BREST (France) – 1/10/2008 – 3B Conseils – La coque Q790 pourrait rejoindre l’Angleterre le premier week end de novembre. En effet, l’association « Friends of Hartlepool », qui avait déposé, mercredi 3 septembre 2008 (article du 5 et du 19 septembre), un recours devant la Haute cour de Londres contre l’agence sanitaire britannique, a été débouté. Friends of Hartlepool souhaitait empêcher que l'ancien porte-avions français Le Clemenceau, qui contient de grosses quantités d'amiante, ne soit démantelé sur le chantier de Hartlepool (nord-est) pour des raisons environnementales et sanitaires. La Haute cour de Londres estime que l'importation d'amiante en Grande-Bretagne est certes interdite, mais que la dérogation délivrée par le Health & Safety Executive (HSE, agence environnementale et sanitaire britannique) à la société Able UK est valable. "La demande d'examen de la décision d'exemption des services sanitaires britanniques a été rejetée. Nous sommes ravis", a indiqué à l'AFP Peter Stephenson, président de la société Able UK.
Pour sa part Le Télégramme s’interroge : « Le traitement du Clem se voulait écologiquement "exemplaire", a fortiori après sa calamiteuse escapade en Inde. Mais qu’en penser aujourd’hui, alors que son attribution semble reposer sur un argument exclusivement financier ? ». Le quotidien rappelle qu’une fois la matière première valorisée, la facture de la société britannique Able UK « devrait se situer entre 2,5 et 4,5 M d’euros, alors que les quatre autres propositions affichent des montants de cinq à dix fois supérieurs ». Pourquoi ? Le Télégramme avance une hypothèse : « y a-t-il eu malentendu quant à la quantité d’amiante à traiter ? S’agit-il de 700 t de produits amiantés (la substance et les éléments voisins contaminés) ou 700 t d’amiante brut (auquel il faut ajouter les tonnes de produits périphériques touchés) ? ». Le Télégramme rappelle la position d’Olivier François de la société belge Galloo qui évoque « les déficiences de l’expertise amiante », qui n’a « vraiment pas été faite au standard international ». Pour l'instant le maire de Brest, François Cuillandre, n'a pas fait de commentaires. Jean-Paul Hellequin, représentant syndical de la CGT des Marins, et président de l’association Mor-Glaz (article du 19 septembre), a indiqué que maître Sullivan (défenseur devant la cour de Londres pour l'association Friends of Hartlepool) décidera dans la journée de la décision de faire appel ou pas. Par ailleurs, l'association brestoise AE2B devrait déposer une action en référé dans la semaine.
Selon M. Stephenson, l'association a quatorze jours pour faire appel de la décision du juge de la Haute cour de Londres "mais il y a peu de chance qu'elle le fasse", a-t-il estimé. Le démantèlement du Q790 devrait durer une dizaine de mois, a indiqué M. Stephenson, président de la société Able UK, précisant qu'environ 700 tonnes de matériaux contaminés par de l'amiante se trouvaient toujours à bord.
Est-ce pour éviter pareille polémique que la Marine américaine a annoncé la déconstruction aux Etats-Unis des neuf autres navires militaires qui devaient arriver à Hartlepool, en plus des quatre premiers toujours en attente de déconstruction ?
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Mer et Marine / Le Figaro / Le Télégramme / Ouest France / DICOD / 3B Conseils
Photo : La coque Q790
mercredi 1 octobre 2008
Ex-Clemenceau : fin du feuilleton ?
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