SITAKUNDU (Bangladesh) - 19/4/10 – 3B Conseils - Le Bangladesh a assoupli le 11 avril une loi qui permet désormais aux industriels locaux de démanteler des navires étrangers sans que ceux-ci aient obtenu un certificat des autorités environnementales de leur pays, prouvant qu’ils ne contiennent pas de produits toxiques.
Cette décision a été vigoureusement dénoncée par des écologistes qui y voient un acte "suicidaire".
Cette industrie de démantèlement des navires est la plus importante au monde. Sur ordre gouvernemental en janvier, les navires se rendant au Bangladesh pour y être démantelés devaient avoir obtenu un certificat des autorités environnementales de leur pays. Mais cette règle plus stricte a affecté l'industrie, qui est l'une des plus importantes sources de revenus du pays. "La précédente décision a pénalisé l'industrie du démantèlement, qui est un secteur vital pour l'économie. Nous l'avons amendée pour s'assurer que l'industrie peut continuer de croître", a déclaré Bazlur Rahman, à la tête du département maritime.
Cette modification va aider des dizaines de chantiers installés à Sitakundu, une ville côtière dans le sud du pays responsable à elle seule l'an dernier de 30% des démantèlements de navires dans le monde, selon la maison de courtage Clarkson Research dont le siège est à Londres. Après le durcissement de la loi en janvier, les ouvriers n'ont pas eu de travail pendant près d'un mois car aucun des bateaux n'arrivait à obtenir son certificat dans son pays d'origine.
Mohammad Ali Shaheen, responsable d'une ONG environnementale spécialisée dans le démantèlement des navires ("Platform on shipbreaking") a qualifié le retour en arrière du gouvernement de "suicidaire", dénonçant la faiblesse des autorités et le manque d'engagement du pays en matière de normes environnementales.
Article : SLG 3B Conseils
Source : AFP/ Le Monde
lundi 19 avril 2010
Démantèlement : Le Bangladesh assouplit sa loi
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