WUHAN (Chine) - 23/10/09 – 3B Conseils - A Wuhan, ville située le long du Fleuve bleu (Yangzi jiang) et à plus de 700 km de la mer, on peut voir se dresser une monumentale maquette en béton … d’un porte-avions !
Ce navire « en dur », construit en pleine Chine continentale, a quelque chose d'étrange, d'autant que ses superstructures sont celles d’un immeuble. On peut pourtant apercevoir sur le pont de béton un avion de combat et un hélicoptère sous bâche! En effet cette construction ne semble pas être la dernière folie d’un architecte-urbaniste mais il pourrait servir à tester les câblages, faire des calibrages de radars ou des essais de coordination sur le pont ainsi que des exercices de sécurité.
Cette initiative chinoise nous rappelle l'ambition de Pékin en matière navale et militaire. Lors de son discours en décembre dernier, le porte-parole du Ministère de la Défense nationale, le Colonel Huang Xueping a clairement défini les intentions du gouvernement concernant la construction de porte-avions, ils sont « le symbole de l'ensemble de la puissance nationale et de l'esprit d'émulation de la force navale chinoise ». Parmi les projets en cours qui s'inscrivent dans un programme de porte-avions chinois, il y a la rénovation du Varyag, un navire de 67 500 tonnes qui était sur le point d'être terminé dans un chantier naval ukrainien au moment où l'URSS s'est écroulé. Mais également le renforcement de la sécurité autour du chantier naval de Chanxing à Shanghai, où la coque du premier porte-avions chinois le Beijing 01 devrait être construite. Dépourvu de toute technologie, la coque et la superstructure ont été vendues à Pékin pour 20 millions de dollars, et la Chine a ensuite acheté des plans. Les travaux sur le Varyag sont de diverses utilités, d'une part il permet aux ingénieurs d'étudier et de mettre en pratique les techniques spécialisées requises pour la construction d'un porte-avions, d'autre part, son achèvement fournira à l'APL navale un véritable outil de travail. Le Varyag a déjà servi à faire quelques brèves excursions à l'extérieur de Dalian, mais sa vocation sera sans doute d'être une plate-forme d'entraînement à quelque distance des côtes plus qu'une unité opérationnelle. L'installation de Wuhan semble être une exacte copie du Varyag. Aucune information n’est disponible concernant la masse de cette « copie » en béton mais quand on sait que la production d’une tonne de ciment entraîne des émissions de 0,9 tonnes de CO2 , on comprend que, pour Pékin, la problématique environnementale arrive au second plan dans sa politique de modernisation de l’armée
Article : FM 3B Conseils
Sources : Le Figaro / Mer & Marine / 3B Conseils
Photos : Le Figaro ©
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