PARIS (France) – 10/2/2009 – 3B Conseils - Global Zero est une initiative lancée au début du mois de décembre 2008 par cent personnalités issues des sphères politiques, militaires et civiles et de toutes tendances politiques visant à éliminer totalement les armes nucléaires dans le monde d’ici 25 ans. Des étapes clés ont été définies:
•Réductions massives des arsenaux russes et américains qui représentent 96 % des 27 000 armes nucléaires du monde.
•Réduction graduelle et jusqu’à zéro des armes nucléaires détenues par la Russie et les Etats-Unis, rejoints par d’autres Etats qui en possèdent.
•Mise en place de systèmes de contrôle et de gestion internationale du cycle du combustible nucléaire pour prévenir tout développement futur d’armes nucléaires.
Pour finaliser le plan de réduction échelonnée, Global Zero nommera une commission internationale composée de personnalités éminentes du monde politique et militaire et d’experts en politique des pays clés. Le groupe organisera une conférence en janvier 2010 regroupant 500 personnalités du monde politique, militaire, entrepreneurial et civil. Parmi les personnalités présentes : le Premier Ministre russe Vladimir Poutine et le Président élu américain Barack Obama. Le site Global Zero permet au public de soutenir le plan en signant la même déclaration que celle signée par les personnalités de Global Zero.
Par ailleurs, la semaine dernière, les Etats-Unis ont annoncé être favorables à une coopération "plus approfondie et plus importante" avec la Russie en matière de désarmement nucléaire. Intervenant vendredi à la conférence de Munich sur la sécurité, l'ex-secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger a préconisé une réduction des potentiels nucléaires russe et américain, jugeant en outre "intéressante" la proposition de Moscou sur l'utilisation conjointe d'un radar pour la défense antimissile "Cette administration sera franche avec les Russes lorsque nous ne serons pas d'accord. Mais nous recherchons une coopération plus approfondie et plus importante sur des questions communes d'intérêt national", a affirmé vendredi le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. "Tout signe d'intensification de la coopération de la part de la Russie est quelque chose que nous souhaitons encourager. Et nous avons hâte de continuer à travailler avec eux sur les sujets sur lesquels nous avons un terrain d'entente", a ajouté M. Gibbs. Le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov a appelé vendredi l'administration américaine à renégocier le Traité de réduction du nombre des armes stratégiques (START). La renégociation de ce traité, qui arrive à échéance cette année, était restée bloquée sous l'administration Bush. Moscou a pressé Washington ces dernières années d'entamer des négociations sur la suite de l'accord, signé en 1991, et qui avait permis de réduire l'arsenal de têtes nucléaires américaines de 10.000 à 8.500 et celui de la Russie de 10.200 à 6.450.
D’autre part, l'Inde a proposé vendredi une convention internationale pour "une interdiction complète" de l'utilisation ou de la menace d'utilisation d'armes nucléaires. Le but étant de réduire "les dangers posés par l'arsenal à l'humanité". Le conseiller national à la sécurité de l'Inde M.K. Narayanan a indiqué lors d'une conférence à Munich que l'Inde "a été et demeure un défenseur ferme et inébranlable du désarmement nucléaire véritable et non discriminatoire dans le monde (…) Même aujourd'hui, l'Inde est peut-être le seul pays doté d'armes nucléaires à exprimer sa volonté de négocier une convention sur les armes nucléaires pour aboutir à la suppression complète, non discriminatoire et véritable des armes nucléaires", a-t-il souligné. L'Inde a fait exploser une bombe nucléaire en 1998, annonçant officiellement son statut de puissance nucléaire.
Rappelons qu’en 2009 le nombre de pays protégés par des zones exemptes d'armes nucléaires devrait passer à 110, contre 56 aujourd’hui. En effet, l'Afrique sera une zone exempte d'armes nucléaires lorsque qu'au moins deux gouvernements (peut être le Burundi et la Namibie) auront ratifié le traité de Pelindaba ,ouvert à la signature au Caire le 11 avril 1996. Contrairement aux autres traités instituant des zones exemptes d'armes nucléaires, le traité de Pelindaba utilise le terme « dispositif explosif nucléaire » plutôt qu'« arme nucléaire ». Ce terme couvre « toute arme nucléaire ou tout dispositif explosif capable de libérer l'énergie nucléaire » ; toutefois, il « ne couvre pas les moyens de transports ou les vecteurs de ces armes ou de ces dispositifs » (art.I). Une clause spéciale interdit le déversement de déchets radioactifs sur le territoire des États-parties.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Global Zero / AEPI / AFP / Xinhua / 3B Conseils
mardi 10 février 2009
Désarmement nucléaire : bonne année en perspective
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