La France a la volonté de participer au maintien de la stabilité dans le monde et d’exercer une vigilance permanente, tout particulièrement dans les départements et territoires d’Outre-mer et dans les zones économiques exclusives où les droits d’exploitation reconnus par l’État doivent être protégés. C’est à cet impératif que répond le pré-positionnement de forces navales en Polynésie française.
La Marine nationale doit être prête en association ou en complément des forces des autres armées et éventuellement dans un cadre multinational. Le groupe amphibie organisé autour du Batral Dumont d’Urville, des capacités de la frégate de surveillance Prairial et des patrouilleurs La Railleuse et la Tapageuse, associé aux moyens de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air, lui procure une capacité d’action terrestre ponctuelle sur les archipels du Pacifique Sud.
De secours en mer
L’importance de l’espace maritime polynésien nécessite la mise en place d’un dispositif performant pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Sous l’autorité du délégué du gouvernement, le commandant de la marine et de l’aéronautique navale en Polynésie française a la responsabilité de coordonner les opérations de sauvetage en mer. Elles reposent essentiellement sur la disponibilité permanente des avions Gardian de la flottille 25F et sur la présence régulière à la mer des bâtiments de la marine nationale, du patrouilleur Arafenua de la Direction Régionale des Douanes et du patrouilleur Jasmin de la gendarmerie maritime.
De surveillance des pêches
Ces missions ont pour objet de faire respecter la réglementation relative à la protection des ressources halieutique et les éventuels accords de pêche passés avec d’autres états en zone économique exclusive. Elles sont assurées par les Gardian de la 25F qui travaillent en coopération avec les patrouilleurs de la marine nationale lors d’opérations coordonnées et programmées ou à l’occasion de rentrées ponctuelles en mer.
D’assistance aux populations
Enfin, et même si elle n’est pas directement responsable, la Marine nationale peut mettre à disposition ses moyens navals et aéronavals dans le cadre d’opérations d’évacuation sanitaire d’habitants des îles éloignées (EVASAN), d’opérations antipollution, d’interventions incendie dans le port de Papeete ou encore pour apporter une assistance concrète post-cyclonique (eau, matériel...).
La protection de la faune maritime fait aussi partie des missions de la gendarmerie maritime.
C’est ainsi que vingt-trois tortues vertes juvéniles ont été remises à la clinique des tortues sur l'île de Moorea (Archipel de la Société en Polynésie française) par l'équipage du patrouilleur de gendarmerie maritime Jasmin le 21 mars 2011.
Ces bébés tortue avaient été découverts le 17 mars lors d'une enquête qui avait mené le patrouilleur à plus de 200 milles nautiques de Moorea, sur l'atoll de Tikehau, dans l'archipel de Tuamotu.
La brigade de gendarmerie maritime (Bgmar) de Papeete avait reçu quelques jours auparavant le témoignage de touristes, de retour de Tikehau, particulièrement conscients des enjeux de la protection de l'environnement en Polynésie française. La Bgmar Papeete donne l'alerte à l'équipage du patrouilleur Jasmin qui a découvert sur cet atoll un lagoonarium sauvage. Des enclos retenaient captifs illégalement 4 tortues vertes adultes, des bébés tortues ainsi que plusieurs requins dormeurs.
Les tortues vertes (mais aussi les tortues imbriquées, olivâtres, caouannes et luth), comme toutes les espèces de requins, à l'exception des requins mako, sont des espèces protégées à la fois par la convention internationale de Washington mais aussi par le code de l'environnement polynésien.
Prévenue par le Jasmin, une représentante de la direction polynésienne de l'environnement s'est déplacée sur les lieux pour constater l'état de santé des tortues et décider, en accord avec le procureur de la République, des mesures conservatoires à prendre pour la préservation de ces animaux protégés.
Après examen, les quatre tortues adultes ont été baguées et relâchées au large, alors que les bébés tortue étaient confiés aux bons soins de l'équipage du Jasmin pour remise dans les meilleurs délais à la clinique spécialisée de l'île de Moorea. Quant aux requins dormeurs, grâce aux plongeurs de bord du patrouilleur, ils ont été libérés et ont pu regagner leur milieu naturel.
La Marine nationale participe ainsi à la protection de l’environnement et à la préservation de la faune maritime en Polynésie française.
Article MG 3B Conseils
Source: Marine nationale
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