TOULON (France) -23/05/2011- 3B Conseils. Le Groupe Guerre Des Mines (GGDM) vient de rentrer de sa mission de reconnaissance et de dissuasion en Mer Rouge, en Océan Indien et dans le Golfe Persique Le GGDM 2011 était composé du ravitailleur Var et des deux chasseurs de mines bretons Andromède et Croix du Sud. Ils avaient été réunis le 18 janvier 2011 à La Sude en Crête pour se séparer au large de la Sicile, près de 100 jours plus tard, à l’issue de leur mission.
Au cours de ce déploiement, plus de 16 600 milles nautiques ont été parcourus par chacun des bâtiments en Mer Méditerranée, en Mer Rouge, en Océan Indien et dans le Golfe Persique.
L’objectif principal de ce déploiement était la reconnaissance et l’actualisation des fonds marins dans les zones d’intense trafic maritime tout au long de la « route de l’or noir ». Les efforts se sont également concentrés autour des ports de Djibouti, d’Abu Dhabi et de Fujaïrah. Au total, forts du soutien indéfectible du Var, les deux chasseurs ont comptabilisé 492 heures de chasses.
Ce déploiement a permis de valider différentes configurations de soutien d’une force de guerre des mines. Ce dernier a été principalement assuré par le Var (en remplacement de l'ancien bâtiment de soutien mobile Loire, désarmé en 2009) qui a embarqué à son bord l’état major de conduite de guerre des mines, des plongeurs démineurs et tout le matériel nécessaire (pièces de rechange, munitions, vivres, caisson hyperbare multiplaces, conteneur de matériel de plongée).
Un conteneur particulier a également été embarqué pour l’analyse et le traitement des données recueillies. Sur l’ensemble de la mission, pas moins de 31 ravitaillements à la mer et à quai ont été réalisés au profit des deux chasseurs. Une dizaine de ravitaillements d’opportunité, dont huit au profit de frégates et bâtiments amphibies étrangers, ont également été réalisés.
Ce déploiement aura enfin permis de valider la mise à terre temporaire du module GGDM sur le site de la nouvelle base navale d’Abu Dhabi. A cette occasion, l’intégralité du matériel de guerre des mines a été débarquée afin de permettre à l’État major et aux plongeurs démineurs de conduire leurs actions de manière autonome.
De nombreuses actions de coopération militaire ont également été conduites à Bahreïn, à Koweït et aux Émirats Arabes Unis. L’Andromède a même eu la chance de collaborer avec la Marine Irakienne lors de son escale à Um Kassar.
Un groupe de guerre des mines est déployé tous les deux ans. Le groupe réalise des missions de reconnaissance des fonds dans la zone considérée comme sensible notamment en raison de l'importance du trafic maritime. Cette action contribue à assurer la liberté de circulation dans ces eaux et permet de sécuriser le transit du groupe aéronaval (GAN) ou amphibie.
Cette mission stratégique contribue ainsi à la sécurisation des approvisionnements, notamment en pétrole, qui ne pourrait plus être assurés en cas de minage du détroit d'Ormuz, entre le golfe Persique et l'océan Indien. Pour éviter cela, la France et ses alliés maintiennent dans la zone une présence dissuasive et entretiennent leur connaissance des lieux afin de pouvoir intervenir rapidement et efficacement pour effectuer des missions de déminage dans ce secteur en cas de besoin.
Le déploiement du groupe de guerre des mines s'inscrit d'autre part dans les relations de coopération entretenues par la France avec les pays de la zone.
Article : MG 3B Conseils
Source : Marine nationale
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