Russie - 8/7/2009 - 3B Conseils - Comme si sauter d’un morceau de banquise à la dérive à un autre n’était pas déjà assez compliqué comme ça, l'Ours polaire devra bientôt éviter des centrales nucléaires russes flottantes.
C’est ce qui se prépare actuellement pour satisfaire aux insatiables besoins énergétiques de la Russie et du reste du monde. Dans ce contexte énergétique très tendu, la Russie travaille depuis le début des années 2000 sur le concept de centrale nucléaire flottante, pour une implantation à proximité des pôles de consommation déficitaires en énergie. Validé en novembre 2002, par le ministre russe de l’énergie atomique et de l’industrie, le projet est entré dans une phase active en 2007, pour devenir une réalité dès 2010 avec la construction d’une première unité.
Le Pôle Nord sera bientôt entouré d’un anneau de centrales nucléaires flottantes. Un prototype de 70 mégawatts, actuellement en construction au chantier naval SevMash de Severodvinsk, sera terminé dès l’an prochain.
Les spécialistes de l’environnement sont évidemment outrés par le projet, et plus qu’inquiets sur l’impact environnemental de telles stations sur une partie du globe déjà en danger. Et si les ours polaires pouvaient parler, nul doute qu’ils seraient outrés aussi. Certains s’inquiètent du fait que la Russie pourrait simplement abandonner des déchets radioactifs dans l’océan arctique, comme elle l’a déjà fait à plusieurs reprises par le passé: à ce jour, au moins 12 réacteurs nucléaires de sous-marins nucléaires russes déclassés ont été abandonnées, ainsi que plus de 5.000 containers de déchets solides et liquides. Bientôt l’aurore boréale durera 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et elle sera hautement cancérigène.
Malgré une puissance réduite, la dissémination de ces réacteurs nucléaires sur la planète n’est pas sans soulever de questions. Alors que pour Moscou, 'Il s’agit d’un moyen sûr et sans risque de prolifération de répondre aux besoins énergétiques des zones les plus isolées, ou à l’énorme appétit des économies en pleine croissance', Evgueni Simonov, un ex-inspecteur de la sécurité nucléaire à l’époque soviétique, considère que 'Les réacteurs de ces centrales sont beaucoup plus dangereux que ceux de l’industrie atomique traditionnelle'. En effet, correspondant aux modèles utilisés sur certains brise-glace et sous-marins à propulsion nucléaire de l’ex URSS, de par leur conception ces 'petits' réacteurs sont considérés par plusieurs experts comme beaucoup plus difficiles à contrôler qu’un réacteur commercial classique, notamment en cas d’emballement de la réaction en chaîne. Alexandre Iablokov, le président du centre de politique écologique, note d’ailleurs que leur constructeur a lui-même remarqué qu’il fallait les modifier dans la perspective d’une utilisation non militaire, car 'ils ne sont pas assez sûrs pour être utilisés à proximité d’une zone peuplée'.
English Summary :
Oil and gas in the Arctic are seen as ripe for exploitation by the Russian energy industry. Russia is planning a fleet of floating and submersible nuclear power stations to exploit Arctic oil and gas reserves, causing widespread alarm among environmentalists.
A prototype floating nuclear power station being constructed at the SevMash shipyard in Severodvinsk is due to be completed next year. Agreement to build a further four was reached between the Russian state nuclear corporation, Rosatom, and the northern Siberian republic of Yakutiya in February.
The 70-megawatt plants, each of which would consist of two reactors on board giant steel platforms, would provide power to Gazprom, the oil firm which is also Russia's biggest company. It would allow Gazprom to power drills needed to exploit some of the remotest oil and gas fields in the world in the Barents and Kara seas. The self-propelled vessels would store their own waste and fuel and would need to be serviced only once every 12 to 14 years.
Environmentalists also fear that if additional radioactive waste is produced, it will be dumped into the sea. Russia has a long record of polluting the Arctic with radioactive waste. Countries including Britain have had to offer Russia billions of dollars to decommission more than 160 nuclear submarines, but at least 12 nuclear reactors are known to have been dumped, along with more than 5,000 containers of solid and liquid nuclear waste, on the northern coast and on the island of Novaya Zemlya.
Article : FRi 3B Conseils
Source : The Guardian / Gizmodo / univers-nature / 3B Conseils
Photo : The Guardian
mercredi 8 juillet 2009
La Russie va entourer l’Arctique de centrales nucléaires flottantes
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