Copenhague (Danemark) - 26/8/2009 - 3B Conseils - Plus de 150 chercheurs et experts internationaux se réunissent depuis mardi à Nuuk, capitale du Groenland, pour faire le point sur le changement climatique en Arctique et évaluer ses conséquences futures sur l'hémisphère Nord, selon les organisateurs. Cette conférence, intitulée "Nuuk Climate Days 2009", est destinée entre autres à "faire participer l'opinion publique aux débats des chercheurs sur le réchauffement climatique" rapide constaté dans la région arctique, selon John Mortensen, océanographe au nouveau Centre de recherches climatiques du Groenland et co-organisateur de la réunion.
- La première journée de la conférence de trois jours (25-27 août) est ouverte au public. Elle portera notamment sur les conséquences du réchauffement pour la société groenlandaise vivant essentiellement de la pêche.
- La prospection pétrolière, gazière et minière de l'île, facilitée par le réchauffement dans le territoire autonome danois de l'Arctique, sera un autre thème de cette conférence de trois jours.
La semaine dernière, une conférence internationale sur la sécurité en Arctique réunissait les représentants du Canada, du Danemark, des Etats-Unis, de la Finlande, de la Russie et de la Suède à Anadyr (Tchoukotka). Les discussions ont porté sur la prévention et la gestion des situations d'urgence, notamment des accidents nucléaires, dans le secteur oriental de l'Arctique, ainsi que les moyens de recherche et de sauvetage dans l'Arctique. Dans le cadre de la participation russe aux activités du Conseil Arctique, la délégation russe était représentée par des membres du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), des spécialistes des ministères des Situations d'urgence, des Transports, des Affaires étrangères, du Service fédéral pour l'hydrométéorologie et le suivi de l'environnement (Roshydromet), du Service fédéral russe de contrôle de l'exploitation des ressources naturelles (Rosprirodnadzor), du Holding russe de l'Énergie atomique (Rosatom) et de plusieurs instituts de recherches scientifiques.
Malgré les nombreuses manoeuvres militaires, la mobilisation des scientifiques n'a jamais cessée en Arctique. Les études géographiques et géologiques détermineront le découpage, l'extension et donc la souveraineté des 5 pays riverains sur leur territoires respectifs. La décision de la Cour internationale de justice (CIJ) de l'ONU, qui tranchera les litiges susceptibles de surgir autour du plateau continental de l'océan glacial Arctique, permettra à chaque nation présente au pôle Nord d'utiliser les études scientifiques afin d'exploiter les richesses de la région.
La suède, présidente du Conseil de l'Union européenne, s'intéresse de près aux évolutions climatiques du Grand Nord. M. Rocard, Ambassadeur pour l'Arctique et l'Antarctique, a été reçu au secrétariat pour la recherche polaire basé à l'Académie royale des sciences par Magnus Tannerfeldt, directeur scientifique, puis à l'université de Stockholm, par le Professeur Johan Kleman, chef du département des sciences de la Terre et de l'Environnement et directeur du Centre Bert Bohlin, ainsi que par le Professeur Ninis Rosqvist, directrice de la station glaciologique de Tarfala.
Il a pu apprécier les capacités de recherche et logistiques de la Suède en Arctique et en Antarctique, reposant notamment sur le brise-glace Oden. Les chercheurs ont présenté les grandes expéditions qui ont marqué l'année polaire internationale en Suède et notamment : International Siberian Shelf (août-septembre 2008) en collaboration avec la Branche orientale de l'Académie des sciences de Russie, le projet ASCOS (Arctic Summer Cloud Ocean Study), l'expédition antarctique suédo-japonaise (JASE), ou le projet Kinnivka visant à étudier le climat du Svalbard.
M. Rocard a pu aussi rencontrer Bo Ekmam, le président de la Fondation Tällberg. M. Ekman a fait savoir que la position adoptée par la Fondation en matière de lutte contre le changement climatique avait évolué depuis la conférence de Poznan (COP 14), où elle s'était fait remarquer en diffusant le document "Percevoir la crise du climat - Une provocation de la Fondation Tallberg". La fondation s'est désormais fixé l'objectif de promouvoir sur un seuil de un degré pour le réchauffement. Cette rencontre a eu lieu à la veille du forum annuel qui s'est tenu à Tällberg les 24-28 juin 2009 sur le thème "Comment vivre ensemble, dans les limites de la planète ?". Ce rendez-vous d'envergure internationale rassemble chaque année plus de 400 personnalités, qui sont appelées à échanger dans le cadre de "conversations". Le sujet retenu en 2009 était celui de la convergence des crises (crises économiques et financières, crises climatiques et écologiques, crises de gouvernance) et de la divergence des intérêts. Ainsi, l'édition 2009 s'est-elle enorgueillie de la participation de personnalités telles Gro Harlem Brundtland, ancienne Premier ministre de la Norvège, Jan Eliasson, ancien envoyé spécial des Nations Unies au Darfour, José Maria Figueres-Olsen, ancien président du Costa-Rica, Jacqueline McGlade, directrice de l'Agence européenne de l'environnement ou encore Christian Ketels, professeur à la Harvard Business School.
Article : FRi 3B Conseils
Source : France 24 / Bulletins électroniques / AFP / zebrastationpolaire.over-blog.com / RIA Novosti / 3B Conseils
Photo : freshnor.dmi.dk
mercredi 26 août 2009
Arctique : Conférences et rencontres entres experts pour l'avenir du Grand Nord
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