STRASBOURG (France) – 25/08/2008 - 3B Conseils - Les eurodéputés ont voté, le 8 juillet 2008, un projet de loi plafonnant les émissions autorisées de CO2 des compagnies aériennes à partir de 2012 et les obligeant à payer pour la pollution générée. Les compagnies aériennes devront réduire leurs émissions de 3% la première année. Chaque Etat membre devra traduire cette directive dans sa propre législation. Il semble que seules les compagnies civiles soient concernées pour le moment. Les armées sont exemptées mais elles tentent déjà de réduire leurs émissions (voir nos articles du 16 juillet 2008 et du 30 juillet 2008 sur ce site). En 2008 les appareils de l'armée de l'air ont rejeté 5,29 tonnes de CO2 par heure de vol pour une consommation moyenne de 2,2 m3 de carburant par heure de vol. Différents travaux sont en cours pour réduire ces émissions et touchent à :
- l'optimisation des profils de vols d'entrainement,
- l'utilisation des simulateurs,
- l'utilisation de carburant synthétique (réflexions menées avec les américains et les britanniques).
On peut prévoir une diminution des émissions de CO2 de l'ordre de 3% par an en moyenne pour atteindre 14% en 2014 avec des rejets de l'ordre de 5,03 tonnes de CO2 par heure de vol et une consommation de 2 m3 de carburant par heure de vol. A titre de comparaison, l'aviation civile a une consommation spécifique qui oscille entre 6 et 7 m3 par heure de vol mais on s'attend à ce que la navigation aérienne double avant 2020. Les émissions de CO2 du secteur aérien ont déjà augmenté de 87% depuis 1990.L’industrie aéronautique est donc en ébullition. Réuni du 14 au 20 juillet 2008 au Salon de Farnborough, elle a réaffirmé son engagement à lutter contre le réchauffement du climat, tout en profitant de cette tribune pour dénoncer la multiplication des «taxes écologiques». Les groupes du secteur ont tous vanté leurs progrès en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Bombardier a présenté un appareil (CSeries) de 110 à 130 places promettant une consommation de carburant réduite de 20 % par rapport aux concurrents. Airbus (filiale d'EADS) a signé un protocole d'accord avec la Convention des Nations unies sur la biodiversité (CBD), dans lequel il s'est engagé à soutenir la «vague verte», une campagne de sensibilisation des enfants à l'environnement.
Messier-Bugati, filiale de Safran, a achevé début août, avec succès la campagne d'essais de certification de ses roues et freins carbone destinés à équiper les avions de la famille Boeing 737 Next-Generation. Messier-Bugatti est aujourd'hui le seul freiniste au monde à proposer cette technologie en alternative aux freins acier et vise ainsi l'équipement de plusieurs milliers d'avions neufs ou d'avions en service à rééquiper, soit un marché potentiel de quelque 3 milliards de dollars pour Safran. Le gain de masse représente jusqu'à 320 kg par avion : les freins carbones permettent aux compagnies aériennes de réduire leurs émissions de CO2 et leur consommation de carburant d'environ 50 000 $ par an et par avion.
Article : SLG 3B Conseils / JJB
Documents de référence : AEPI / Challenge / Ministère de la Défense /La Tribune / 3B Conseils
Photo : CSeries de Bombardier
lundi 25 août 2008
Aviation civile, aviation militaire : des émissions carbones sous surveillance
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