NEW YORK - (USA) - 26/10/2010 - 3B Conseils - La Première Commission de l'ONU, a entamé, le 21 octobre 2010, la partie de son débat thématique consacrée au désarmement et à la sécurité au niveau régional. Plusieurs représentants ont réaffirmé la nécessité d’une approche régionale pour lutter contre le trafic illicite des armes et le terrorisme.
L’an dernier, le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, basé à Lima, avait fait réaliser une étude qui estimait que le nombre d’armes à feu en circulation est entre 45 millions et 80 millions.
À Lomé, le Centre régional pour la paix et le désarmement en Afrique, fournit un appui à plusieurs pays ayant adopté un plan d’action national dans le cadre du Programme sur le trafic des armes légères et de petit calibre (ALPC). En raison de la recrudescence du trafic illicite dans la zone Asie-Pacifique, la question du courtage des armes à feu est au cœur des activités du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement, a précisé son directeur, M. Taijiro Kimura.
À l’issue de ces exposés, plusieurs délégations ont ensuite fait part de leurs préoccupations régionales dans le domaine du désarmement et de la sécurité. Elles furent axées, entre autres, sur la non-prolifération des armes nucléaires et la lutte contre le terrorisme.
Cinq projets de résolutions ont été présentés au cours de la séance.
La représentante de Cuba a invité les États de grande capacité militaire à assumer leurs responsabilités au profit de la sécurité régionale. Celles-ci passent notamment par le respect et l’appui aux décisions et aux traités régionaux ou sous-régionaux qui garantissent la paix et la stabilité, a-t-elle déclaré. La délégation iraquienne a estimé que la création de zones exemptes d’armes nucléaires doit constituer un pilier des mesures de confiance du désarmement régional, particulièrement dans la zone du Moyen-Orient. Elle a réitéré sa demande à Israël de soumettre toutes ses installations nucléaires militaires au système de garanties de l’AIEA.
L’Algérie a présenté un projet de résolution sur le renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée. Le texte encourage tous les États de la région à renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, y compris l’utilisation éventuelle d’armes de destruction massive (ADM) par des terroristes. De son côté, la représentante de Singapour s’est dite préoccupée par le risque que des ADM tombent aux mains de terroristes, citant un rapport de l’AIEA qui fait état de plus de 200 cas de trafic, de pertes et de vols de matériels nucléaires ou radioactifs.
Rappelant le rôle de l’éducation dans le renforcement de la paix internationale et régionale, le représentant du Mexique a présenté deux projets de résolution. L’une pour promouvoir un cadre d’application plus large de l’éducation dans le domaine du désarmement, l’autre concernant le Programme d’information des Nations Unies sur le désarmement.
M. HAMID ALI RAO (Inde) a rappelé que l’Inde était pleinement consciente de la nature dynamique des développements technologiques et scientifiques et de leur impact dans un environnement global de la sécurité internationale, de la non-prolifération et du désarmement. Tous ces développements ont un très large impact dans des domaines connexes relatifs à la sécurité humaine, à savoir la croissance économique, sécurité alimentaire, les soins et la sécurité énergétique, a indiqué le représentant. La science et la technologie sont essentielles pour les pays en développement, a-t-il poursuivi.
Pour l’Inde, les avancées scientifiques et technologiques peuvent contribuer à la vérification des accords de non-prolifération. Il s’agit en même temps de surveiller tout impact négatif que pourrait avoir ces avancées scientifiques sur l’environnement sécuritaire, a précisé le représentant. Il a ensuite expliqué que le transfert des technologies sensibles ayant des applications militaires devait être réglementé, en gardant à l’esprit le droit à la légitime défense des États. C’est ainsi que les régulations au plan national et le contrôle des exportations, doivent être renforcés et mis en œuvre, tout comme les instruments internationaux en la matière, a-t-il poursuivi. Compte tenu des impacts de la science et la technologie qui affectent les intérêts de tous, l’Inde souligne la nécessité d’un dialogue pour arriver à une approche viable et tournée vers le futur qui prenne en compte tous les développements futurs dans ce champ. C’est pourquoi l’Inde a souhaité présenter la résolution L.40).
Mme ANNABELLA NG (Singapour) a fait valoir que la communauté internationale fait face à d’importants défis dans le domaine des armes de destruction massive (ADM). Dans un monde de plus en plus interconnecté, dont le volume des échanges commerciaux est en augmentation et dans lequel les flots d’informations sont abondants, il est devenu plus aisé de se fournir ce type d’armes. Dans son rapport daté du mois d’août sur la sécurité nucléaire, l’AIEA cite plus de 200 cas de trafic illégal, de pertes et vols de matériels nucléaires ou radioactifs. Si ce matériel tombait entre les mains de terroristes, les conséquences seraient inimaginables, a-t-elle averti. La représentante a souligné que son pays soutenait les efforts en matière de non-prolifération, notamment le TNP, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), la Convention sur les armes chimiques, ainsi que celle sur les armes biologiques.
M. LUIZ FILIPE DE MACEDO SOARES (Brésil) a rappelé la dépendance croissante des sociétés aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Il s’agit de technologies qui sont devenues très précieuses et cruciales pour la prospérité des pays et des citoyens. En même temps, ces technologies ont aussi créé de nouvelles vulnérabilités puisque leur utilisation peut permettre de "saper" les activités des gouvernements, des banques ou encore des bourses, ajoutant que certaines infrastructures militaires pouvaient également être mises en danger par l’intrusion dans certains réseaux d’information.
M. PABLO ADRIAN ARROCHA OLABUENAGA (Mexique) a insisté sur le rôle de l’éducation dans le renforcement de la paix internationale et régionale, ainsi qu’en tant qu’élément fondamental pour promouvoir la paix des peuples. Citant à ce propos l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, le représentant a ensuite émis le souhait que l’éducation au désarmement fasse partie intégrante de l’éducation des générations futures. Il est nécessaire de promouvoir un cadre d’application de plus en plus large de l’éducation dans ce domaine, a-t-il ajouté.
Il a présenté le projet de résolution annuelle L.53 « Étude de l’ONU sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération ». Le représentant a ensuite présenté le projet de résolution L.52 concernant le Programme d’information des Nations Unies sur le désarmement.
Pour en savoir + Source : ONU / BB - 3B Conseils
mardi 26 octobre 2010
ONU, Assemblée générale pour les centres régionaux du désarmement
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