clemenceau : clap de fin
BREST (France) – 9/2/2009 – 3B Conseils – La coque de l’ex-Clemenceau est arrivé hier dans le port de Hartlepool. L’ex-porte-avions était tracté par un remorqueur de haute mer depuis son départ de Brest mardi dernier. Il a remonté le chenal de Seaton jusqu'à son amarrage au quai du chantier naval de la société Able UK qui doit le démanteler. Europe 1, France Bleu et Ouest France relevaient la semaine passée que l’ancien fleuron de la Marine nationale « a filé à l’anglaise », « en catimini », en soulignant que la Marine nationale n’a communiqué l’heure de départ que deux heures avant. Ces médias soulignaient que, par conséquent, peu de badauds et de journalistes étaient présents lors du départ de Brest de la coque. Gérard. Grizbec sur France 2 annonçait le 3 février un coût total de 28 millions d’euros et relève que « la revente de la ferraille devait rentabiliser l’opération. Il n’en sera rien. Les cours se sont effondrés. Le Clemenceau ne vaut plus un clou ». LCI avance pour sa part le chiffre de 15 millions d’euros. Aujourd’hui en France évoque 11 millions d’euros auxquels va s’ajouter environ la même somme pour la déconstruction chez Able UK. Le quotidien souligne que la somme demandée par le chantier anglais représente « quatre fois moins que les spécialistes reconnus ». Ouest France relève que la quantité d’amiante relève toujours du « mystère ». La Marine n’avance pas de chiffre :"Le bilan sera fait à l’issue de la déconstruction".
Par ailleurs, tous les quotidiens sont revenus sur le parcours de l’ancien porte-avions qui comme le résume Mer&Marine.com détient « un palmarès et une carrière qui inspirent le respect, plus que la dérision. Les milliers de marins qui ont servi à son bord le savent mieux que personne ».(photo privée 4 février 2009)
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Quotidien cités / DICOD / 3B Conseils
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