HYERES (France) – 5/01/2009 – 3B Conseils – Le quotidien Var Matin relève que la rade d'Hyères est soumise à l'arbitrage interministériel pour son inscription dans le réseau Natura 2000. Le site a été proposé au ministère de l'Écologie par le préfet maritime après les expertises du Muséum d'histoire naturelle et les concertations d'usage, mais assorti d'un avis défavorable des autorités militaires. Et le quotidien de souligner : « le problème ne viendrait pas du centre d'essais militaires du Levant, mais d'une zone réservée dans la rade aux « pétardements » de munitions anciennes, selon le jargon de la Marine nationale. Ces déminages y sont effectués hors période estivale, sur un lieu utilisé depuis longtemps à cet effet. » La préfecture maritime précise : « Au préalable, avant toute opération de ce type, il y a des processus d'effarouchement des cétacés, notamment des dauphins. Une étude a été faite pour déplacer cette zone, mais on s'est aperçu que la rade d'Hyères et sa ceinture permettaient de limiter la propagation des ondes. Nous sommes sur de petits fonds, protégés par les îles. L' Union européenne acceptera peut-être des dérogations ».
La rade d’Hyères constitue le plus grand herbier français de posidonies - habitats prioritaires - composé d'une mixité de milieux très riches, sur le secteur des trois caps et des îles. De nombreuses épaves sous-marines, parfois très anciennes (grecques, étrusques, romaines, gauloises), jalonnent les fonds de la rade d’Hyères et de nombreux forts, tours et batteries, construites sur les îles d'Hyères entre le XVIème et le XVIIIème siècle, confirme le rôle hautement stratégique et la forte activité économique et militaire du site à cette époque. Pour plus d’informations sur l’aménagement de la rade d’Hyères : sixième et dernier chapitre de la thèse de doctorat d’Odile Jacquemin consacré à l’histoire du paysage hyérois dans le Var : Hyères et la rade, la formation d’un paysage urbain entre terre et mer, de 1748 à nos jour.
Conformément à ses engagements, la France a transmis à la Commission européenne les premières propositions de sites constituant le réseau des 76 sites « Natura 2000 en mer » français (29 ZPS au titre de la Directive Oiseaux, 47 pSIC au titre de la Directive Habitats, faune, flore).
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Var Matin / Natura 2000 / 3B Conseils
lundi 5 janvier 2009
Natura 2000 en mer : avis négatif de la Défense pour la rade d’Hyères
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire