PARIS (France) – 11/2/2009 – 3B Conseils - Dans le but d'atteindre les normes fixées par l'Union Européenne, une convention d'une durée de 4 ans, avait été signé en 2008 entre le MEEDDAT, les compagnies aériennes et les aéroports français. Elle fixait trois objectifs non contraignants : la réduction de 50 % d'ici à 2020 de la pollution des nouveaux avions (CO2, NOx), l'amélioration de la performance environnementale des aéroports et des entreprises du secteur aérien, la réduction de 50 % du bruit perçu par les riverains survolés en région parisienne et l'amélioration de l'aide à l'insonorisation. Le 28 janvier, la FNAM, l'UAF et le secrétariat d'Etat aux Transports ont présenté leur premier bilan : « Un an après, la plupart des objectifs fixés pour 2008 ont été atteints ou sont en passe de l'être et ce dans un contexte difficile en période de crise » a déclaré Michel Wackenheim, le directeur de cabinet de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports. En effet, un an après on note : une baisse de 6% du trafic au cours du second semestre 2008 et une diminution de 8% en décembre dernier et en janvier 2009. La FNAM s'est engagée à publier chaque année au mois de juin sur son site www.observatair.fr, un état des lieux des avancées réalisées par les 34 entreprises de l'aviation marchande signataires de la Charte d'amélioration de la performance environnementale. Quelques chiffres : en 2007, 50% des entreprises du secteur avaient un calculateur de CO2 (la totalité en 2012). Le nombre d'entreprises ayant réalisé un bilan carbone devra était de 12% en 2007 et devra atteindre 80% en 2012. Un voyageur devra consommer moins de 4 litres de carburant au 100 km en 2012 (4,02 litres en 2007). L’Etat a promis une augmentation de son soutien à la recherche aéronautique qui devrait atteindre 120 millions d'euros en 2009, 2010 et 2011, contre 50 millions en 2007.
Les armées sont exemptées par cette directive mais elles tentent déjà de réduire leurs émissions (voir nos articles du 16 juillet 2008 et du 30 juillet 2008 sur ce site). En 2008, les appareils de l'armée de l'air ont rejeté 5,29 tonnes de CO2 par heure de vol pour une consommation moyenne de 2,2 m3 de carburant par heure de vol. Différents travaux sont en cours pour réduire ces émissions et touchent à :
- l'optimisation des profils de vols d'entrainement,
- l'utilisation des simulateurs,
- l'utilisation de carburant synthétique (réflexions menées avec les américains et les britanniques).
On peut prévoir une diminution des émissions de CO2 de l'ordre de 3% par an en moyenne pour atteindre 14% en 2014 avec des rejets de l'ordre de 5,03 tonnes de CO2 par heure de vol et une consommation de 2 m3 de carburant par heure de vol. A titre de comparaison, l'aviation civile a une consommation spécifique qui oscille entre 6 et 7 m3 par heure de vol mais on s'attend à ce que la navigation aérienne double avant 2020. Les émissions de CO2 du secteur aérien ont déjà augmenté de 87% depuis 1990.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : ActuEnvironnement / Ministère Défense / 3B Conseils
mercredi 11 février 2009
Secteur aérien : premier bilan des émissions carbones
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