Reykjavik - 21/8/2009 - 3B Conseils - L'Otan doit s'adapter aux enjeux du changement climatique dans l'Arctique, a souligné le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen lors de sa visite en Islande, la première dans un Etat membre de l'Alliance depuis sa prise de fonction. "Nous devons adapter l'Otan au nouvel environnement en termes de sécurité et évidemment le changement climatique a un impact sur la sécurité mondiale", a dit l'ex-Premier ministre danois, à la tête de l'Otan depuis début août, lors d'une conférence de presse.
"Le fait que la fonte des glaces ouvre de nouvelles voies maritimes polaires et rende les ressources minérales dans cette partie du monde plus accessible aura bien entendu un impact sur la sécurité et nous devons nous occuper de ça", a-t-il dit.
La Russie a multiplié les démonstrations de force dans l'Arctique, région potentiellement riche en ressources énergétiques mais dont les frontières font l'objet de contentieux entre les cinq Etats riverains (Etats-Unis, Russie, Norvège, Canada, Danemark).
Outre la Russie, les Etats-Unis, le Canada et l'Union européenne, notamment, s'intéressent aux fonds de l'océan Arctique. Les services géologiques américains estiment que ces derniers pourraient receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète. Placée sur la route entre l'Europe et l'Arctique, l'Islande, où les Etats-Unis ont fermé une importante base militaire en 2006, bénéficie de la protection des forces aériennes de l'OTAN, dont elle est membre fondateur. "J'ai décidé de visiter l'Islande en premier, non seulement parce que je sens les forts liens nordiques, mais aussi parce que je considère l'Islande comme un allié très important et extrêmement précieux", a déclaré Anders Fogh Rasmussen jeudi.
Cette visite intervient alors qu'à la fin du mois de mars, la Russie exprimait son mécontentement à l'égard de l'intérêt porté par l'OTAN à la région Arctique. L'activité de l'OTAN en Arctique pourrait violer le schéma actuel de coopération entre les Etats riverains, indiquait le porte-parole de la diplomatie russe Andreï Nesterenko lors d'un point de presse à Moscou. "Nous sommes convaincus que l'activité de l'OTAN en Arctique pourrait dévoyer le schéma constructif actuel de coopération entre les Etats riverains, et stériliser l'ordre du jour pour la région arctique", a poursuivi M.Nesterenko. Selon lui, les questions régionales doivent être résolues sans implication des acteurs n'ayant pas de rapport avec la région.
L'ancien secrétaire général de l'OTAN faisait savoir au début du mois de janvier 2009 que l'Alliance avait besoin d'une présence militaire en Arctique.
Depuis le début de l'année, les États-Unis et l'OTAN ont indiqué à maintes reprises en paroles et par des actes leur intention d'établir leur revendication territoriale et d'étendre leur présence militaire dans ce qu'ils appellent le Grand Nord : le cercle polaire et les eaux qui s'y relient, les mers de Barents et de Norvège, ainsi que la mer Baltique.
Consulter le dossier du blog zebrastationpolaire.over-blog.com sur la militarisation de l'Arctique et de la Baltique - Les plans de guerre de l'OTAN pour le Grand Nord.
Article : FRi 3B Conseils
Source : AFP / France 24 / RIA Novosti / zebrastationpolaire.over-blog.com / 3B Conseils
Photo : The economist - L'illustration du lien entre le prêt Russe accordé à l'Islande ( en 2008) et les " manoeuvres Russes dans l'Arctique ". Consulter l'article de The Economist.
vendredi 21 août 2009
" L'Otan doit s'adapter aux enjeux du changement climatique dans l'Arctique "
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1 commentaire:
La Russie a déjà commencé à se réorienter vers l'Arctique qu'elle n'a jamais franchement quitté. http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/03/un-groupement-de-troupes-russes-dans.html
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