France - 27/8/2009 - 3B Conseils - Chaque région maritime possède son GPD (Groupement de Plongeurs Démineurs) qui est l’unité de plongeurs qui sont basés dans les ports. Le territoire français est divisé en trois régions maritimes qui sont chacune représentée par une ville :
- Cherbourg pour la région Manche.
- Brest pour la région Atlantique.
- Toulon pour la région Méditerranée.
Le GPD Manche est entraîné pour intervenir sur les munitions spéciales et dans la lutte contre le terrorisme maritime.
Le GPD Atlantique est spécialisé dans les travaux en eaux polluées et la récupération des mines inconnues.
Le GPD Méditerranée est spécialisé dans les travaux sous-marins et ceux nécessaires pour la préparation des débarquements (VSW, very shalow waters).
Concernant les opérations hors métropole, ce sont les Groupements de Plongeurs Démineurs Manche, Atlantique et Méditerranée qui interviennent par détachement pour une mission précise.
Le Groupe des Plongeurs Démineurs de la Manche (GPDM) a récemment fêté son cinquantième anniversaire à la Cité de la Mer de Cherbourg. Depuis sa création, environ 150.000 engins ont ainsi été découverts et détruits au cours de 6.000 missions. Très actif en Manche et mer du Nord, où de nombreuses mines et obus datant des dernières guerres mondiales sont régulièrement retrouvés. Les plongeurs ont, ainsi, participé au déminage du Canal de Suez, dans les années 70, ou ont été déployés, plus récemment, en Bosnie et en Afghanistan.
Au Havre, le GPDM a, par ailleurs, été mobilisé durant trois ans sur la zone de Port 2000, om un chantier colossal a vu la réalisation de nouveaux terminaux à conteneurs. Au cours de cette mission, où 400 plongées ont été réalisées, l'équivalent de 9 tonnes de munitions a été découvert. L'ensemble de ces explosifs, dont une bombe anglaise de 1,8 tonne, a été détruit au large.
Au cours du premier semestre 2009, le GPD Atlantique a été déployé pour des exercices ou des missions opérationnelles en Norvège, en Nouvelle-Calédonie, à Djibouti, au Gabon, à Abu Dhabi et à Bahreïn, avant d’apporter son concours à l’association « recherche de l’Oiseau blanc ».
Enfin, deux jours après qu'une bombe anti-sonar a été localisée, flottant dans la rade d'Agay à l'entrée du chenal de l'école de voile, avant d'être détruite par le service de déminage de la Marine nationale, deux grenades datant de la Seconde Guerre mondiale ont été retrouvées dans les calanques de la pointe d'Anthéor (Saint-Raphaël).
Jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, les scaphandriers jouaient un rôle important dans le cadre des déminages sous-marins. Ces scaphandriers étaient généralement formés dans des écoles de mécaniciens ou dans l’atelier central devenu par la suite Atelier de la Flotte. Ils étaient surtout dédiés à des tâches d’entretien et de vérifications des mines défensives. On avait également recours à leurs services pour récupérer des mines ennemies. À la fin de la Seconde Guerre Mondiale et à la suite de nombreux accidents, les marines ont petit à petit décidé de remplacer les scaphandriers par des plongeurs autonomes et ainsi développer d’autres techniques. Ces accidents étaient essentiellement dus à l'encombrement, aux influences acoustiques et magnétiques de leurs équipements dans les zones portuaires.
Au début des années 50, la première école de scaphandriers est créée dans le Var, à Saint-Mandrier. Toutefois les formations qui y sont dispensées ne comprennent pas le déminage, une spécialité qui ne verra le jour qu’en 1953 à l’Escadrille de Dragage de Toulon.
Les Plongeurs Démineurs ont 4 missions principales :
- La surveillance et la protection anti-mines des installations et des bâtiments de la Marine Nationale et des ports nationaux.
- Les missions de déminages lors des déploiements de forces militaires françaises à l'étranger.
- La récupération, l'expertise ou les travaux de lutte anti-pollution sur épave.
- La destruction d'engins explosifs de la dernière guerre découverts par des marins pêcheurs ou déclarés sur les plages par des promeneurs...
Chaque GPD dispose de deux vedettes de 21 mètres équipées d'un caisson biplace de recompression permettant le transport d'un plongeurs blessé. Un bâtiment support de plongeurs constitue la plateforme principale de travail lors des déplacements lointains. Ce bâtiment est muni d’un caisson multiplace permettant également le traitement de plongeurs accidentés.
La lutte anti-mines est une spécialité française reconnue. La France ne cesse d'innover dans le domaine. En effet, la DGA a récemment lancer une étude pour améliorer la détection et la lutte contre les mines afin de garantir une meilleure sécurité aux plongeurs en mission.
Découvrez 2 articles sur le sujet :
- Nouvelle-Calédonie : Exercice multinational de déminage
- ESPADON : La DGA lance une nouvelle étude pour la lutte contre les mines
Article : FRi 3B Conseils
Source : Sauvmer.free.fr / Var matin / Marine nationale / Mer et Marine / loiseaublanc.over-blog.com / 3B Conseils
Photo : Plongeur-démineur de la Marine nationale - crédits : MARINE NATIONALE
jeudi 27 août 2009
Les GPD (Groupement de Plongeurs Démineurs) : Les nettoyeurs sous-marins
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