DEAUVILLE (France) – 2/10/2008 – 3B Conseils – Les 1er et 2 octobre, un sommet informel des ministres européens de la Défense se tient à Deauville, sous la présidence du ministre de la Défense Hervé Morin afin d’envisager une relance de la coopération militaire. Plusieurs points ont été mis à l’ordre du jour notamment : dans le domaine maritime, le lancement d’un réseau de surveillance commune du littoral européen et d’évacuation des ressortissants ainsi que la constitution d’un groupe aéronaval européen incluant un porte-avions, des frégates et des sous-marins d’accompagnement. Selon la Croix, « huit pays seraient aujourd’hui prêts à y participer » dont la France. "Nous proposons une Europe de la Défense à la carte" » a commenté Hervé Morin.
De même, « une mutualisation des moyens de déminage maritime est en outre envisagée par six pays » note le même quotidien. Déjà, il y a quelques jours le Portail des sous marins avait rapporté les propos de Luc Cahier-Bihoreau, responsable du développement de l’unité de la lutte contre les mines chez Thales Under Water Systems et du capitaine de corvette Mathieu Cherriere, commandant du chasseur de mines Verseau, pour qui les plongeurs-démineurs Français sont les plus grands spécialistes de la lutte contre les mines. Pas tant du fait des technologies dont ils disposent que de leur expérience accumulée. Pour Luc Cahier-Bihoreau : “La réputation de la France s’est faite après la première Guerre du Golfe, lorsque les marines alliées ont nettoyé le Golfe de 1.200 mines, dont la majeure partie a été trouvée par la France. Donc, quand par exemple le Pakistan a cherché à acheter des systèmes de déminage, ils ont seulement regardé combien chacun avait trouvé de mines dans le Golfe et sont allés vers le vainqueur”. Les matériels actuels de lutte contre les mines seront obsolètes d’ici 20 ans, la mutualisation des moyens au niveau européen est donc une solution. Justement l’Agence européenne de Défense (AED, créée 12 juillet 2004), » qui a pour mission d'assister le Conseil et les États membres dans leurs efforts pour améliorer les capacités de défense de l'Union européenne et qui est donc destinée à porter les projets d’équipements militaires communs, devrait monter en puissance. Les Echos note que « les Britanniques ne s’opposeraient pas à une hausse (légère toutefois) des moyens de l’Agence européenne de Défense » et la Croix souligne que « Paris propose que les procédures de fonctionnement de l’AED soient simplifiées ». Les propositions élaborées à Deauville devraient faire l'objet d'une décision formelle lors d'une réunion des ministres prévue le 10 novembre à Bruxelles, puis le Conseils européen donnera son accord final à la mi-décembre.Le 4 décembre 1998, la défense européenne était lancée à Saint-Malo mais après s’être dotée de nombreux comités et institutions, et multiplié les opérations civilo-militaires et militaires, elle manque de budgets. La France a fait de la relance de l'Europe de la défense l'une des quatre priorités de sa présidence de l'UE.
Pour en savoir plus : discours du Général Carlo Magrassi (Agence européenne de défense) lors de la deuxième conférence « Défense et Environnement : une nouvelle manière de penser » le 30 mai 2008 et le 10 juillet 2007, « L’importance de la prise en compte de l’environnement pour les programmes de coopération européens » : ICI.
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : DICOD / La Croix / Le Portail des sous-marins / 3B Conseils
Photo (Stéphane Geufroi, Ouest France) : Les 27 ministres de la Défense de l’Union Européenne.
jeudi 2 octobre 2008
Europe de la Défense : mutualisation des moyens au programme
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