Diego Garcia (Archipel des Chagos - Océan Indien) - 24/06/2010 - 3B Conseils - Ces derniers mois le projet de création de la plus grande réserve marine du monde dans l'Archipel des Chagos – appartenant à la Grande-Bretagne depuis 1814 - a suscité de nombreuses interrogations et controverses sur le projet lui-même et ce ce qu'il pourrait "cacher"...
Après avoir jugé l'attitude du gouvernement britannique "particulièrement cavalière", le nouveau Foreign Secretary britannique et le Premier ministre mauricien viennent de renouer le dialogue sur ce sujet.
Retour sur une affaire à multiples dimensions....
C’est en mars 2010 que le Royaume-Uni marquait sa volonté de créer la plus grande réserve marine du monde dans l’archipel des Chagos (Océan Indien) avec plus de 650.000 km2 de riches écosystèmes marins protégés.
Composées de 55 îles, les Chagos sont réputées pour leurs récifs coralliens, qui hébergent des centaines d’espèces de coraux et de poissons. Cette réserve marine développée par la « Chagos Conservation Trust » était appelée à devenir une zone excluant la pêche commerciale ou toutes formes d’exploitation des ressources marines.
Dans les années 60 et 70 la Grande-Bretagne a expulsé 2.000 habitants de l’île de Diego Garcia, le plus grand atoll de l’archipel afin de le louer aux États-Unis qui y ont installé une base militaire.
Dans un premier temps, le gouvernement mauricien - qui réclame le retour des habitants sur Diego Garcia - s’était montré ouvert à l’annonce de ces propositions ayant trait à la protection de l’environnement puis s’est ensuite ému devant les révélations du Sunday Herald.
Le journal révélait (devant l’empressement du gouvernement de l’ex-Premier ministre Gordon Brown et des autorités américaines) que cette volonté de sanctuariser les Chagos ne répondait pas exclusivement à des préoccupations écologiques.
Selon les sources du journal, le gouvernement américain aurait signé un contrat en Janvier 2010 pour le transport de dix containers de munitions vers Diego Garcia comprenant notamment 387 bombes destinées à détruire le béton d’infrastructures souterraines.
Le Sunday Herald relayait l’opinion d’experts qui considéraient que « les bombes stockées à Diego Garcia pourraient servir à une attaque contre les sites nucléaires controversés de l’Iran."
"Une compagnie maritime basée en Floride, Superior Maritime Services, sera payée 699 500 $ pour transporter des milliers de munitions de Concord en Californie jusqu’à Diego Garcia. La cargaison comprend 195 bombes guidées au laser, et 195 énormes bombes de 2 tonnes », selon ces révélations du Sunday Herald venant conforter les soupçons du gouvernement mauricien devant l’empressement des Britanniques à faire aboutir le projet de réserve des Chagos.
Le ministre des Affaires étrangères de Maurice réclamait alors des explications et des négociations bilatérales entre les gouvernements mauricien et britannique.
Est-ce à la faveur du changement de gouvernement à Londres que l’affaire a été revue ? En effet, le nouveau Foreign Secretary britannique, William Hague, vient de promettre que « le projet britannique visant à convertir en un parc marin les eaux de l’archipel de Diego Garcia sera matière à révision », lors de sa rencontre avec le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam.
La piraterie a été le deuxième sujet abordé durant cette rencontre. Navin Ramgoolam a proposé que Maurice abrite un tribunal pour juger des pirates arrêtés dans l’océan Indien. Cette suggestion a été appréciée par la partie anglaise.
Affaire à suivre…..
Article RH 3 B Conseils
Sources : Mauritius Newspaper
jeudi 24 juin 2010
Océan Indien : nouvelles discussions autour des Chagos
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