MONTREAL - (Agence Science presse) - 23/11/07 - «Ne polluez pas la Lune... aussi!» Un slogan que la génération suivante va sans doute entendre, à mesure que les humains y effectueront leur retour. Déjà, un groupe de scientifiques a profité de la «vague» de missions lunaires lancées ces jours-ci (trois sondes asiatiques) pour lancer un cri d’alarme : les 3000 kilos de la sonde japonaise Kaguya, qui doit cartographier la Lune depuis l’orbite, finiront leur carrière par un écrasement sur la surface. Ainsi que les 1900 kilos de la sonde chinoise Chang’e 1 (lancée en octobre) et les 29 kilos de la sonde indienne Chandrayaan-1 (lancement à venir en avril 2008). Le physicien français Roger-Maurice Bonnet réclame la création d’une «zone de conservation» — à l’image de nos parcs de conservation de la faune — où toute mission venue de la Terre serait interdite. L’Américain Bernard Foing évalue que l’atmosphère lunaire — car il y aurait une atmosphère là-haut, quoique infiniment ténue — a mis 27 ans à se remettre de l’impact causé par les missions Apollo et des centaines de kilos de déchets laissés derrière. Seuls les Chinois ont un plan de protection de l’environnement, si l’on peut parler ainsi de notre satellite : une sonde en orbite lunaire, une fois sa mission terminée, serait mise en sommeil sur un orbite éloignée, plutôt que d’être envoyée s’écraser sur la Lune. À quand la première antenne de Greenpeace sur la lune se demande l'Agence Science Presse en conclusion de sa dépêche ?
1. La sonde japonaise Kaguya© AFP. 2. La sonde chinoise Chang'e 1
vendredi 23 novembre 2007
Plaidoyer scientifique contre la pollution de la Lune.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire