GAZA (Territoires palestiniens) - 22/06/2010 - 3B Conseils - C'est dans le cadre de l'opération militaire israélienne « Cast Lead » (décembre 2008 et janvier 2009) dans la bande de Gaza, qu'ont été disséminés un grand nombre de munitions.
On se souvient en effet que le 10 janvier 2009, les Palestiniens de la bande de Gaza avaient reçu des tracts, largués par avion, les avertissant que l’armée israélienne était sur le point d’intensifier ses opérations ciblées contre les militants de la zone, et leur recommandant de prendre les précautions nécessaires.
Le tract expliquait aux Gazaouis qu’ils devaient suivre l’exemple des habitants de Rafah, qui avaient fui le sud de la bande de Gaza après avoir reçu des avertissements semblables, les enjoignant de partir juste avant que les forces aériennes israéliennes commencent à frapper la ville, située le long de la frontière égyptienne. Selon les autorités israéliennes, les militants palestiniens empruntaient des tunnels pour passer des armes en contrebande sous cette frontière.
Plus de 50 000 personnes avaient fui la ville, et selon les Nations Unies, l’opération « Cast Lead » (« Plomb durci »), menée par Israël (fin 2008 et janvier 2009) avait provoqué le plus important déplacement de populations palestiniennes depuis la guerre de 1967.
Sur les sites touchés l’équipe d’action des Nations Unies sur les mines - UNMAT -, a découvert 355 munitions non explosées (UXO en anglais), parmi lesquelles 71 mines anti-char M-15 et 63 fragments de phosphore blanc, de même que 2 100 cartouches d’armes légères.
Les UXO "les plus répandues trouvées à Gaza sont des mortiers, rockets, bombes, douilles au phosphore blanc et mines, telles que les mines anti-char M-15 », a indiqué à l'Irin Sheila Black, spécialiste pour l’UNMAT, à Gaza-Ville, indiquant également que pendant plus d’un an, l’UNMAT a évalué la menace de contamination sur les 1 642 sites, essentiellement d’habitations, de Gaza.
S'agissant des engins n'ayant pas explosé, l’UNMAT, vient donc de procéder à la destruction des munitions au phosphore blanc.
Si le droit international autorise l’usage de cette substance généralement utilisée sous forme de munitions fumigènes, traçantes et éclairantes, elle ne peut être employée à proximité des populations civiles, car elle a un effet susceptible de provoquer des brûlures et d’incendier les structures et installations situées à proximité. En effet le phosphore blanc réagit au contact de l’oxygène.
L’armée israélienne a assuré au moment des opérations militaires agir dans les limites du droit international en n’employant ni armes, ni tactiques illégales.
Pour aller plus loin :
Retrouver l'intervention de S Exc. l'Ambassadeur Pierre Duquesne, lors de la conférence Défense et Environnement du 2 juillet 2009 portant sur "Gaza : la station d'assainissement de Beit Lahia".
Article RH 3B Conseils
Sources Irin- Nations Unies
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