ZIGUINCHOR (Sénégal - Casamance) - 02/07/2010 - 3B Conseils - Depuis le déclenchement du conflit en Casamance (Sénégal) en 1982, les mines anti-personnelles ne cessent de faire des victimes dans cette région en proie à une lutte avec des rebelles casamançais. Ainsi dans les zones rurales (Manjack, Niaguisse, Nyassia, Santhiaba…) ces engins mortels ont engendré des conséquences néfastes surtout sur le plan économique. Des vergers, des champs d’anacarde et de fruits, sont abandonnés par leurs propriétaires à cause de la présence des mines dans ces périmètres.
Ces engins qui seraient selon un démineur d’origine portugaises (« toutes les mines que nous avons déterrées en Casamance viennent du Portugal et elles portent la marque d’une société d’armements portugaise »), ont éloigné de leurs localités, les populations. «Les paysans ne partent plus dans leurs rizières ou champs, car ils ont peur de sauter sur une mine" selon le président de l’association des personnes déplacées, pour qui l’Etat doit accentuer sa mission de dépollution des zones concernées.
«L’Etat doit déminer les zones, avant notre retour. Vous savez, les populations des zones rurales n’ont que la forêt pour vivre. Elles n’ont que les ressources de la forêt. Et si on les fait retourner sans déminer, c’est signer leur mort prochaine ce qu’on ne souhaite pas», a-t-il indiqué.
La présence de ces mines anti-personnelles sont également une frein même un frein aux activités socio-économiques de la région de Ziguinchor. Notamment le tourisme, le transport, à cause des routes et pistes minées. L’agriculture, la forêt et certaines activités comme la chasse, la collecte du bois de chauffe, sont réduites ou marchent au ralenti. Dans la région de Sindian où l’on récoltait des milliers de tonnes d’arachide, c’est à peine qu’on atteint aujourd’hui les cent tonnes.
Si une mine peut s’acheter 1500 CFA sur le marché, elle coûtera 1,5 million de CFA lors des opérations de déminage.
Bobine Touré, de l'ONG Geneva Call indique qu’il faut «nécessairement qu’il y ait des fonds. Et ces fonds sont aussi tributaires du progrès que l’Etat peut faire. Les fonds, nous sommes obligés d’aller les chercher au niveau international. Mais les bailleurs ne peuvent pas donner leur argent s’ils savent qu’en réalité, il ne sert à rien. Surtout, si on ne conscientise pas les populations à coopérer à un déminage intégral, humanitaire, alors, ça ne servira absolument à rien. Donc, les fonds ne viendront que s’il y a une réelle volonté de part et d’autre. Il faut que les populations , les rebelles et les acteurs non étatiques, tous, participent pour coopérer à la lutte anti-mines».
S’agissant des victimes des mines elles doivent débourser entre soixante dix mille à quatre vingt dix mille francs CFA pour disposer d’une prothèse, lesquelles doivent ensuite souvent faire face à une marginalisation à cause de leur handicap.
Déminer la Casamance.
Au travers du centre national d’action anti-mines (CNAMS) l’Etat du Sénégal, tente ainsi d’agir sur le terrain et prévoit le démarrage d’une enquête à grande échelle pour avoir une base de données fiables sur les victimes de mines en Casamance. Celles-ci sont estimées à 160 personnes identifiées dont 85 amputées.
‘’La prévision pour le seul déminage humanitaire, sans les autres composantes, est 30 millions de dollars (environ 15 milliards de francs)’’, a indiqué Moussa Diaby, chef du bureau administratif et juridique du Centre national anti-mines au Sénégal.
M. Diaby a fait savoir que les opérations de déminage se poursuivront, de même que la reprise du contrôle de qualité, restitution des terres dépolluées, des formations et sensibilisations, plaidoyer, entres autres activités prévues dans un plan d’action.
Le CNAMS, avec des partenaires locaux, a procédé l’enlèvement de 115 mines (113 anti personnel, 2 antichars et 3 restes d’explosifs de guerre). La palme revient au village de Darussalam (arrondissement de Niaguis) où 86 mines ont été trouvées.
Par ailleurs, le CNAMS a mis du matériel à la disposition des structures de santé dont le centre hospitalier régional de Kolda qui a été doté de matière première et d’outillages pour son centre d’appareillage.
Une ligne de crédit de plus de 10 millions de francs sera disponible à travers une mutuelle pour soutenir les activités économiques des victimes de mines.
Dans la région de Kolda, des mines sont notées dans l’arrondissement de Dioulacolon. Pour en savoir plus, le CNAMS, à travers un opérateur, va procéder au diagnostic et éventuellement démarrer la dépollution des zones infectées.
Article RH 3B Conseils
Sources Journal Le Peuple / Agence Presse Sénégalais
Ces engins qui seraient selon un démineur d’origine portugaises (« toutes les mines que nous avons déterrées en Casamance viennent du Portugal et elles portent la marque d’une société d’armements portugaise »), ont éloigné de leurs localités, les populations. «Les paysans ne partent plus dans leurs rizières ou champs, car ils ont peur de sauter sur une mine" selon le président de l’association des personnes déplacées, pour qui l’Etat doit accentuer sa mission de dépollution des zones concernées.
«L’Etat doit déminer les zones, avant notre retour. Vous savez, les populations des zones rurales n’ont que la forêt pour vivre. Elles n’ont que les ressources de la forêt. Et si on les fait retourner sans déminer, c’est signer leur mort prochaine ce qu’on ne souhaite pas», a-t-il indiqué.
La présence de ces mines anti-personnelles sont également une frein même un frein aux activités socio-économiques de la région de Ziguinchor. Notamment le tourisme, le transport, à cause des routes et pistes minées. L’agriculture, la forêt et certaines activités comme la chasse, la collecte du bois de chauffe, sont réduites ou marchent au ralenti. Dans la région de Sindian où l’on récoltait des milliers de tonnes d’arachide, c’est à peine qu’on atteint aujourd’hui les cent tonnes.
Si une mine peut s’acheter 1500 CFA sur le marché, elle coûtera 1,5 million de CFA lors des opérations de déminage.
Bobine Touré, de l'ONG Geneva Call indique qu’il faut «nécessairement qu’il y ait des fonds. Et ces fonds sont aussi tributaires du progrès que l’Etat peut faire. Les fonds, nous sommes obligés d’aller les chercher au niveau international. Mais les bailleurs ne peuvent pas donner leur argent s’ils savent qu’en réalité, il ne sert à rien. Surtout, si on ne conscientise pas les populations à coopérer à un déminage intégral, humanitaire, alors, ça ne servira absolument à rien. Donc, les fonds ne viendront que s’il y a une réelle volonté de part et d’autre. Il faut que les populations , les rebelles et les acteurs non étatiques, tous, participent pour coopérer à la lutte anti-mines».
S’agissant des victimes des mines elles doivent débourser entre soixante dix mille à quatre vingt dix mille francs CFA pour disposer d’une prothèse, lesquelles doivent ensuite souvent faire face à une marginalisation à cause de leur handicap.
Déminer la Casamance.
Au travers du centre national d’action anti-mines (CNAMS) l’Etat du Sénégal, tente ainsi d’agir sur le terrain et prévoit le démarrage d’une enquête à grande échelle pour avoir une base de données fiables sur les victimes de mines en Casamance. Celles-ci sont estimées à 160 personnes identifiées dont 85 amputées.
‘’La prévision pour le seul déminage humanitaire, sans les autres composantes, est 30 millions de dollars (environ 15 milliards de francs)’’, a indiqué Moussa Diaby, chef du bureau administratif et juridique du Centre national anti-mines au Sénégal.
M. Diaby a fait savoir que les opérations de déminage se poursuivront, de même que la reprise du contrôle de qualité, restitution des terres dépolluées, des formations et sensibilisations, plaidoyer, entres autres activités prévues dans un plan d’action.
Le CNAMS, avec des partenaires locaux, a procédé l’enlèvement de 115 mines (113 anti personnel, 2 antichars et 3 restes d’explosifs de guerre). La palme revient au village de Darussalam (arrondissement de Niaguis) où 86 mines ont été trouvées.
Par ailleurs, le CNAMS a mis du matériel à la disposition des structures de santé dont le centre hospitalier régional de Kolda qui a été doté de matière première et d’outillages pour son centre d’appareillage.
Une ligne de crédit de plus de 10 millions de francs sera disponible à travers une mutuelle pour soutenir les activités économiques des victimes de mines.
Dans la région de Kolda, des mines sont notées dans l’arrondissement de Dioulacolon. Pour en savoir plus, le CNAMS, à travers un opérateur, va procéder au diagnostic et éventuellement démarrer la dépollution des zones infectées.
Article RH 3B Conseils
Sources Journal Le Peuple / Agence Presse Sénégalais
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