TOKYO/CANBERRA (Japon/Australie) - 28/08/2008 – 3B Conseils - La Commission internationale sur la non prolifération et le désarmement nucléaire, créée à l'initiative du Premier ministre australien Kevin Rudd en partenariat avec le Japon, devrait se réunir pour la première fois en octobre.
La commission doit faire des recommandations pour la Conférence d’examen du TNP (Traité de Non Prolifération) qui se tiendra en 2010 à Vienne (30 avril - 11 mai). Cette commission abordera "des dossiers ayant trait à des pays qui développent des programmes nucléaires en violation du TNP ou qui ne sont pas signataires du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires", a déclaré l'ancienne ministre des Affaires étrangères japonaise, Yoriko Kawaguchi, co-présidente de cette commission avec l'ancien ministre des Affaires étrangères australien Gareth Evans. Ce nouvel organe devrait poursuivre les travaux menés par l’Australie depuis 1996 dans le cadre de la Commission Canberra pour l’élimination des armes nucléaires et par le Japon avec le Forum de Tokyo pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires. Le premier rapport devrait être présenté lors d’une conférence internationale d’experts qui aurait lieu en Australie au plus tard en 2009.
En octobre, la Commission se penchera sur l'accord nucléaire civil conclu entre l'Inde et les Etats-Unis. Alors que l’Iran subit les foudres de la communauté internationales pour son non respect du TNP, l'Inde, qui a procédé à son premier essai nucléaire en 1974 développe depuis un arsenal atomique sans jamais avoir signé le TNP. Elle cherche à obtenir l’assentiment du groupe des 45 pays fournisseurs d'équipements et de technologies nucléaires (NSG) à l’accord sur l'exploitation de l'énergie atomique. Sans quoi, elle ne peut recevoir ni matériaux ni technologies nucléaires civiles étrangères, les règles du NSG bannissant en théorie tout commerce avec les Etats n'ayant pas signé le TNP. L’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, à donner son feu vert le 1er août. 14 des 22 installations nucléaires indiennes devraient être inspectées d’ici à 2014.
L'Australie comme le Japon ont récemment fait part de leur non-opposition à l'accord Inde/Etats-Unis, malgré les réserves au départ du Japon. Rappelons que l'Australie dispose de 40% des réserves mondiales d'uranium et en est le deuxième producteur, derrière le Canada. Un accord de principe, controversé, passé en 2007 entre le précédent gouvernement australien et New Delhi envisageait l’exportation vers l’Inde. Et le Japon compte trois grands industriels dans le secteur de l'énergie nucléaire, dont Toshiba, maison mère de la firme américaine Westinghouse....
Article : Sonia Le Gouriellec 3B Conseils
Documents de référence : AEPI / Romandie / RFI / 3B Conseils
Photo : les sites nucléaires en Inde (source : Nuclear Power Corporation of India)
vendredi 29 août 2008
Création de la Commission internationale sur la non prolifération et le désarmement nucléaire
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