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DEFENSE et ENVIRONNEMENT : une nouvelle manière de penser

vendredi 30 juillet 2010

Les exercices de sauvetage de sous-marin du NSRS


MADRID, Espagne (EFE) 20/07/2010 – 3B Conseils - Visionnez les photos d’Emmanuel Donfut photographe amphibie qui a suivi les exercices de sauvetage de sous-marin du NSRS, système de sous-marin de sauvetage (Nato rescue submarine system) réalisées dans la rade de Hyères en Méditerranée fin juin. La venue du NSRS avait plusieurs objectifs. Le premier était de qualifier le bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution (BSAD) Jason comme porteur du système pour la Méditerranée. Le second était de mener un exercice d’évacuation grandeur nature avec un sous-marin espagnol "Le Mistral" intitulé "Soleil du Sud 2010".

Le NSRS est un système qui comprend un sous-marin de sauvetage, le SRV de 3 personnes : un pilote, un co-pilote et un plongeur de la cellule plongée humaine et intervention sous la mer (Cephismer). Il est complété par caisson hyperbare installé sur la plage arrière du BSAD Jason. Le NSRS est mis en œuvre par une équipe de 32 personnes. Ce système est international puisque commun à la France, la Grande-Bretagne et à la Norvège.

Les deux bâtiments d'assistance, de soutien et de dépollution (BSAD) Ailette et Jason affrétés par la Marine nationale à Bourbon sont basés à Toulon. L’Ailette est affrétée depuis 1988 par la marine française. Long de 53 mètres pour un déplacement de 2000 tonnes en charge, ce remorqueur dispose d'une traction au point fixe de 60 tonnes.
Doté de canons à eau, il est gréé pour les actions de lutte contre la pollution et peut mettre en œuvre les moyens de la Cellule Plongée Humaine et Intervention Sous la Mer (Cephismer), dont le robot ULISSE et le scaphandre atmosphérique NEWTSUIT, conçu pour assister les sous-marins en détresse.
Jason a été construit en 2005 et travaille pour la marine depuis l'été 2009. Long de 67 mètres et présentant un déplacement de 2310 tonnes, ce BSAD affiche une capacité de traction au point fixe de 124 tonnes.

La Force Océanique Stratégique (FOST) était chargée d’organiser cet exercice, aux côtés du sous-marin espagnol avec les bâtiments français. Le Mistral a effectué des exercices de ventilation, au cours desquels un robot sous-marin sans équipage branche les manches de ventilation sur le pont du sous-marin pour injecter de l’air pur à l’intérieur et extraire l’air vicié. Cette opération permet de renouveler l’air du sous-marin et de prolonger la durée de survie de l’équipage, jusqu’à l’arrivée d’un véhicule de sauvetage. De plus, le "NSRS", mis en œuvre depuis le Jason, s’est connecté à 9 reprises sur les sas de sauvetage avant et arrière du Mistral, avec le transfert de 26 personnes au total.
Cet exercice est similaire à celui organisé chaque année par la marine espagnole, baptisé "Cartago". Il est destiné à mettre en pratique les mesures de sauvetage et de secours pour soutenir un sous-marin en détresse, jusqu’à une immersion de 200 m.

Les photos d'Emmanuel Donfut font l'objet du publication dans le magazine Cols Bleus.

Traduction réalisée par le portail des sous-marins
Source référente : El Confidential 25/06/2010
"El submarino español "Mistral" ha participado, entre el 21 y el 24 de junio, en un ejercicio de salvamento y rescate de submarinos siniestrados, junto a dos buques franceses, en la bahía de Hyéres (Francia). La Fuerza Oceánica Estratégica francesa (FOST) ha sido la encargada de organizar este ejercicio, llamado "Sol del Sur", según ha informado el Ministerio de Defensa en un comunicado. Junto al sumergible español, han participado dos buques de salvamento y rescate franceses, el "Aliette" y el "Jason", y el vehículo "NSRS" (Nato Submarine Rescue System), un proyecto de nacionalidad conjunta inglesa, francesa y noruega. Con los buques franceses, el "Mistral" ha realizado maniobras de ventilación, en las que un robot submarino no tripulado conecta las mangueras de ventilación en la cubierta del submarino español para inyectar aire puro al interior y extraer el "viciado". Esta operación permite renovar la atmósfera interior del sumergible y prolongar el tiempo de supervivencia de la dotación hasta la llegada de un vehículo submarino de rescate. Además, en colaboración con el "NSRS", operado desde el buque francés "Jason", se han llevado a cabo nueve acoplamientos del mini submarino en las escotillas de salvamento de proa y popa del "Mistral", con una transferencia de 26 personas en total.
Las maniobras de este ejercicio son similares a las realizadas en el "Cartago", que la Armada organiza anualmente, y están orientadas a poner en práctica medidas de salvamento y rescate para apoyar a una unidad accidentada, hasta una cota máxima de 200 metros. EFE mjb/ero"


Article BB 3B Conseils
Sources : photo copyright obligatoire Emmanuel Donfut Balao
El Confidencial/ Marine Nationale / Portail des sous marins / mer et marine / BB 3B Conseils

Voir également les photos d’Emmanuel Donfut fondateur de l’agence Balao publié sur le blog média le 12/03/2010 à l’occasion de l’opération « Lagoon Minex ».

Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires  

jeudi 29 juillet 2010

EADS Astrium étend ses services de géo-information en Grèce

ATHENES (Grèce) – 29/07/2010- 3B Conseils - EADS Astrium a annoncé le renforcement de sa présence en Grèce au travers de la création de la société Spot Infoterra Hellas, fournisseur de produits de géo-information. La société grecque Geomet, partenaire de longue date de l'image SPOT et Infoterra en Grèce, seront fusionnés dans la nouvelle entité. Grâce à cette initiative, les deux filiales récemment fusionnées d'Astrium Services poursuivent leur expansion en Europe.

Spot Infoterra Hellas distribuera la gamme complète des produits Spot Infoterra et services, y compris les données fournies par le Spot, Pléiades et les satellites TerraSAR-X observation de la Terre. Il assurera le développement de services supplémentaires, ainsi qu'une partie de l'initiative GMES (Global Monitoring for Environment and Security), avec un accent particulier mis sur les catastrophes naturelles comme les incendies qui ont ravagé la Grèce en 2009. Il offrira également tous les savoir-faire d'Astrium Services, dans des secteurs tels que la surveillance maritime, les patrouilles frontalières et la planification nationale et régionale.

"Spot Infoterra Hellas bénéficiera de l'expérience Geomet sur le marché local, et sera ainsi en capacité d'offrir à ses clients une gamme complète de produits, y compris l'acquisition des données, le traitement et les services avancés de géo-information. Nous sommes ravis de cette dernière étape et nous sommes convaincus qu'il continuera à développer le marché des services satellitaires en Grèce et les pays voisins ", a déclaré Eric Béranger, CEO d'Astrium Services.

Astrium détient une part de 81% de Spot Infoterra Hellas, avec les 19% restants sont détenus par les fondateurs de Geomet. La société prévoit d'employer un effectif d'environ 30 personnes au cours des deux prochaines années.

Tirant pleinement parti des ressources et des compétences offertes par Spot Image et Infoterra, la division géo-information d'Astrium Services est devenu un leader mondial reconnu dans le marché de géo-information en offrant aux décideurs des solutions durables pour améliorer la sécurité, protéger l'environnement et mieux gérer les ressources naturelles. Il a un accès exclusif aux données SPOT et au satellite TerraSAR-X, tout en faisant appel à une gamme complète de sources de données spatiales et les capacités de recherche aéroportée, ce qui lui permet d'offrir une combinaison unique de produits et services observation de la Terre.

En misant sur la synergie d'Astrium Services, la division géo-information peut également développer des solutions innovantes combinant observation de la Terre, la navigation et des applications de communication à des prix compétitifs.

(*) Astrium est une filiale en propriété exclusive d'EADS (**) dédiée aux systèmes spatiaux civils et de défense et des services. En 2009, Astrium a réalisé un chiffre d'affaires de 4,8 milliards € et emploie plus de 15.000 personnes en Europe (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Pays-Bas).

Ses trois principaux domaines d'activité s'articulent autour de :
- Astrium Space Transportation pour les lanceurs et les infrastructures orbitales, - Astrium Satellites pour les satellites et du segment sol, - Astrium Services pour le développement et la fourniture de réseaux, la sécurité des communications par satellite de haute équipement, les produits de géo-information et services, et des services de navigation.

(**) EADS est un leader mondial de l'aérospatial, la défense et les services connexes. En 2009, EADS a généré un chiffre d'affaires de 42. 800.000.000€, avec un effectif de plus de 119 000 salariés.


Article RH 3B Conseils
Sources Astrium / EADS

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mercredi 28 juillet 2010

Opération Atalante : la sécurité maritime au large de la Somalie

Océan Indien (Golfe d’Aden et Somalie) - 28/07/2010 – 3B Conseils – Face à la recrudescence de la piraterie dans la Corne de l’Afrique, la Communauté internationale ne pouvait en effet rester inactive. S’agissant de La France elle avait, dès novembre 2007, lancé une opération de protection des navires du programme alimentaire mondial de l’ONU. Elle a, de plus, elle-même agit pour la libération d’otages détenus par les pirates dans les affaires du Ponant et du Carré d’As, deux voiliers pris d’assaut au large de la Somalie.

L’Union européenne a donc adopté le 10 novembre 2008 une action commune concernant la mise en place d'une opération militaire, Atalante, à l'appui des résolutions du Conseil de sécurité des Nations-unies (ONU) relative à la lutte contre la piraterie en Somalie (résolutions 1814, 1816, 1838, 1846 et 1851).

Ce déploiement d'une force navale au large des côtes somaliennes, pour une durée de 12 mois a été prolongé d’un an à compter du 13 décembre 2009. Cette opération, qui est la première opération navale de l'Union européenne, s'inscrit dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD).

La force navale européenne opère dans une zone couvrant le Sud de la mer Rouge, le golfe d'Aden et une partie de l'océan Indien comprenant les Seychelles, ce qui représente une surface comparable à celle de la mer Méditerranée.

C’est dans ce cadre que la Frégate De Grasse (*) a appareillé de Brest – son port d’attache - pour prendre, au large de la Somalie, le commandement de l’opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie , mise en oeuvre, en décembre 2008.

Après une escale à Toulon pour accueillir son état-major embarqué le De Grasse mettra le cap sur l'océan Indien et prendra la tête de l'EU-NAVFOR. C’est en effet à la mi-août, que pour la première fois la France prendra pour une durée de quatre mois, le commandement de la force maritime (**) déployée dans l’océan Indien.


Depuis un an et demi, l'Europe mobilise en permanence une douzaine de navires et des avions de patrouille maritime au nord de l'océan Indien. L'opération Atalante vise à protéger les cargos du Programme Alimentaire Mondial (PAM) chargés d'acheminer l'aide humanitaire aux populations déplacées en Somalie, tout en sécurisant le trafic maritime, à la protection des navires vulnérables naviguant dans le golfe d'Aden et au large des côtes de Somalie, ainsi qu'à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie et des vols à main armée au large de ces côtes (***).

Selon la Marine nationale, les attaques de pirates ont diminué de 40 % cette année par rapport à l’année 2009 dans la zone d’intervention de la force Atalante.




(*) La Frégate De Grasse a été mise en service en 1977. Elle mesure 152.75 mètres de long pour un déplacement de 6100 tonnes en charge. Conduit par un équipage de près de 300 marins, le bâtiment dispose de 6 missiles antinavire Exocet MM38, un système surface-air Crotale, deux tourelles de 100mm, deux canons de 20mm, des mitrailleuses de 12.7mm et deux tubes lance-torpilles.
Capable de filer 31 noeuds, le De Grasse dispose d'une plateforme et d'un hangar pour un à deux hélicoptères. 
La mission principale de cette frégate est, habituellement, la lutte anti-sous-marine. Elle dispose, à cet effet, du système SLASM avec sonar remorqué actif à très basse fréquence.



(**) Composition de la Force : une dizaine de pays participent à l'opération Atalante.
Actuellement, 9 nations apportent une contribution opérationnelle permanente à l'opération : les Pays-Bas, l'Espagne, l'Allemagne, la France, la Grèce, l'Italie, la Suède, la Belgique et le Luxembourg.
Plus d'une vingtaine de bâtiments et aéronefs participeront à l'opération européenne, soit plus de 1 800 militaires.
Le nombre exact de bâtiments et avions de patrouille maritime participant dépend des disponibilités. Ainsi, le format de la force navale européenne évolue en permanence.



(***) S’agissant des règles de comportement et d’engagement, le cadre juridique découle du droit international de la Mer et plus particulièrement de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de Montego Bay.

Article RH 3B Conseils
Sources : Ministère Défense / mer et marine
Photos Ministère de la Défense

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mardi 27 juillet 2010

Manœuvres militaires en mer de Corée et tension nucléaire


BUSAN (Corée du Sud) -27 /07/2010 – 3B Conseils - le groupe aéronaval américain avec à sa tête le porte-avions USS George Washington (CVN 73) est actuellement au large des pour des manoeuvres navales américano-coréennes a provoqué l’ire du régime nord-coréen de Pyongyang, menaçant lors d’une déclaration télévisée de « déclarer une guerre nucléaire » pour riposter à ce qui est considéré comme une « provocation ». La Corée du nord tente ainsi de jouer pour une énième fois la carte de la menace nucléaire.

Ce regain de tension entre les deux protagonistes de par et d’autre du 38° parallèle coïncide avec l'arrivée de l’USS George Washington avec plusieurs navires, dont trois destroyers lance-missiles du type Arleigh Burke. Durant l'escale des bâtiments, des marins du porte-avions américains se sont rendus à la base navale de Pyeongtaek ( 70 kilomètres au sud de Séoul) où se trouve l'épave du Cheonan, corvette sud-coréenne, probablement touchée par une torpille nord-coréenne selon Séoul et des experts internationaux (entraînant la mort de 46 marins sud-coréeens le 26 mars dernier), malgré les dénégations de Pyongyang.

En dépêchant un groupe aéronaval dans le secteur pour des exercices avec la marine sud-coréenne, les Etats-Unis ont souhaité montrer leur soutien à Séoul. « La Corée du nord continue de menacer ses voisins et à être source d'angoisse pour la région et même au-delà. Les Etats-Unis sont décidés, au travers de ces exercices militaires, à montrer leur plein soutien à la Corée du sud », a déclaré la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.


Relire :
- l'article du blog du 13/04/2010 sur la doctrine nucléaire américaine notamment à l'encontre de la Corée du nord.
- l'article du 7/10/2009 la Corée du nord en possession d'armes biologiques


Retour sur 65 ans de tensions et d’hostilités :

- 1945 : après le départ des troupes japonaises, l’armée rouge occupent en août le nord de la péninsule, les forces américaines débarquent en septembre dans le Sud.
Partition de la Corée en deux zones, l'une au nord sous influence soviétique et l'autre au sud sous protection américaine, avec pour ligne de démarcation le 38e parallèle.

- 1948 : fondation en février de la République démocratique de Corée (Pyongyang) et en août de la République coréenne (Séoul)

- 1950 : (25 juin) les troupes nord-coréennes envahissent le Sud avec le soutien de la Chine et de l'Union soviétique: début de la guerre de Corée. (27 juin) le conseil de sécurité de l'ONU donne mandat pour intervenir aux Etats-Unis.

- 1953 : (27 juil.) armistice de Panmunjom mettant fin à la guerre (entre 2 et 4 millions de morts et de disparus).

- 1968 : (21 janv.) tentative d'assassinat de président sud-coréen.

- 1991 : (17 sept.) admission séparée des deux Corées à l'ONU. (13 décembre) accord de réconciliation, de non-agression et de reconnaissance.

- 1992 : (19 fév.) accord sur une dénucléarisation de la péninsule.

- 1994 : (8 juil.) Kim Jong-Il succède à son père Kim Il-Sung.

- 1996 : (18 sept.) 24 agents nord-coréens et quatre sud-coréens tués au cours d'une tentative d'infiltration d'un sous-marin de poche en Corée du Sud.

- 1997 : (déc.) premiers pourparlers de paix entre les deux Corées à Genève.

- 2000 : (13/15 juin) Sommet à Pyongyang : les présidents Kim Dae-Jung et Kim Jong-Il signent un accord envisageant une réunification. (30 juin) accord sur la réunion des familles et le rapatriement de prisonniers nord-coréens. Premières retrouvailles familiales (15 août).

- 2002 : (29 juin) affrontement naval: au moins 30 Nord-Coréens tués ou blessés, 4 morts et un disparu sud-coréens.

- 2006 : (9 oct.) la Corée du Nord annonce avoir procédé à son premier essai nucléaire.

- 2007 : (19 déc.) scrutin présidentiel en Corée du Sud remporté Lee Myung-Bak, (candidat conservateur pro US).

- 2008 (3 avr.) rupture par Pyongyang du dialogue avec Séoul et fermeture de la frontière.

- 2009 : (5 mai) Pyongyang annonce avoir mené un deuxième essai nucléaire souterrain.

- 2010 :
(26 mars) 46 marins sud-coréens meurent dans le naufrage d'une corvette coulée près de la frontière maritime intercoréenne.
(20 mai) la commission d'enquête internationale conclut qu'une torpille nord-coréenne a provoqué le naufrage de la corvette. Pyongyang rejette toute responsabilité.
(25 mai) la Corée du Nord décide de rompre toutes ses relations avec la Corée du Sud ainsi que les communications entre les deux pays.
(21 juil.) Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine annonce de nouvelles sanctions contre Pyongyang.
(24 juil.) La Corée du Nord menace de recourir à une "puissante dissuasion nucléaire" face aux manœuvres militaires prévues par les Etats-Unis et la Corée du Sud.


Article RH 3B Conseils
Sources AFP
Photos US. gov

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lundi 26 juillet 2010

La Chine face à la marée noire de Dailan


DAILAN (Chine) – 26/07/2010 - L'explosion de deux oléoducs le 16 juillet dernier au large du port de Dailan en Chine, suivie d'un incendie, a provoqué une marée noire en mer Jaune qui ne semble pas être à ce jour maîtrisée. Elle mobilise depuis plus de deux mille soldats de l’Armée chinoise aidés de volontaires ( intervenant selon des ONG sans aucunes protections) et des navires tant militaires que civils pour des opérations de nettoyage, lancées par les autorités chinoises.

1.500 tonnes de pétrole (1,5 millions de litres) auraient été déversées dans la mer. Ce serait le fruit de l’injection d'un produit chimique destiné à enlever le souffre du brut dans un oléoduc provocant une réaction chimique et l'explosion du pipeline, propriété de China National Petroleum Corp (CNPC), premier producteur pétrolier chinois.

Les autorités chinoises ont indiqué que la pollution s'étendait sur 435 km2, mais certains médias chinois ont parlé de 946 km2. Plus de 41 bateaux "nettoyeurs de pétrole" et 1.200 embarcations de pêche sont mobilisés pour les opérations visant à éviter que la nappe ne s'étende encore vers le nord,

Pour le China Business News, citant un responsable d'une entreprise de nettoyage participant aux efforts, a évoqué un coût d'un milliard de yuans (147,5 millions de dollars).

Ce sont plus de 23 tonnes de bactéries mangeuses de pétrole qui ont été utilisées contre la marée noire. Environ 460 tonnes de pétrole sur les 1.500 déversés auraient été récupérées. Mais des conditions climatiques sur zone auraient un temps ''aggraver la situation malgré la mise en place des boudins gonflables pour contenir la marée noire'', selon l'agence de presse Chine Nouvelle.

Cependant la Chine a affirmé avoir réussi à contrôler la marée noire qui touche depuis dix jours, les côtes du nord-est.

Par ailleurs, CNPC , la société qui gère ces oléoducs avait été prévenue en début d’année des risques liés à la vétusté de ses installations dont certaines sont même inscrites sur une liste noire d’installations à risques. Pour mémoire en décembre 2005, CNPC était déjà incriminé après l’explosion d’une usine chimique dans la province de Jilin, qui avait fait cinq morts, et polluant aux hydrocarbures le Fleuve Jaune.

Article RH 3B Conseils
Sources : Reuters / France info

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vendredi 23 juillet 2010

Le "désarmement en perspective"

PARIS (France) - 23/07/2010- 3B Conseils - Nous évoquions dans l’article du blog du 7 juillet 2010, la récente réunion de l’OTAN à Prague fin juin pour s’entretenir des régimes de non-prolifération, des menaces que fait peser la prolifération sur le plan régional, du terrorisme lié aux armes de destruction massive (ADM) et de la contribution de l’OTAN à la non-prolifération.


Pour aller plus loin dans cette réflexion, nous vous signalons la parution en coédition, par la Revue de la Défense Nationale (RDN) et économica, d'un numéro spécial (été 2010) sur le "désarmement en perspective".


Ce numéro, sous la direction de Pierre Viaud, rassemble d'une part des contributions de Louis Gautier, professeur à Lyon, de François Géré (IFAS) et de Camille Grand (de la FRS) : il s'agit de considérations sur l'actualité du désarmement, qui rend la question actuelle, et ce numéro opportun.

On trouve d'autre part un recueil des numéros anciennement parus au cours des 70 ans de la RDN, avec des signatures d'A. François Poncet, de Charles Ailleret, de Louis de Guiringaud, de Claude Delmas, d'Yves Boyer, de Pierre Gallois, Jean Klein, PM de La Gorce ou Marcel Duval.

Article RH 3B
Sources : RDN

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jeudi 22 juillet 2010

L'Afghanistan reste l'un des pays au monde les plus minés.



KABOUL (Afghanistan) – 22/07/2010 – 3B Conseils - Marqué par plusieurs décennies de guerre et en dépit des efforts du Service de l'action anti-mines des Nations Unies (UNMAS) et du Centre afghan de coordination de l'action anti-mines (MACCA), l'Afghanistan reste l'un des pays au monde les plus minés.

Alors que s’est tenu ce 21 juillet, la Conférence internationale sur l’avenir de l’Afghanistan, co-présidée par Ban Ki-moon secrétaire général des Nations-Unies et le Président afghan, Hamid Karzai.
Cette conférence est présentée comme la dernière étape d'un processus qui a démarré avec la Conférence des pays donateurs à Londres, début 2010, et qui s'est poursuivi avec les visites des autorités afghanes à Madrid, Washington, Tokyo et la tenue le mois dernier, à Kaboul, d'une « Jirga », une assemblée populaire pour la paix.

Début juillet 2010, lors d'une réunion préparatoire, quatre thèmes centraux ont été définis comme priorités de la Conférence :
- développement économique pour créer des emplois,
- meilleure gouvernance pour améliorer la fourniture des services publics,
- renforcement de la sécurité et mise en œuvre de la décision de l'Assemblée populaire de favoriser un rapprochement avec l'opposition armée,
- développement de la coopération régionale pour renforcer les liens économiques, sociaux et culturels avec les pays limitrophes.

L'objectif de la Conférence était avant tout de présenter à la communauté internationale les actions qu'envisage le gouvernement afghan, dans les domaines qu'il estime lui-même essentiels, notamment la lutte contre la corruption, la formation de forces nationales de sécurité autonomes, les efforts de réconciliations avec l'opposition politique, la main tendue aux insurgés talibans pour les amener à déposer les armes.

Près de 70 pays donateurs et organisations internationales étaient représentés à Kaboul, et si aucune nouvelle promesse de fonds n'était attendue, à la fin de la conférence, le Fonds monétaire international (FMI) a ouvert la voie à l'octroi d'un prêt de 125 millions de dollars à l'Afghanistan, en indiquant s'être mis d'accord avec Kaboul sur les conditions de cette aide.

Au terme de la conférence, la feuille de route du chef de l'Etat afghan a été validée par ses bailleurs de fonds : début du retrait des forces internationales et transfert de la sécurité aux forces afghanes en 2014, aujourd'hui assuré par les forces internationales, financement d'un plan de réconciliation visant à réintégrer les rebelles dans la société et à affaiblir ainsi l'insurrection…, le gouvernement afghan espère mettre fin à une guerre qui a gagné du terrain et en intensité ces dernières années.

Lors de la conférence, les projets de développement ont ainsi été éclipsés par la question du retrait des troupes - à partir de juillet 2011 pour les Américains - et son corollaire, la capacité de Kaboul à gérer seul le pays.

Les efforts de l’ONU pour déminer le pays

Pour le Secrétaire général de l’ONU, « la Conférence est également l'opportunité de souligner la situation grave que vivent les civils afghans affectés par le conflit. Nous continuons de voir une augmentation des attaques aveugles, disproportionnées et délibérées par des forces anti-gouvernementales à l'encontre de civils et des représentants politiques », rappelant que le pays avait besoin de transparence pour juger les crimes perpétrés dans le passé ou aujourd'hui.

Depuis le début de l'année, les équipes de déminage de l'ONU ont nettoyé 63 champs de mines et trois anciens champs de bataille. Environ 11.000 mines anti-personnelles, 400 mines anti-char et 400.000 explosifs divers datant des conflits armés antérieurs ont également été détruits ces dernières années et d’après les estimations de l'ONU, plus de 7.000 mines anti personnelles ou explosifs similaires sont toujours disposés sur son territoire.

En 2009, 40 personnes ont été tuées ou blessées par l'explosion de l'un de ces dispositifs, un chiffre moins important toutefois que les années précédentes.

Le Centre d'action anti-mines soutenu par les Nations Unies en Afghanistan a ainsi détruit près de 112.000 différents types d'explosifs (1.727 mines antipersonnel, 135 mines antichars et plus de 110.000 différents types de restes explosifs de guerre ) dans les deux seuls premiers mois de l’année 2010 ce qui montre l’ampleur de la tâche accomplir.
En outre, 50.000 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été sensibilisés et éduqués au danger des mines.

La majorité des mines trouvées proviennent de l'ancienne Union soviétique mais certaines sont également d'origine italienne, iranienne ou britannique.

Il y a quelques semaines, le Directeur des programmes du Centre de coordination de l'action anti-mines de l'Afghanistan, Haider Reza considérait qu’avec plus avec des fonds, il serait possible d’en faire beaucoup plus : « Il ne faut que 277 dollars pour se débarrasser de chaque mine, ce n'est donc pas très cher ».

Il a ajouté qu'une superficie d'environ 600 kilomètres carrés devait encore être nettoyée de mines et de restes explosifs de guerre (REG). Avec une moyenne de 120 kilomètres traités par an, cela réclamerait donc jusqu'à six ans de travail pour un coût de 500.000 dollars.

M. Reza a aussi indiqué que les incidents impliquant des engins explosifs improvisés sont en augmentation, en particulier dans le sud et dans les provinces de Helmand et de Kandahar, où les talibans sont bien implantés. Dans les premiers mois de l'année, 74 personnes ont été tuées ou blessées par des explosions.
M. Reza a annoncé que la priorité de son bureau pour cette année est d'élargir ses opérations communautaires de déminage dans tout le pays.

«En formant les jeunes des communautés, en offrant un petit salaire et en louant les véhicules au sein des communautés, nous injectons en fait des liquidités dans la collectivité, et c'est bien sûr une forme d'encouragement et d'incitation pour que les jeunes ne se tournent pas vers les forces d'opposition », a-t-il souligné.

Le Centre supervise également un programme de sensibilisation aux dangers des mines et un programme traditionnel d'action anti-mines mené ces 20 dernières années.


Article RH 3B Conseils
Source ONU / AFP
Photos et carte : ONU / Ministère des Affaires étrangères

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mercredi 21 juillet 2010

Fin de mission hydrographique du Beautemps-Beaupré en océan Indien


TOULON (France) 21/07/2010 – 3B Conseils - Le bâtiment hydro-océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré (*) achève sa mission hydrographique en océan Indien et doit rallier Toulon fin juillet pour une relève d'équipage après ses ultimes travaux hydrographiques au Liban.

Le BHO qui a appareillé de Brest, le 28 janvier dernier est un bâtiment de la Marine nationale, mis à la disposition du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) 300 jours par an et de l'Ifremer - qui l'a financé à hauteur de 5% - et l'utilise à ce titre 10 jours par an.

La campagne des hydrographes du groupe océanographique de l'Atlantique a notamment porté sur la réalisation de travaux hydrographiques sur des levés de fonds dans le canal du Mozambique pour établir une cartographie précise de référence d'un chenal de navigation, véritable autoroute maritime de 15 nautiques de large pour la navigation commerciale dans le sud-ouest de l'océan Indien.

A cette occasion, le Beautemps-Beaupré aura parcouru plus de 6000 nautiques des Comores à l'Afrique du Sud, ses sondeurs multifaisceaux réalisant 24 heures sur 24 une acquisition de données de haute précision, a indiqué la Marine nationale, qui précise qu'un rapide passage aux îles d'Europa et de Juan de Nova aura permis d'effectuer quelques travaux de marégraphie et de géodésie, en prévision de la réalisation de nouvelles cartes marines.


Le bâtiment a également eu pour mission de mener à bien des travaux dans le lagon de Mayotte, où persistent encore quelques zones «non hydrographiées» devant être comblées dans le cadre du projet « Litto 3D » de couverture détaillée de la zone terrestre et littorale de l'île.




(*) Long de 80.6 mètres pour un déplacement de 3.300 tonnes en charge, le Beautemps-Beaupré a été réalisé par les chantiers STX de Lorient et mis en service en 2003. Armé par 25 marins et pouvant accueillir 25 hydrographes, il dispose de 3 laboratoires, 4 salles de travail et de nombreux équipements de recueil de données et de mesures, comme des sondeurs multifaisceaux grands et petits fonds.


Article RH
Sources : Marine nationale / SHOM / mer et marine
Photo Marine nationale

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mardi 20 juillet 2010

R&D : DCNS pour étudier les techniques de prédiction des mouvements de houle

NANTES (France) – 20/07/2010 – 3B Conseils – Connaître à l’avance les mouvements d'un navire, et avoir la capacité de définir alors quel est le moment propice pour effectuer une opération délicate, peut constituer un atout indéniable dans le domaine de la sécurité maritime. La prédiction des houles fait partie de cette approche.

DCNS et sa filiale Sirehna (*) viennent d'être retenus par la Direction Générale de l'Armement (DGA) pour un contrat d'étude sur les techniques de prédiction des périodes d'accalmie de houle.
Sirehna, centre de recherche technologique du groupe DCNS spécialisé dans le domaine hydrodynamique navale regroupant 45 collaborateurs en recherche avancée, apportera sa connaissance dans la modélisation de propagation de houle et la prédiction des mouvements de plate forme (**).

Cette étude, d'une durée de 15 mois, est menée dans le cadre de l'Agence Européenne de Défense ; il s'agit d'un développement collaboratif auquel participent la France (avec la DGA, DCNS et Sirehna), l'Espagne (avec l'Université de Madrid et Navantia), l'Italie (avec l'INSEAN et CETENA) et la Finlande (avec VTT).

Jusqu'alors, les prédictions des mouvements d'un navire ne pouvaient se calculer que jusqu'à 30 secondes à l'avance, par extrapolation des mouvements réellement mesurés à bord. Cette étude fait partie d'un développement qui doit permettre de connaître plusieurs minutes à l'avance les mouvements d'un navire : cette connaissance sera particulièrement utile pour l'appontage des avions, des hélicoptères ou des drones aériens, la mise à l'eau et la récupération d'embarcations ou de drones de surface et l'enradiage d'engins.

DCNS et Sirehna travailleront principalement sur la comparaison des techniques et des senseurs permettant de mesurer la hauteur des vagues, l'analyse des méthodes prédictives et réaliseront une campagne de mesure en mer, le tout en liaison avec le centre DGA Techniques Hydrodynamiques (précédemment Bassin d'Essais des Carènes).

DCNS s'appuiera notamment sur sa connaissance des capacités opérationnelles des navires et sur les premiers essais de mesure de vague réalisés.


(*) DCNS est un leader mondial du naval de défense et un innovateur dans l’énergie. Entreprise de haute technologie et d’envergure internationale, DCNS répond aux besoins de ses clients grâce à ses savoir-faire exceptionnels et ses moyens industriels uniques.

Le Groupe conçoit, réalise et maintient en service des sous-marins et des navires de surface ainsi que les systèmes et infrastructures associés. Il fournit également des services pour les chantiers et bases navals.
Enfin, DCNS propose un large panel de solutions dans l'énergie nucléaire civile et les énergies marines renouvelables. Attentif aux enjeux de développement durable, le groupe DCNS est l’un des premiers acteurs de son secteur à avoir été certifié ISO 14001. Il compte 12 000 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros.


(**) Mouvement de plate-forme : Les mouvements d'un navire se caractérisent par des mesures de roulis, tangage, lacet et pilonnement. Le navire lui-même bouge globalement en fonction de l'état de la mer et du vent, mais sa coque souple est également susceptible de se déformer élastiquement selon plusieurs axes. Sur un grand bâtiment, par mauvais temps, ces déformations de la poutre navire peuvent être assez sensibles et occasionner des dégâts éventuels.
Il existe par ailleurs des limites de rupture et de cumul de fatigue pour la poutre navire qu'il vaut mieux ne pas dépasser, mais que seul un monitoring de coque avec un module d'analyse intelligent permet d'apprécier réellement, à partir des données de jauges de contrainte et d'accéléromètres judicieusement placés. Nous savons également que les domaines de mise en œuvre de tel hélicoptère, avion ou drone, se caractérisent par des données de vent relatif, de roulis, de tangage, de pilonnement.
De même, les opérations d'enradiage/déradiage d'une batellerie embarquée sont limitées en fonction de la direction et de la périodicité de la houle, qui induisent des phénomènes de vagues dans le radier.


Article RH 3B Conseils
Sources DCNS / mer et marine



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lundi 19 juillet 2010

OSPAR accueille positivement les réductions de rejets radioactifs dans l’Atlantique du Nord-est


STOCKHOLM ( Suède) – 19/07/2010 – 3B Conseils - La Convention OSPAR (*) pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-est de 1992, a unifié et actualisé les Conventions d’Oslo de 1972 et de Paris de 1974.

En septembre 2010 à Bergen (Norvège) lors du Sommet de l’Atlantique Nord-Est les ministres d’OSPAR lanceront le Bilan de santé 2010, une évaluation exhaustive complète avec les preuves détaillées à l'appui, évaluant les progrès réalisés pour atteindre les objectifs des stratégies d'OSPAR. Ceci confirmera les progrès significatifs réalisés dans les réductions de rejets du secteur nucléaire, à la suite des changements de pratiques et de l’amélioration du traitement des déchets.

La Stratégie substances radioactives est l'une des cinq stratégies thématiques de la Commission OSPAR. Durant la dernière décennie, les Parties contractantes à OSPAR ont mis en place des plans nationaux pour réduire progressivement les rejets de substances radioactives et ont collectivement surveillé les rejets et les concentrations de radionucléides indicateurs et évalué les doses de radiation. Les Parties contractantes rendent compte également régulièrement sur la façon dont elles mettent en application les meilleures techniques disponibles (BAT) dans leurs installations nucléaires.

L'objectif de la stratégie Substances Radioactives de la Commission d'OSPAR consiste à prévenir la pollution de la zone maritime par les radiations ionisantes, ceci par des réductions progressives et substantielles des rejets, émissions et pertes de substances radioactives, le but étant en dernier ressort de parvenir à des concentrations, dans l’environnement, qui soient proches des valeurs ambiantes dans le cas des substances radioactives présentes à l’état naturel et proches de zéro dans celui des substances radioactives de synthèse.

Dans la réalisation de cet objectif, il convient qu’entre autres, les points ci-après soient pris en compte :
- les utilisations légitimes de la mer ;
- la faisabilité technique ;
- les impacts radiologiques sur l’homme et sur le milieu vivant.

Lors de sa réunion il y a quelques jours à Stockholm, le Comité Substances Radioactives (RSC) d'OSPAR a accueilli positivement la dernière analyse de l’émission bêta des substances radioactives du secteur nucléaire. « Nos dernières chiffres confirment les bons progrès en termes d’amélioration continue des tendances pour atteindre les objectifs OSPAR et nous avons enregistré les rejets (**) les plus bas en total-alpha et en total-bêta depuis que notre collecte de données a commencé au début des années 90. Les rejets en 2008 étaient approximativement quinze fois inférieurs qu'en 1990 », indique Bob Russ, de l'Agence pour l'environnement britannique, président du Panel d’experts en évaluation, en charge de la validation et de l’interprétation des données OSPAR. Il n'y a aucune réduction semblable pour le tritium car les techniques de réduction doivent encore être développées.


In English.

(*) La Convention OSPAR réunit les gouvernements de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de l’Espagne, de la Finlande, de la France, de l’Irlande, de l’Islande, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse ainsi que la Communauté européenne au nome de l’Union Européenne.



(**) Les rejets de substances radioactives sont groupées par OSPAR dans trois catégories « total-alpha », « total-bêta » et tritium. Le tritium est un radionucléide simple qui est séparé du groupe principal en partie en raison des problèmes de mesure, mais également parce qu'il n'y a actuellement aucune manière réalisable de le retirer des rejets.

Article RH 3B Conseils - AB Ospar
Sources : OSPAR

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vendredi 16 juillet 2010

Les visées de la Chine en Arctique



PEKIN (Chine) 16 juillet 2010 – 3B Conseils – Le navire scientifique (et brise-glace) chinois Xuelong "Dragon des neiges" - un ancien cargo ukrainien - met le cap sur l'Arctique, une région lointaine où la Chine ne possède aucun territoire et donc pas le plus petit droit territorial, mais qu’elle regarde avec un intérêt croissant alors que ses glaces fondent. La région pourrait être dépourvue de glace l'été en 2050-2060, voire plus tôt, selon les études.
En effet, le retrait de la banquise, dû au réchauffement climatique, devrait libérer des voies de navigation durant l’été et donner accès à des ressources naturelles. Côté ressources, l'Arctique est riche de promesses avec, en eaux profondes, difficiles à exploiter, parfois près des côtes : jusqu'à 13% du pétrole et 30% du gaz naturel mondiaux non découverts, selon l'Institut de géophysique américain USGS.

La question est sensible, les convoitises âpres et l’approche des pays limitrophes (Russie, Norvège, Etats-Unis, Canada et Danemark) divergente (voir article du blog du 30/03/2010 « L’Arctique : coopération et rivalités »). On rappellera à cet égard que l’approche sur le statut juridique des eaux de l’Arctique peut être un point d’achoppement puisque les États-Unis et l’Europe dont la Norvège considèrent qu’il s’agit de détroits maritimes alors que la Russie et le Canada appréhendent la question sous l’aspect d’eaux intérieures. Il reste encore beaucoup de points à discuter pour que le Droit de la mer s’y applique comme pour l’ensemble des mers et océans du globe.
Nous avons ainsi évoqué dans notre article du blog du 28 juin 2010 sur « les capacités militaires françaises en zone arctique et antarctique », les inquiétudes du député François Cornut-Gentille sur les moyens dont disposent l’armée française dans les deux zones polaires - sources d’enjeux géostratégiques majeurs en raison du changement climatique -.
Au détour de cette question au gouvernement, apparaissait également en filigrane l’action de la République populaire de Chine qui projette de lancer en 2013 un brise glace, bien que n’ayant aucun territoire concerné par ce type de climat.
L’ouverture de nouvelles voies maritimes intéresse tous les Etats et à titre d’exemple « ce passage raccourcirait de 6.400 kilomètres la route Shanghai-Hambourg, par rapport au trajet via le détroit de Malacca et le Canal de Suez, et éviterait les pirates du Golfe d'Aden qui font exploser les coûts d'assurance », selon le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), avec néanmoins de possibles écueils : la navigation entre les icebergs et les prétentions en matière de droits de passage des riverains.
S’agissant de la Chine, « elle est dans une position très désavantagée dans cette compétition larvée autour du passage arctique et de ses ressources », souligne l’IHS Global Insight.
Toujours selon l’IHS, "les enjeux pour la Chine sont importants" dans le domaine logistique, pour l'accès à ses grands partenaires commerciaux que sont l'Amérique du Nord et l'Europe, et au plan des ressources car « on connaît l'appétit de la Chine pour de tels actifs à l'étranger (…). Devenue puissance mondiale, la Chine a davantage son mot à dire dans les affaires internationales et sera sans doute capable d'exercer cette influence pour dessiner le mécanisme de gouvernance mondial sur l'Arctique ».

La Chine, qui est d’ores et déjà observateur ad hoc du Conseil des Etats Arctiques issu de la Déclaration d’Ottawa de 1996, a demandé à en être observateur permanent.
Actuellement la Chine s'abstient d'avoir une politique arctique officielle et « a une approche prudente et non-agressive », selon Guo Peiqing, spécialiste de droit et politique polaires à l'Université de l'Océan de Chine, à Qingdao. Selon lui, « la Chine a un vrai intérêt environnemental et scientifique pour cette région qui joue un grand rôle dans le climat chinois et le changement climatique ». De plus, « si l'on veut plus de privilèges, il faut davantage de recherche. Pour jouer un rôle plus important, (la Chine) doit montrer qu'elle est spécialisée dans la recherche arctique ».
Pour les observateurs du Sirpi, si la Chine est assez respectueuse du principe de souveraineté nationale pour ne pas contester les droits territoriaux des Etats de l'Arctique, cela ne l'empêche pas de prendre ses marques, notamment sur le terrain scientifique.
Depuis 1999, Pékin n'a installé dans l'Arctique qu'une station de recherche et y a mené trois expéditions, contre 26 en Antarctique (et trois stations) depuis 1984. Cette expédition du Xuelong est donc la quatrième sur cette zone.
Le gouvernement chinois ayant décidé de consacrer davantage de moyens aux pôles dans les années à venir, entend se doter par conséquent d’un brise-glace nouveau plus petit et hautement technologique à l’horizon 2013.


Pour aller plus loin sur les questions liées à l’Arctique nous vous invitons à retrouver les débats de la dernière conférence de Défense et Environnement.
- D’une part l’intervention de Kristina Bergendal, Conseillère politique, Ambassade de Suède - Présidence du Conseil de l'Union européenne en 2009

- D’autre part les interventions de la Table ronde sur le « Perspectives du changement climatique en Arctique : conséquences environnementales, militaires et politiques, état des lieux et enjeux »
Avec :
. M. Stanislas Pottier, Conseiller auprès de l'Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles arctique et antarctique, Ministère des affaires étrangères, Cercle Polaire
. M. Laurent Mayet, Président du Cercle Polaire Conseiller auprès de l'Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles arctique et antarctique, Ministère des affaires étrangères, Président du Cercle Polaire
. M. Stephan Robinson, Physicien nucléaire, Directeur du programme international de désarmement de Green Cross International.


Pour aller plus loin :

- voir également les articles du blog du 02/03/2010 : « Ottawa va réglementer le trafic maritime dans l’Arctique canadien »

- voir l’intervention d'Anne Choquet, enseignante-chercheur associée à l’AMURE – UBO aux entretiens Science et Ethique 2009 « l’Heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer », lors de la table ronde autour de la thématique : Changement climatique : les enjeux Nord Sud, la sécurité maritime et pêche, portait sur « les glaces fondent : l’Arctique convoitée »


Article RH 3B Conseils
Source AFP / SIPRI

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jeudi 15 juillet 2010

Comment nettoyer une zone d’attaque chimique ? Grâce à Decon Green !


WASHINGTON (Etats-Unis) - 15 juillet 2010 - 3B Conseils - L’armée américaine a développé Decon Green, un nettoyant non-toxique et très puissant à base de chlore conventionnel et de lessive caustique pour décontaminer une zone ayant subie une attaque chimique.


L’ingrédient principal est le péroxyde d’hydrogène, présent dans les nettoyants ménagers et les dentifrices blanchissants. Mélangé à des bases non-toxiques comme les bicarbonates, il produit des ions très réactifs appelés péroxyanions. Ces ions briseraient complètement les substances telles que les gaz moutardes ou neurotoxiques.


George Wagner et son équipe prouvent que le Decon Green est aussi capable de détruire les spores d’anthrax et de retirer les césiums et cobalts radioactifs de surfaces lisses. L’une des formules agit à températures négatives, tandis qu’une autre peut être transportée sous forme de poudre avant d’être mélangée sur place à de l’eau.



Article SLG-RH 3B Conseils
Sources : Industrial & Engineering Chemistry Research / Gizmag

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mardi 13 juillet 2010

La Grande Muraille verte, une barrière face au désert


OUAGADOUGOU (Burkina Faso) - 13/07/2010 - 3b Conseils - Contrer le désert, c’est une question de survie pour l’Afrique. Sécheresse, déforestation et feux de forêts y font disparaître chaque année deux millions d’hectares de zones boisées. Pour bloquer l’avancée du Sahara, onze pays du continent africain - Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, Erythrée, Ethiopie, Djibouti - se sont lancés le défi de planter une ceinture végétale en zone sahélienne au travers d’un vaste projet transnational.

Ce projet créé à l’initiative de la CEN-SAD (la Communauté des Etats sahélo-sahariens) et de l’Union Africaine a été nommé « La Grande Muraille Verte » .


Ainsi, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) estime que 2 millions d'hectares de zones boisées disparaissent chaque année en Afrique. En cause, le déficit pluviométrique récurrent depuis plusieurs années, mais aussi la déforestation et les feux de forêts.
Aujourd'hui, les deux tiers de la surface du continent africain sont classés en zones désertiques ou très dégradées. En plein changement climatique et accélération de la déforestation le but de cette construction gigantesque est de contrer le désert qui avance petit à petit vers le sud de l’Afrique. Mais aussi d’aménager les zones dégradées du Sahel et lutter contre la pauvreté.

En 2005, le Président du Nigeria a proposé aux autres pays de CEN-SAD de créer une ceinture végétale s'étendant, d'Ouest en Est, du Sénégal jusqu'à Djibouti ; une ceinture continue de végétation de 15 kilomètres de large, assortie de 80 retenues d’eau, entre l’ouest et l’est de l’Afrique, sur un tracé de près de 7 600 kilomètres de long. Les espèces (acacias, dattiers) choisies doivent résister à la faible pluviométrie et assurer un revenu aux habitants.

Les impacts attendus sont donc la réduction de l’érosion des sols, la restructuration des sols dégradés par une prolifération de végétaux et animaux, l’accroissement du taux de reforestation dans les pays impliqués par l’opération, la relance de l’agriculture et de l’élevage, la conservation de la biodiversité actuelle, l’amélioration des conditions de vie et de santé des populations, le ralentissement de l’exode rural et enfin la maîtrise des ressources en eau.
Cette Muraille Verte devra en outre englober les forêts déjà présentes sur le tracé du projet, qu'elles soient naturelles ou artificielles, et des espaces seront dédiés à des réserves naturelles, tant pour la faune que pour la flore. Cultures agricoles et vergers complèteront cette diversité.


Une aide du Fonds pour l’environnement mondial.
La situation est très contrastée suivant les pays et l’obstacle majeur reste le financement, estimé dans une première approche à 600 millions de dollars sur dix ans. Or, le projet reste majoritaire à la charge de pays qui ont beaucoup d’autres priorités à gérer. Si les Etats africains n’ont rien obtenu de la communauté internationale lors du sommet de Copenhague, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a promis une aide de 119 millions de dollars (96 millions euros) aux pays devant abriter la Grande muraille verte, ceinture de végétation devant relier l’ouest à l’est de l’Afrique, lors du récent sommet sur le projet à N’Djamena (Tchad) en juin 2010.

"Nous affectons une allocation à chacun de vos pays.Le niveau de cette allocation varie en fonction du pays. Le montant varie de 6,6 millions de USD (5,3 millions euros) à 23 millions USD (18,7 millions euros). Le montant cumulé d’aide du FEM pour la Grande muraille verte s’élève à environ 119 millions de dollars", a affirmé Monique Barbut, présidente du FEM.

L’armée du Burkina Faso plante 50. 000 arbres
Sur le terrain, le 8 juillet dernier le Burkina Faso, à la faveur de l'opération «Les bosquets du cinquantenaire» pour célébrer l’indépendance du pays, a décidé de planter 50 000 arbres fruitiers et non fruitiers - sur une superficie de 118,7 hectares et une haie vive de 5 kms - notamment par l’armée qui entend ainsi contribuer au reverdissement du Burkina.

Le coup d'envoi de cette initiative a été donné dans l'enceinte du camp général Aboubacar Sangoulé Lamizana, par le chef d'Etat major général des Armées, le général Dominique Djendjéré, pour qui «la réalisation desdits bosquets adhère à l'œuvre de responsabilisation commune pour la préservation de l'environnement». Dans cette lancée, des bosquets seront réalisés à travers toutes les régions militaires du pays.
L'activité a été placée sous le double signe de la commémoration des 50 ans d'indépendance du Burkina et de la création de l'armée nationale. Pour les militaires burkinabais cette opération est présentée comme un geste qui répond au devoir de mémoire à l'endroit des anciens, et à celui de mission nationale qui se traduit par une implication des autorités militaires dans la gestion durable de l'environnement et des ressources forestières.

Au Sénégal action conjointe des armées sénégalaise et française.

Pour ce qui est du Sénégal qui a mis sur pied une Agence nationale pour la Grande muraille verte semble à ce jour le pays le plus avancé dans cette initiative et les scientifiques sénégalais ont fait un inventaire des plantes qui pourraient être introduites sur cette barrière.

Au Sénégal, les premières plantations se sont déroulées en 2008, avec le soutien de volontaires de l’université Cheikh Antar Diop de Dakar, qui y consacrent une partie de leurs vacances. Des étudiants en médecine organisent aussi des campagnes de soins dans ces zones rurales. Aujourd’hui, 20 000 hectares sont plantés, plus de 550 kilomètres de "muraille". 

Les militaires sénégalais et français (soixante-quatre soldats des Forces françaises du Cap-Vert basées à Dakar et soixante militaires sénégalais) ont laissé également leur empreinte sur le tracé de la Grande muraille verte en septembre 2009. Ainsi, pendant une dizaine de jours, les Forces françaises du Cap-Vert et les Diambars, dans une belle fraternité d’armes, ont planté près de 7 211 hectares sur le site de Labgar, dans le département de Linguère.

Le Colonel Matar Cissé, directeur de l’Agence nationale de la Grande muraille verte, rappelait les deux armées réunies avaient alors offert 7 211 hectares de terre reboisée sur les dix mille hectares emblavés en deux ans, notamment à Téssékéré, Windou Tchingoly, et Loughoré. Ce qui équivaut à près de 5 475 plantes repiquées au niveau des deux parcelles de Labgar par les militaires des deux armées, au cours de cette opération.

Les espèces plantées qui s’adaptent parfaitement à cette zone du Ferlo, sont, entre autres, le Jujuphus Mauritnus (ou sidemb en wolof), le Planitus eagytienca (ou soump), l’acacia senegalensus (ou weregg) et le tamarandus indica (tamarinier ou dakhar).


Le Tchad veut planter un mur d’arbres 1000 kilomètres

En tant que participant à cette barrière qui traverse le continent, le Tchad projette de planter un mur d’arbres de 1 000 kilomètres de long sur 15 kilomètres de large.
L’initiative a été lancée avec 4,6 millions de dollars provenant des fonds du gouvernement, mais le coût devrait s’élever au moins à 11 millions de dollars pour atteindre la couverture prévu. 

Les 11,9 millions d’hectares de forêts du pays ont diminué d’au moins 0,6 pour cent chaque année au cour des 20 dernières années, selon un récent rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) sur l’Etat des forêts du monde. 


Depuis 2009, le gouvernement a déclaré illégal l’abattage des arbres pour faire du charbon, passible de six mois d’emprisonnement et d’amendes, dans un effort pour inverser le processus de déforestation. 

Il a également commencé à planter 160 000 arbres résistants à la chaleur, parmi lesquels des acacias, à N’Djamena.


Article RH 3B Conseils
Sources All Africa / Irin

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lundi 12 juillet 2010

La déconstruction de la « Jeanne d’Arc »


BREST (France) - 12/07/2010/ - 3B Conseils - Alors que la coque « Q790 » (ex Clémenceau), entrée en février 2009 aux chantiers navals Hatlepool en Grande-Bretagne a été démantelée à 80 % (une opération qui devrait s’achever d’ici à la fin décembre 2010), le porte-hélicoptères « Jeanne-d'Arc » s’apprête à faire son ultime voyage aujourd’hui, remorquée dans la Penfeld, entamant ainsi sa période d’immobilisation avant sa déconstruction.

Après quarante-cinq ans de service actif la « Jeanne-d'Arc » - son ultime mission s’est achevée le 26 mai dernier (lire l'article du 27 mai 2010 : dernier retour de la Jeanne d'Arc à Brest) -, le navire-école mythique de la Marine nationale a été admis à la retraite et promis à la démolition. Une fois la mise en sécurité et l'inventaire des matières dangereuses réalisées, son démâtage est d’ores et déjà effectué comme le déménagement du matériel réutilisable –, le ministère de la défense devrait lancer un appel d'offres pour sa déconstruction.

La Marine qui a tiré toutes les conclusions de l’épisode malheureux de l'ex-porte-avions « Clemenceau » (*) appliquera tout d’abord la recommandation ministérielle qui préconise le seul recours aux chantiers de démolition de l'Union européenne, afin de ne pas exporter des déchets ; et aussi ne procédera plus à un désamiantage préalable, afin de na pas altérer la structure de la coque pour son dernier voyage. C’est l'industriel chargé de la démolition qui traitera l'intégralité des matières dangereuses.

S’agissant de la « Jeanne », le vice-amiral Hubert Jouot (relire l'entretien du 28 janvier 2010 paru sur ce blog) en charge à l'état-major de la marine, de la déconstruction des navires militaires, rappelait récemment : « Le 7 juin, nous avons commencé les travaux de désarmement et de mise en sécurité. A la fin du mois, nous dégazerons les soutes. Puis nous obturerons tous les orifices de la coque, enlèverons une partie de la mâture et démonterons les hélices. »
Une fois mise en état de conservation, à l'automne, la « Jeanne-d'Arc » sera alors débaptisée et recevra son numéro de coque. Elle restera amarrée dans le port militaire de Brest, le temps de désigner le chantier de démolition.

Sur la majeure partie de l’année 2011 et avant de lancer l'appel d'offres européen pour la déconstruction, sera réalisé l'inventaire des matières dangereuses présentes à bord : amiante bien entendu, mais aussi métaux lourds ou encore PCB, des composés aromatiques chlorés à l'effet cancérigène. Cet inventaire préalable permettra alors de s'assurer que les chantiers en concurrence auront la capacité de traiter les produits répertoriés ; et donnera à l'industriel retenu une idée précise de la localisation des polluants.

La Marine nationale dispose actuellement d'un stock de 76 coques déjà désarmées et prêtes pour la démolition (100.000 tonnes à ferrailler - l'équivalent de dix fois la masse de la « Jeanne-d'Arc ») -, auxquelles viendra s'ajouter, en moyenne, sur les dix prochaines années, un flux additionnel de 10.000 tonnes par an de navires encore en service.
C’est la que se pose donc avec acuité la question de la constitution d'une filière française de la déconstruction de navires en fin de vie qui vient de faire l’objet du rapport du parlementaire en mission Pierre Cardo (article du blog du 1er juillet 2010).

A ce jour, ce sont essentiellement les britanniques et les belges qui semblent en position de force sur le secteur, devant quelques autres sites européens (en Pologne, aux Pays-Bas, dans les Etats baltes…).
Pour le vice-amiral Jouot, « Able UK aura bien sûr le droit de concourir ». Mais d'autres candidats de poids pourraient être intéressés. C'est le cas du belge Van Heyghen Recycling, filiale du groupe Galloo (**). Implantée à Gand, entreprise ayant de nombreuses références en matière de démolition de navires civils et militaires.


La stratégie des industriels français ?

Si les industriels locaux (dont Guyot Environnement à Brest ) devraient être logiquement intéressés, leur handicap vient de ce qu’ils n'ont pas forcément la disponibilité requise au niveau des formes de radoub pour prendre en charge de grandes coques.
Restent les deux géants français des services à l'environnement, Suez Environnement, à travers sa filiale de traitement de déchets Sita, et Veolia. Tous deux anciens candidats malheureux au démantèlement de « Q790 », ils voient dans celui de la « Jeanne » l'occasion de prendre leur revanche.

Suez et Veolia maîtrisent toute la chaîne dépollution-déconstruction-ferraillage des déchets industriels avec cependant une approche différente :

- chez Sita, on se refuse à mettre en avant une offre standard, préférant chercher au cas par cas le site le mieux approprié, en fonction des infrastructures disponibles dans un bassin géographique donné.
- chez Veolia Propreté, on plaide au contraire pour la constitution d'une filière à Bassens-Bordeaux, où se trouve une cale sèche de 240 mètres de long des terrains suffisants pour installer un chantier de recyclage.

C’est d’ailleurs le site de Bassens qui est préconisé par le rapport Cardo pour la constitution de cette filière industrielle de déconstruction devant le site de Brest.


(*) Rappel sur l’épisode de l’ex-Clémenceau : La coque « Q790 », partie de Toulon le 31 décembre 2005 en vue d'être démantelée dans un chantier indien, avait fait demi-tour le 15 février 2006, sur ordre du président de la République. Greenpeace dénonçait les conditions de travail des ouvriers indiens, exposés à de nombreux produits polluants, principalement de l'amiante. Le ministère de la Défense pensait pourtant avoir bien préparé le dossier, désamiantant à Toulon la plus grande partie de la coque avant de l'envoyer en Inde.. En mai 2006, « Q790 » avait donc rejoint Brest. Puis la Marine nationale avait lancé un appel d'offres réservé aux entreprises européennes, remporté deux ans plus tard par Able UK entreprise britannique. C'est chez elle, dans une darse de la rivière Tees, à Hartlepool, au sud de Newcastle, que le « Clem » est en cours de ferraillage.
Pour la déconstruction du « Clem », le groupe anglais ne facturera au final à la Marine nationale qu'entre 2,5 et 4,5 millions d'euros hors taxes. Un montant qui dépendra avant tout de l'évolution des cours de l'acier. Car, comme tous les ferrailleurs, le chantier se rémunère essentiellement grâce à la revente de matériaux recyclables.

(**) Galloo selon le rapport Cardo : « C'est d'abord un ferrailleur ayant mis en place une organisation industrielle lui permettant de récupérer des métaux dans toute la Belgique et dans le nord de la France ». La déconstruction d'un navire ne représente donc qu'une activité d'appoint pour ce groupe, qui traite annuellement 1,4 million de tonnes de métaux ferreux provenant d'automobiles ou de machines à laver usagées.


Article RH 3B Conseils
Sources : ministère de la Défense / Télégramme / Les échos

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vendredi 9 juillet 2010

Des essais concluants pour le Drone Patroller de Sagem

ISTRES (France) 09/07/2010 - 3B Conseils - Le Patroller, développé par Sagem-Défense (groupe Safran), a effectué son premier vol en mode drone, d'une durée de 2H26, au cours d'une campagne d'essais menée à partir de la base aérienne d'Istres. Des tests qui ont «été jugés concluants et qui devraient permettre désormais à Sagem de tenir ses délais de livraison dans un délai de 12 à 18 mois.

Le Patroller, sur lequel Sagem apporte le système optronique, l'avionique de bord et les liaisons de données, est un drone de type MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) est conçu pour les opérations de théâtre ou la protection du territoire.

Le Drone Patroller (*) qui est proposé aux forces aériennes et navales, ainsi qu'aux services de sécurité étatiques, a été développé sur fonds propres à partir de l'avion S-15 de l'Allemand Stemme. Lors de la dernière campagne de tests (26 mai au 2 juillet), le Patroller a par ailleurs montré ses capacités à tenir un vent de travers, y compris de fortes rafales.

Disposant de deux points d'emport sous voilure, le Patroller peut emporter, sous chaque aile, une charge de 80 kilos. On peut y fixer des réservoirs de carburant supplémentaires, des capteurs complémentaires (guerre électronique, Synthetic Aperture Radar - SAR...) ou bien de l'armement léger, par exemple des missiles Hellfire ou des roquettes à guidage laser.

Dans le cas d'un drone armé, le ciblage se fait à partir de la boule optronique girostabilisée intégrée à la cellule, la désignation d'objectif, dans le cas d'une frappe laser, étant effectuée par les troupes au sol. Le Patroller peut, en outre, embarquer un système de liaison par satellite haut débit, y compris un système de type Inmarsat pour les applications maritimes (Sagem travaille notamment avec Zodiac sur le sujet).

Conforme aux normes de l'OTAN, le Patroller présente le standard 4609 qui permet son interopérabilité pour le renseignement image. Grâce à sa liaison de données, le drone peut, par exemple, transmettre les données recueillies aux unités de l'armée et aux services de renseignement dotés du Système d'Aide à l'Interprétation Multi-capteurs (SAIM) développé par Thales.



Avec le Patroller, Sagem souhaite proposer un système de drone très compétitif d'un point de vue coût/efficacité. C'est pourquoi le groupe français a opté pour une adaptation de l'avion de Stemme. Il bénéficie, ainsi, de l'effet de série de ces appareils, produits à la chaîne, et de caractéristiques civiles moins onéreuses qu'un produit purement militaire.

Pour Sagem qui a mutualisé certaines fonctions développée pour le Système de Drone Tactique Interimaire Sperwer (vendu à 25 exemplaire - et 120 avions- à 6 pays depuis 10 ans), « avec le système Sperwer, Sagem a démontré sa maîtrise complète de l'ensemble des technologies nécessaires au développement et à la production d'un système de drones : ensembles optroniques d'observation gyrostabilisés jour-nuit, transmission de données et d'images en temps réel, navigation inertielle et contrôle de vol, segment sol (catapultes, stations de pilotage, etc.), préparation et restitution de missions, conduite des essais, soutien logistique, formation, intégration en système et dans les architectures C4ISR (Command, Control, Communications, Computers, Intelligence, Surveillance and Reconnaissance) ».

Le Patroller présente d'ailleurs une performance au niveau imagerie identique à celle du Sperwer de l'armée de Terre, mais obtenu depuis une altitude trois fois plus élevée. La station sol du nouveau drone est, quant à elle, dérivée de celle du SDTI, ce qui a permis là aussi de réduire les coûts de développement. L'ensemble fait que le système est aujourd'hui proposé à un coût raisonnable par rapport à ses concurrents, soit 20 à 30 millions d'euros pièce suivant les options.

La panoplie du Patroller 
:
Conçu à partir du S-15, le Patroller reste un avion et peut, suivant les missions, être utilisé en drone ou en appareil piloté. Cette modularité n'est pas sans intérêt, les drones ne pouvant être mis en oeuvre partout. « Cela facilite son usage pour la sécurité territoriale, en permettant d'exécuter des missions de surveillance, même en l'absence d'espace aérien réservé : la réglementation ne permet pas le libre accès des drones à l'espace aérien civil », indique Sagem.

Côté marché, Sagem espère se faire une place entre le Predator américain (**) et le Heron israélien. Le drone franco-allemand est commercialisé en trois versions. Conçu pour la surveillance de théâtre et l'intégration à des opérations multinationales (standards OTAN STANAG 4586 et 4609), le Patroller R est doté d'une liaison et d'une large gamme de capteurs.

Le Patroller M est, quant à lui, destiné à des applications maritimes. Grâce à son endurance et ses capacités de détection, il peut remplir des missions de surveillance maritime et du littoral, de recherche et de sauvetage, d’observation des écosystèmes des pollutions maritimes et plus largement de protection de l’environnement marin dans le cadre des missions environnementales dévolues par les Etats à leur Marine ou Garde-côtes. Selon Sagem, le Patroller M peut effectuer des missions de sauvetage y compris en environnement de combat (CSAR). Il peut épauler les capacités déjà en service et même réaliser à moindre frais un certain nombre de missions aujourd'hui assurées par des moyens lourds et coûteux.

Sagem propose, enfin, la version Patroller S, dédiée à la sécurité territoriale. Cette version, qui dispose d'une liaison line-ofsight et peut exploiter sa capacité à recevoir un pilote à bord, est proposées aux services étatiques comme la police, la douane ou la sécurité civile. De la recherche de personne à la détection de feux de forêt en passant par la lutte contre le narcotrafic et la surveillance en générale, cette variante de l'appareil pourrait, là aussi, venir en complément des moyens aériens mis en œuvre aujourd'hui par les différentes administrations. 
On notera enfin que Sagem et Stemme travaille à l'intégration d'un moteur plus puissant sur le Patroller. Cette évolution serait disponible en 2012.



(*) le Drone Patroller a une envergure de 18 mètres et une masse maximale au décollage de 1 tonne. Capable d'opérer à des vitesses comprises entre 70 et 130 noeuds, son autonomie, confirmée lors des campagnes d'endurance, peut atteindre 30 heures en version surveillance, avec un plafond de 8000 mètres. Avec des réservoirs supplémentaires sous les ailes, elle pourrait même atteindre 40 heures. Et, si ces réservoirs sont remplacés par des équipements, l'autonomie demeure confortable, avec une vingtaine d'heures.


(**) On se souviendra sur ce sujet que selon le site du Point, l'armée de l'air française souhaitait acquérir quatre drones Predator B, des avions sans pilote susceptibles de conduire des missions d'observation mais aussi d'être armés de bombes et/ou de missiles antichars.
Le député Bernard Carayon, spécialiste des questions d'intelligence économique s’en était ému déclarant dans un communiqué en juin 2010 que : "L'acquisition par la France d'équipements militaires étrangers, à l'instar du drone américain Predator, constituerait un signe extrêmement inquiétant pour tous ceux qui, élus comme industriels, sont attachés à garantir nos capacités de recherche". Ces acquisitions interviendraient "alors que des menaces fortes pèsent sur le budget de la Défense, et en particulier, sur le niveau de nos investissements dans les technologies du futur", avait-il souligné.
"Partout dans le monde, la priorité est à la défense des industries nationales", poursuit-il, estimant que "ce n'est vraiment pas le moment de sacrifier nos intérêts stratégiques nationaux".


Article RH 3B Conseils
Sources Sagem / mer et marine /le Point.fr
Photo Sagem

Publié par Brigitte Bornemann - directrice des publications 0 commentaires  

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EU - Foreign Affairs -18/07/2011

The 3106th session of the Council of the European Union - FOREIGN AFFAIRS - under the presidency of Ms Catherine Ashton, High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy.
The following items will be discussed at this session:
. Initiatives in the area of CSDP
. MEPP
. Southern Neighbourhood
. Financing External Action Instruments
. Pakistan
. Afghanistan

9h30 - 17h

Public events and press conferences can be followed by video streaming:
(ici)

Changement de direction chez IMarEST

11/04/2011


Le Dr Marcus Jones a quitté son poste de directeur d’IMarEST (Institute of Marine Engineering, Science and Technology) pour de nouvelles fonctions. Le processus de recrutement du nouveau directeur est en cours et dans l’intervalle l’Institut sera dirigée par deux cadres supérieurs et le conseil d’administration présidé par Chris Hodge.
contact james.mcrae@imarest.org

1ère conférence européenne "Défense et Environnement"
5 novembre 2010 - Bruxelles



Pour plus de renseignements : cliquez ici

Le démantèlement de l’ex-Clemenceau... Pour en savoir +


Clemenceau

Un solide dossier de synthèse a été réalisé par des officiers de presse de la DICoD (Délégation à l'Information et à la Communication de Défense) et se trouve sur le site Internet du ministère français de la Défense.
(Source: DICoD, Paris)

Audition de Connie Hedegaard, Commissaire européenne à l'action sur le climat



Connie Hedegaard

Télécharger ici l'audition du
8 juillet 2010 de Connie Hedegaard.
Mme Hedegaard a été interviewée en 2007 par Brigitte Bornemann lors du SIREME. Vous pouvez visionner ici cette interview.

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Le Livre bleu

Le Livre bleu
Le Livre bleu sur la stratégie nationale pour la mer et les océans coordonné par le Secrétariat général à la Mer a été adopté le 12 décembre dernier par la Commission interministérielle présidée par François Fillon, Premier Ministre

« Enjeux internationaux » sur France culture

Pierre Duquesne, Ambassadeur chargé des questions économiques de reconstruction et de développement pour les pays donateurs, était l'invité de Thierry Garcin sur France culture, dans le cadre de l'émission les Enjeux internationaux sur le thème : "l'aide internationale aux Territoires palestiniens".

"Selon quels principes l’aide internationale est-elle engagée, avec quelles sommes, avec quel contrôle, dans quel but ? Quel est le rôle des conférences de donateurs ? Enfin, est-ce une action inscrite dans le temps, préfigurant la création de l’État palestinien".

Ecoutez cette émission importante pour comprendre les enjeux.

Rappelons également que l'Ambassadeur Duquesne est intervenu lors de la Conférence de Défense et Environnement le 2 juillet 2009 dernier au Palais Bourbon, lors de la table ronde n°2 sur la prévention et la réparation des dommages environnementaux. Son intervention portait sur Gaza et la station d'assainissement de Beit Lahia.

Voir ICI son intervention lors de la Conférence Défense et Environnement.





Conférence n°3 (2 juillet 2009)

"Bilan et perspectives : place du droit de l'environnement dans la réflexion stratégique européenne de défense ?"
Retrouvez le programme et les résumés d'interventions: ICI
Retrouvez l'intégralité de la conférence en vidéo sur Canalc2 en cliquant ici.

Conférence n°2 (30 mai 2008)

"Nouveaux enjeux environnementaux des Etats-majors et des industries européens de l'armement en temps de paix, dans le cadre de conflits et post-conflits."

Retrouvez le programme et les transcriptions : ICI
Retrouvez ci-dessous, les vidéos des tables rondes :

Défense et Environnement n°2 : Partie I
Défense et Environnement n°2 - Partie II
Défense et Environnement n°2 - Partie III
Défense et Environnement n°2 - Partie IV

Conférence n°1 (10 juillet 2007)

La réflexion des armées et des industries de défense en temps de paix, face aux contraintes environnementales, financières et sociétales.

Retrouvez la synthèse et les résumés d'interventions: ICI

LES ARMES CHIMIQUES EN MER

Des résidus de guerre de toute sorte ont été délibérément largués en mer un peu partout dans le monde en transformant certaines zones du fond marin, comme dans la partie sud de la mer Adriatique, en décharges portant atteinte à l'environnement et mettant en danger l'exercice de la pêche et les activités de dragage. RED COD (Recherches sur les dommages causés à l'environnement par des produits chimiques largués en mer) est le projet co-financé de la Commission européenne visant à élargir les recherches attribuées à l'ICRAM en 1997 par le Ministère italien de l'environnement. Voici 2 videos de l'ICRAM diffusées dans le cadre de la 2e Conférence Défense et Environnement.


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Réchauffement et réfugiés environnementaux

cliquez sur la flèche pour visionner cet extrait d'un documentaire canadien. 8 à 10 mn environ.

Réfugiés environnementaux

Autre extrait du même documentaire canadien (9 mn environ).

Refugiés... (fin)

Fin du reportage de l'émission canadienne Zone Libre (8 mn environ)

LE SIEGE DE L'ONU A NEW YORK

LE SIEGE DE L'ONU A NEW YORK
photo domaine public

LES AVIONS DU XXIE SIECLE/1

LES AVIONS DU XXIE SIECLE/1
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Dassault Rafale (domaine public)

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CARTE DE LA REGION ARCTIQUE

LA SITUATION DANS l'ARCTIQUE VUE PAR LA CHAINE AL JAZEERA

C'est un reportage du 29/07/2007 de 2mn 30, réalisé par Jonah Hull, le correspondant à Moscou de la chaîne arabophone Al Jazeera et diffusé par You Tube. Il résume clairement la situation.

LE MEME ENJEU VU PAR FOX NEWS

Dans un reportage deux fois plus long (4mn 34), la chaîne américaine Fox News rend compte du même événement...

Le réchauffement dans l'Arctique

Le réchauffement dans l'Arctique
Comparatif année 1979 et année 2003

Marée Noire - Liban 2006

Marée Noire - Liban 2006
photo © Cedre

Première Guerre du Golfe (1980-1988)

Première Guerre du Golfe (1980-1988)
Incendie des puits de pétrole © irak-iran war archives

Navires militaires en fin de vie : les ex Détroyat et EV Henri à Brest

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© http://meretmarine.com

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