WASHINGTON D.C. (Etats-Unis) - 30/07/2008 – 3B Conseils – La décision de l’armée américaine intervient en pleine polémique. Au début du mois de juillet le juriste John Walke, responsable du Conseil de défense des ressources naturelles, une association environnementaliste américaine, avait dénoncé l’administration Bush, qui « n’était pas parvenue à réduire d'une seule once les émissions de suie, de mercure ou de gaz à effet de serre des centrales électriques ». Par ailleurs, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), a également annoncé vendredi 11 juillet, qu’elle renonçait à adopter toute réglementation contraignante pour abaisser le volume des émissions de gaz polluants.
Pour l’armée américaine, la réduction des émissions carbones n’est plus seulement une mesure en faveur de l’environnement, elle permettrait aussi de préserver la vie des soldats en Irak. La réduction de l’empreinte carbone de l’armée est devenue une priorité. L’institution militaire a décidé de réduire de 30% ses émissions de gaz carbonique d'ici 2015 en limitant sa consommation d'énergie (voir article du 3 décembre 2007 sur ce blog) et de carburants fossiles, dans ses bases et sur les terrains d’intervention, ainsi que l’indique Tad Davis, secrétaire assistant député pour l’environnement, la sécurité et la santé.
Comment cette décision peut-elle sauver des soldats ? La réflexion est simple. En Irak, au début de la guerre, la chaîne d’approvisionnement s’étendait jusqu’au Koweït mettant les convois (en grande partie de carburant) en danger car ils étaient une cible facile pour les engins explosifs. Il fallait donc réduire le volume de carburant nécessaire. « Si nous pouvons réduire la consommation de nos propres bases d’opération à l’étranger en utilisant de l’énergie renouvelable, par exemple en utilisant de l’énergie solaire ou éolienne à la place d’un générateur diesel, alors nous pouvons réduire le nombre de ces convois de ravitaillement qui ont besoin d’aller sur place et qui sont menacés par les engins explosifs improvisés » a déclaré Tad Davis.
Le site Actualité News Environment indique qu’une étude récente des bases américaines à Djibouti (une base accueillant plus d’un millier de Marines), au Koweït (1 base), en Irak (8 bases) et en Afghanistan (2 bases) a montré qu’au moins 85% de l’électricité était utilisée pour les systèmes de climatisation donnant du confort aux soldats et permettant de garder au froid les équipements de communication. D’après Tad Davis, la solution est de vaporiser directement un bouclier d’isolation sur les tentes pour réduire la perte d’énergie de 45%.
Quant à la limitation des émissions de gaz à effet de serre des véhicules, la réduction du poids des chars pour économiser du carburant rendrait les troupes trop vulnérables. Pourtant Tad Davis signale qu’il existe d’autres solutions : « il y a des technologies émergentes qui fournissent des armures plus légères donc je pense qu’à un certain niveau, on pourra voir apparaître des véhicules hybrides dans la flotte militaire »
Article : SLG 3B Conseils
Documents de référence : Le Monde / Reuter / 3B Conseils / Actualité News Environnement
mercredi 30 juillet 2008
L’armée américaine décide de réduire ses pollutions atmosphériques
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