16/9/2009 - 3B Conseils - Le rapport de la mission d'enquête de l'ONU sur l'offensive israélienne dans la bande de Gaza « Plomb durci » en décembre 2008-janvier 2009 a été rendu public, mardi, à New York. Selon l'enquêteur Richard Goldstone, des actes de l'armée israélienne sont assimilables à des crimes de guerre et peut-être, par certains aspects, à des crimes contre l'humanité. De même, les tirs de roquettes par des militants palestiniens sur des cibles non militaires en territoire israélien constituent aussi des crimes de guerre, voire des crimes contre l'humanité.
Par ailleurs, le document de 600 pages souligne qu'Israël a fait un usage disproportionné de la force et violé le droit humanitaire international. Israël « ne s'est pas entouré des précautions nécessaires requises par le droit international pour limiter les pertes en vies humaines, les blessures occasionnées aux civils et les dommages matériels », lit-on dans le document.
Les enquêteurs citent « les tirs d'obus au phosphore blanc sur les installations de l'UNRWA » (agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens), « la frappe intentionnelle sur l'hôpital Al-Qods à l'aide d'obus explosifs et au phosphore » et « l'attaque contre l'hôpital Al-Wafa » comme autant de « violations du droit humanitaire international ».
Le gouvernement israélien a rejeté les conclusions du rapport, le qualifiant de « partial ». Israël a refusé de coopérer à l'enquête, affirmant que le Conseil des droits de l'homme des Nations unies qui l'a ordonnée avait un préjugé défavorable vis-à-vis l'État hébreu. De son côté, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a dénoncé mardi soir le rapport de l'ONU. « C'est un rapport politique, déséquilibré et malhonnête, dans la mesure où il met sur le même plan ceux qui commettent des crimes et ceux qui résistent », a déclaré un dirigeant du mouvement islamiste à Gaza, Ismaël Radwan.
Dans le cadre de l'enquête de juillet 2009 des autorités suite à des plaintes concernant des écarts et des abus de Tsahal pendant l'offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, Israël avait reconnu que son armée a "eu recours à des munitions contenant du phosphore blanc". Israël dément toutefois avoir violé le droit international, assurant ne pas avoir usé de telles armes à l'intérieur de zones d'habitation.
Pour en savoir plus, consultez l'article précédent : Israël reconnaît l'utilisation de phosphore blanc
Article : FRi 3B Conseils
Source : Radio Canada / AFP / 3B Conseils
Photo : AFP/FABRICE COFFRINI - Richard Goldstone à Genève en juillet dernier
mercredi 16 septembre 2009
Le rapport de l'ONU sur l'offensive israélienne contre Gaza fait polémique
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire