JERUSALEM (Israël) – 26/3/2009 – 3B Conseils – L'organisation Human Rights Watch (HRW) accuse l'armée israélienne de crimes de guerre à Gaza pour avoir utilisé des munitions au phosphore blanc lors de son offensive dans le territoire palestinien. Selon l'organisation, l'armée israélienne savait que ce type d'armes menaçait directement la population civile, mais elle a continué sciemment de les utiliser jusqu'à la fin de ses opérations, le 18 janvier, "en violation des lois de la guerre"."Elle [l’armée israélienne] a tiré à plusieurs reprises des obus à phosphore blanc sur des zones densément habitées, même lorsque ses troupes n'étaient pas dans cette zone et que des obus fumigènes, plus sûrs, étaient disponibles. Des civils en ont souffert ou sont morts inutilement", a-t-il déclaré Fred Abrahams, chercheur à HRW. L'ONG dit avoir récupéré des obus, des boites et des dizaines d'engins au phosphore blanc dans les rues, sur les toits et dans les cours d'immeuble de Gaza ainsi que dans une école gérée par les Nations unies. Elle demande à la hiérarchie militaire israélienne de répondre de ses actes et aux Etats-Unis, qui ont fourni les obus, de mener une enquête. Pour l’organisation l'absence d'une telle enquête suggérerait une politique des « deux poids, deux mesures » indéfendable dans l'application de la justice internationale. Dans une lettre envoyée le 23 mars 2009 aux ministres européens des affaires étrangères présents au Conseil sur les Affaires Générales et Extérieures de l'UE à Bruxelles, Human Rights Watch a déclaré que « l'incapacité à réclamer des comptes pour les crimes éventuellement commis à Gaza saperait la crédibilité à la fois de l'UE en tant que voix globale pour la justice internationale, et des institutions de justice internationale elles-mêmes. » Comme l'indique le courrier de Human Rights Watch, ni Israël ni le Hamas n'ont fait preuve par le passé d'une réelle volonté de mener des enquêtes impartiales et de tenir pour responsables de crimes de guerre des membres de leurs propres forces armées.
Les projectiles au phosphore blanc ne sont pas considérés comme des armes chimiques. Cette substance s'enflamme facilement dès lors que l'air ambiant dépasse les 30°C. L’usage de Phosphore blanc n’est pas interdite HRW reconnait d'ailleurs qu’il est "toléré en principe selon le droit humanitaire international". La "Convention sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination", signée en 1980 et entrée en vigueur en 1983, encadre strictement l'emploi de ces armes incendiaires, dans son protocole III (signé par 93 pays dont Israël, les Etats-Unis ne font pas parti). Il interdit leur emploi contre les civils tout en reglement celui contre les cibles militaires. Les Etats-Unis ont fait usage de munitions au phospshore blanc à Falloujah (Irak) en 2004.
Outre ces accusations sur Israël les principales inquiétudes concernent : le blocus de Gaza ; les tirs sur des civils non armés agitant des drapeaux blancs ; la prise pour cible de structures civiles ; les avertissements insuffisants des civils d'attaques imminentes ; et la destruction délibérée de propriétés civiles. Concernant le Hamas, les sujets de préoccupations sont : le tir délibéré et sans discrimination de roquettes contre des zones civiles d'Israël ; les tirs de roquettes et la conduite d'opérations militaires dans des zones peuplées de Gaza ; et les agressions et assassinats d'adversaires politiques palestiniens et de critiques à Gaza.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Reuters / Human Rights Watch / Secret Défens e / 3B Conseils
jeudi 26 mars 2009
Human Rights Watch dénonce les crimes commis à Gaza
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